Au
début du siècle dernier, en dehors des fêtes de
famille (baptêmes, mariages) et des fêtes religieuses,
les distractions étaient peu nombreuses. Le terrain de "jeux
de quilles" et le terrain de "balle au tamis" que l'on peut voir sur
le plan du village transmis par l'abbé Danicourt ont
été désertés depuis longtemps et,
à l'aube du XXe siècle, ne restent plus que les jeux de
cartes dans les cafés du village.
[ ici le
plan de St Léger dessiné par l'abbé Danicourt en
1885 ]
Combien y avait il de cafés à la
fin du XIXe ? D'après les listes de recensement, on en compte
2 : le café Déleval, qui existait déjà en
1872 et deviendra vers 1930 le café Pauline, et le café
de la famille Gry dont on parle pour la 1re fois dans le recensement
de 1881. Les personnes les plus âgées du village nous
ont certifié que pendant la première guerre mondiale on
en a compté jusqu'à 4 :
- le café Deleval situé au
n°29 Grand Rue, le plus ancien
- le café Carnel situé au
n°6 Grand Rue
- le café Laetaré situé
à la place du hangar de Bernard Hossart dans la Grand Rue,
du côté où toutes les maisons ont disparu
depuis longtemps - "Laetaré" parce que ouvert le dimanche
dit de Laetaré, soit le 4e dimanche de Carême
- le café Gry situé à
l'angle de la Rue des Prêtres et de la Ruelle du
Bas. On y accueillait des voyageurs avec leurs
chevaux. Il y avait chambres et écurie. Les
contrebandiers s'y donnaient rendez-vous (tabac).
Il faut dire que la présence sur place
des troupes françaises, puis britanniques, n'est pas sans
relation avec ce nombre important de bistrots dans un si petit
village.
vers 1916 - devant le café
Deleval
derrière, au centre, Célina Deleval et sa fille,
entourées à gauche de Paul Denaire et Gabriel
Leturcq
et à droite de ?, Ernest Leturque et ? - devant, assis, au
milieu, Gustave Denaire
le café Deleval en
1925
Le dernier café connu est celui de "Chez
Pauline". Il avait deux pièces. La plus grande salle servait
occasionnellement pour les mariages et beaucoup de familles ont
été photographiées devant la façade de ce
café. Jusqu'au début des années 50, la grange
dans la cour, qu'on appelait le bal, accueillait les amateurs de
danse lors de la traditionnelle fête communale. Quelques
musiciens locaux animaient la soirée. Ce café ferma
définitivement ses portes en 1970, les derniers joueurs de
cartes durent se rabattre sur les cafés d'Authie.
1946 - Ernest et ses deux fils,
Abel et Jules, en répétition - ils animaient les
mariages et les fêtes de village
l'ancien café "Chez
Pauline" - repris par Pauline et Etienne François en
1932
article du Courrier Picard en date
du vendredi 28 janvier 2011
La fête communale fut et est toujours un
moment de grandes réjouissances pour les habitants du village
qui réunissent leur famille, sans oublier l'hommage aux
parents décédés, le lundi de fête. Cette
tradition perdure toujours mais pour combien de temps encore ? Dans
bon nombre de villages voisins, elle n'existe plus ou alors elle a
perdu toute son âme car le sentiment d'appartenir à une
même communauté en se retrouvant dans des plaisirs
simples n'existe plus, l'individualisme étant un trait
marquant de notre société actuelle.
Toujours selon les délibérations
du conseil municipal, on remarque que la fête communale a
changé plusieurs fois de date. D'abord fixée au 2e
dimanche d'octobre assez près de la saint Léger, elle
fut déplacée en 1924 au 3e dimanche du mois de mai. On
peut raisonnablement penser qu'en ce début du XXe s, la
fête consistait à assister à la messe du dimanche
en l'honneur du saint patron, à inviter la famille pour un bon
repas et peut-être à aller danser dans la salle de bal
du café du village, tout ceci à condition de ne pas
être une famille en deuil car, alors, toute réjouissance
était interdite.
Dans les années 50, les enfants du
village profitèrent d'un manège de chevaux de bois, et
le tir à carabine fit des heureux parmi les adultes. La date
de la fête fut une nouvelle fois modifiée vers 1960 pour
être fixée au 3e dimanche du mois d'août.
