les Anciens Combattants

 

 

ici une page spéciale sur les soldats saint-légeois "Vendéens"

ici une page sur la population saint-légeoise durant la Révolution

là une page sur les "Très Anciens" Combattants saint-légeois (19e siècle)

 

 

La grande guerre 1914-1918 - les Poilus

 

 

Le cri du cœur d'un Allemand

 

L'auteur des lignes qui suivent, le docteur en philosophie Hermann Rosemeier, était jusqu'en septembre 1914 rédacteur à un journal allemand de Berlin, le Berliner Morgenpost. Dès la déclaration de l'état de guerre, les consignes mensongères que le gouvernement allemand voulut imposer aux journaux, ajoutées à l'invasion de la Belgique, révoltèrent sa conscience. Il savait que, dès 1913, le général Von Lebell avait dit : "Cela ne peut durer, la guerre est proche et le monde va voir de grandes choses. En deux semaines, nous jetons bas la France, puis nous nous retournons, nous abattons la Russie et nous marchons sur les Balkans où nous rétablissons l'ordre."

Or on demandait à Rosemeier de démontrer chaque jour que l'Allemagne, perfidement assaillie, n'était pour rien dans la catastrophe. Comme il s'y refusait, son directeur Rudolf Cuno lui dit : "Celui qui refuse en ce moment de tromper et de duper le peuple est un misérable !"
C'en était trop. Rosemeier, écœuré, quittait l'Allemagne pour se réfugier en Suisse. Autour de lui s'était groupée, depuis quatre ans, une petite phalange de républicains allemands qui a donné du fil à retordre aux menteurs de Berlin et qui leur en donnera plus encore.

L'article ci-après a été envoyé par l'auteur à un journaliste français avec la prière instante de le répandre le plus possible. Il est violent, certes, mais c'est le cri du cœur d'un homme qui connaît l'Allemagne moderne, qui en a souffert et qui, comme d'autres Allemands, attend de la victoire de l'Entente la réalisation de ses espoirs de justice et de vérité.
L'original peut être consulté au secrétariat général de l'Union des grandes associations françaises contre la propagande ennemie, 3 rue Récamier à Paris.

 

Ce qui attendrait la France si l'Allemagne était victorieuse
Lettre ouverte d'un Allemand exilé au peuple français

"Peuple de France, tu ne hais pas assez !
Ta haine n'est pas assez enflammée, pas assez fervente !
Peuple de France !
Tu ne vois pas encore assez clairement ce qui t'attend dans le cas d'une victoire allemande. Tu te fais encore et toujours des illusions sur le peuple allemand. Dépouille ces illusions et regarde en face la vérité nue ; tu as affaire à une nation qui s'est livrée au diable, qui s'est vouée au démon.
Une nation qui emboîte le pas à la bande de criminels la plus satanique, la plus infâme, la plus féroce, la plus hideuse que le monde ait jamais vue.
En doutes-tu ? Demande aux expulsés des pays envahis, demande aux enfants qui se sont courbés sous les coups de cravaches des lieutenants allemands, ces canailles sadiques.
Regarde un peu la face diabolique du kaiser, la trogne d'idiot avantageux de son rejeton, ce voyou de kromprintz ; considère avec attention le visage d'une cruauté repoussante du plus grand de tous les bandits, Ludendorff, et tu sauras ce qui t'attend.
Hindenburg, le super boucher allemand, avec sa face répugnante de maître égorgeur, ne veut pas d'une "paix molle".
Que doit être une paix pour ne pas paraître "molle" aux Hindenburg et aux Ludendorff ? Brest-Litowsk et Bucarest donnent la réponse. Que dis-je ? Non, ils ne la donnent pas encore.
Veux-tu savoir ce que doit être une paix qui trouve grâce aux yeux de la canaille Ludendorff, Tirpitz et de toute la racaille criminelle qui règne en despote sur l'Allemagne ! Lis la Deutsche Zeitung, le journal de Ludendorff. Chaque jour, dans cet organe du dictateur et super gredin de l'Allemagne, la France est accablée des injures les plus ordurières dont fourmille le vocabulaire des brutes pangermanistes. Après l'insulte, l'ironie. Peuple français, Ludendorff te fait un crime de n'être pas reconnaissant - reconnaissant de quoi donc ? - de "l'organisation allemande" que les fouetteurs d'enfants, ravisseurs de l'honneur des femmes, incendiaires et pillards, ont introduite dans les pays conquis.

 

Paul von Hindenburg (1847-1934)
chef du Grand État-Major de l'Armée impériale
allemande en 1916

Erich Ludendorff (1865-1937)
général en chef des armées allemandes
de 1916 à 1918

 

