A l'âge de 10 ans,
Léger est confié par le roi à son
oncle,
l'évêque de Poitiers
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Saint
Léger naquit vers 616 dans une vieille famille
franque apparentée aux nobles burgondes (dans un des
châteaux de sa famille aux frontières NE de la
France ou en Poitou ?) Orphelin de père à 10
ans, il fut élevé à la cour du roi de
Neustrie Clotaire II et de la reine Bathilde.
Reconnaissant en lui des
qualités surpassant le commun des mortels, le roi ne
voulut pas le garder auprès de lui, craignant que le
vice et la vanité qui règnent ordinairement
parmi les grands ne gâtent son cur. C'est
pourquoi il le confia à son oncle Didon,
évêque de Poitiers, pour le faire instruire.
L'évêque Didon, heureux de voir son neveu
délivré des dangers de la cour, le confia
à un prêtre nommé Andulphe, à qui
il commanda d'en avoir un soin particulier, ce qu'il fit
pendant plusieurs années. Puis il le rendit fort
savant et très vertueux à son
évêque qui le retint quelques temps chez lui,
l'exerçant et le confirmant dans toutes sortes de
vertus.
A l'âge de 20 ans, vers 636,
il l'ordonna diacre, puis archidiacre, voulant qu'il
visitât toutes les églises de son
diocèse, le constituant son vicaire
général. En son discours, il était fort
éloquent ; il était de belle taille, d'un air
doux et modeste, beau de corps et d'esprit, prudent, sage en
ce qui concerne l'honneur de Dieu.
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sa vie
religieuse et politique
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En 653, l'abbé du monastère de
Saint-Maixent mourut et Léger fut nommé à sa
place par son oncle. Pendant six ans, il gouverna ce monastère
avec grand soin, en pureté de vie. Il fit réparer les
ruines causées par la misère du temps, il construisit
de nouveaux bâtiments et augmenta le nombre de
religieux.
Déjà la renommée de
Léger se répandait à travers le royaume et
jusqu'à la cour ; à la mort du roi Clotaire, la reine
Bathilde l'appela près d'elle pour qu'il prenne place au
conseil de régence.
Il y resta peu de temps ; en 663, la reine
Bathilde le pria d'accepter le siège épiscopal d'Autun
devenu vacant. Par consentement commun du peuple et du clergé,
il y fut nommé évêque. Il répara la
cathédrale, fit régner la paix dans son diocèse
et restaura la règle de saint Benoît.
Évêque zélé et très en vue, il eut
le souci de la liberté de son Église. Il soutint les
aspirations d'autonomie des Bourguignons et mena la lutte contre
Ébroïn qui imposa le Roi Thierry III aux provinces de
Neustrie et de Bourgogne.
Dix ans plus tard, à la mort du Roi
Clotaire, il revint promptement à la cour. Avec les principaux
dirigeants du Royaume, il fit nommé Childéric comme
successeur de la couronne, malgré les intrigues
d'Ébroïn, maire du Palais, qui voulait imposer Thierry.
Voyant son destin ruiné et ses intrigues mises à jour,
Ébroïn, craignant pour la suite, demanda congé au
roi et se retira dans le monastère de Luxeuil. Le roi
Childéric nomma Léger à la place
d'Ébroïn comme intendant de la maison.
Léger, qui n'avait appris à
l'école de Dieu que la vérité, qui ne savait ce
que c'était de dissimuler, découvrit qu'à la
cour plusieurs coutumes avaient cours, qui n'étaient
fondées ni en droit ni en raison, mais qui avaient
été innovées par l'intrigue de quelques-uns et
pour leur propre profit. Il cassa ces profiteurs et mit un tel ordre
dans le royaume que tout le monde, et principalement les serviteurs
du roi, se glorifiaient d'avoir Childéric comme roi et
Léger comme "maire" du Palais.
