A
l'époque où l'on commence à parler des seigneurs
de Montfort, aux environs de l'an mil, le territoire de ce qui sera
le comté, c'est l'Yveline.
Et, sans trop forcer, on peut même avancer que c'est encore
l'Yveline gauloise, la forêt.
Les Romains ne l'ont guère occupée et quasiment pas
défrichée.
Une carte des sites gallo-romains montre la rareté des
"villas", à côté de leur densité en Beauce
ou en Ile-de-France.
Et, là où il y en a eu, les
invasions barbares les ont fait disparaître, laissant l'arbre
reprendre possession de son domaine.
Les rois mérovingiens n'ont guère
touché à cette forêt.
C'est une richesse trop précieuse pour songer à la
détruire.
Elle donne son bois, son gibier, ses lieux de pacage pour les
animaux, les porcs surtout.
Toute cette forêt d'Yveline, ils l'ont en grande partie
donnée aux moines des grandes abbayes, surtout celle de Saint
Denis.
Et ce sont ces moines qui ont osé s'installer à demeure
dans la forêt et commencé à la défricher
en y édifiant les premiers bâtiments religieux.
l'auberge des
Bruyères
l'auberge des
Bréviaires
Mais, aussi bien sous les Mérovingiens
que sous les Carolingiens, ces moines sont peu nombreux.
La plupart des religieux qui ont alors pénétré
dans la forêt sauvage y cherchaient la solitude et le silence
de la vie érémitique plutôt que les joies
"matérialistes" du défrichement et du labour.
Les rois Carolingiens tiennent trop, eux aussi,
à la forêt, pour encourager sa destruction, le sol ne le
permet d'ailleurs que difficilement.
L'Eglise y continue son oeuvre de fourmi, oeuvre que les invasions
normandes, qui ne cesseront qu'en 911, vont en grande partie
détruire.
Et voici qu'aux environs de l'an 1000, un
seigneur venu du Nord devient maître de cette
région.
Il est l'ancêtre des Montfort qui vont y régner pendant
plus de trois siècles, ayant en garde cette zone
frontière, placée en tampon entre la Normandie à
l'Ouest, dont le duc devient roi d'Angleterre en 1066, et le domaine
capétien, dont le petit seigneur, duc de France, a
été élu roi en 987.
l'hôtel-restaurant de la
Poste
Essayons de nous faire des yeux neufs pour
regarder la vie de la seigneurie de Montfort, pour découvrir
toutes les nouveautés qui surgissent aux environs du XIe
siècle.
Neufs sont les villages, nés des
défrichements qui ont troué le manteau forestier entre
1060 et 1250.
Ils le disent par leur nom : la Villeneuve, la Rue Neuve, la Garenne,
la Rue Verte, les Mesnuls, la Grange aux Bois et, encore plus
évocateurs, les Essarts, les Essartons.
Ce sont les vrais villages qui vont prendre le visage que nous leur
connaissons encore aujourd'hui.
Car auparavant, nous dit A. de Dion, "les villages
mérovingiens, pauvrement construits, se
déplaçaient, changeaient de nom et disparaissaient sans
laisser de traces".
Cette fixation des populations est l'oeuvre des moines et des
seigneurs, "la féodalité ayant donné aux
moindres divisions géographiques une fixité qui
n'existait pas auparavant".
Oeuvre des moines et des seigneurs.
Ainsi, en 1208, Simon IV de Montfort cède au prieuré de
Bazainville le droit de convertir le bois de Bazainville en terres
arables.
Amaury V, son fils, donne en 1223 aux Prémontés de
l'abbaye de Joyenval 200 arpents de bois à essarter dans la
forêt d'Yveline.
"Votre
site est très bien documenté. Je vous en
félicite.
Nous sommes un couple d'artistes qui travaillons sur la
mémoire, et j'ai en ma possession des photographies
(plaques de verre négatives 1885- 1907) du pays des
Yvelines. Nous sommes Poitevins.
Vous pouvez utiliser cette image sur votre site, en
mentionnant qu'elle provient de notre collection Emmanuel
Dissais et Catherine Brachet. J'espère que cette
image vous intéressera.
Si vous reconnaissez un visage (on ne sait jamais !), cela
nous intéresse pour nos recherches.
Cordialement"
Emmanuel
Dissais, le 6 novembre 2013
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à gauche, l'hôtel du
Gros-Billot
rue de la Croix Blanche -
l'hôtel du Gros-Billot
Très nombreuses sont les donations de
cette sorte.