Honte à l'esclave qui ne baise pas sa chaîne. Telle est l'âme pangermaniste, telle est la mentalité néo-germanique. La plus infâme cruauté accouplée au pharisianisme le plus écœurant, telle est la "kulture" allemande, que tu dois accepter avec gratitude.
Lis les débats du Reichstag sur la paix de Bucarest.
Les mêmes Allemands qui ont décoré cette crapule de major, lequel, avec une férocité plus que bestiale, fit martyriser jusqu'à la mort des centaines de prisonniers anglais à Wittenberg, ces mêmes Allemands exigent que les prétendus mauvais traitements infligés aux prisonniers allemands soient jugés en Allemagne !
Sur la dénonciation du premier Allemand venu, même après la paix, des citoyens français devront être déportés en Allemagne. Voilà ce que réclame le journal de Ludendorff, le maître absolu de l'Allemagne.
Peuple français, celui qui a, comme l'auteur de ces lignes, assisté, la première année de la guerre, à l'infernale explosion d'une haine plus que bestiale contre les Français, celui qui a entendu de ses oreilles les rédacteurs des grands journaux se réjouir avec une ineffable volupté "d'écraser la sale tête des Français et d'en faire jaillir leur maudite cervelle", celui-là sait que pour la France mieux vaut mourir que de vivre sous la griffe des fauves teutons.
Veux-tu peut-être, peuple français, te laisser imposer un gouvernement qui fraie la voie à la crapule impériale ? Veux-tu laisser traîner tes chefs en justice - comme font les Roumains sur l'ordre de l'Allemagne - parce qu'ils ont défendu ton intégrité nationale ? Veux-tu lécher le sang sur la botte prussienne ?
Voilà ce qui t'attend. Le moloch prussien ne lâche pas un pan de la terre où il a posé ses griffes.
Vois la Russie, la Roumanie. Ces pays ont la paix mais aussi les troupes allemandes. Le citoyen grisonnant doit saluer le plus blanc-bec des lieutenants allemands et ne peut pas monter sur le trottoir. Et les produits du pays sont drainés au profit de l'Allemagne. France, voilà le sort qui t'attend.
Appauvri, dépouillé de tout, humilié, foulé aux pieds, livré à la cruauté d'une caste d'officiers composée en majorité de canailles abruties, déshonoré, maltraité, voilà peuple français, comment tu jouirais de la "paix", non pas debout mais abattu, si les Allemands réussissaient à la paix à laquelle ils veulent te contraindre.
Arme-toi, peuple français, de cette haine mortelle qui ne recule devant rien, comme celle qui animait la Prusse contre la tyrannie napoléonienne. Et cette tyrannie comparée à la tyrannie néo-germanique était un délicieux eldorado !...
Cesse de voir des hommes dans les Allemands d'aujourd'hui. Ils voient en vous des Français, mais non pas des êtres humains. L'ami intime du kronprinz, Heydebrand, a dénié expressément aux non-Allemands la qualité d'êtres humains. Et cette doctrine est enseignée du haut des chaires et à l'école. Systématiquement, on inculque cette croyance à la jeunesse allemande : "Seuls les Allemands sont des hommes". Ce n'est pas à une vie d'esclave que te condamnerait, peuple français, la victoire allemande, mais à l'existence du bétail.
Mieux vaut pour toi mourir que te soumettre au joug de ces monstres à face humaine, de ces démons !..."

Hermann ROSEMEIER, docteur en philosophie

 

 

1914 : "Face à la surpuissance allemande, la France dépourvue d’artillerie lourde ne peut opposer que le sacrifice de ses fantassins pour tenter de stopper l’ennemi. Ils seront 250.000 Poilus à périr durant les premiers mois d’une guerre qui mobilisera au total 65 millions d’hommes dont 9 millions mourront au combat, pendant quatre années de souffrances, d’offensives meurtrières et d’horreurs vécues. Ils seront sans cesse à l’avant-garde de terribles affrontements." (Pierre Miquel).

"À travers le territoire, des campagnes défigurées où le canon règne, le cri des hommes blessés retentit et, de par le monde, un immense cri semblable s’élève et lui répond. Il n’est pas une ville française jusqu’où ne viennent saigner les blessures ouvertes sur le champ de bataille. Pas une ville française qui n’ait assumé le devoir de soulager une part de cette souffrance, comme elle porte sa part du deuil commun. La guerre déferle sur tout le pays et, comme la mer, elle y sème des épaves." (La vie des martyrs, de Georges Duhamel).

 

 

Enfants de Saint Léger morts pour la France
Guerre 1914-1918

Nom et Prénom
Date et lieu de naissance
Date et lieu de décès

AUDUSSEAU Alexis Victor

11 juillet 1886 à Saint Léger

28 janvier 1915 à Dunkerque

AUDUSSEAU Georges Célestin

24 avril 1892 à Saint Léger

1er novembre 1914 à Zonnebeke*

AUGUSSEAU René Léon

29 mars 1889 à Saint Léger

19 juillet 1917 à Laon

BABONNEAU Augustin Joseph

4 mars 1897 à Saint Léger

31 janvier 1915 à Neubourg

BIOTTEAU Louis Léon

21 février 1881 La Renaudière

8 septembre1914 à Fère-Champenois

BOISDRON Jean Charles

23 janvier 1894 Saint Léger

4 avril 1918 Bois de Sénécat

BONDU Octave Francis

9 mars 1891 à Saint Léger

25 septembre 1915 Perthe les Hurlus

BOUDAUD Auguste Jean

4 août 1883 Saint André de la Marche

13 novembre 1914 Zonnebeke*

BOURSARD Camille Auguste

21 août 1894 Saint Léger

2 mars 1916 à Vaux

BRIN Marie Alexis

21 novembre 1887 à Saint Léger

16 octobre 1918 à Sissonne

BROCHARD François

21 septembre 1876 à St Christophe

8 juin 1921 à Saint Léger

BROSSEAU Ernest Joseph

21 mars 1891 Cholet

27 septembre 1915 à Beauséjour

CHUPIN Célestin Auguste

5 avril 1882 Saint Christophe

28 février 1916 à Verdun

DABIN François

2 mai 1856 Saint André de la Marche

24 juin 1919 à Saint Léger

DROUIN Ferdinand Henri

6 février 1884 Chavagnes en P.