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statue de saint
Léger
dans l'église de St Léger en Yvelines
(78)
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Ayant vécu dans cette charge pendant
trois ans, avec une grande réputation
d'intégrité et au contentement des gens de bien, il ne
manqua pas de se faire des ennemis de tous les envieux dont la cour
était remplie. Le feu de la division était
allumé principalement par ceux que Léger avait
élevés près de lui pour gouverner.
Contraint par les manuvres et les perfidies de ses ennemis
à quitter la cour, Léger pria le roi de lui donner
congé pour se retirer au monastère de Luxeuil, assurant
que son désir n'était plus que de servir Dieu.
Malgré sa tristesse, le roi donna son accord et Léger
s'achemina au monastère où il retrouva
Ébroïn qui était déjà clerc. Il le
pria d'oublier le passé et lui demanda pardon, ce que fit
également Ébroïn.
Pendant que Léger pouvait faire la
différence entre le service de Dieu et servir un prince, et
combien l'un est plus élevé que l'autre, le roi
Childéric mourut ; Thierry, son cousin, prit possession du
Royaume. Les amis de Léger et d'Ebroïn firent tout ce qui
était en leur pouvoir pour les faire sortir du
monastère, ce qu'ils firent avec le congé et la
bénédiction de l'abbé. Unis alors l'un à
l'autre, ils revinrent à Autun. Léger fut reçu
avec joie par son peuple, sorti de la ville pour
l'accueillir.
le
martyre de saint Léger
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La nuit suivante, Ebroïn, avec les
siens, quitta la ville et alla se réconcilier la bienveillance
des Lorrains. Puis, fidèle à sa
méchanceté qui ne l'avait pas quitté, il entra
en France par la force pour y exercer sa cruauté. Avec une
hardiesse surprenante, il vint se présenter devant le roi
Thierry qui, pour se l'attacher, le nomma maire du Palais. A ce
poste, il ne pensa plus qu'à se venger et à se
défaire de ceux qui s'étaient autrefois opposés
à lui, en particulier Léger. Il remplit de massacres
presque tout le Royaume.
Pendant que, dans son
évêché, Léger servait d'exemple à
tout le monde par son action juste et égale et soulageait les
misères des pauvres, son ennemi Ebroïn s'efforçait
d'en inverser la renommée et de le faire tomber dans ses
pièges pour l'assassiner.
En 676, ce cruel tyran, aidé de
bourreaux à qui il avait promis une grosse récompense,
accompagné d'une troupe de soldats, pénétra dans
Autun, pillant la ville, tuant et massacrant ceux qui tentaient de
s'opposer.
Sachant que c'est à lui que les bourreaux en voulaient,
Léger, désirant sauver les habitants, fit assembler les
membres de son clergé et, à leur tête, se
présenta courageusement devant l'ennemi. Il fut
traîné hors de la ville et sans aucun respect pour les
choses sacrées ni pour sa qualité
d'évêque, ses ennemis lui coupèrent la langue et
lui crevèrent les yeux. Puis, ne sachant plus que faire de
leur victime, les bourreaux l'envoyèrent, sous la garde
vigilante d'un religieux nommé Wastingue, au monastère
des moniales de l'abbaye de Fécamp, où il
séjourna environ deux années.
Les religieuses de Fécamp furent édifiées de
voir en lui une si grande sainteté et, malgré ses
souffrances, tant de patience envers ses
persécuteurs.
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statue de saint
Léger
dans l'église de Royat (63)
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La merveille fut que, bien qu'ayant la
langue et les lèvres coupées, il recouvra l'usage de la
parole et ne cessait de parler aussi facilement, même mieux
dit-on, qu'avant son supplice. De sorte qu'il prêchait avec une
grande ferveur, de jour et de nuit, édifiant ses proches et
les incitant à la vertu.
