Bienvenue
à Saint-Léger, en Gaume. Nous ajoutons, au nom de notre
village, celui de la région où il est situé.
C'est un moyen de le distinguer de son homonyme wallon du Hainaut
occidental et des 73 autres Saint-Léger repérés
en France, en attendant d'autres découvertes toujours
possibles dans le monde entier !
Situé à
la limite nord-est de la Gaume, partie francophone de la Lorraine
belge, le village de Saint-Léger se niche dans la
vallée du Ton, à égale distance des villes
d'Arlon et de Virton.
Paroisse, puis
commune indépendante, Saint-Léger forme, depuis 1977,
avec les villages de Châtillon et de Meix-le-Tige, une commune
fusionnée. Autrefois bourgade agricole, industrielle et
commerçante, le village de Saint-Léger a connu son
apogée au début du 20e siècle, époque
à laquelle le seuil des 2000 habitants fut
dépassé.
Depuis lors, bon
nombre des activités locales ont décliné :
fermeture des petites industries villageoises et de celles du proche
bassin sidérurgique lorrain qui fournissaient la
majorité des emplois ; réduction drastique du nombre
des exploitations agricoles, reboisement et remembrement volontaire
des terres ; déclin du commerce de détail
remplacé par les grands complexes de distribution qui se
multiplient aux confins des trois frontières (Belgique,
France, Grand-Duché de Luxembourg) favorisés par
l'ouverture des barrières douanières.
L'exode rural et
l'impact des deux guerres ont conduit les jeunes à s'expatrier
vers les villes et les centres d'emploi.
Ainsi, en 1947,
Saint-Léger ne comptait plus que 1339 habitants (moins 30% en
50 ans) !
Fort heureusement,
depuis une trentaine d'années, le mouvement s'est
inversé, grâce à la création de nombreux
emplois dans le secteur tertiaire, principalement au Luxembourg.
Il y avait, au 31
décembre 2003, 1807 habitants à Saint-Léger...
Quant à la commune fusionnée, elle en comptait 3204
(contre 2194 en 1947).
Toute cette
évolution a laissé des traces tangibles dans le paysage
local. Bienvenue et bonne promenade !
la
aume
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'est
le petit pays qui chante et rit là-bas,
Aux confins de l'aimable et fertile Lorraine.
Quand des plateaux d'Ardenne on y descend, le pas
Soudain s'allège, tant charme la vaste plaine
Où chaque été mûrit les hauts
blés ondoyants
Aux longues vagues d'or, tandis que la prairie
Allonge au creux du val ses reflets verdoyants
Où sa nappe fleurie.
u
beau pays de France un peu de la gaîté
Semble avec le ciel bleu déborder la
frontière,
Car les joyeux propos, en franche liberté,
Font par les bourgs gaumets leur ronde familière,
Les rires en éclats s'envolent des jardins,
Fusent malicieux à la grande fontaine
Et les filles passant ont les regards mutins,
La réplique soudaine.
'est
ce vibrant terroir qu'entre tous nous aimons,
Là que vécut, grandit paisible notre
enfance.
C'est celui dont les voix et les clairs horizons
S'évoqueront pour nous en douce souvenance
Si loin que nous soyons et et toujours,
Car c'est là qu'à notre âme attentive,
ravie,
Avec ses rêves purs, ses candides amours
S'est offerte la vie.
Berthe
Thiry, née à Saint-Léger, le 12
février 1879
Oeuvre poétique : "Effleurements" (1911).
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aint-éger
en Gaume
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propos de
Saint-Léger
L'étymologie
du nom du village est facile à retrouver. La bourgade porte le
nom du saint protecteur de l'église, Léger.
Saint-Léger, évêque d'Autun
(Saône-et-Loire) est né en 616 et fut martyrisé
après le siège de la ville durant les nombreux conflits
qui émaillèrent la période
mérovingienne.
Son culte s'est répandu au début du 8e siècle.
Il est fêté le 2 octobre.
Le village de
Saint-Léger (en patois gaumais : Sièldgy) est connu
successivement sous les toponymes suivants :
- Sancti Leodegarii
(1222)
- Sains Ligiers
(1228)
- Saint-Ligier
(1251-1434)
- Saint-Legier
(1520)
- Legier (1639)
avant de prendre sa
forme définitive que nous connaissons actuellement.