26 avril 1918 à Sourdon

FREIN Célestin Pierre

20 mars 1894 Le Puy St Bonnet

10 juin 1915 à Louvencourt

GAILLOT Pierre Jean

20 juillet 1897 à Saint Léger

21 août 1918 Villers-Cotterêts

GODIER Jean-Baptiste

15 juin 1889 à Saint Léger

23 juin 1918

HERIN Alexandre Narcisse

2 septembre 1880 Le May

23 mars 1915 à Hérantage (Belgique)

JAUD Auguste Charles

13 mai 1881 Montigné sur Moine

12 novembre 1914 à Zonnebeke*

LAUNAY François Charles

14 décembre 1889 Le May

15 novembre 1916 hôpital d’Angers

MALICOT Georges Louis

2 juillet 1892 à Saint Léger

6 octobre 1915 à Souin

MALICOT Jean Marie

24 octobre 1888 à Saint Léger

2 novembre 1916 hôpital d’Amiens

MERLET Jean Baptiste

5 février 1851 Le May

26 août 1922 à Saint Léger

METAYER Jean René

12 août 1879 au Puiset Doré

27 août 1917 près d'Esnes (Meuse)

METAYER Jules François

24 mars 1887 à Bégrolles

10 décembre 1914 à Villers-Châtel

MIGNIAU Maurice Jean

24 avril 1882 à Saint Léger

2 mai 1915 La Salpêtrière

MORINIERE Isidore Adolphe

27 juin 1889 à Saint Léger

24 septembre 1914 à Mourmelon

NAUD Joseph Marie

15 juillet 1880 à Saint Léger

3 novembre 1914 à Zonnebeke*

NAUD Louis Félix

24 septembre 1884 à Saint Léger

22 octobre 1914 à Flirey

NAUD André Jean

29 mai 1882 à Saint Léger

6 avril 1918 à Mailly-Raineval

PERDRIAU Albert Victor

2 novembre 1895 à Saint Léger

décédé suites de la guerre

PERROCHON Pierre Jean

29 août 1880 à Treize Vents

31 octobre 1914 à Zonnebeke*

RICHARD Joseph François

11 décembre 1876 à Saint Germain

19 juillet 1928 à Saint Léger

USUREAU Jean Baptiste

1er août 1897 à Saint Léger

1er avril 1921 à Saint Léger

TAVENEAU Victor Maximin

10 juillet 1881 La Gaubretière

11 juin 1915 à Amiens

YOU Jean Baptiste

6 mai 1880 La Séguinière

30 octobre 1914 à Zonnebeke*

* Zonnebeke se trouve en Belgique au Nord de Lille, près de la ville d’Ypres, détruite par l’artillerie allemande après de nombreux assauts mais jamais prise. Les Allemands y utilisèrent pour la 1re fois le gaz "moutarde" qui prit le nom d’ypérite, nom dérivé d’Ypres.
voir le site consacré à Auguste JAUD

 

- AUDUSSEAU Alexis Victor Marie*
Né à Saint Léger le 11 juillet 1886 et y demeurant, cultivateur, fils de Joseph Audusseau, cultivateur à la Brosse, de Saint Léger, et de Cécile Lefort. Soldat au 77e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France, décédé des suites de ses blessures le 28 janvier 1915 à l’hôpital temporaire, caserne Jean Bart à Dunkerque (Nord). Déclaration de décès faite par Albert Martinière, âgé de 24 ans, et Auguste Jean Debarday, 23 ans, tous les deux caporaux faisant partie de la 20e section d’infirmiers militaires.

- AUDUSSEAU Georges Célestin Marie Joseph*
Né à Saint Léger le 24 avril 1892, fils de Joseph Audusseau, cultivateur la Brosse de Saint Léger, et de Cécile Lefort, célibataire, cultivateur à Saint Léger. Mobilisé comme soldat au 135e Régiment d’Infanterie et mort pour la France à Zonnebeke (Belgique) le 1er novembre 1914. Disparu au cours de la bataille, son décès fut attesté par un état des pertes et un procès verbal de déclaration de décès de l’autorité militaire et confirmé par jugement du tribunal de 1ère instance de Cholet.

* ils étaient frères.

 

 

- AUGUSSEAU René Léon Jean
Né le 29 mars 1889 à Saint Léger sous Cholet et y demeurant, fils de René Augusseau, cultivateur à la Biffaumoine, et de Marie Coiffard, célibataire. Soldat à la 3e Compagnie du 77e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France, tué à l’ennemi sur le champ de bataille au plateau de Californie, au Nord de Laon (Aisne) le 19 juillet 1917. Vu l’impossibilité de se transporter sur les lieux, l’acte a été dressé le 3 août 1917 au camp B. de Pierre La Treiche (Meurthe et Moselle) par Amédée Charron, lieutenant au 77e Régiment d’Infanterie, sur déclaration de Georges Robichon, 28 ans, et de Gustave Costils, 26 ans, soldats au 77e Régiment d’Infanterie.

 

 

- BABONNEAU Augustin Joseph Marie Dominique
Né le 4 mars 1894 à Saint Léger sous Cholet, fils de Augustin Jean Babonneau, et d’Alexandrine Marie Thérèse Barreau, cultivateurs au Pontreau. Soldat à la 2e Compagnie du 125e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France. Décédé le 31 janvier 1915 à l’hôpital militaire, rue de l’hôtel de ville à Neubourg. Acte dressé en présence de Alphonse Renou-Ferrault, officier de l’instruction publique, maire de Neubourg (Eure & Loire).