Comme sa renommée se répandait de nouveau et que
beaucoup venaient au monastère pour le voir et l'entendre, ses
ennemis, en particulier Ébroïn et le roi Thierry, firent
assembler un synode et commandèrent à Léger et
à son frère Guérin d'avoir à se
présenter devant le roi. Ils furent convoqués non point
pour faire partie de cette assemblée, mais pour être
accusés de crimes qu'ils n'avaient bien sûr pas commis.
Sans répondre à ses accusations, Léger tenta
d'amener Ébroïn à de meilleurs sentiments
d'humanité ; il prédit au roi les pires
calamités pour son Royaume s'il ne se séparait pas
d'Ébroïn et prédit à ce dernier qu'il
perdrait prochainement la vie temporelle et éternelle en
raison de ses cruautés barbares. Aucun d'eux ne fut capable de
comprendre ses remontrances. Au contraire, Ébroïn, en
fureur, fit séparer les deux frères ; Guérin,
attaché à un poteau, fut lapidé et tué
à coups de pierres. Léger eut le grand désir de
mourir avec son frère mais son ennemi farouche ne voulut pas
le permettre afin de prolonger ses souffrances, tant il avait envie
de le perdre corps et âme et de le désespérer
pour assouvir sa rage et sa cruauté.
Puis il commanda à un nommé Chrodebert de le garder
soigneusement car lui dit-il : "Un jour viendra que nous le ferons
mourir". Ce dernier, n'osant aller contre la volonté de son
maître, se saisit du saint et le fit conduire dans sa
maison.
De nouveau, la renommée du saint ne
tarda pas à se répandre rapidement, de sorte que tout
le monde accourut pour le voir et l'entendre. Malheureusement, quatre
cavaliers dépêchés par Ébroïn se
présentèrent pour le tuer. Ils le tirèrent de la
maison de Chrodebert et le conduisirent en un lieu où,
s'arrêtant, il leur dit : "Mes enfants, il n'est pas besoin que
vous vous lassiez davantage, accomplissez le commandement de celui
qui vous a envoyés, exécutez-le tout à loisir,
puisque vous avez le temps, et contentez votre envie avec celle
d'Ébroïn". A ces paroles, trois des cavaliers se
jetèrent à ses pieds, lui demandant pardon et sa
bénédiction. Ce que Léger fit à
l'instant, les exhortant à changer de murs et de
façon de faire. Puis il fit également une oraison pour
ceux qui voulaient sa mort. Malgré cela, le quatrième
cavalier, plus cruel et dur, n'ayant aucun ressentiment malgré
l'exemple de ses compagnons et la prière de Léger pour
lui, tira son cimeterre et lui trancha la tête. Il fut soudain
comme possédé du diable et courant de tous
côtés, il alla se jeter dans un feu où il finit
sa vie, brûlé vif.
signet recto verso provenant
des archives du Père Léon (notes historiques)
Le Père Léon, décédé en 2015,
avait en charge la paroisse Saint-Léger d'Estaimpuis
(Belgique).
Il repose dans le cimetière de
Saint-Léger.
Chrodebert enleva le corps de Léger
et la conduisit à Sarcin où il l'enterra avec ses
habits, dans un petit oratoire. Peu de temps après, de
nombreux miracles se produisirent et furent rapidement connus ; la
chapelle fut éclairée d'une grande lumière
pendant plusieurs nuits, les malades recouvrant la santé, les
aveugles la vue.
Ébroïn, craignant de perdre tout
crédit parmi le peuple pour avoir fait mourir un si grand
homme, fit tout ce qui était en son pouvoir pour ternir la
mémoire de Léger Quelque temps plus tard, il fut
tué misérablement, au grand soulagement de la
cour.
Il ne fut plus question de la tyrannie de la
mort du saint et des merveilles qui s'opéraient sur son
tombeau. L'opinion réclama sa réhabilitation et le roi
Clovis III convoqua les évêques en synode afin
d'examiner les miracles attribués à Léger, son
culte se répandant rapidement dans le royaume. Sa canonisation
fut alors prononcée.
