êtes, istractions et outumes

par Marie-Josée Jacquemont - 2013

 

 

Les cafés

Au début du siècle dernier, en dehors des fêtes de famille (baptêmes, mariages) et des fêtes religieuses, les distractions étaient peu nombreuses. Le terrain de "jeux de quilles" et le terrain de "balle au tamis" que l'on peut voir sur le plan du village transmis par l'abbé Danicourt ont été désertés depuis longtemps et, à l'aube du XXe siècle, ne restent plus que les jeux de cartes dans les cafés du village.

[ ici le plan de St Léger dessiné par l'abbé Danicourt en 1885 ]

Combien y avait il de cafés à la fin du XIXe ? D'après les listes de recensement, on en compte 2 : le café Déleval, qui existait déjà en 1872 et deviendra vers 1930 le café Pauline, et le café de la famille Gry dont on parle pour la 1re fois dans le recensement de 1881. Les personnes les plus âgées du village nous ont certifié que pendant la première guerre mondiale on en a compté jusqu'à 4 :

Il faut dire que la présence sur place des troupes françaises, puis britanniques, n'est pas sans relation avec ce nombre important de bistrots dans un si petit village.

 

vers 1916 - devant le café Deleval
derrière, au centre, Célina Deleval et sa fille, entourées à gauche de Paul Denaire et Gabriel Leturcq
et à droite de ?, Ernest Leturque et ? - devant, assis, au milieu, Gustave Denaire

 

 

le café Deleval en 1925

 

 

 

 

 

Le dernier café connu est celui de "Chez Pauline". Il avait deux pièces. La plus grande salle servait occasionnellement pour les mariages et beaucoup de familles ont été photographiées devant la façade de ce café. Jusqu'au début des années 50, la grange dans la cour, qu'on appelait le bal, accueillait les amateurs de danse lors de la traditionnelle fête communale. Quelques musiciens locaux animaient la soirée. Ce café ferma définitivement ses portes en 1970, les derniers joueurs de cartes durent se rabattre sur les cafés d'Authie.

 

1946 - Ernest et ses deux fils, Abel et Jules, en répétition - ils animaient les mariages et les fêtes de village

 

 

l'ancien café "Chez Pauline" - repris par Pauline et Etienne François en 1932

 

 

article du Courrier Picard en date du vendredi 28 janvier 2011

 

La fête communale

La fête communale fut et est toujours un moment de grandes réjouissances pour les habitants du village qui réunissent leur famille, sans oublier l'hommage aux parents décédés, le lundi de fête. Cette tradition perdure toujours mais pour combien de temps encore ? Dans bon nombre de villages voisins, elle n'existe plus ou alors elle a perdu toute son âme car le sentiment d'appartenir à une même communauté en se retrouvant dans des plaisirs simples n'existe plus, l'individualisme étant un trait marquant de notre société actuelle.

Toujours selon les délibérations du conseil municipal, on remarque que la fête communale a changé plusieurs fois de date. D'abord fixée au 2e dimanche d'octobre assez près de la saint Léger, elle fut déplacée en 1924 au 3e dimanche du mois de mai. On peut raisonnablement penser qu'en ce début du XXe s, la fête consistait à assister à la messe du dimanche en l'honneur du saint patron, à inviter la famille pour un bon repas et peut-être à aller danser dans la salle de bal du café du village, tout ceci à condition de ne pas être une famille en deuil car, alors, toute réjouissance était interdite.

Dans les années 50, les enfants du village profitèrent d'un manège de chevaux de bois, et le tir à carabine fit des heureux parmi les adultes. La date de la fête fut une nouvelle fois modifiée vers 1960 pour être fixée au 3e dimanche du mois d'août. L'innovation consista en l'installation d'un bal plancher dans le pré à côté du café "Chez Pauline". Malheureusement, faute de participants et d'organisateurs, il n'y eut plus de fête de 1972 à 1981.