 

Augustin Babonneau en 1914
mort pour la France à 20 ans
le 31 janvier 1915 à Neubourg (Eure et Loire)

 

- BIOTTEAU Louis Léon
Jugement du 7 mai 1920. Le tribunal déclare que le sieur Biotteau Louis Léon, né à la Renaudière le 21 février 1881, fils de Jean Biotteau et de Marie Bachelier, célibataire, cultivateur, demeurant à la Vacherie de Saint Léger sous Cholet, mobilisé comme soldat au 32e Régiment d’Infanterie, est mort pour la France à La Fère Champenoise le 8 septembre 1914. Ce jugement tient lieu d’acte de décès.

 



http://www.archives49.fr

 

Journal Officiel du 23 avril 1920

 

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

 

- BOISDRON Jean Charles René
D'’un jugement rendu à la requête du ministère public par le tribunal civil de Cholet le 6 octobre 1922, il apparaît ce qui suit : le tribunal déclare que le sieur Boisdron Jean Charles René, né à Saint Léger sous Cholet le 23 janvier 1894, fils de Jean Baptiste Boisdron, cultivateur à l'Échasserie, et de Marie Jeanne Lefort, célibataire, cultivateur, demeurant à Saint Léger sous Cholet, mobilisé comme soldat au 5e Régiment de Cuirassiers, est mort pour la France, tué à l’ennemi au bois de Sénécat (Somme) le 4 avril 1918. Le présent jugement, transmis à Saint Léger le 15 octobre 1922, tient lieu d’acte de décès.

 

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- BONDU Octave Francis Jean Baptiste Valentin
Né le 9 mars 1891 à St Léger sous Cholet, fils de Jean Baptiste, instituteur à Saint Léger, et de Françoise Clémence Baudry, marié le 31 août 1912 à Ingrandes avec Berthe Madeleine Duval. Lieutenant au 116e Régiment d’infanterie, mort pour la France, tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à Perthes-les-Hurlus (Marne). Acte de jugement transcrit le 14 mars 1916 à Ingrandes (Maine et Loire).

 

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- BOUDAUD Auguste Jean
Le tribunal civil de Cholet a rendu dans son audience du 20 mai 1920 le jugement ci-après : "Madame Marie Delphine Olive Naud, épouse de Monsieur Auguste Jean Boudaud, demeurant à Saint Léger sous Cholet, mariée le 28 avril 1914 à Saint Léger avec Auguste Jean Boudaud, cantonnier, mobilisé en août 1914, incorporé au 77e Régiment d’Infanterie, signalé par l’autorité militaire comme disparu à Zonnebeke (Belgique) le 13 novembre 1914, et que depuis ce moment sa femme n’a plus entendu parler de lui. Plus de deux années se sont écoulées depuis la disparition constatée et causée par un fait de guerre et que, dès lors, le décès peut être déclaré par un jugement dans les 6 mois après le 24 octobre 1919, date de la cessation des hostilités… Ont déclaré constant le décès de Auguste Jean Boudaud, cantonnier, demeurant à Saint Léger sous Cholet, époux de Marie Delphine Olive Naud, né à Saint André de la Marche le 4 août 1883, fils de Pierre Auguste Boudaud, et de Marie Félicité Desfontaines, est mort pour la France à Zonnebeke (Belgique) le 13 novembre 1914."

- BOURSARD Camille Augustin Joseph
Né à Saint Léger sous Cholet le 21 août 1894, fils de Camille Boursard, maçon à Saint Léger, et de Ursule Joséphine Barry, maçon, demeurant à Saint Léger. Soldat de 2e classe à la 2e Compagnie du 409e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France, tué à l’ennemi le 2 mars 1916 à 13h du soir, à Vaux devant Damloup (Meuse). Par suite de l’éloignement et de l’empêchement de l’officier, l’acte de décès a été dressé le 7 mars 1916 à la caserne Chevert, commune de Belrupt, canton de Verdun (Meuse) par Arthur Rabechault, sous lieutenant au 409e Régiment d’Infanterie, sur déclaration de Raymond Roger, 29 ans, sergent major à la 2e Compagnie et de Léon Guédon, 29 ans, sergent major à la 1re Compagnie du 409e R.I. L’acte a été transcrit le 28 mai 1916 en mairie de Saint Léger.

 

Camille Boursard, maçon, n'est pas né le 1er, mais le 21 août 1894 :

 

- BRIN Marie Alexis
Né le 21 novembre 1887 à Saint Léger sous Cholet, fils de Alexis Brin, cultivateur à Saint Léger, et de feue Marie Soulard, classe 1907, soldat de 1re classe à la 10e Compagnie du 28e Régiment d’Infanterie, demeurant à Saint Léger. Titulaire de la Croix de guerre. Mort pour la France par suite de blessures de guerre le 16 octobre 1918 à 10h30 du matin, à 100 m de la route de Sissonne à La Selve (Aisne), près du chemin de fer Decauville, camp et commune de Sissonne (Aisne). Acte de décès dressé le 30 octobre 1918 à Saint Erme Outre et Ramecourt (Aisne) par Hubert Edouard, lieutenant au 28e Régiment d’Infanterie, sur déclaration de Adolphe Martin et de Ernest Lebec, soldats brancardiers à la 11e Compagnie du 119e Régiment d’Infanterie.

 

Marie Brin - mort à 30 ans, le 16 octobre 1918 - nécropole nationale de Pontavert

Entre le Chemin des Dames et le camp de Sissonne, cette nécropole abrite plusieurs tombes d'hommes du 28e RI tués en octobre 1918. Ce sont certainement les derniers tués de la guerre...

