LE CHEMIN DE FER D'INTÉRÊT LOCAL
DE CHOLET A NANTES ET ANGERS -
LE "PETIT ANJOU"
A SAINT LEGER SOUS CHOLET
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Pour
cette troisième Journée du Patrimoine à St
Léger sous Cholet, le 19 septembre 2010, Yves Meignan et
Daniel Guyon avaient donné rendez-vous à l'ancienne
gare du Petit Anjou.
Les Amis de Léo avaient pour l'occasion embelli la petite
gare, avec des trompe-l'oeil sur un pignon et la façade
arrière d'une part, et une série d'épouvantails
d'autre part. Ce sont ces photos qui agrémentent la
page.
Vous
verrez ici le travail des Amis de Léo en 2006 et 2007
pour réhabiliter la petite gare
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le train revit avec les Amis de
Léo
"Retour
au siècle dernier, dans les années 40 : dans
la famille des Amis de Léo, arrivée en gare de
cinq nouveaux membres : Léonard le chef de gare,
Léoneur le crieur, Léonardo le cheminot,
Léo et Léotine, sympathique couple usager du
Petit-Anjou.
Ce sont les cinq épouvantails qui vont habiter la
gare du Petit-Anjou, à partir du 15 juin. En
effet, les Amis de Léo, qui se sont mobilisés
tous les mardis depuis la mi-avril pour créer ces
personnages d'époque, participent au projet du
Circuit des Epouvantails mis en place par l'Office de
Tourisme du Choletais. Le site sera donc beaucoup
visité cet été : visites
organisées bien sûr, et par tout public,
Saint-Légeois et autres passants, qui
découvriront les épouvantails dans le cadre de
la gare reconstituée : trompe-l'oeil sur le pignon et
sur la façade.
Quelques autres épouvantails, oeuvres de
particuliers, seront aussi à découvrir sur la
commune, comme ceux de la gare, dès la mi-juin et
jusqu'en octobre." - Ouest-France du 14 juin 2010
... sans
les têtes !
Françoise
et Pierre (dubitatif)
Léonardo
le cheminot
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Léonard
le chef de gare
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Léoneur
le crieur
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Léo et
Léotine attendent sagement sur leur banc
l'arrivée du Petit-Anjou
Jacqueline
et Léonardo
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Jusqu'au début du XIXe
siècle, les hommes ne se déplaçaient pas plus
vite qu'à l'époque romaine (à pied ou à
cheval). C'est le chemin de fer et l'utilisation de la vapeur qui a
permis de déplacer à grande vitesse les hommes, les
idées et de développer le commerce.
Les progrès du chemin de fer n'ont cessé
d'évoluer, pour arriver aux trains à grande vitesse
actuels, malgré la concurrence de l'avion et de la
route.
bataille du rail en pays
bellopratain
Pour
mémoire, les premiers chemins de fer transportant des
marchandises puis des voyageurs sont apparus en France en
1832 et 1834. On doit ensuite à la loi Legrand (1842)
l'établissement en étoile, au départ de
Paris, des premières branches des lignes
françaises dites d'intérêt
général. Le plan Freycinet (1879) souhaitera
alors que chaque sous-préfecture soit desservie par
le rail, moyen de transport moderne et autrement plus rapide
que l'emprunt des mauvais chemins routiers ou des rares
voies d'eau.
Bien
doté, à la fin du 19e, d'un réseau
actif de plusieurs voies ferrées dirigées vers
Nantes, Saumur, Tours > Paris, vers Le Mans, Cholet >
Niort, ou encore La Flèche, Segré > Laval
et Rennes, les conseillers du Maine et Loire jugeront
nécessaire de compléter le maillage
ferré là où le rail faisait
défaut : certains secteurs ruraux, comme les Mauges
angevines.
Plusieurs
projets de desserte de la ville de Beaupréau vont
être développés à partir de
tracés au sud de La Loire :
- en 1840,
étude de la ligne ligérienne (Compagnie du
Tours-Nantes) à construire en rive gauche
prolongée d'une longue rocade allant de Saumur
à La Roche sur Yon via Cholet, Beaupréau et
Clisson
ou encore :
- greffe
sur la relation La Possonnière / Cholet, soit en
gare de Chemillé, soit en gare de
Chalonnes
- station
de passage sur la transversale Cholet / Ancenis /
Chateaubriand > Laval > Cherbourg
- rocade
desservant les Mauges, via Doué La Fontaine,
Vihiers et Cholet (étude du futur réseau
départemental concédé en 1873
à la Compagnie du Maine et Loire et
Nantes)
- longue
ligne de 421 km (tronçon de base Paris /
Orléans / Tours / Angers > Chemillé ;
puis tronçon final embranché jusqu'à
Vallet, via Beaupréau pour rejoindre en gare de
Clisson la grande artère Nantes /
Bordeaux
- transversale
de 390 km allant de Paris à Nantes par Chartres,
Saumur et le pays des Mauges, en principe via
Beaupréau.
