Saint Léger, porte-parole des élites bourguignonnes

 tiré du Journal de la Bourgogne
Collection Jacques Marseille - Editions Larousse
2002

 

Vers 660
À la tête de l'Église d'Autun, un grand aristocrate plein d'ambition

Il suffit de mesurer le nombre et l'étendue des domaines issus de ses biens patrimoniaux et légués par Léger à son Église pour comprendre qu'il appartient à une des plus riches familles de son temps. Rien d'étonnant donc à ce qu'il vive dès sa jeunesse dans l'intimité des grands et à la cour. Rien d'étonnant non plus à ce que, la carrière ecclésiastique s'étant ouverte devant lui, il reçoive la charge d'un diocèse particulièrement prestigieux : Autun. Pendant une quinzaine d'années, à partir de sa nomination en 659, il lance une action de grande ampleur.

 

 carte des royaumes francs à l'époque mérovingienne

 

Il se veut l'inspirateur, sinon le maître, de la Burgondie tout entière. Dans cette perspective, il ne pourrait avoir ennemi plus acharné que le maire du palais de Neustrie, Ébroïn, les vieux antagonismes sociaux et politiques se doublant comme toujours d'une guerre d'alliances entre Austrasie et Neustrie.

 

 

 

 

 

 

 

 

L'évêque Léger se rend à Luxeuil
où se trouve Ébroïn, son pire ennemi.

 

677 - De l'évêque au martyr
La vindicte d'Ébroïn poursuit l'évêque aveugle jusqu'en son lointain refuge.

L'affrontement entre Léger et Ebroïn est si violent que le Neustrien finit par faire arrêter l'évêque d'Autun dans sa propre ville épiscopale. Non content de l'avoir en sa puissance, il le fait mutiler, le privant notamment de ses yeux, et l'éloigne de son pays, ordonnant de le transférer à Fécamp. À vrai dire, le sentiment général est que l'évêque blessé ne pourra survivre bien longtemps. Mais la robuste constitution du prélat et les soins des religieux normands en décident autrement, et Léger se remet. C'en est trop pour Ébroïn qui envoie ses sicaires, en 677, pour assassiner le malheureux. Son frère Guérin, maître de la très puissante forteresse de Vergy, dans Ies Hautes-Côtes, subit le même sort.

Tant de haine déployée ne sert pas la cause d'Ébroïn : la vox populi canonise les deux frères martyrs et assimile leur meurtrier à un persécuteur. De fait, Ébroïn ne profite pas de son apparente victoire : vers 683, il est mis à mort par Thierry III, excédé par son autoritarisme.

 

 

 

 

 

L'assassinat d'Ébroïn par Thierry III
marque la fin de l'hégémonie neustrienne.

 

 

 "Vie de Saint Léger, Evêque d'Autin"
par un moine de St Symphorien d'Autun qui vécut auprès du saint
La Vie de Saint Léger, évêque d'Autun
vers 980 - manuscrit de la bibliothèque de Clermont-Ferrand
 "Saint Léger - La Légende Dorée"
de Jacques de Voragine, nouvellement traduite en français - 1261-1266
 "De St Léger, évêque et martyr", par le R.P. Simon Martin
Les Nouvelles Fleurs des Vies des Saints - 1654
 "Saint Léger - 2 octobre"
Les Vies des Saints - 1724
 "Histoire de saint Léger, évêque d'Autun et martyr"
par le R.P. Dom Pitra - 1846
 "Saint Léger - son martyre - sa première sépulture à Lucheux"
par l'abbé Théodose Lefèvre - 1884
 "saint Léger, évêque d'Autun, martyr"
Imprimeur E. Petithenry, Paris - vers 1900
 "Vie de Saint Léger"
par le R.P. Camerlinck, de l'Ordre des Frères Prêcheurs - 1906
 "Léger, d'Autun"
par
Dom H. Leclercq - 1929
"Eléments pour une étude sur la diffusion du culte de Saint Léger"
parue dans "la revue du Bas Poitou" tome IV - 1971
 "Saint Léger - fête le 2 octobre - 3 octobre"
La Légende Dorée d'Autun, par Denis Grivot - 1974
"Saint Léger", par Denis Grivot,
Maître de Chapelle Honoraire de la Cathédrale d'Autun
 La prédication sur Saint Léger faite à l'église protestante
de St Légier la Chiésaz (Suisse) - 1997
 
 "Saint Léger, évêque d'Autun et martyr"
2 homélies du Père Alexandre, St Léger sous Beuvray - 1998 et 2003
 "Saint Léger, porte-parole des élites bourguignonnes"
tiré du Journal de la Bourgogne - 2002
 "le bon et la brute" ou "Léger contre Ebroïn"
sur le très joli site "Auxonne, capitale du Val de Saône" - 2009

 

 

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