Saint
Léger, appelé aussi Lutger ou Léodegaire,
évêque d'Autun et martyrisé le 2 octobre 678,
descendait d'une illustre et puissante famille franque des bords du
Rhin. Par son oncle Athalarie et sa tante Berswinde, il était
allié aux trois premières dynasties royales de France,
et aux maisons impériales des Habsbourg et
d'Autriche.
Entré de bonne
heure dans la cléricature, le jeune leude se fit remarquer,
non seulement par ses qualités naturelles, mais surtout, par
la pratique des plus nobles vertus chrétiennes. Ses grands
mérites le firent élever, à peine
âgé de quarante-cinq ans, sur le siège
épiscopal d'Autun.
La prudence
consommée avec laquelle il gouverna son diocèse lui
valut, bien plus que son illustre origine, d'être le conseiller
toujours écouté de la reine Bathilde. Lorsque celle-ci,
privée par les criminelles menées de l'ambitieux
Ébroïn de ses meilleurs conseillers, les
évêques, et impuissante à réprimer les
dissensions des leudes, eut abandonné la régence pour
se retirer dans l'abbaye de Chelles, Léodegaire demeura le
plus ferme soutien de l'empire mérovingien en Bourgogne. Il
sut tenir tête à toutes les factions et apaisa les
graves désordres suscités par l'astucieux maire du
palais, Ébroïn. Celui-ci, vaincu et tombé entre
les mains de ses ennemis, ne dut qu'à la magnanimité du
puissant évêque d'échapper au déshonneur
et à la mort. En retour, il jura à son bienfaiteur une
haine mortelle.
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statue du
saint léger
dans l'église de St Léger en Yvelines
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l'église
de St Léger en Yvelines
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Profitant d'un
revirement inespéré de fortune, Ébroïn
s'empara de nouveau du pouvoir. Son insatiable ambition
déchaîne alors les fureurs de la guerre civile, et
pousse des hordes sanguinaires jusque sous les murs d'Autun où
s'était retiré Léodegaire. Le saint
évêque, pour éviter l'effusion du sang et mettre
fin à des luttes fratricides, sort de la ville et s'offre
comme otage aux assaillants. Ceux-ci, au mépris du droit des
gens, et avec la plus infâme lâcheté, s'acharnent
sur la noble victime jusqu'à lui arracher les yeux, et lui
couper les lèvres et la langue. Et, dans cet état plus
affreux que la mort, ils l'abandonnent.
Cependant, le cruel
Ébroïn qui voulait à tout prix éloigner du
front de l'illustre pontife l'auréole triomphante du martyre,
l'accusa, dans un conciliabule réuni à Fécamp,
du meurtre du roi Childéric. Convaincu publiquement de basse
calomnie par l'éclatante réfutation de
Léodegaire, Ébroïn, au paroxysme de la rage, jura
de faire périr l'Evêque sans bruit au fond des
forêts. Il le confia donc au comte Robert.
Celui-ci,
après de longs mois d'hésitations et de luttes,
pressé et terrorisé par les menaces
d'Ébroïn, fait conduire son prisonnier dans la
forêt de Sarcing en Artois, pour l'y faire périr dans le
plus grand secret. Ce fut le 2 octobre de l'année 678, dans
cette forêt, à proximité de Lucheux, que le
glaive du bourreau Wadhard trancha la tête du glorieux pontife
et lui valut la palme du martyre. Une chapelle s'éleva
bientôt à l'endroit de son martyre et que l'on
rebâtit au XVIe siècle vit, au cours des âges,
s'accomplir un tel nombre et une si grande variété de
miracles qu'on disait de St Léger qu'il guérissait
toute infirmité.
Les nombreuses
paroisses de cette région du Nord dédiées au
célèbre martyr prouvent que ce saint fut jadis un des
plus populaires en France. En 1929, une souscription patronnée
par NN. SS. les Evêques d'Amiens, d'Arras, d'Autun et de Lille,
a été ouverte par le curé de Lucheux pour
reconstruire au lieu même du martyre l'antique chapelle presque
totalement en ruines aujourd'hui. (1)
(1) voir à ce
sujet la page sur la
chapelle St Léger de Lucheux
(80) et notre
rubrique "Bibliographie
/ Qui était saint
Léger".
Source :
http://montfort-catholique-yvelines.cef.fr
l'glise
et son locher
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Léglise
date du XIe siècle, elle était à son origine
englobée dans lenceinte du château.
Son porche campé sur les pylônes reliés par des
ogives laisse apparaître un curieux enchevêtrement de
charpente.
Le portail à deux battants est dépoque.
Le clocher, classé, date réellement de Robert le
Pieux.
La nef est dépourvue de tout ornement architectural et
particulièrement de renvoi de sons ou abat-son, ceci pour y
rendre audibles les trompes de chasse.
Sont remarquables les fonds baptismaux, classés par les
Beaux-Arts en 1927, les bénitiers, la chaire, le banc
duvre exécuté par un menuisier de
Saint-Léger en 1894 dans le style 12° siècle, et
les trois vitraux du maître autel installés en 1875.
On notera enfin la pierre tombale de labside gauche au pied de
lautel de la vierge.
Y gît "noble homme Antoine Billard" vivant valet du roi,
décédé en sa maison de Saint-Léger et
anobli par Louis XIII pour donner un exemple aux féodaux
contre qui le roi avait encore à lutter pour éliminer
totalement un servage en principe aboli au 12° siècle,
mais qui subsistait encore.
Source :
http://www.parc-naturel-chevreuse.fr
https://www.stleger.info