Ces projets
furent endormis et délaissés pendant le
conflit franco-prussien. Plus tard, la Compagnie des
Chemins de fer de l'Anjou (C.F.A. fondée en 1890)
sera autorisée à présenter le plan d'un
réseau ferré économique à
voie étroite connu par la suite sous le nom de
Petit Anjou. Parmi les itinéraires
esquissés figuraient :
- Saumur,
Doué La Fontaine, Vihiers, Cholet >
Beaupréau : 78 km
- Chalonnes-sur-Loire
> Beaupréau > Montrevault : 50 km avec
antenne vers le port fluvial de Montjean (fours à
chaux) et prolongation possible vers la
Loire-Inférieure
Le pays
bellopratain fut donc desservi par un chemin de fer - si
modeste soit-il - à partir du 4 septembre 1899, au
lendemain de l'inauguration du tronçon de 79,4 km :
Saumur / Cholet / Beaupréau / Montrevault / La
Renaudière / Nantes.
L'ouverture de la ligne Beaupréau / Angers, fut
échelonnée en 3 étapes : Chalonnes
(1899), La Possonnière (1900), Angers (1910). La
réussite de l'exploitation commerciale encouragea la
réflexion sur des développements possibles du
réseau ferré d'intérêt local
sud-Loire.
Trois projets d'extension sont alors programmés par
embranchement en gare de Beaupréau. Mais ils furent
annihilés par l'imminence de la guerre :
- Clisson,
via Montfaucon-sur Moine (industries de la
chaussure)
- Le
Pallet, via Gesté et Vallet (productions
viticoles)
- Chemillé
via Jallais.
La vie
quotidienne du Petit Anjou
De 1900
à 1948, la gare de Beaupréau fut le grand
centre actif et administratif du Petit Anjou, eu
égard sans doute aux performances de ses ateliers
d'entretien du matériel roulant. Outre le service
voyageur, il transportait les marchandises les plus diverses
et son tonnage de transit faisait qu'on manquait souvent de
wagons, au grand désarroi des Chambres de Commerce
d'Angers et de Cholet. Celles-ci invitèrent
l'administration des Chemins de Fer de l'État
à secourir l'économie locale en rachetant
à l'amiable la rocade sud du tortillard pour le
transformer en voie normale de façon "à
constituer un parcours à grand trafic entre le pays
saumurois, celui des Mauges et la région
nantaise..."
Le
ministère des Travaux Publics préconisera un
parcours État de 420 km, allant de Paris à
Nantes par Chartres et Angers et desservant Chalonnes,
Beaupréau et Clisson. La municipalité
choletaise le voyait répondre "à
l'amélioration de l'économie régionale
et à l'intérêt militaire et
stratégique de sa garnison". Mais les travaux de
recalibrage de la structure excédait sans doute le
raisonnable. Pourtant la pagaille observée lors des
crues de 1910 fit dire qu'un "chemin de fer insubmersible
Cholet / Beaupréau / Nantes, armé en voie
normale, aurait évité bien des
difficultés."
Quelle
déception pour les Bellopratains qui avaient
pensé qu'un grand réseau traversant leur
cité aurait peut-être dirigé un
transport de marchandises plus conséquent vers le
port nantais ou bien activé les marchés de
bestiaux de Chemillé ainsi que les secteurs viticoles
du Layon et du pays du muscadet !
Un gain de
temps important et des économies substantielles
auraient résulté de l'absence de
transbordement des wagons du petit train vers ceux du grand
réseau et inversement. Enfin, en passant plus au nord
par les mines de La Bellière à Saint-Pierre
Montlimart, il aurait permis "d'exporter plus facilement
des tonnes de précieux métal, de l'antimoine,
de l'arsenic et d'importer le charbon et les poteaux de mine
nécessaires." Le projet refit timidement surface
après la Grande Guerre mais le coeur n'y était
plus et c'est ainsi que fut enterrée la
possibilité de rejoindre Nantes par la "magistrale"
Paris / Bordeaux transitant par Saumur, Beaupréau et
donc les Mauges angevines.
Source
: Michel Harouy - Almanach Le Pays Choletais 2012 - Les
Lions-Clubs de Cholet
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la ligne de chemin de fer
de Cholet à Angers par Chemillé
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- 1866 - le 23 septembre -
ouverture de la ligne du chemin de fer de l'Etat de Cholet
à La Possonnière
Départ de Cholet à 6h45, arrivée à La
Possonnière à 8h13 et changement de train pour
Paris. Interdiction de fumer dans les wagons. Il n'y a pas de
couloir central ni communication d'un wagon à l'autre. Pour
la sécurité des voyageurs, les voitures sont
équipées sur toute leur longueur de marche-pieds et
d'une main courante, ce qui pouvait permettre d'échapper
à un malfaiteur ou à l'incendie. Des compartiments
étaient réservés aux femmes voyageant
seules.
- 1867 - le 4 juillet - les
Choletais peuvent se rendre à Paris par train
spécial pour visiter l'exposition universelle.
Des billets de réduction à - 40% sont
délivrés pour se rendre aux bains de mer. Cette
ligne, comme ses semblables, délaisse les campagnes qui
restent isolées. Le besoin de lignes secondaires se fait
sentir et de nombreux projets de chemin de fer
d'intérêt local sont proposés aux maires des
communes situées sur le trajet projeté.