Au milieu d'un
écrin de verdure garni de sites pittoresques, voici St
Léger en Gaume, dans la province du Luxembourg, en
Belgique
éodégariens
Les habitants de
Saint-Léger en Gaume sont appelés les
"Léodégariens". Ce nom faisant référence
aux formes latines de Saint-Léger a supplanté depuis
quelques dizaines d'années seulement les différents
surnoms dont ils étaient affublés par leurs voisins :
- "Touffayes" :
mangeurs de pommes de terre à
l'étouffée
- "Sacletis " :
porteurs de besace (pour ceux qui partaient travailler à la
quinzaine dans les usines du bassin lorrain), ou
encore
- "Icaillets " :
marchands de noix, car les noyers étaient autrefois
nombreux dans le village, avant que leur bois ne fût
exploité pour la fabrication de crosses de fusil.
St Léger en Gaume - l'ermitage
et le chemin de croix de Wachet, en automne
epères
historiques
La Gaume constitue,
depuis des millénaires, un milieu favorable à l'habitat
humain. En effet, terres fertiles et climat plus doux que celui de
l'Ardenne ont permis, dans la nuit des temps, à des hommes et
à des femmes de s'installer dans la région.
Dès lors, il est évident que des
générations d'habitants ont vécu sur l'actuel
territoire de Saint-Léger.
Les époques
principales :
- Néolithique
: des silex ont été retrouvés à
plusieurs endroits de la commune.
- Celtique :
existence de fortifications protohistoriques en éperon
barré proches du village (Tranchée des Portes, Dent
de Chien, Châtelet)
- Gallo-romaine :
la route Reims-Trèves passait au nord du village et les
villes de Vertunum (Virton) et Orolaunum (Arlon) étaient
proches et prospères.
- Invasions
germaniques (du 3e au 5e siècle) : les populations se
protégèrent en construisant des places fortes et des
palissades, notamment sur la colline du Chaufour à
Saint-Léger. Les Francs se sont établis, mais la
frontière linguistique entre parlers germanique et roman
fut repoussée à quelques kilomètres à
l'est de Saint-Léger, où le langage a
évolué ensuite vers le patois gaumais.
- Moyen Age :
Saint-Léger faisait partie des terres communes entre le
Duché de Luxembourg et le Duché de Bar. Les deux
seigneurs décidèrent d'accorder aux habitants de
Saint-Léger une charte d'affranchissement en 1368.
- 1602 : Le
"Traité des Limites" signé à Marville
attribua définitivement Saint-Léger au
Luxembourg.
- 1681 : Louis XIV
annexa le Luxembourg. La seigneurie de Saint-Léger fut
créée. La famille Demanet acheta le titre de
"Vicomte d'Ahérée" (1712) et obtint les droits de
haute, moyenne et basse justice.
- 1714 : le vieux
Roi Soleil abandonna le Luxembourg à la maison d'Autriche.
Au cours de la période autrichienne, le règne de
Marie-Thérèse (17401780) a été
vraisemblablement le plus bénéfique à la
région.
- 1792 : les
troupes révolutionnaires françaises passèrent
dans le Sud-Luxembourg. La région fut incorporée
dans le Département des Forêts.
- 19e
siècle: après la chute du premier Empire, le
Luxembourg passa sous régime hollandais jusqu'à la
Révolution belge de 1830. La province du Luxembourg ne fut
définitivement réunie à la Belgique qu'en
1839.
Depuis une trentaine
d'années, la Belgique connaît un processus progressif de
régionalisation, puis de fédéralisation.
A l'heure actuelle la
commune de Saint-Léger est reprise aux différents
niveaux de territoires suivants :
- Arrondissement
administratif de Virton
- Province de
Luxembourg
- Région
Wallonne
- Communauté
Française de Belgique
- Royaume de
Belgique
- ... et Union
Européenne !
Proches des
frontières à toutes les époques de l'histoire,
les habitants de Saint-Léger ont connu des fortunes diverses.
Les ravages des guerres successives ont privé le village d'une
grande partie de son patrimoine historique autrefois riche et
diversifié. Le Cercle de Recherche et d'Histoire,
créé en 1993, participe par ses actions, ses
collections et ses publications à en restituer les vestiges
pour qu'ils ne sombrent pas dans l'oubli définitif.
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