ers la odernité

par Marie-Josée Jacquemont - 2013

 

 

Les voies de communication

Pour l'administration communale, aussi loin que l'on remonte dans les registres de délibérations, on s'aperçoit que le problème de l'entretien des chemins fut toujours prioritaire. Les voies de communication entre St Léger / Bus et St Léger / Hénu, sans cesse dégradées et sans cesse réparées, ont donné bien des soucis aux Conseils Municipaux successifs qui ne savaient où trouver l'argent pour les rendre carrossables.

 

 

 

 

La construction du pont, Rue de l'Eglise, fut réalisée en 1896. La municipalité de l'époque estima que la passerelle existante avait besoin de grosses réparations et que de trop grands ennuis avaient lieu pendant l'hiver lorsque les berges du passage à gué étaient gelées et qu'il fallait traverser le cours d'eau avec des voitures chargées. Des accidents pouvant également se produire lors du passage des voyageurs dont les chevaux refusaient de passer dans l'eau courante, il fut estimé urgent de procéder à la pose d'un pont. La dépense totale fut de 2400 F répartis comme suit : 1416 F par la commune, 492 F par le département et 492 F par l'état. Il y eut également 3 généreux donateurs : Monsieur Christian Saint, député (100F), le Comte de Montureux (50 F) et Monsieur Grossemy Fulgence (50F).
Ce pont changea la vie des habitants.

 

 

La route départementale dont l'alignement date du 23 novembre 1887 fut goudronnée en 1955.
Bien qu'elle soit restée pendant des années revêtue uniquement de cailloux et avec des ornières, cela n'empêcha nullement la circulation des camions et voitures et par conséquent quelques excès de vitesse. Les premières mesures de limitation de vitesse furent prises en 1935 : poids lourds : 20km/h, voitures : 30km/h. Trois années plus tard, la vitesse autorisée fut relevée de 10 km/h pour tous les engins roulants. Entre 1970 et 1980, la Commune entama un programme de pose de bordures dans toutes les rues du village et de réfection des trottoirs.

 

 

 

ancien gué, Ruelle du Bas, remblayé plusieurs fois au cours du XXe siècle, au plus grand bonheur des promeneurs

 

 

 

Quelques modèles de voitures que l'on a pu croiser dans notre village avant guerre :

 

1933 - Jules et Denise Labroy

 

Citroën C4

Ford de 1937

 

 

Rosengart

 

la Traction avant - Citroën 15 - 7 places de Germaine Bellettre,
une des premières femmes à obtenir le permis de conduire

 

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L'électricité

Dès 1923, St Léger se montra favorable à la création d'un syndicat intercommunal d'électrification de la région d'Acheux, chargé de négocier avec la Société Artésienne de Force et de Lumière. En 1928, les bâtiments communaux furent les premiers à bénéficier du réel confort électrique. En 1933, l'éclairage public fut installé dans les principales rues du village mais il fallut attendre 1947 pour que la ligne électrique soit prolongée jusque dans la Rue des Prêtres.

 

1er branchement électrique, sur le pignon d'une habitation, avec potences et isolateurs en verre

 

 

Le réseau d'adduction d'eau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour que toutes les maisons bénéficient de l'eau courante, il faudra attendre 1972, date de la fin de réalisation des travaux d'adduction d'eau.

Il est à noter que, bien que discuté depuis 1938 avec la commune d'Authie, puis repris en 1965 et enfin résolu dans les années 1970, le problème de ravitaillement en eau ne fut pas aussi crucial qu'on aurait pu le croire, du fait de la présence de la rivière, mais aussi de la faible profondeur de la nappe d'eau.

Beaucoup de maisons disposaient d'un forage avec une pompe à eau électrique qui était un réel progrès par rapport à la pompe à bras.

Si on remonte dans le temps, il est à noter qu'en 1923 une pompe à eau communale avait été installée dans le lit de la rivière, Rue de l'Eglise, et que pendant des siècles la Ruelle du Bas ne fut qu'un gué servant d'abreuvoir aux animaux des fermes.

 

Le service postal

Le 17 novembre 1887, le Conseil Municipal de l'époque prend une délibération demandant le déplacement de la boîte aux lettres. Cette dernière se trouve à l'extrémité du village, hors de la portée de la plus grande partie des habitants. Le Conseil Municipal considère qu'elle serait mieux placée au milieu de la Rue Principale, dans l'intérêt du pays et même des voyageurs. Une pétition dans ce sens signée par la majorité du Conseil Municipal et des habitants a déjà été adressée au directeur des Postes et Télégraphes. L'autorisation de déplacement fut accordée et depuis cette date la boîte aux lettres a gardé le même emplacement.

 

boîte mobile de gare en tôle, fabrication Delachanal 1900

boîte rurale en tôle, fabrication Delachanal vers 1911

http://museeboiteauxlettres.fr

 

dans les années 1960

2012

Une autre délibération datant de l'année 1890 montre le grand attachement de la population locale aux services rendus par le facteur. En effet, à l'époque, le facteur passait tous les jours de la semaine et devait pauser une heure dans la Commune : sa tournée dans le village terminée, il devait attendre une heure supplémentaire afin que les gens puissent répondre au courrier qu'ils venaient de recevoir. Or en 1890, une dispense d'arrêt pour le dimanche et les jours fériés est demandée par les PTT. Voici la réponse du Conseil Municipal : "Considérant que la population de St Léger, essentiellement ouvrière, n'a que les dimanches et jours fériés pour assurer sa correspondance, décide qu'il est urgent de maintenir les choses dans l'état où elles se trouvent, c'est-à-dire la pause d'une heure du facteur dans la Commune."
Cependant, dès l'année 1891, il n'y eut plus de pause d'une heure.

 

 

Le téléphone

Le téléphone fut réclamé dès 1936. La solution envisagée par le Conseil Municipal de l'époque était de faire passer la ligne Authie St Léger le long de la rivière, estimant que le coût serait beaucoup moins onéreux qu'en suivant la route départementale…

 

~ 1950

2013

le téléphone à manivelle ressemble à celui qui était utilisé vers 1950 dans le café du village
il fallait appeler la standardiste de la poste d'Acheux en Amiénois pour obtenir la communication

 

Le rattachement de St Léger à Authie n'eut finalement lieu qu'à partir de 1949 et pendant longtemps il n'y eut qu'un seul point d'appel situé "chez Pauline", le café du village. La cabine téléphonique disparaît définitivement dans les années 70 après la fermeture du café, ce qui précipite le raccordement de toutes les habitations au réseau téléphonique.

 

 

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