En 1981, grâce à un renouveau de population avec l'arrivée de jeunes couples dans le village, une association fut créée : Le Club des Loisirs. Leur premier objectif fut de reprendre en charge les festivités. Le bal plancher refit son apparition mais, nouvelle mode oblige, avec une sono disco pour les jeunes (Funky Lights ou Arc en Ciel) et un orchestre musette (Sonic Musette) pour satisfaire tout le monde. Un simple manège enfantin avec voitures et avions remplaça les magnifiques chevaux de bois. Les participants furent de plus en plus nombreux et, grâce à une gestion rigoureuse, les résultats financiers suivirent.

 

1953 - les chevaux de bois

 

 

 

Rappelons que dans les années 90, trois bals et un apéritif-concert étaient organisés : un bal disco le samedi soir qui accueillait jusque 500 personnes, un bal musette le dimanche soir et un autre le lundi soir. Les bénévoles, tous jeunes, n'étaient pas effrayés par l'ampleur du travail à fournir.

Avec l'accord de la Municipalité et de son Maire, Maurice Josse, le Club des Loisirs se lança un nouveau défi : la rénovation des bâtiments scolaires afin de les transformer en une jolie salle communale avec cuisine équipée. Tous les bénéfices réalisés furent réinvestis dans la réfection des locaux et l'achat de matériel. Beaucoup de monde participa bénévolement au gros œuvre mais les finitions furent surtout réalisées par Jean-Marc Carette et Xavier Pauchet. La dernière tranche de travaux, dont la mise aux normes, fut réalisée par des artisans en 2003 après accord de la Municipalité et avec l'argent du budget communal. (Maire : Jean-Marie Guénez)

 

juillet 1982 - les bénévoles au travail
agrandissement du préau de l'ancienne école pour la future salle communale - 1re étape : les fondations

 

 

Maryline apporte le café

 

 

après l'effort, le réconfort

 

 

Bernard

Xavier à la bétonneuse

 

 

Régis

Jean-Marc, Christian et Jean-Marie

 

 

finition de la dalle

 

 

Jean-Marc, l'homme à la brouette

 

 

Robert

 

 

Maurice, le maire, en visite sur le chantier

 

 

Le sport

De nos jours, la fête a toujours un vif succès. Depuis trois ans, Sandra Pauchet a pris la présidence du Club des Loisirs et de nouvelles idées ont fait leur chemin : l'union avec un ou deux villages voisins, Famechon et Authie, permet l'organisation d'un défilé carnavalesque avec majorettes, fanfare, tracteurs, chars et participants de tous âges qui n'hésitent pas à se déguiser.

 

[ la fête au village en 2011 ]

 

Dans le village, vu le peu d'habitants, il n'y a jamais eu de clubs sportifs. Les jeunes gens qui désiraient jouer au football n'avaient d'autre choix que de rejoindre les clubs voisins. Bon nombre ont fait partie de la jeunesse sportive d'Authie. Par contre, la pêche et la chasse sont toujours pratiquées par quelques-uns de nos concitoyens.

 

1940 - Marcel et Christian

 

 

football - les cadets de 1945

 

 

 

 

l'équipe de 1977

 

 

Quelques traditions

Mardi Gras : Autrefois l'entrée en Carême était l'occasion de faire carnaval. Beaucoup d'adultes se déguisaient et rendaient visite aux habitants du village qui leur offraient un coup à boire et les traditionnels "ratons", mot picard qui désigne des crêpes. Actuellement, seuls quelques enfants se déguisent pour quémander des bonbons.