L'innovation consista en l'installation d'un bal plancher dans le
pré à côté du café "Chez Pauline".
Malheureusement, faute de participants et d'organisateurs, il n'y eut
plus de fête de 1972 à 1981.
En 1981, grâce à un renouveau de
population avec l'arrivée de jeunes couples dans le village,
une association fut créée : Le Club des Loisirs. Leur
premier objectif fut de reprendre en charge les festivités. Le
bal plancher refit son apparition mais, nouvelle mode oblige, avec
une sono disco pour les jeunes (Funky Lights ou Arc en Ciel) et un
orchestre musette (Sonic Musette) pour satisfaire tout le monde. Un
simple manège enfantin avec voitures et avions remplaça
les magnifiques chevaux de bois. Les participants furent de plus en
plus nombreux et, grâce à une gestion rigoureuse, les
résultats financiers suivirent.
1953 - les chevaux de
bois
Rappelons que dans les années 90, trois
bals et un apéritif-concert étaient organisés :
un bal disco le samedi soir qui accueillait jusque 500 personnes, un
bal musette le dimanche soir et un autre le lundi soir. Les
bénévoles, tous jeunes, n'étaient pas
effrayés par l'ampleur du travail à fournir.
Avec l'accord de la Municipalité et de
son Maire, Maurice Josse, le Club des Loisirs se lança un
nouveau défi : la rénovation des bâtiments
scolaires afin de les transformer en une jolie salle communale avec
cuisine équipée. Tous les bénéfices
réalisés furent réinvestis dans la
réfection des locaux et l'achat de matériel. Beaucoup
de monde participa bénévolement au gros uvre mais
les finitions furent surtout réalisées par Jean-Marc
Carette et Xavier Pauchet. La dernière tranche de travaux,
dont la mise aux normes, fut réalisée par des artisans
en 2003 après accord de la Municipalité et avec
l'argent du budget communal. (Maire : Jean-Marie
Guénez)
juillet 1982 - les
bénévoles au travail
agrandissement du préau de l'ancienne école pour la
future salle communale - 1re étape : les fondations
Maryline apporte le
café
après l'effort, le
réconfort
Bernard
|
Xavier à la
bétonneuse
|
Régis
|
Jean-Marc,
Christian et Jean-Marie
|
finition de la dalle
Jean-Marc, l'homme à la
brouette
Robert
Maurice, le maire, en visite sur
le chantier
De nos jours, la fête a toujours un vif
succès. Depuis trois ans, Sandra Pauchet a pris la
présidence du Club des Loisirs et de nouvelles idées
ont fait leur chemin : l'union avec un ou deux villages voisins,
Famechon et Authie, permet l'organisation d'un défilé
carnavalesque avec majorettes, fanfare, tracteurs, chars et
participants de tous âges qui n'hésitent pas à se
déguiser.
[ la fête au village en 2011
]
Dans le village, vu le peu d'habitants, il n'y
a jamais eu de clubs sportifs. Les jeunes gens qui désiraient
jouer au football n'avaient d'autre choix que de rejoindre les clubs
voisins. Bon nombre ont fait partie de la jeunesse sportive d'Authie.
Par contre, la pêche et la chasse sont toujours
pratiquées par quelques-uns de nos concitoyens.
1940 - Marcel et
Christian
football - les cadets de
1945
l'équipe de
1977
Mardi Gras : Autrefois l'entrée
en Carême était l'occasion de faire carnaval. Beaucoup
d'adultes se déguisaient et rendaient visite aux habitants du
village qui leur offraient un coup à boire et les
traditionnels "ratons", mot picard qui désigne des
crêpes. Actuellement, seuls quelques enfants se
déguisent pour quémander des bonbons.
1936 - Revue de folklore français et de folklore
colonial
1994 - Mardi Gras
de gauche à droite :
Marie-Jocelyne - Marie-Josée - Germaine - Marylise -
Jean-Marc
Pâques : Les traditions dont parle
l'abbé Danicourt dans son livre écrit à la fin
du XIXe siècle ont complètement disparu. La seule dont
les anciens peuvent se rappeler est celle des "écaletteux" qui
a perduré jusque vers 1980. Matin, midi et soir, les enfants
du village défilaient dans les rues en agitant
crécelles et écalettes (sorte de planche avec marteau
de bois) afin de remplacer les cloches de l'église devenues
muettes. Pour les récompenser, on leur offrait bonbons,
chocolats et beaucoup d'ufs de poule.