- 1872 - 25 février - Le
premier projet présenté au Conseil Municipal de
Saint Léger est rejeté par 5 voix sur 7 en raison du
tracé et de la somme à la charge de la
commune.
- 1872 - 31 mars - Un nouveau
projet est présenté en Conseil. Il est
accepté par 10 voix contre 3. La gare devrait se situer
route de Saint Macaire (vers le cimetière
actuel).
- 1873 - 1er juin - La commune
participera au paiement de la subvention accordée par le
Département à la Compagnie concessionnaire (600 f.
payables chaque année pendant 15 ans).
- 1877 - 15 avril - Parution au
Journal Officiel du décret d'utilité publique pour
la construction du chemin de fer d'intérêt local de
Cholet à Nantes, par le Loroux Bottereau, La
Remaudière, Haute et Basse Goulaine.
- 1882 - 14 mai - M. le Maire
expose qu'il doit être fait une voie ferrée passant
sur la commune. Le conseil forme des vux pour que cette voie
passe le plus près possible du bourg et qu'une station soit
mise à la disposition des habitants.
- 1888 - Le conseil
d'arrondissement de Cholet (sous-préfecture) estime que le
centre de l'arrondissement, en particulier Beaupréau, est
particulièrement isolé en matière de
communication et demande une ligne à VOIE NORMALE allant
à Nantes, proposition judicieuse car on verra rapidement
les inconvénients d'une ligne à voie
métrique. M. Thomas, ingénieur civil à
Nantes, propose la construction de deux lignes : une ligne de
Cholet à Nantes et une ligne de Chalonnes à Nantes
en passant par Beaupréau où se situerait la gare
d'embranchement.
- 1889 - mois d'août - Le
Préfet prescrit une enquête d'utilité
publique.
- 1889 - 15 septembre. Le Conseil
de Saint Léger approuve l'utilité du chemin de fer
d'intérêt local de Cholet à Nantes et de
Cholet à Chalonnes, mais il émet des réserves
sur la tracé proposé. Ce tracé décrit
une grande courbe au départ de Cholet, ce qui demande
beaucoup de terrains, d'où retard en raison des
expropriations et des réclamations des
propriétaires. De plus, ce tracé augmente
considérablement la distance entre Cholet et St
Léger.
printemps 2010 - Christian,
à gauche, et Jean-Louis - des artistes ! - commencent les
travaux
Maurice manie joliment le
balai
- 1895 - 24 février -
Emplacement de la halte de Saint Léger. Le conseil
municipal, dans une énergique protestation, s'oppose au
projet qui lui est proposé :
- refuse l'implantation d'une
halte, qui ne pourrait pas permettre d'expédier et de
recevoir des marchandises
- demande l'implantation d'une
station (gare) qui devra être située au centre du
bourg, route du May, près du grand calvaire (face
à la supérette actuelle - 2010) et refuse
l'emplacement prévu route du May
- déclare inadmissible un
tracé de voie qui met Saint Léger à 5 km
282 de Cholet alors qu'il n'y a que 4 km par la
route.
- 1895 - 15 août - Les
nouveaux tracés de la voie établis par
l'ingénieur de la Compagnie et le Conducteur des Ponts et
Chaussées mettent toujours la HALTE sur la route de Saint
Macaire, soit près du chemin du Bas St Léger, soit
près du cimetière. De nouveau, le Conseil
s'élève contre ce projet, préjudiciable aux
intérêts des habitants, et demande qu'on adopte la
route du May pour l'implantation de la halte. Le Conseil propose
le nouveau tracé déjà évoqué
par l'Ingénieur des Ponts et Chaussées, longeant les
bois (Lavau) sans traverser la route départementale 13,
mais en la suivant jusqu'aux premières maisons de Saint
Léger, puis traversée du bourg jusqu'à la
halte route du May, et rejoindre ensuite le tracé initial
au dessus des Audouins. Ce tracé présente de
nombreux avantages :
- il donnerait satisfaction
à la commune de Saint Léger
- diminuerait le
parcours
- diminuerait les surfaces
à exproprier puisqu'il utiliserait le
bas-côté de la route
- supprimerait le passage
à niveau sur la départementale en direction de
Saint Léger.
Le conseil demande qu'une nouvelle étude soit
ordonnée.
- 1896 - 24 février - De
nouveau, le conseil proteste énergiquement contre le
nouveau projet qui lui est soumis. Il considère qu'une
halte est absolument inacceptable et demande la construction d'une
station (gare) route du May. Cette station avec un quai de
chargement permettra aux fermiers de venir y chercher la chaux et
les engrais dont ils ont besoin et d'y livrer leurs produits au
lieu d'aller à la gare de Cholet ou de
Trémentines.
- 1897 - 16 novembre -
Délibération du CM de Cholet :
Le Conseil municipal de Cholet est appelé à donner
son avis sur une pétition de cinq habitants de la commune
de Cholet qui demandent à être rattachés
à la Commune de Saint Léger. Les raisons
invoquées ne peuvent motiver un avis favorable.
Par contre, la construction de la ligne de chemin de fer,
conformément aux demandes répétées du
Conseil Municipal de Saint Léger, et la construction d'une
halte pour desservir Saint Léger, sur le territoire de
Cholet, avec création d'un chemin d'accès, sont des
considérations qui peuvent être favorables aux
pétitionnaires.