1936 - Revue de folklore français et de folklore colonial




 

 

1994 - Mardi Gras

 

 

de gauche à droite : Marie-Jocelyne - Marie-Josée - Germaine - Marylise - Jean-Marc

 

Pâques : Les traditions dont parle l'abbé Danicourt dans son livre écrit à la fin du XIXe siècle ont complètement disparu. La seule dont les anciens peuvent se rappeler est celle des "écaletteux" qui a perduré jusque vers 1980. Matin, midi et soir, les enfants du village défilaient dans les rues en agitant crécelles et écalettes (sorte de planche avec marteau de bois) afin de remplacer les cloches de l'église devenues muettes. Pour les récompenser, on leur offrait bonbons, chocolats et beaucoup d'œufs de poule.

[ ici les traditions dont parle l'abbé Danicourt ]

 


différentes crécelles

2 liens à visiter :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le chant des écaletteux

 

Le 14 juillet : Depuis bon nombre d'années, le 14 juillet est un jour où les Municipalités successives se sont toujours efforcé de rassembler la population en proposant divers jeux et manifestations. D'après les registres communaux, on sait par exemple qu'en 1886 un mât de cocagne fut installé, qu'en 1954 petits et grands purent participer à un concours de billard, à une course de lenteur à vélo, à un tir aux boîtes et à une course à la valise. Les lots étaient distribués aux vainqueurs et selon un classement bien défini, mais, par souci d'équité, au fil des années les enfants eurent un lot identique selon leur âge. Actuellement, les jeux ont disparu, une loterie les a remplacés et depuis 1983, le Club des Loisirs se joint à la Commune pour organiser la soirée du 14 juillet en proposant barbecue, bal et feu d'artifice.

 

 

 

Xavier Pauchet et François Dufour, les rois du barbecue

 

 

Quelques fêtes remarquables

1889 : Centenaire de la Révolution Française. La commune s'associa à cette grande manifestation de la France républicaine. Des distractions furent organisées ( jeux ? bal ? ), les édifices publics pavoisés et des secours aux indigents furent distribués.

1956 : Le 8 juillet, sous une chaleur accablante, notre village s'associait à celui d'Authie pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance de Monseigneur Danicourt François-Xavier qui fut missionnaire en Chine et dont la famille est originaire d'Authie. Bon nombre d'enfants étaient déguisés en petits Chinois.

 

Mgr Danicourt est l'oncle de l'abbé Danicourt.
La famille Danicourt est originaire de St Léger mais Mgr Danicourt est né à Authie.

 



 

 

 

 

 

 

 

le défilé

 

 

 

 

 

 

 

1989 : Bicentenaire de la Révolution Française. Un tilleul fut planté pour marquer l'événement.

 

l'arbre de la Liberté - un tilleul de 24 ans, en 2013

 

2008 : Inauguration du blason de la Commune créé par Claude Songis - Rassemblement des St Léger de France et d'ailleurs à l'occasion de la XIIIe Assemblée Générale. Ces festivités resteront gravées dans les mémoires : au moins 100 bénévoles, 20 000 euros de budget, 1 200 repas servis pendant les 3 jours, 35 villages ayant comme patronyme St Léger nous ont rendu visite. L'association des Amis de Léo qui portait le projet n'aurait pu imaginer un tel engouement et une telle réussite.

 

 

 

 

 

 

Inauguration de la plaque commémorative

discours de bienvenue de Christophe Ripoche, président d'honneur des "Saint Léger de France et d'ailleurs"

en présence de Stéphane Demilly député, Jean-Paul Nigaut conseiller général, Jean-Marie Guenez maire

Marie-Josée Jacquemont présidente des "Amis de Léo des Sources" et Alain Robert président des "Saint Léger"

 

 

 

 

XIIe Assemblée Générale des Saint Léger de France et d'ailleurs - les Léodégariens en fête

 

Chitcat l'humoriste local, et Manon

 

école de cornemuse du Pays du Coquelicot

 

soirée sous chapiteau

 

randonnée pédestre - à la découverte de notre patrimoine local

 

concours de pêche - remise des prix par notre député Stéphane Demilly

 

marché artisanal

 

 

[ l'Assemblée Générale en 2008 ]

 

 

l'exposition de 2006

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