 

- BROCHARD François Maurice
Le 8 juin 1921, François Maurice Brochard, marchand de cycles, né à Saint Christophe du Bois le 21 septembre 1876, fils de Louis Brochard et de Marie Tricoire, époux de Adèle Zoé Maurat, est décédé au bourg de Saint Léger des suites de la guerre.

- BROSSEAU Ernest Joseph Emile
Jugement du 23 juin 1921 : Le tribunal déclare que le sieur Brosseau Ernest Joseph Emile, né à Cholet le 21 mars 1891, fils de Louis Aimé Brosseau, cultivateur, demeurant à la Protière (en 1891) commune de Cholet, et de Marie Séraphie Amiot, cultivateur aux Gâts à Saint Léger sous Cholet, mobilisé comme caporal au 1er Régiment de Zouaves, est mort pour la France à Beauséjour (Marne) le 27 septembre 1915. Ce jugement tient lieu d’acte de décès.

- CHUPIN Célestin Auguste
Né le 5 avril 1882 à Saint Christophe du Bois, fils de Célestin Chupin, cultivateur au Landreau, et de Virginie Guillochet, célibataire, cultivateur à Saint Léger sous Cholet. Soldat de 2e classe au 277e Régiment d’infanterie. Mort pour la France, tué à l’ennemi à Verdun le 28 février 1916. Acte dressé à Verdun (Meuse) le 7 mars 1916 par le lieutenant Maurice Pierre Maigret, officier chargé de l’état civil.

 

 

- DABIN François
Le 11 octobre 1921, François Dabin, cultivateur, né à Bégrolles le 11 mai 1892, fils de François Dabin, décédé, et de Rosalie Coiffard, époux de Marie Jeanne Eugénie Landreau, est décédé au Bas Saint Léger (des suites de la guerre). Acte dressé le 11 octobre 1921 sur déclaration de Victor Bondu, 69 ans, tisserand, et Francis Landreau, 23 ans, cultivateur à Saint Léger.

- DROUIN Ferdinand, Henri Jean Auguste
Né le 6 février 1884 à Chavagnes en Paillers (Vendée), fils de Jean Drouin, journalier demeurant à la Tavennerie à Chavagnes-en-Paillers, et de Curateau Marie, époux de Marie Célestine Auneau, demeurant en dernier lieu à St Léger sous Cholet (à La Poissardière où il était domestique chez Victor Migniau). Soldat à la CHR du 277e Régiment d’Infanterie, titulaire de la Croix de guerre. Mort pour la France, tué à l’ennemi le 26 avril 1918 à 18h à Sourdon (Somme). Acte de décès dressé le 28 avril 1918 par Maurice Pierre Marie Joseph Maigret, lieutenant, officier de l’état civil sur déclaration de René Guilleau, 22 ans, sergent et de Georges Pelletier, 31 ans, soldat, tous les deux de la CHR du 277e Régiment d’Infanterie.
 

Son nom figure sur celui de sa commune de naissance :

 

 

 

le monument aux morts de Chavagnes-en-Paillers
http://katellig.phpnet.org

 

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

 

sa fiche matricule aux archives départementales de Vendée (1 R 598)



http://archives.vendee.fr/

 

- FREIN Célestin Pierre
Né le 20 mars 1894 au Puy Saint Bonnet (Deux Sèvres). Caporal au 137e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France le 10 juin 1915 à Louvencourt (Somme), près de Saint Léger les Authie, des suites de blessures de guerre. Acte de décès transmis le 11 août 1915 à Cholet (registre 76/116). Pas d’acte à Saint Léger.

- GAILLOT Pierre Jean René
Né le 20 juillet 1897 à Saint Léger sous Cholet et y demeurant, fils de Pierre Gaillot, cultivateur au Bas Saint Léger, et de Constance Lelaure, célibataire. Caporal au 8e Régiment d’Infanterie, 3e compagnie de fusils mitrailleuses. Mort pour la France, décédé des suites de ses blessures à l’ambulance 242 de Villers-Cotterêts (Aisne) le 21 août 1918. Acte dressé à Villers-Cotterêts le 25 août 1918 par Léon Bataille, officier d’administration de 2e classe, sur déclaration de Charles Gérard, 37 ans, médecin aide major, et de Marcel Coudron, 31 ans, caporal à la 22e section d’infirmiers.

 

 

- GODIER Jean Baptiste
Né le 15 juin 1889 à Saint Léger sous Cholet, fils de Auguste Godier, cultivateur à la Vacherie, et de Joséphine Chauvière. Classe 1909. Soldat au 33e Régiment d’Artillerie. Mort pour la France le 23 juin 1918.

- HERIN Alexandre Narcisse Marie
Né le 2 septembre 1880 au May sur Evre et domicilié à Saint Léger sous Cholet, fils de Jean Hérin, tisserand au bourg, et de Alexandrine Joséphine Samson, époux de Julie Brochard. Soldat à la 11e Compagnie du 77e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France. Décédé sur le champ de bataille le 23 mars 1915 à 23h, à environ 400m du bord du lac d’Hérenthage (Belgique). Dans l’impossibilité de se rendre sur les lieux, le Lieutenant Michel Gérard, du 77e Régiment d’Infanterie, établira l’acte de décès le 1er avril 1915 à Wormhout (Nord) sur les déclarations de Joseph Balgine, 29 ans, et Eugène Champion, 28 ans, soldats au 77e Régiment d’Infanterie.