En effet, il semblerait peu raisonnable d'imposer à la
commune de Cholet l'entretien d'une voie d'accès et une
halte qui lui seraient inutiles, puisqu'elles doivent servir aux
seuls habitants de Saint Léger.
Pour ces motifs, le Conseil municipal de Cholet a consenti
à céder une partie de son territoire à Saint
Léger, la nouvelle voie ferrée formant limite entre
les deux communes.
parcelles de terrain
achetées
par la Compagnie des Chemins de Fer de
l'Anjou
N°
au cadastre et nom des parcelles
H 113 Le Grand Jardin
H 114 Le Grand Logis
G 932 Le Petit Pré
G 966 Le Grand Pré
H 172 Le Grand Champ
H 173 La Coulée du Champ
H 174 Le Chemin du Petit Champ
H 175 Le Chemin des Ressoires
H 179 Le Pré des Ressoires
H 180 Le Champ du Pommier
H 181 Le Bordage du Haut
H 182 Le Bordage
H 267 Le Patis
H 268 Le Pré de la Poissardière
H 269 L'Ormeau
G 999 La Petite Brosse
G 956 La Cajolerie
H 112 Les Grands Jardins
H 160 L'Ouche de devant la Porte
H 161 Les Audouins
H 166 L'Ouche du Jardin
H 167 L'Ouche longue
H 168 L'Ouche carrée
H 270 Le Pré Lindré
H 273 Les Ormeaux
H 274 Le Champ de la Croix
G 933 La Pommette
G 935 Le Grand Pré
G 936 Le Pré du Bas Chemin
G 943 La Coulardrie
H 155 Le Jardin du Bas Saint Léger
H 81 L'Ouche du Portail
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Le passage de la voie à
travers les propriétés ouvrait tout grand
l'accès à celles-ci. Nombreux furent les
propriétaires, soucieux de se clôturer, qui
déposèrent une demande en mairie pour être
autorisés à planter des haies vives en limite avec le
chemin de fer. A cette époque il n'était question que
de haies vives ou de murs de pierre. On ne connaissait ni les
parpaings ni les clôtures de planches.
Voici les noms de quelques propriétaires concernés par
le passage de la voie sur leur terrain et ayant demandé cette
autorisation :
16 mars 1898
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Joseph GRASSET, les
Guignardries
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3 mai 1898
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E. PINEAU,
propriétaire au Landreau
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22 juillet 1898
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Pierre ROUSSELOT, marchand
de grains
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3 janvier 1899
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LEFORT, boucher
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23 janvier 1899
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Frédéric
RETAILLEAU, St Christophe
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9 mars 1899
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Veuve MORINIERE, ferme du
Quartron
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12 juin 1899
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DEHARGUES, la Brosse, St
Martin d'Arcé
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- 1898 - 13 mars - L'avancement des
projets laisse toujours planer un doute sur la halte qui doit
être construite. Le maire de St Léger souligne une
nouvelle fois les inconvénients qui découleraient
pour la commune d'une telle construction. Il engage de nouvelles
démarches et pourparlers avec la Président de la
Compagnie du Chemin de Fer d'intérêt local de
l'Anjou, pour faire aboutir cette juste revendication.
Un compromis est enfin trouvé, mais la commune devra
participer à l'achat du terrain où sera construite
la station, à hauteur de 2.000 f., somme empruntée
au Crédit Foncier de France, remboursable en 30
ans.
- 1898 - 24 avril - M. de La
Bourdonnaye, Conseiller Général, intervient
auprès du Préfet de Maine et Loire pour que
l'étude de la transformation de la halte de St Léger
en station soit terminée le plus rapidement
possible.
- 1898 - 16 octobre - article de
presse
"Aux
termes de la loi de concession, les deux lignes doivent
être livrées à l'exploitation le 1er
août 1898. Des explications fournies au Conseil
général par messieurs les ingénieurs du
département et M. Faugères au nom de la
Compagnie de l'Anjou, concessionnaire des travaux et de
l'exploitation de cette voie ferrée, il
résulte que les retards apportés à
l'exécution proviennent principalement des lenteurs
dans l'approbation des projets de travaux dans les gares
communes de Cholet Etat et Chalonnes Etat. Aujourd'hui, les
derniers projets sont approuvés, tous les terrains
dont les acquisitions étaient nécessaires sont
à la disposition de la Compagnie.
Sur la ligne de Nantes à Cholet, d'une longueur de 49
km dans notre département, les terrassements sont
partout entrepris, sauf une très courte lacune de
quelques centaines de mètres près de Cholet.
Ils peuvent être terminés sur 43 km. Les plus
importants restant à achever sont les remblais aux
abords des deux viaducs de Beaupréau et Montrevault
qui doivent être terminés dans quelques
semaines. Au départ de Cholet, le passage
inférieur sous la ligne de la Possonnière
vient d'être terminé.