Peu de temps après survint une dispute entre Ansoalde,
évêque de Poitiers, Emencharius, évêque
d'Autun, et Vindicien, évêque d'Arras, chacun
désirant donner une sépulture digne à saint
Léger.
Enfin l'on trouva bon de s'accorder et terminer ce différend ;
l'évêque de Poitiers obtint de lever le corps du saint
pour le porter avec honneur en son église ; aidé de
l'abbé Andulphe, il fit conduire le cercueil et son reliquaire
à Poitiers.
Dans cette translation par toutes les villes et villages
traversés, le clergé et le peuple venaient au devant de
lui, chacun espérant faveur et bénédiction du
ciel. En effet, tous ceux qui étaient affligés par la
maladie recevaient la guérison dès qu'ils touchaient le
saint. Sur tout le parcours, par Chartres, Tours, ce ne fut qu'une
suite de guérisons miraculeuses et d'aveugles recouvrant la
vue.
Ansoalde, évêque de la ville,
accompagné de son clergé, conduisit le cortège
dans la ville de Poitiers, le cercueil fut déposé dans
l'église Sainte Radegonde puis à la cathédrale
Saint Hilaire.
Le lendemain, les religieux de
Saint-Maixent, dont Léger avait été autrefois
abbé, reçurent leur saint avec joie et dévotion
et le conduisirent en leur abbaye. Par la suite, aidé par
l'abbé Andulphe, l'évêque Ansoalde fit
bâtir une superbe église en son honneur et y fit mettre
son tombeau.
La crypte de Saint Léger existe toujours près de
l'abbatiale, et reste un des monuments religieux les plus anciens de
l'Ouest.
Les historiens ont longtemps
été en désaccord pour situer le lieu du martyre
et de la première sépulture de saint Léger. Il
semble maintenant bien établi que ces évènements
se sont déroulés sur le territoire de deux communes
proches l'une de l'autre : Sus-Saint-Léger (Pas de Calais),
où aurait été assassiné le saint, et
Saint-Léger-les-Authie (Somme), lieu de sa première
sépulture.
L'assassinat eut lieu en 678 dans la
forêt de Sarcing, ancienne forêt d'Iveline,
appelée plus tard forêt de Saint Léger,
près de Lucheux, dans la Somme. De nombreuses erreurs et des
confusions ont souvent été commises et proviennent du
fait que cette forêt qui faisait autrefois partie du
diocèse d'Arras, est maintenant rattachée à
Lucheux, du diocèse d'Amiens.
L'épouse de Chrodebert, qui n'avait pu sauver saint
Léger ni empêcher sa mort, fit élever une
chapelle sur le lieu du martyre et il n'est pas prouvé que le
corps ait été enterré là. Le village
situé sur le plateau dominant la chapelle prit alors le nom de
Sus-Saint-Léger (Sur-Saint-Léger).
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statue de saint
Léger
église de Royat (63)
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Lorsqu'il avait ordonné de tuer
Léger, Ébroïn avait également
commandé de jeter les restes dans un ravin
écarté afin qu'il ne restât pas la moindre trace
de la sépulture, ni du corps qui serait dévoré
par les bêtes féroces. Le village de
Saint-Léger-les-Authie, qui n'existait pas alors, est
situé dans un ravin profond, assez éloigné de
quelques lieues pour que le corps n'ait pas été
retrouvé.
L'épouse de Chrodebert fit élever une chapelle à
l'endroit du martyre et inhumer le corps à
Saint-Léger-les-Authie, afin de le cacher à ses
bourreaux. C'est deux ans plus tard que l'évêque de
Poitiers fut autorisé à transporter le corps dans son
diocèse.
Si une incertitude subsiste toujours pour
situer ces lieux, il n'en est pas de même pour situer le lieu
de son tombeau.