 

 


 

- JAUD Auguste Charles Marie
Né le 13 mai 1881 à Montigné sur Moine, fils de Auguste, journalier à Montigné, âgé de 39 ans, et de Marie Dobigeon son épouse. Soldat au 77e Régiment d’Infanterie, mort pour la France, tué à l’ennemi, le 12 novembre 1914 à Zonnebeke (Belgique). Jugement rendu le 3 octobre 1919 par le tribunal de Cholet, acte de décès transcrit le 20 décembre 1919 à Montigné sur Moine.

 

Auguste Jaud en 1914, lors d’une permission,
avec son épouse et ses filles jumelles
Mort pour la France
tué à l’ennemi le 12 novembre 1914
à Zonnebeke (Belgique)

 

- LAUNAY François Charles Marie
Né le 14 décembre 1889 au May sur Evre, célibataire, fils de Charles François Marie Launay, tisserand au bourg du May, et de Hortense Renée Anne Eulalie Godfroy. Soldat au 76e Régiment d’Infanterie Coloniale. Mort pour la France le 15 novembre 1916 à l’hôpital mixte. Acte dressé le 16 novembre 1916 par l’adjoint au Maire d’Angers sur déclaration de François Cahelord et de Joseph Godevix, tous les deux âgés de 70 ans, sans profession, à l’hospice d’Angers.

 

 

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- MALICOT Georges Louis Marie*
Né le 24 juillet 1892 à Saint Léger sous Cholet, fils de René, cultivateur au Chêne Blanc, et de Marie Augustine Naud. Soldat au 2e Régiment mixte de zouaves et de tirailleurs. Mort pour la France, tué à l’ennemi le 6 octobre 1915 à Souain (Marne). Jugement rendu le 27 octobre 1921 par le tribunal civil de Cholet et transcrit à Cholet le 28 octobre 1921. Ne figure pas sur les registres de Saint Léger sous Cholet.

- MALICOT Jean Marie*, né le 24 octobre 1888 à Saint Léger sous Cholet, fils de René, cultivateur au Chêne Blanc, et de Marie Augustine Naud. Soldat de 2e classe au 135e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France le 2 novembre 1916 des suites de blessures de guerre à l’hôpital temporaire n°111 d’Amiens (Somme). L’extrait des registres de décès a été transmis à Cholet. Il n’y a pas d’acte à Saint Léger.

* Ils étaient frères.

 

 

- MERLET Jean Baptiste
Le 26 août 1922, Jean Baptiste Merlet, cultivateur, né au May sur Evre le 5 février 1851, fils de Jean Baptiste Merlet, cultivateur à la Ragotière de Saint Léger, et de Jeanne Renou, époux de Marie Bondu, est décédé des suites de la guerre.

- METAYER Jean René, né le 12 août 1879 au Puiset-Doré (Maine et Loire), fils de André Victor, carrier, et de Bourcier Marie-Jeanne, domestique. Soldat au 128e Régiment d'Infanterie. Mort pour la France, tué à l'ennemi le 27 août 1917 au combat de la cote 504 près d'Esnes (Meuse). Son acte de décès a été transmis à Cognac le 6 janvier 1920. Il est inhumé dans le cimetière de St Léger. Aucune transcription de son décès ne figure dans les registres d'état civil de St Léger. Il est inscrit sur le monument aux morts de Saint Léger sous le nom de METAYER Jean, et sur le monument aux morts de Cognac sous celui de METAYER René, son 2e prénom.

 

le monument aux morts de Cognac
http://www.memorial-genweb.org

 

- METAYER Jules François Marie*
Né le 24 mars 1887 à Bégrolles, fils de Jules Métayer, charron au bourg de Bégrolles, et de Marie Adélaïde Claire Renée Baron de Bégrolles, époux de Juliette Marie Louise Hy, domiciliée à Saint Léger. Sous-lieutenant à la 23e Compagnie du 269e Régiment d’infanterie. Mort pour la France des suites de ses blessures le 10 décembre 1914 à 12h15 à l’ambulance de Villers-Châtel (Pas de Calais). Acte dressé par Maurice Foy, officier d’administration, gestionnaire de l’ambulance n°6 de Villers-Châtel.

- METAYER Jules François Marie*, né le 24 mars 1887 à Bégrolles, et demeurant à Saint Léger, fils de feu Jules Métayer et de Marie Adélaïde Claire Renée Baron de Bégrolles, époux de Juliette Marie Louise Hy, domiciliée à Saint Léger. Sous-lieutenant à la 23e Compagnie du 269e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France, décédé des suites de ses blessures à l’ambulance de Villers-Châtel (Pas de Calais) le 10 décembre 1914 à 12h15. Acte dressé par Maurice Foy, officier gestionnaire de l’ambulance n°6, sur déclaration de Léon Deshuillière, sergent infirmier et de Auguste Martin, infirmier.

* Il s’agit très vraisemblablement de la même personne. Deux actes de décès différents ont été adressés en Mairie à quelques jours d’intervalle. Ces deux actes ont été transcrits sur les registres d’état civil.

 

Journaux des marches et opérations des corps de troupe du 269e RI - 5 décembre 1914

 

- MIGNIAU (et non MIGNEAU sur le monument aux morts) Maurice Jean Baptiste Marie
Né le 24 avril 1882 à Saint Léger sous Cholet, fils de Victor, cultivateur à la Poissardière, et de Marie Rousselot. Soldat de 2e classe au 135e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France le 2 mai 1915 des suites de blessures de guerre à l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris. Jugement du tribunal civil d’Angers mais pas d’acte à Saint Léger sous Cholet.

