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Saint Léger ! Une des figures les plus représentatives
de l'épiscopat franc, de cet épiscopat franc dont on a
dit "qu'il avait
fait la France comme les abeilles leur ruche".
Ses qualités pastorales,
enracinées dans une foi profonde, dans l'amour de son peuple,
vont trouver, dans son héroïque courage, leur
émouvante consécration.
Saint Léger va donner aux
chrétiens et aux chrétiennes de son temps, va
léguer à la postérité, un inoubliable
témoignage, celui de sa vie donnée pour épargner
son peuple. "Il n'y
a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on
aime".
Au temps de Saint-Léger, nous sommes,
comme l'a écrit Daniel Rops,"au
temps de
l'Eglise des temps barbares", au
temps des chrétiens des temps obscurs. Au sein d'une
société difficile, aux moeurs parfois
dépravées, les chrétiens
ont travaillé courageusement,
patiemment, pour faire rayonner l'Evangile de
justice, de paix, de charité.
Face aux rois, dont ils dépendaient plus ou moins, face aux
grands et puissants seigneurs de l'époque, les
évêques ont bataillé de toutes leurs forces pour
le Christ, parfois avec une audace qui nous laisse
stupéfaits.
Parmi les noms de ces grands témoins du Christ, il faut citer
Saint Prétextat de Rouen, Saint Didier de Vienne, Saint Prix
de Clermont, Saint Léger d'Autun.
Saint Léger ! Un admirable pasteur,
artisan de paix, témoin de charité dans
son diocèse. Il avait fondé
à Autun une oeuvre de bienfaisance, appelée
une "Matricula", l'Oeuvre de
Saint Léger qui subsistera jusqu'à la
Révolution de
1789.
Mais lui, qui avait été aussi
conseiller à la Cour Royale, savait
prêcher la morale aux
grands du Royaume. Sur le plan politique, il tenait tête
aux excès de pouvoir
du Maire du Palais. En Neustrie et en Bourgogne, les
grands propriétaires
terriens et les Evêques (dont Léger d'Autun) se liguent
contre l'autorité
abusive du Maire du Palais de l'époque, le terrible
Ebroïn.
Cette attitude de fermeté va le conduire au
martyre.
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Saint-Léger,
dans l'église de Saint-Léger sous Beuvray
(71)
bois XVIIe siècle
Les deux
mains manquaient.
La gauche a été retrouvée dans le
grenier de l'église en 2000.
Photo
Pérault - Etang sur Arroux
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A la suite de différentes tractations
et péripéties de toutes sortes,
Ebroïn décide de
se débarrasser de Léger, l'Evêque d'Autun. Il
engage une armée et se met en route pour Autun.
Nous sommes en 676.
L'armée d'Ebroïn arrive sous les
murs d'Autun, de solides remparts que Léger
avait fait restaurer au début de son
épiscopat.
La bataille s'engage entre l'armée d'Ebroïn et la
garnison qui défendait la cité.
Une bataille sans résultat.
L'armée d'Ebroïn n'avait pas les moyens suffisants pour
forcer les remparts ; la
garnison qui défendait Autun n'était pas assez forte
pour repousser l'assaillant.
Le siège commence.
L'Evêque Léger, enfermé
dans sa ville, se rendant compte qu'il ne pouvait plus
rien et voulant épargner son peuple
de la rigueur d'un siège, décide de
s'offrir en otage.
Il est conduit à Couhars ; là,
on lui crève les yeux.
L'église de Couhars, dédiée
elle aussi à Saint Léger,
nous rappelle ce premier acte de son martyre.
Il sera ensuite mis en résidence
surveillée et, finalement, en 678, il est
conduit dans une forêt proche d'Arras
où il est décapité.
Il vivait ce qu'il avait écrit
à sa mère Sigrade :"En
suivant le Seigneur,
dont la
miséricorde nous précède, nous marchons au
combat sans trembler et
nous
mériterons d'avoir part avec les saints de son
Royaume."
Ses derniers mots seront pour dire : "Dieu
garde de toute haine le coeur des
chrétiens
fidèles".
Son martyre le rendit très
populaire.
Les nombreuses églises qui lui sont dédiées, les
communes de France qui portent
son nom, restent un émouvant témoignage de la
dévotion dont nos ancêtres
ont entouré la mémoire de Saint Léger
(...)
M. Alexandre
saint
Léger,
église de St Léger des Prés
(35)
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statue de
Saint Léger,
au-dessus de la porte d'entrée principale
de l'église de St Léger sur Roanne
(42)
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saint
Léger,
église de St Léger près Troyes
(10)
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St
Léger sous Beuvray - homélie du dimanche 5
octobre 2003
- Fête de Saint Léger
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(...) Un ancien texte latin d'un
auteur anonyme autunois (cité par l'Abbé
PITRA dans son ouvrage sur SAINT LEGER)
nous dit : "Le
glorieux et illustre LEODEGAR,évêque de la Cité
d'AUGUSTODUNUM, devenu en temps chrétien martyr nouveau,
naquit en une
grande famille de la
terre".
Que savons-nous de cette famille?
La famille de LEODEGAR habita sur les bords
du Rhin pendant plusieurs générations.
C'était une puissante famille qui possédait des
propriétés sur les deux rives du fleuve.
Une famille franque, devenue chrétienne au sein d'un monde
qu'on appelait "barbare".