Reçu
en août 2007 de M. Marcel Phalempin, de Lucheux
(Somme), ce message :
"(...) Il est assez
extraordinaire que Lucheux, lieu incontestable de la mort et
de la première sépulture du saint, et
où, pratiquement sans interruption depuis 678, un
pèlerinage et des commémorations ont eu lieu,
soit encore relativement méconnu !
Les témoignages sur place restent évidents :
La Clairière Sainte, le Sart (endroit essarté,
c'est à dire déboisé) Saint, devenu
Cherchin en picard, a été péniblement
à l'époque taillée au flan de la
colline et la chapelle actuelle jouxte les fondations de
l'ancienne qui elle-même etc
jusqu'à
l'oratoire où en 678 et pour 3 ans recueillit la
dépouille de Léodégarius.
Le superbe chemin sinueux qui suit la vallée que nous
empruntons chaque 1er dimanche de septembre est le
même qu'ont suivi des foules de pèlerins qui
venaient prier et demander un miracle pour la vue. Ils
baignaient leurs yeux à une source qui traversait le
chemin, tarie maintenant, mais le petit lac en contrebas
indique son endroit.
J'ajoute qu'une petite communauté monastique
résidait sur place, elle aidait ces pauvres gens qui,
à pied, avaient souvent fait un long parcours ! Les
Carmes qui leur ont succédé au XVe
siècle se sont enrichis et ont bâti au XVIIIe
le superbe édifice qui, à côté de
notre beffroi, sert maintenant de mairie.
Rien d'extraordinaire à cela, car Lucheux
était situé sur une des voies romaines les
plus importantes du nord de la Gaule (la commune vient de
récupérer le "chemin royal", superbe route
rectiligne sur 4 km à travers la forêt).
CHRODEBERT, dignitaire franc qui fut chargé de
l'exécution, devait résider dans le reste
d'une villa gallo-romaine, très près, dans la
vallée, à I'extrémité est du
Lucheux actuel, sans doute au lieudit la "Vieville" (Ia
vieille ville), donc assez près de notre chapelle. Le
lieu de sépulture ne pose donc pas problème
!
Que dire alors du pseudo-débat qui situerait la
décapitation loin de l'ensevelissement ?
Au moment des Mérovingiens, il ne subsistait que les
restes des voies romaines, les forêts étaient
immenses et impénétrables. On voit mal nos
quatre lascars, I'un d'entre eux portant la tête (!),
se frayant dans les taillis, les ronciers, les
rivières même, un parcours de plusieurs km ! Il
faut raison garder !
Les deux seules chroniques qui nous soient parvenues ont
été écrites de nombreuses années
après les faits, par des personnes qui demeuraient
à des centaines de km et n'ont connu aucun
témoin (nos quatre héros se sont bien
gardé de se faire connaître !) et sont par
là même imprécises.
Le bon sens et la tradition populaire continue le long des
siècles font que la certitude existe que la mise
à mort du saint vénéré et sa
première tombe se trouvent à la
"Clairière Sainte", le "Sarcing".
A l'époque, il n'y avait pas d'autres villages aux
alentours, ceux-ci n'ont été établis
qu'à la faveur des défrichements importants
commencés au XIe siècle avec la
prolifération des communautés religieuses.
J'espère ne pas vous ennuyer avec ce petit
commentaire mais, fondateur des "Amis de St Leger',
association très vivante regroupant Lucheux et
Humbercourt, heureux depuis 82 ans d'habiter ici,
référence locale en quelque sorte, je ne
pouvais m'empêcher de mettre mon "grain de sel" dans
cette histoire passionnante de St Léger !
Amicalement vôtre
Papy Marcel
|
Pourtant, plusieurs monastères, se
sont disputé l'honneur de posséder sa tête :
Saint-Wast-d'Arras, Murbach (Alsace), Jumièges, Meymac,
Saint-Pierre-des-Préaux et
Saint-Léodgar-de-Lucerne.