La voie ferrée et la première moitié du
ballast sont posées sur 25 km de la ligne
Nantes-Cholet et la plus grande partie de la pierre
cassée pour cette ligne est prête en
carrière. De même, 15 000 m3 de sable pour le
ballast de la ligne Beaupréau-Chalonnes sont
préparés. Tous les bâtiments des
stations sont entrepris, presque tous sont très
avancés sauf à St Laurent de la Plaine. La
Compagnie, qui dans le chiffre des provisions de
dépense doit fournir pour 647.000 f de
matériel roulant, a commandé les locomotives
et les wagons nécessaires à
l'exploitation.
Devant le conseil général, M. Faugères,
au nom de la Compagnie, a pris l'engagement de livrer les
deux lignes à l'exploitation au mois de Mars prochain
et M. le duc de Blacas dans son rapport a pris acte de
l'engagement du concessionnaire et formulé les plus
expresses réserves pour lui réclamer toute
indemnité de retard si cet engagement n'était
pas tenu. Il est malheureusement regrettable que la
Compagnie de l'Anjou n'ait pas poussé sur le Maine et
Loire ses travaux avec la même activité que
dans la Loire Inférieure où ils sont
aujourd'hui achevés."
|
- 1898 - 4 décembre - Le
Préfet fait connaître que, suite à une
délibération du Conseil Général, il a
signé un traité avec la Compagnie du Chemin de Fer
de l'Anjou pour la transformation en station de la halte de Saint
Léger. La contribution de 2.000 f. par la commune devra
être versée au mois d'Avril 1899. Les
formalités sont effectuées auprès du
Crédit Foncier de France, au taux de 4%, remboursable en 30
ans.
- 1899 - 26 août -
Inauguration de la ligne du Chemin de fer d'intérêt
local de l'Anjou, de Chalonnes à Beaupréau et de
Cholet à Nantes
Ce jour-là a lieu la réception du chemin de fer de
Nantes à Cholet, avec embranchement de Beaupréau
à Chalonnes. Avec un parcours de 79 km 400, le Petit Anjou
relie de façon étroite Cholet au port de Nantes
:
"Samedi
dernier 26 août a eu lieu la réception de la
nouvelle ligne des Chemins de fer d'intérêt
local de l'Anjou, de Chalonnes à Beaupréau et
de Cholet à Nantes. Départ d'Angers à
8h50 par le train d'Orléans qui arrive à 9h20
à La Possonnière.
La Compagnie d'Anjou avait préparé un train
dont la locomotive avait été ornée de
guirlandes de feuillages et de drapeaux tricolores. La
première gare que l'on traverse est celle de
Chalonnes Anjou, la gare des morts comme on l'a
déjà désignée dans le pays,
à cause de la proximité du
cimetière.
Deux minutes d'arrêt et l'on repart à travers
un paysage accidenté du plus gracieux effet. On passe
successivement à St Laurent de la Plaine où M.
le duc de Plaisance, conseiller de Chemillé, se joint
au cortège, puis à Bourgneuf et Saint Quentin
en Mauges. A chaque station se trouvent quelques habitants
venus en curieux.
Le train arrive à Beaupréau à 11h. Les
invités se dirigent sous un vaste hall où un
déjeuner a été préparé
par Mademoiselle Ménard, de l'hôtel de France.
En sortant de table, les invités reprennent leurs
places dans le train qui contourne lentement la ville et en
route pour Cholet par Andrezé, St Macaire,
Bégrolles, St Léger. On arrive à deux
heures. Auprès de la gare, à deux pas, des
tables ont été préparées sous
les arbres. M. Jules Baron, en offrant le champagne, boit
à la ville de Beaupréau, à Angers,
à Nantes, que le petit chemin de fer va maintenant
relier d'une façon plus étroite, et pour le
plus grand bien de Cholet, il faut l'espérer.
Après quoi tout le monde remonte dans le train pour
revenir au point de départ à Beaupréau
et de là filer jusqu'à la limite du
département, à la gare de Landemont La
Boissière, en passant par le Fief Sauvin,
Montrevault, St Rémy en Mauges, le Puiset
Doré, St Christophe la Couperie.
A la gare de Montrevault, à 200 m plus loin,
arrêt sur le remarquable viaduc jeté à
60 m au-dessus de l'Evre
"
|
à droite, nous
venons de Cholet
source : archives municipales de Cholet
"projet de modification des circonscriptions de Saint
Léger et Cholet - 1896 - Référence D
21"
nous arrivons aux
premières maisons de St Léger
suite de la ligne - la
halte de St Léger - on voit la limite à
l'époque entre Cholet et St
Léger
suite de la ligne - on
voit route du May la mairie et la maison d'école,
l'ancien calvaire aussi
suite de la ligne - tout
en bas, à droite, à nouveau le calvaire - on
voit la route du Pontreau
suite de la ligne - joli
virage, route du May
la ligne traverse la
route de Beaupréau et quitte St Léger -
à gauche, le chemin du Landreau
Vous verrez ici les plans
de coupe du rez-de-chaussée et de l'étage de
la gare du Petit Anjou
|
la gare de Saint
Léger
|
Toutes les stations du chemin de fer
étaient gardées et possédaient un logement de
fonction. Un dossier de 1892 définit leur mode de
construction, suivant leur importance. La gare de Saint Léger
devait être du type A. Il s'agissait d'une construction
légère en moellons de tuffeau et brique du pays. Le
bâtiment des voyageurs comprenait le logement du chef de
station, la halle et le quai des marchandises. Il reposait sur un
plan carré de 7m80 sur 8m20 et comportait un
rez-de-chaussée et un étage. La halle à
marchandises, accolée à l'un des pignons, mesurait 7m30
sur 4m50.