 

Maurice Migniau, mort pour la France
le 2 mai 1915 des suites de ses blessures,
à l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris

 

 

- MORINIERE Isidore Adolphe
Né le 27 juin 1889 à Saint Léger, fils de feu Isidore, cultivateur au Quarteron, et de Adèle Godier. Soldat de 2e classe à la 6e Compagnie du 114e Régiment d’Infanterie à Parthenay. Mort pour la France le 24 septembre 1914 à 10 heures à Mourmelon le Grand (Marne). Acte dressé par le lieutenant Defaye sur déclaration de Pierre Normand et de Timothée Carcaud, soldats à la 6e Compagnie.

- NAUD Joseph Marie*
Né le 15 juillet 1880 à Saint Léger sous Cholet, de Joseph Naud, cultivateur à la Roussière, et de Marie Métayer, soldat à la 3e Compagnie du 77e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France le 3 novembre 1914 sur le champ de bataille, à 1 km environ et au nord-ouest de Zonnebeke (Belgique). Vu l’impossibilité de se transporter sur place pour constater le décès, l’acte fut établi le 9 novembre 1914 par le lieutenant Michel Arnaud sur déclaration de Auguste Leroy, caporal âgé de 26 ans, et René Gauthier, 33 ans, soldats, tous du 77e Régiment d’Infanterie.

- NAUD Louis Félix Marie*
Fils de Joseph Naud, cultivateur à la Roussière, et de Marie Métayer. Né le 24 septembre 1884 à Saint Léger. Soldat de 2e classe au 277e Régiment d’infanterie. Mort pour la France, le 22 octobre 1914 sur le champ de bataille au bois de Jury, commune de Flirey (Meurthe et Moselle). Acte établi le 27 octobre 1914 à Bernicourt (Meurthe et Moselle) par Maurice Maigret, lieutenant, en présence de Léon Pavillon, âgé de 28 ans, et Camille Chauveau, 30 ans, soldats de 2e classe au 277e Régiment d’infanterie.

* Ils étaient frères.

- NAUD André Jean Marie
Né le 29 mai 1882 à Saint Léger sous Cholet et y demeurant, fils de René Naud, cultivateur à la Lirboire (actuellement l’Eriboire) et de Mélanie Boisdron. Soldat à la 18e Compagnie du 277e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France tué à l’ennemi à Mailly Raineval (Somme) le 6 avril 1918 à 9h. Acte de décès dressé le 28 avril 1918 par Maurice Pierre Maigret, lieutenant, sur déclaration de Robert Mille, 24 ans, médecin sous aide major au 5e bataillon du 277e Régiment d’Infanterie et Favereau Charles, 24 ans, infirmier à la 1ère Compagnie.

- PERDRIAU Albert Victor Joseph Jean Baptiste
Né le 2 novembre 1895 à Saint Léger, fils de Jean Baptiste François Perdriau, menuisier à Saint Léger, et de Joséphine Bondu. Classe 1915. Soldat au 44e Régiment d’infanterie. Mort pour la France, décédé le 10 novembre 1918 à Kuchhofen (?), Allemagne. Acte de décès transmis à Angers le 16 décembre 1921.

 

http://www.archives49.fr

 

 

- PERROCHON Pierre Jean Célestin
Né le 29 août 1880 à Treize Vents (Vendée), fils de Pierre Perrochon et de Jeanne Gourdon, demeurant à St Léger sous Cholet, soldat à la 9e Compagnie du 77e Régiment d’Infanterie. Décédé à 1 km environ et au nord de Zennebeke (Belgique) le 31 octobre 1914 à 13h sur le champ de bataille. Impossibilité de se transporter sur les lieux. Acte de décès dressé le 8 novembre 1914 par Michel Durand, lieutenant au 77e Régiment d’infanterie, sur déclaration de Ernest Durant, 24 ans, sergent major, et de Paul Moreau, 22 ans, sergent du 77e R.I.

- RICHARD Joseph François Augustin
Né à Saint Germain sur Moine le 11 décembre 1876, fils de Joseph Richard et de Anne Mérand. Mort pour la France, décédé des suites de la guerre le 19 juillet 1928 à Saint Léger sous Cholet, à la Coulardrie.

- TAVENEAU Victor Maximin François
Né à la Gaubretière (Vendée) le 10 juillet 1881, fils de feu Jacques François Taveneau et de Jeanne Françoise Moreau, époux de Anaïs Rose Marie Villeneuve, cultivateur à Saint Léger sous Cholet. Soldat de 2e classe au 3e Bataillon, 10e Compagnie du 137e Régiment d’infanterie. Mort pour la France. Est décédé le 11 juin 1915 en la maison sise Rue Frédéric Petit à Amiens. Acte de décès dressé le 12 juin 1915 par Emile Francfort, adjoint délégué de la ville d’Amiens, suite à la déclaration de Pierre Gearampis (?), 41 ans, sergent à la 5e section d’infirmiers et d’Octave Drêle, 32 ans, soldat à la 1re section.

 

 

- USUREAU Jean Baptiste Marie Joseph
Le 1er avril 1921, Jean Baptiste Marie Joseph Usureau, commis de perception, né à Saint Léger le 1er août 1897, fils de Jean Baptiste, cultivateur au bourg et de Thérèse Marie Bouyer, célibataire, demeurant à Saint Léger, est décédé des suites de la guerre.