Nous sommes en effet aux siècles de l'extraordinaire
élan religieux.
Des moines, cette fois, il en vient de partout, encouragés par
le roi, encouragés par le don des seigneurs.
Sous Hugues, abbé de Cluny (1049-1199), l'ordre compte plus de
10 000 moines, de la Pologne à l'Espagne.
Toutes les "robes" sont représentées : les Clunisiens,
bénédictins réformés de 910, les
Grandmontains, fondés en 1076, les Chartreux en 1084, les
Cisterciens en 1098, et, un siècle plus tard, les
Fransciscains, les Dominicains, les Carmes, les Augustins.
Eglises des Abbayes, chapelles des
prieurés dont beaucoup survivront dans nos paroisses
actuelles, sortent, toutes neuves, de la terre.
Là où nous n'avons que trop coutume de voir une ruine,
un nom, se sont élevés, pleins d'ardeur et de foi, ces
bâtiments où, certes l'on prie, mais où l'on
défriche, l'on cultive, l'on vendange, l'on bâtit.
Quelle vie, quelle prospérité !
Imaginez ce qu'ils furent, en visitant ce qu'il en reste, par exemple
le cellier d'Epernon, possession de l'abbaye des Hautes
Bruyères.
Les abbayes, elles, sont partout, royales et
indépendantes, comme aux Hautes Bruyères (fondée
en 1115 par la reine Bertrade), ou dépendant de Saint
Magloire, de Saint Germain des Prés, de Saint Martin des
Champs, de Saint Antoine de Paris, de Saint Benoît sur Loire,
de Grandmont en Limousin.
Abbayes à Coulombs, aux Vaux de Cernay
(vers 1150), à Notre Dame de la Roche (1196), à
Clairefontaine (1100), à Saint Rémy des Landes (1160),
à Gambaiseul, à Joyenval près de Chambourcy
(1221), à Houdan (1105), à Neauphle (1078), à
Granchamp (vers 1150), à Yerres près de Gometz (vers
1100).
l'hôtel du Gros-Billot,
toujours
Prieurés, centres
privilégiés de travail agricole, à Villemeux,
à Saint Thomas d'Epernon (1053), à Saint Laurent de
Montfort (1072), aux Moulineaux (vers 1100), à Bazainville
(1064), à Saint Paul des Aunais, près de Saint
Rémy les Chevreuses, à Maintenon, à Mantes,
à Maule, à Saint Martin de Bréthencort (1104),
au Planet (vers 1100) ...
Neuves aussi sont les églises
reconstruites après les destructions normandes.
Neuves sont les cathédrales qui nous émerveillent
encore.
Neufs aussi les moulins à eaux, ces
"roues normandes", et surtout les moulins à vent,
rapportés des Croisades vers 1250.
Quelle découverte que celle de ces forces naturelles qui
multiplient les pouvoirs de l'homme !
Neuves sont les foires, créées
avec l'accord des comtes de Montfort.
Elles sont révélatrices de l'ouverture des routes, de
la sécurité du trafic, de la prospérité
générale.
Elles attirent les foules à Saint Arnoult, à Epernon,
à Houdan.
Pierre Léchauguette et Henry
Leclercq
Pays d'Yvelines, de Hurepoix et de Beauce / 1980 SARRAF
l'hôtel Terminus - carte
postale oblitérée en 1904
cachet de 1906
l'hôtel Terminus -
1908
l'hôtel Terminus -
1919
cachet de 1939
l'hôtel Terminus -
1952
les pelouses de l'hôtel
Terminus
l'hôtel Terminus - les
pelouses
les
étapes d'un touriste en France : St
Léger en 1892
vues générales de St
Léger en
Yvelines
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le
patrimoine historique du village
cartes postales anciennes des
bâtiments
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l'histoire
de St Léger en Yvelines
cpa des rues et des
gens
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Robert
de Vilpair et la famille des "de Saint
Léger",
originaire de St Léger en Yvelines
!
cpa de la forêt
d'Yveline
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les
Etangs du Roi, hier et aujourd'hui
cartes postales anciennes des
étangs
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A
l'aube de l'an mil : le comté de
Montfort
cpa des auberges et hôtels de St
Léger
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hommage
à Peter Townsend
cpa des châteaux et des
écarts
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Saint
Léger aujourd'hui - les
jumelages
cartes postales anciennes de
groupes
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erci
de fermer l'agrandissement sinon.
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