[ ici les
traditions dont parle l'abbé Danicourt ]
|
différentes
crécelles
2 liens à visiter
:
|
Le 14 juillet : Depuis bon nombre
d'années, le 14 juillet est un jour où les
Municipalités successives se sont toujours efforcé de
rassembler la population en proposant divers jeux et manifestations.
D'après les registres communaux, on sait par exemple qu'en
1886 un mât de cocagne fut installé, qu'en 1954 petits
et grands purent participer à un concours de billard, à
une course de lenteur à vélo, à un tir aux
boîtes et à une course à la valise. Les lots
étaient distribués aux vainqueurs et selon un
classement bien défini, mais, par souci
d'équité, au fil des années les enfants eurent
un lot identique selon leur âge. Actuellement, les jeux ont
disparu, une loterie les a remplacés et depuis 1983, le Club
des Loisirs se joint à la Commune pour organiser la
soirée du 14 juillet en proposant barbecue, bal et feu
d'artifice.
Xavier Pauchet et François
Dufour, les rois du barbecue
Quelques fêtes
remarquables
|
1889 : Centenaire de la
Révolution Française. La commune s'associa à
cette grande manifestation de la France républicaine. Des
distractions furent organisées ( jeux ? bal ? ), les
édifices publics pavoisés et des secours aux indigents
furent distribués.
1956 : Le 8 juillet, sous une chaleur
accablante, notre village s'associait à celui d'Authie pour
célébrer le 150e anniversaire de la naissance de
Monseigneur Danicourt François-Xavier qui fut missionnaire en
Chine et dont la famille est originaire d'Authie. Bon nombre
d'enfants étaient déguisés en petits
Chinois.
Mgr
Danicourt est l'oncle de l'abbé Danicourt.
La famille Danicourt est originaire de St Léger mais
Mgr Danicourt est né à Authie.
|
1989 : Bicentenaire de la
Révolution Française. Un tilleul fut planté pour
marquer l'événement.
l'arbre de la Liberté - un
tilleul de 24 ans, en 2013
2008 : Inauguration du blason de la
Commune créé par Claude Songis - Rassemblement des St
Léger de France et d'ailleurs à l'occasion de la XIIIe
Assemblée Générale. Ces festivités
resteront gravées dans les mémoires : au moins 100
bénévoles, 20 000 euros de budget, 1 200 repas servis
pendant les 3 jours, 35 villages ayant comme patronyme St
Léger nous ont rendu visite. L'association des Amis de
Léo qui portait le projet n'aurait pu imaginer un tel
engouement et une telle réussite.
Inauguration de la plaque
commémorative
discours de bienvenue de
Christophe Ripoche, président d'honneur des "Saint
Léger de France et d'ailleurs"
en présence de
Stéphane Demilly député, Jean-Paul
Nigaut conseiller général, Jean-Marie Guenez
maire
Marie-Josée
Jacquemont présidente des "Amis de Léo des
Sources" et Alain Robert président des "Saint
Léger"
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XIIe Assemblée
Générale des Saint Léger de France et
d'ailleurs - les Léodégariens en
fête
Chitcat l'humoriste
local, et Manon
école de cornemuse
du Pays du Coquelicot
soirée sous
chapiteau
randonnée
pédestre - à la découverte de notre
patrimoine local
concours de pêche -
remise des prix par notre député
Stéphane Demilly
marché
artisanal
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[ l'Assemblée
Générale en 2008
]
l'exposition de 2006
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l'école au fil du
temps
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la Grande Guerre au
village
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la 2e Guerre Mondiale au
village
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la guerre
d'Algérie
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|
vers la
modernité
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fêtes, distractions et
coutumes
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la vie associative
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les activités dans le
village
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le patrimoine local
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|
l'évolution de
l'habitat
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erci
de fermer l'agrandissement sinon
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