saint Léger, l'aveugle qui donne la Lumière

Edité en 1996 à l'occasion du 1er rassemblement des St Léger, ce fascicule de 64 pages a été réalisé par un collectif de bénévoles dont le seul but était de découvrir l'homme, devenu saint, qui a donné son nom à toutes nos communes.


" A l'âge de 10 ans,
Léger est confié par le roi à son oncle,
l'évêque de Poitiers "

le martyre
de Saint Léger,
évêque d'Autun

PREFACE :

"Peut-on être évêque d'une église sans être lié au combat d'un peuple ?" Léger

Les chrétiens du XX° siècle, épris d'engagement et de lutte pour la Justice et les Droits de l'Homme, peuvent se reconnaître en saint Léger.
Il n'est pas resté en dehors de la mêlée, mais au contraire a quitté son monastère quand son devoir l'a appelé dans le monde.
Il a habité parmi les hommes et son engagement près de son peuple a été total.

Nous avons souhaité, par les pages qui suivent, faire mieux connaître saint Léger, saint très populaire et en même temps trop méconnu.
Pour l'aide qu'ils nous ont apportée, nous adressons nos vifs remerciements aux archivistes des diocèses et aux historiens et chercheurs passionnés de l'histoire de saint Léger.

le groupe chargé des recherches historiques

 


E X T R A I T . . .

Saint Léger, une des gloires de l'Eglise et de la France dans le VIIe siècle, a, par sa sainteté et surtout par son martyre, rendu son nom illustre.

Elevé d'abord à la cour des rois, puis clerc et archidiacre à Poitiers, moine à Luxeuil, abbé de St Maixent, conseiller et ministre sous 4 rois, évêque d'Autun, il se signala toujours par les plus sublimes vertus.

Plus d'une fois disgracié à cause de son amour pour la justice et la vérité, il trouva surtout un ennemi implacable dans Ebroïn qui, après lui avoir fait crever les yeux et couper les lèvres, le fit condamner à mort. Chrodobert, comte du palais, ayant reçu l'ordre d'Ebroïn de tuer saint Léger, s'en déchargea sur quatre de ses gens.

Arrivés sur les lieux de l'exécution, trois des serviteurs du comte tombèrent aux pieds du saint et implorèrent son pardon. Tandis que le saint les bénissait, le quatrième, resté debout, étendit son glaive et lui trancha la tête.

N'ayant pu sauver la vie de saint Léger, la pieuse épouse du comte Chrodobert se fit un devoir d'élever une chapelle sur le lieu rougi par le sang du martyr où de nombreux miracles opérés par sa puissante intercession attirèrent dans la suite une foule de pélerins.

 

 

Qui était Saint Léger ?
(616 env. / 679)

Neveu de l'évêque de Poitiers Didon et élevé à la cour, Léger fut d'abord archidiacre de Poitiers, puis abbé de Saint-Maixent.
Vers 663, la reine Bathilde le nomma évêque d'Autun.

Il se montra bon évêque, et en même temps partisan convaincu de l'autonomie du royaume de Bourgogne.
Le maire du palais de Neustrie, Ébroïn, tenta d'imposer à la Bourgogne le roi Thierry III. Ils furent l'un et l'autre vaincus par le roi d'Austrasie, Childéric II.

 

Saint Léger et Childéric II
Jacobus de Voragine, Legenda aurea, Paris, XIVe s., Richard de Montbaston
http://gallica.bnf.fr/Catalogue/noticesInd/MAN00910.htm

 

Ébroïn fut enfermé à l'abbaye de Luxeuil, Thierry dans celle de Saint-Denis. Bien que du côté des vainqueurs, Léger tomba en disgrâce et fut expédié, lui aussi, à Luxeuil.