Au IXe siècle, lors des invasions
normandes, les moines de Saint-Maixent, fuyant devant les
envahisseurs, emportèrent avec eux les précieuses
reliques. Passant par Saint-Savin-sur-Gartempe, puis par l'Auvergne
et le Bourbonnais, ils vont jusqu'à Auxerre, en distribuant de
leur relique en différents lieux de leur passage. Enfin les
restes du saint furent placés dans une église
construite en son honneur à Ébreuil.
Au Xe siècle, à leur retour
à Saint-Maixent, les moines ramenèrent le cercueil de
pierre, délesté de la grande majorité des os
précieux. Il fut replacé dans la crypte de l'abbatiale
où une inscription latine indique que les reliques sont
réduites à trois livres et huit onces.
Le culte de saint Léger se
répandit dans toute la France, ainsi qu'en Belgique, en
Allemagne et en Suisse. De nombreuses paroisses changèrent
leur nom pour prendre celui du saint protecteur de leur paroisse. En
France, on compte actuellement plus de 72 communes portant le nom de
"Saint Léger", 6 lieudits "Saint Léger" ayant
été communes et actuellement rattachés à
une autre commune, 6 communes portant le nom de "Saint Léger"
ayant subi des déformations au cours des siècles
(patronymes), 2 "Saint Léger" en Belgique et 1 "Saint
Légier" en Suisse. On a dénombré jusqu'à
104 bourgs, villages, hameaux et lieux-dits et plus de 318 chapelles,
églises, et lieux de culte. Selon les époques et les
régions, Saint Léger et les lieux de culte
apparaîtront sous plus de 15 noms différents :
Lager-Lagerius-Laugerio-Laugerii-Legier-Leod-Leodgar-Leodegarii-Leodegario-Leodegarius-Leud(garius)-Leutgar-Leutger-Leutz-Liguaire-Liger-Ligerius-Ligier-Lutger.
Du VIIIe au XIIIe siècle, les
créations de paroisses se faisaient selon les besoins
spirituels des populations. Un grand nombre d'entre elles se
placèrent sous le vocable de saint Léger. De
l'église ou de l'autel dédiés au saint
Léger, le nom passa au village.
D'autres prirent cette dénomination
lors de la translation des reliques à travers la France. Ce
sont les seules manières d'expliquer l'origine de ce nom
donné à tant de lieux à la fois.
A Doué-la-Fontaine (49) existait au
XVIe siècle une chapelle dédiée à Saint
Léger et abritant des restes du saint. En 1507, un os du bras
et deux autres plus petits furent prélevés pour
être remis à la paroisse de Saint Léger des Bois
(49 - parchemin contenu dans le reliquaire de Saint
Léger).
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saint Léger,
évêque d'Autun et
martyr
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hronologie
616 - Date probable de sa
naissance, à la cour du roi de Neustrie, Clotaire
II
626 - Début de son éducation, chez son oncle
Didon, évêque de Poitiers
636 - Nommé diacre, puis archidiacre de Poitiers
653 - Nommé abbé de Saint-Maixent (Deux
Sèvres)
659 - Appelé à siéger au conseil de
régence de la Reine Bathilde - Éducation des
princes
663 - Nommé évêque d'Autun
664 - Bathilde, écartée du pouvoir, se retire
moniale à Chelles
675 - Se retire à l'abbaye de Luxeuil (Haute
Saône)
676 - Siège d'Autun - Il se livre pour sauver la
ville - Premier martyre - Séjour de deux ans chez les
moniales de Fécamp
678 - Assassinat de Léger
681 - Synode autorisant le culte de saint Léger
684 - Translation des restes mortels de saint Léger
à Saint-Maixent
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SAINT LEGER, HOMME DE
SON SIECLE
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LES MEROVINGIENS - LES
MAIRES DU PALAIS
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POLES DE DIFFUSION DE
SON CULTE
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PAROISSES ET LIEUX DE
CULTE
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ANNEXES - DICTIONNAIRE
DES NOMS DE LIEUX
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https://www.stleger.info