Le vestibule réservé aux voyageurs occupait les trois
quarts du rez-de-chaussée, avec accès côté
cour et côté voies et était doté d'un
poêle à charbon, d'une bascule, d'un tableau des
horaires et d'une longue banquette adossée au pignon
opposé au guichet. Ce dernier ouvrait sur le vestibule et sur
le palier de l'escalier menant à l'étage. Un
accès direct de l'extérieur était
également aménagé. Enfin une porte assurait le
passage rapide entre le vestibule et la halle où se trouvait
une seconde bascule réservée aux marchandises
lourdes.
Le logement comprenait quatre pièces munies chacune d'une
fenêtre, une cuisine avec cheminée et trois chambres
dont deux avec cheminées.
Situé à distance, un petit bâtiment de service en
ossature bois garnie de briques regroupait la lampisterie et les
toilettes, tandis que le bûcher n'était recouvert que de
planches avec couvre-joint.
L'Intérêt
Public de Cholet - dimanche 27 mars 1921 - 72e année
- N°13
|
Le décret du 7 mars 1949 paru
au Journal Officiel du 10 a prononcé le déclassement
des lignes du Petit Anjou et la liquidation du réseau de
l'Anjou.
Le 28 septembre 1949, le département met la gare en vente.
Elle comprenait une habitation de trois pièces au
rez-de-chaussée (40 mètres carrés 18), au
premier étage deux pièces, une halle à
marchandises en bois couverte en ardoises (21 mètres
carrés) attenante et communiquant avec la maison, un
bûcher de 5 mètres carrés, des WC et un puits,
sur un terrain de 38 ares 16 centiares. La société G.D.
en deviendra propriétaire pour la somme de 411 000 francs et y
installera une fabrique d'eau de javel.
une partie de l'assistance venue
participer à cette 3e Journée du Patrimoine à St
Léger
l'auditoire écoute Yves
Meignan
l'exposition sur le Petit Anjou
préparée par Daniel Guyon (à gauche
ici)
le pot de l'amitié, pour
clore l'après-midi
A la fin du XIXe siècle, le
Petit Anjou relie Cholet à de nombreuses bourgades. Avec 161
km en voie étroite, ce tortillard met Cholet en relation
directe avec Nantes, Beaupréau, Saumur.
Cependant, à l'euphorie de l'ouverture de la ligne du Petit
Anjou au cur des Mauges va succéder une carrière
difficile. L'importance du trafic est telle que le Petit Anjou
s'avère inadapté au bout de quelques années de
service.
Pour maintenir l'activité de
la ligne et obtenir de nouveaux marchés, M. Faugères,
président de la Compagnie des Chemins de Fer
d'intérêt local de l'Anjou signale, le 2 février
1900, que la Chambre de Commerce de Nantes envisage de créer
un service "steamer" entre Nantes et Londres. Il demande en
même temps au maire de Saint Léger de lui indiquer
l'intérêt que pourrait avoir ce débouché
sur le marché anglais pour les productions de notre
région.
Le 22 avril 1900, la chambre de commerce de Cholet déplore que
la voie du Petit Anjou ait été réalisée
à voie étroite, empêchant la circulation des
trains des grandes lignes, obligeant ainsi le transbordement des
marchandises, (voie métrique, plus économique par
rapport à la voie standard à 1m435) et demande la
construction d'une nouvelle ligne à voie normale.
Pourtant, avec les périodes difficiles des deux guerres, le
Petit Anjou survivra quelques années, déroulant
à petite vitesse son panache de fumée dans les vallons.
Il portera différentes appellations comme : le tortillard, et
surtout le Petit Anjou. Le développement des transports
automobiles scellera son destin et sa destruction est
programmée. Le 30 novembre 1948, la Société
Industrielle Lorraine GUILLE obtient l'adjudication du
déferrement de la section Cholet-Beaupréau. Les
terrains sont revendus aux propriétaires riverains, le ballast
sert à l'empierrement des chemins de fermes qui en ont souvent
bien besoin.
St Léger en garde le souvenir grâce à sa petite
gare et à la rue du Petit Anjou.
2010 - une partie des Amis de
Léo pose, fière, aux côtés de Léo
et Léotine, devant la fresque récemment
terminée
les locomotives du Petit
Anjou
|
Les trente premières
locomotives furent toutes du type 030, c'est-à-dire comportant
uniquement trois essieux moteurs, fabriquées par trois
constructeurs différents. On les distingue plus facilement
grâce à leurs numéros :
- 6 locomotives, portant les
numéros 21 à 26, de marque S.A.C.M.
(Société Alsacienne de Constructions
Mécaniques à Belfort), furent livrées en
1893.et baptisées d'un nom de ville : Le n° 21 ANGERS,
la 22 BEAUFORT, la 23 BAUGÉ, la 24 NOYANT, la 25
TRELAZÉ et la 26 MAZÉ. Après 42 ans de
service, elles cessèrent de rouler en 1935.