 

Saint Léger et Childéric II
http://gallica.bnf.fr/Catalogue/noticesInd/MAN00910.htm

 

L'assassinat de Childéric II en 675 rendit la liberté à Ébroïn et à Léger.
Le premier reprit sa politique d'expansion et vint mettre le siège devant Autun, où Léger était rentré. Pour éviter des souffrances à son peuple, Léger se rendit. On lui creva les yeux, on lui coupa les lèvres et la langue, et on l'interna chez les moniales de Fécamp. Puis, après un simulacre de jugement, on le décapita dans une forêt d'Artois.
Bien que les motifs de sa mort aient été surtout politiques, Léger fut considéré comme un martyr lors de la réaction qui suivit l'assassinat d'Ébroïn en 683. Son culte fut très populaire.

Lu sur : http://perso.wanadoo.fr/paroisse.lens/leger.htm

Saint Léger, éêque d'Autun et martyr

complément : Légendes d'Anjou
voir aussi cette page concernant St Léger en Yvelines (78)

 

 

 

 

 

 

 

saint Léger, l'aveugle qui donne la umière
le fascicule

"Pour l'histoire, il y a des savants, et il y a des fervents.

Des savants, il y en aura en septembre 1996 à Reims pour évoquer le baptême de Clovis, un des évènements fondateurs de notre patrie et de l'Europe. Rompus à toutes les disciplines de l'histoire et de ses sciences annexes, une centaine de chercheurs apporteront leur contribution à la connaissance de cette époque pleine d'énigmes et d'interrogations.
L'exposition de Paris, en mai, s'arrêtera à Dagobert. Le siècle d'après et celui des rois qu'on dit fainéants et qui ne furent peut-être qu'inexistants du fait des décès prématurés et des minorités.
C'est l'époque de ce Saint Léger (Léodegard) que cette brochure essaie d'évoquer.
Les savants risqueront de feuilleter avec un certain sourire ces pages qui ne sont pas œuvre de spécialistes pour qui les monumenta ou scriptores n'ont plus de secrets.
C'est l'œuvre simplement de fervents, de quelques-uns qui ont commencé d'explorer ce passé signifié par leur nom de village ou de paroisse. Ils ont fait un peu comme des enfants qui ouvrent un album de famille et s'émerveillent des figures qu'ils découvrent.
Ils se sont aperçu que ce n'était pas un personnage créé par quelques légendes, mais attesté de façon certaine ; ils ont constaté que ce fut un personnage de premier plan dans son époque ; ils ont vu que son rayonnement fut immense, à la mesure d'une sainteté largement reconnue, et aujourd'hui méconnue. Et leur ferveur fut contagieuse comme pour le ressusciter.
Cette brochure est un peu comme un guide touristique pour s'aventurer dans cette vie qui pourrait être traitée en roman d'aventure. Les touristes ordinaires trouveront les précisions qui leur permettront de s'y reconnaître dans cette époque si étrangère, et étrange. Les fervents qui voudraient devenir savants y trouveront les indications qui élargiront leur curiosité.
Peut-être Léger (Leodegard) trouvera-t-il un jour l'historien qui le fera revivre comme firent Michelet et Quicherat pour Jeanne d'Arc, ou l'écrivain qui le représentera comme Péguy ou Anouilh pour la même sainte ?
Le passé ne se défend pas tout seul, comme se défendent le présent et l'avenir. Merci aux élèves de Saint Léger sous Cholet de s'être engagés dans cette aventure, et merci à ceux qui les ont épaulés pour nous donner cette précieuse source de renseignements."

l'abbé Vogèle - 1996 - Vellefaux (70)

 

LA VIE DE SAINT LEGER - CHRONOLOGIE
SAINT LEGER, HOMME DE SON SIECLE
LES MEROVINGIENS - LES MAIRES DU PALAIS
POLES DE DIFFUSION DE SON CULTE
PAROISSES ET LIEUX DE CULTE
ANNEXES - DICTIONNAIRES DES NOMS DE LIEUX

 

 

 

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