De cette famille sont issues deux grandes
personnalités qui ont marqué leur temps, deux
personnalités toujours connues :
- notre Saint Léger
- sa nièce, Sainte Odile, Patronne
de l'Alsace.
Une famille puissante, qui vivait
l'évangile en partageant largement
ses richesses.
Saint Léger héritera de cet
esprit de partage. Devenu évêque, il
lègue à son
Eglise d'AUTUN, et tout spécialement à son Centre
Social "La Matricula"
d'AUTUN, les revenus de ses villas de MARIGNY-SUR-YONNE,
de CHENOVE et de
TILLENAY.
LEODEGAR enfant, à 10 ans, voit
mourir son père.
SIGRADE, sa mère, le confie à son oncle, DIDDO,
évêque de POITIERS.
C'est là que LEODEGAR reçoit une éducation
soignée, intellectuelle, spirituelle,
diplomatique, qui lui servira par la suite dans ses
différentes responsabilités et fonctions, comme
Abbé de SAINT-MAIXENT, de Conseiller
à la Cour, d'Evêque d'AUTUN.
C'est donc au sein de cette famille franque, une famille rude,
mais assouplie par la foi,
que LEODEGAR plonge ses racines humaines et
spirituelles.
LEODEGARD, défenseur de la famille :
c'est pour avoir reproché au Roi CHILPERIC son mariage
irrégulier qu'il
connaîtra l'exil à LUXEUIL.
saint
Léger,
église de St Léger-Estaimpuis
(Belgique)
"Dans la main droite,
remarquez un outil propre à notre région :
la cuiller des sabotiers,
avec laquelle on évidait les sabots."
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buste
reliquaire du saint Léger,
église de Seillans (83)
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saint
Léger,
église de St Chamas (13)
paupières closes,
les yeux dans une coupe
tenue dans sa main droite,
rappel de son martyre
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LEODEGAR a vécu avec sa mère
SIGRADE des relations marquées par l'affection (...)
Nous possédons à ce sujet un témoignage
profondément bouleversant : la "Lettre à sa mère
SIGRADE".
Nous sommes en 677.
LEODEGAR, dont on a crevé les yeux lorsqu'il
s'est offert comme otage pour
sauver sa ville, est en résidence surveillée
à FECAMP. Il vient
d'apprendre que son frère a été
assassiné.
Il pense alors à sa
mère ; il lui envoie un message de consolation dans
lequel il écrit :
"A Dame et
très sainte mère SIGRADE, vraie mère par le lien
du sang, il
ne faut pas
être triste. Imitons le Seigneur. Quel chemin le
Seigneur nous
a-t-il appris à suivre ?
Ecoute-le qui te dit :"Seigneur, Père, pardonne-leur, car ils
ne savent pas
ce qu'ils font".
En imitant et en suivant ainsi le Seigneur, nous mériterons
d'avoir part
avec les saints de son Royaume. Rendez grâce à Dieu dans
les siècles éternels".
Un tel échange entre un fils et sa
mère prend sa source au sein d'une
vie familiale vécue à la
lumière de l'Evangile, où l'amour est une
réalité de vie.
C'est la grande leçon que la fête de SAINT LEGER nous
donne de méditer en ce dimanche où nous fêtons la
famille (...)
M. Alexandre
"Vie de Saint Léger,
Evêque d'Autin"
par un moine de St Symphorien d'Autun qui vécut
auprès du saint
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La Vie de Saint Léger,
évêque d'Autun
vers 980 - manuscrit de la bibliothèque de
Clermont-Ferrand
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"Saint Léger - La
Légende Dorée"
de Jacques de
Voragine, nouvellement traduite en français -
1261-1266
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|
"De
St Léger, évêque et
martyr", par le R.P. Simon
Martin
Les Nouvelles Fleurs des Vies des Saints - 1654
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"Saint Léger - 2
octobre"
Les Vies des Saints - 1724
|
|
"Histoire de saint
Léger, évêque d'Autun et martyr"
par le R.P. Dom Pitra - 1846
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|
"Saint Léger - son
martyre - sa première sépulture à
Lucheux"
par l'abbé Théodose Lefèvre -
1884
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|
"saint Léger,
évêque d'Autun, martyr"
Imprimeur E. Petithenry, Paris - vers
1900
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|
"Vie de Saint
Léger"
par le R.P. Camerlinck, de l'Ordre des Frères
Prêcheurs - 1906
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|
"Léger, d'Autun"
par Dom H.
Leclercq - 1929
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|
"Eléments pour une
étude sur la diffusion du culte de Saint
Léger"
parue dans "la revue du Bas Poitou" tome IV -
1971
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"Saint Léger -
fête le 2 octobre - 3 octobre"
La Légende Dorée d'Autun, par Denis Grivot -
1974
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"Saint Léger", par Denis
Grivot,
Maître de Chapelle Honoraire de la Cathédrale
d'Autun
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La prédication sur
Saint Léger faite à l'église
protestante
de St Légier la Chiésaz (Suisse) -
1997
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"Saint Léger,
évêque d'Autun et martyr"
2 homélies du Père Alexandre, St Léger
sous Beuvray - 1998 et 2003
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"Saint Léger,
porte-parole des élites bourguignonnes"
tiré du
Journal de la Bourgogne - 2002
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"le bon et la brute" ou
"Léger contre Ebroïn"
sur le très joli site "Auxonne, capitale du Val de
Saône" - 2009
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https://www.stleger.info