- 20 locomotives, portant les
numéros 51 à 70, de marque BLANC-MISSERON,
construites par les ateliers du Nord de la France, furent
livrées en 1896 et 1899. Les ateliers du Nord de la France
étaient situés sur la commune de BLANC-MISSERON
(d'où le nom donné à leurs locomotives),
près de QUIEVRECHAIN (Nord).
- 4 locomotives, portant les
numéros 101 à 104, de marque WEIDKNECHT, construites
à Paris-Pont de Flandre, furent livrées à
Beaupréau en 1909. Elles furent arrêtées
après huit années de service en raison de leur
entretien difficile et coûteux.
- 2 autres locomotives, de type 130
à tender (1 essieu porteur avant et 3 essieux moteurs), de
marque DECAUVILLE fabriquées à CORBEIL, d'un poids
de 20 tonnes, furent livrées en 1936. En raison de leur
longueur, elles n'étaient pas adaptées aux courbes
du réseau métrique du Petit Anjou, mais
étaient parfaites en ligne droite.
la voie
ferrée
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Le rail constitue
l'élément essentiel de la voie. Sur le réseau du
Petit Anjou, la règle était dite "des trois 15" :
locomotives des 15 tonnes, circulant à 15 kilomètres
à l'heure sur des rails de 15 kilogrammes au mètre. Les
rails définitifs furent posés lorsque le ballast fut
stabilisé.
La Compagnie de l'Anjou utilisa le rail tout acier, à patin,
du type "Vignole", du nom de son inventeur. Fixés sur les
traverses par des tire-fond, ils offraient une parfaite
résistance, même dans les courbes prononcées.
Chaque rail, d'une longueur de 12 mètres et plus, était
relié au rail suivant par des éclisses serrées
par quatre boulons traversant l'ensemble.
Les traverses, taillées dans du bois dur (chêne ou
hêtre traité) mesuraient 1m60 environ (longueur
portée à 1m75 dans les courbes), étaient
posées à 0m65 les unes des autres. Elles recevaient le
patin du rail dans une entaille pratiquée à la main
à cet effet (1355 traverses au kilomètre).
Le ballast supportant la voie, d'une épaisseur de 0m35,
était composé de pierres concassées et de
sable.
acquisition des terrains
nécessaires au passage de la voie - cause
d'utilité publique
|
Dans la mesure du possible, la voie
suivait le bas-côté de la route départementale.
Ce terrain avait l'avantage d'être gratuit, ce qui
évitait d'avoir recours à l'achat ou aux
procédures d'expropriation.
Pour les terrains privés, la Compagnie de l'Anjou proposait
l'achat à l'amiable de la portion de terrain nécessaire
au passage de la voie. En cas d'accord était établi un
bulletin de cession et la vente se faisait devant notaire.
Lorsque le propriétaire refuse de vendre, soit qu'il ne veut
pas entamer son bien, soit que le prix ne lui parait pas convenable,
est lancée la procédure d'expropriation. Suit un
jugement notifié par huissier.
Un jury d'expropriation fixait le montant des indemnités
allouées au propriétaire. Ce jury était choisi
par le Préfet dans la liste établie par le Conseil
général (16 membres titulaires - 4
remplaçants).
Le propriétaire était convoqué au Tribunal civil
de Cholet, pour comparaître devant ce jury. Notification lui
était faite de la composition du jury et de la somme offerte
pour paiement de son terrain.
avec Madeleine et Raymond, nos
amis de St Léger-Martragny (Calvados)
les réseaux
métriques - les "tortillards"
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Appelés "Chemins de fer
économiques" ou lignes secondaires, ces lignes sont
passées à la postérité sous le noms de
"tortillards", comme les appelaient les usagers peu satisfaits de
leur confort et de leurs performances.
la loi MIGNERET - Cette loi du
12 juillet 1865 établissait la notion de chemin de fer
d'intérêt général et
d'intérêt local, formant le réseau des chemins de
fer secondaires.
Les lignes d'intérêt général
étaient à la charge de l'Etat. Les lignes
d'intérêt local étaient sous la
responsabilité des départements qui les construisaient
et les exploitaient.
Les compagnies exploitantes étaient dites "concessionnaires"
lorsqu'elles assuraient les risques financiers, soit
"fermières" lorsqu'elles assuraient l'exploitation au nom du
département.
Sous la pression des régions délaissées par le
chemin de fer, une nouvelle loi votée le 11 juin 1880 a permis
la mise en chantier des lignes d'intérêt local.
Certaines de ces lignes utilisaient les bas-côtés des
routes départementales, supprimant ainsi tous les
problèmes liés aux acquisitions et expropriation de
terrains.
Le cahier des charges autorisait des voitures d'une largeur de 2 m 50
sur voie métrique, et l'on appliquait la formule dite des
"trois 15", c'est-à-dire des locomotives de 15 tonnes, roulant
sur des rails de 15 kilogrammes par mètre, à la vitesse
de 15 kilomètres à l'heure.
A la fin des années 1920, l'automobile est venue concurrencer
le réseau ferré ruiné par la guerre.
trains de légende
et trains de luxe
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Entre 1839 et 1939, le courrier
secret de l'Angleterre a destination des Indes a transité par
la France, à partir de Calais, d'abord par voie terrestre,
ensuite par voie ferrée jusqu'à Marseille et ensuite
Brindisi en Italie. Longtemps secret et interdit aux voyageurs, ce
train a pris le nom de Malle des Indes. Le courrier britannique
prenait dans ces ports la voie maritime et arrivait cinq mois plus
tard à destination après un parcours de 22 000
kilomètres.
La Malle des Indes, train
prioritaire, roulait la nuit et franchissait à grande vitesse
les gares dans lesquelles le trafic avait été
bloqué pour lui laisser la voie libre. La légende a
laissé croire qu'il transportait des trésors. En fait,
il transportait le courrier administratif et l'argent pour payer les
militaires et les fonctionnaires britanniques des Indes.
En 1871, après l'ouverture du tunnel du Mont Cenis, la Malle
des Indes délaissera Marseille pour Brindisi. Ce train cessera
définitivement de circuler en 1939.
Ce train de légende, qui
circulait depuis 1862, reliait Londres à Edimbourg par la
côte est de l'Angleterre, sur une distance de 632
kilomètres à la vitesse moyenne de 110
kilomètres à l'heure.
La locomotive couleur vert-pomme
était dite "à roues libres", car elle ne comportait
qu'un seul essieu moteur, d'où un allègement de poids
considérable et de grandes vitesses. Les voitures
étaient légères, hautes et étroites,
offrant un maximum de confort aux voyageurs.
Mis en service par la Compagnie des
Wagons-Lits sur la ligne de Paris à Constantinople, ce train
de luxe aux boiseries de teck luxueuses a transporté les
"grands de ce monde".
Au départ de Paris-Est, le
train était remorqué par une locomotive 120 à
deux essieux moteurs. Il fallait être fortuné pour se
payer ce voyage de 800 kilomètres, par Strasbourg, Munich,
Vienne, Budapest, Bucarest et Constantinople.
C'est le tsar Alexandre III qui en
1890 prit la décision de construire cette ligne de Moscou
à Vladivostok, non seulement pour assurer le
développement de la Sibérie, mais aussi pour amener
plus rapidement ses troupes sur le front de l'Est, en cas de guerre
avec le Japon.
Longue de 8 682 kilomètres, la ligne suit le 55e
parallèle, construite à bon compte par les bagnards du
goulag, à raison de 600 kilomètres par an. Elle ne sera
totalement terminée qu'en 1905.
La traversée du lac
Baïkal (64 km), avant d'être contourné, se faisait,
l'hiver, grâce à une voie ferrée provisoire
posée sur la glace, et l'été sur un brise-glace
où le train entrait en entier.
Le Transsibérien mettait deux semaines pour arriver à
destination, à la vitesse moyenne de 25 kilomètres
à l'heure, tiré par une locomotive 040 à quatre
essieux moteurs, lente mais puissante.
A partir de 1939, la ligne sera doublée et des trains de 10
000 tonnes y circulaient, tirés par des locomotives puissantes
à 6 ou 7 essieux moteurs.
le Courrier n°1 de
Moscou à Saint Pétersbourg
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Ce train rapide, à
accès réservé, a été
créé de la seule volonté du tsar, qui voulait
une ligne rapide et directe pour se rendre à Saint
Pétersbourg. Il est demeuré une énigme en raison
du mystère qui entoure son histoire et les personnages qui
l'utilisaient.
Il est né de la volonté de Nicolas 1er, qui
traça lui même cette ligne droite de 800
kilomètres sur la carte, sauf à l'endroit où son
pouce fit faire un détour à la plume.
Une erreur de l'ingénieur constructeur qui construisit la voie
avec un écartement de 1m524 au lieu de 1m435 empêcha par
la suite tout raccordement au reste du réseau
européen.
Le trajet se faisait à la vitesse moyenne de 30
kilomètres à l'heure, sauf lorsque la volonté du
tsar exigeait une vitesse plus rapide, faisant dérailler le
train.
Véritable train de luxe, le
Calais-Méditerranée Express (1920) circulait tous les
jours, et arrivait sur la Côte d'Azur le matin. Les trains de
500 à 800 tonnes étaient tirés par des
locomotives type 220, puis Pacific 231 ou 241 Mountain à la
vitesse moyenne de 100 kilomètres à l'heure. Pour faire
ce trajet de nuit jusqu'à Vintimille, il fallait 7 locomotives
changées dans les gares-relais.
le vieux bourg
et la vieille église
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les vitraux de
l'église
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les clefs de
voûte de l'église
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en grimpant
dans le clocher
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le chemin de
fer - le "Petit Anjou"
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l'eau de la
commune
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le stade de
football
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le petit pont
Reigner, rebaptisé pont du Petit
Anjou
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le
parcours-découverte de la commune
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d'autres
petits panneaux disséminés dans le
bourg
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la
reconstruction du bateau-lavoir
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la
journée du patrimoine 2019
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le passage de
la gare - le chalet en 2011
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le passage de
la gare - la fresque en 2021
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le passage de
la gare - on continue en 2022
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Merci
de fermer l'agrandissement sinon.
https://www.stleger.info