- YOU Jean Baptiste
Né le 6 mai 1880 à La Séguinière. Fils de Jean Baptiste You et de Joséphine Bourasseau, époux de Rosalie Udalie Landreau. Soldat à la 7e Compagnie du 77e Régiment d’infanterie. Mort pour la France le 30 octobre 1914 à 16h sur le champ de bataille à environ 1 km et au nord-ouest de Zonnebeke (Belgique). En raison de l’impossibilité de se déplacer sur les lieux pour constater le décès, l’acte fut dressé par le Lieutenant Michel Arnaud sur le témoignage de Octave Bonneau, 25 ans, adjudant, et de Louis Barjolle, 25 ans, sergent au 77e Régiment d’Infanterie.

 

Où on apprend que Jean Baptiste You était cultivateur et l'aîné de 7 enfants :

 

À cette longue liste, il faut encore ajouter les enfants de Saint Léger tombés loin de la France lors des derniers conflits, la seconde guerre mondiale, la guerre d’Indochine et celle d’Algérie.

 

 

Guerre 1939-1945

 

Enfants de Saint Léger morts pour la France
Guerre 1939-1945

Nom et Prénom
Date et lieu de naissance
Date et lieu de décès

YOU Léon Joseph

17 décembre 1919 Saint Léger

3 mai 1945 à Weibenfels (Allemagne)

GILLET Florimond Célestin

6 avril 1921 Chantonnay

23 août 1945 à Tours

CHUPIN Francis Marie

17 septembre 1919 Saint Léger

22 janvier 1941 à Gneixendorf (Allemagne)

 

- YOU Léon Joseph
Né à St Léger le 17 décembre 1919, fils de François Joseph et de Marie Augustine Deniau. Mort pour la France, décédé le 3 mai 1945 à Weibenfels (Allemagne). Acte dressé le 31 août 1946 par Jollivet Roger, officier de l’état civil au ministère des anciens combattants et victimes de guerre à Paris, sur la base des éléments d’information au dossier 17 413.

- CHUPIN Francis Marie Maurice
Né à Saint Léger le 17 septembre 1919, fils de Francis Louis Mathurin et de Migniau Yvonne Marie Thérèse. Domicilié en dernier lieu au Bas Saint Léger. Soldat au 507e bataillon de chars de combats. Mort pour la France, décédé le 22 janvier 1941 au stalag XVIIB à Krems-Gneixendorf (Autriche). Acte de décès établi au bureau de l’état civil de Krens sur le Danube le 6 mai 1941 et traduit de l’original le 5 novembre 1943.

 

Francis Chupin, mort pour la France, à 21 ans
le 22 janvier 1941 en Autriche

 

- GILLET Florimond Célestin Armand
Né à Chantonnay le 6 avril 1921, fils de Florimond et de Marie Françoise Renauleau. Instituteur à Saint Léger sous Cholet. Soldat au centre d’instruction d’Infanterie n°1 au camp du Ruchard. Mort pour la France. Décédé le 23 août 1945, 2 boulevard Tonnellé à Tours. Acte dressé le 24 août 1945 sur déclaration de l’épouse du défunt, 24 ans, domiciliée à Saint Léger sous Cholet, par Emilien Brigault, adjoint au Maire de Tours, officier de l’état-civil.

 

 

Indochine

 

Enfant de Saint Léger morts pour la France
Indochine

Nom et Prénom
Date et lieu de naissance
Date et lieu de décès

HY Maurice Louis Marie

12 juillet 1926 Saint Léger

11 décembre 1945 à Tay-Minh (Cochinchine)

 

- HY Maurice Louis Marie
Né le 12 juillet 1926 à Saint Léger sous Cholet, fils de Maurice François Jules et de Marie Augustine Lefort. Cavalier de 2e classe au régiment de marche du 9e Dragon. Mort pour la France. Décédé le 9 décembre 1945 à Tay-Minh (Cochinchine). Acte dressé le 11 décembre 1945, dont copie conforme le 17 août 1949 au ministère des anciens combattants.

 

 

Algérie

 

Enfant de Saint Léger morts pour la France
Algérie

Nom et Prénom
Date et lieu de naissance
Date et lieu de décès

LEFORT Maurice

22 septembre 1934 Saint Léger

12 juillet 1956 à Borj-Tahar
Département de Constantine

 

- LEFORT Maurice
Né à Saint Léger sous Cholet le 22 septembre 1934, fils de Louis et de Marie Lefort. Soldat au III/2eRIC. Mort pour la France le 12 juillet 1956 à Borj-Tahar (département de Constantine). Acte dressé sur déclaration du commandant Pierre Chevet, chef de bataillon.

 

Dans le cadre des travaux d’agrandissement du cimetière, il est prévu de déplacer le monument aux morts vers un emplacement plus propice aux rassemblements lors des cérémonies commémoratives. Les noms manquants des 3 soldats de la commune morts pour la France y seront inscrits et dévoilés lors de la commémoration du 11 novembre.
La municipalité fait rechercher les familles de ces 3 soldats, qui seront invitées à participer aux cérémonies, avec les anciens combattants et les habitants de la commune.

 

 

Les Anciens Combattants et leurs associations

 

Le 3 février 1898 disparaissait le dernier survivant de Waterloo : Victor Baillot, né en 1793 dans l’Yonne. La dernière campagne de Napoléon, qui devait le conduire à travers la Russie jusqu’à Moscou et lui être fatale, s’était terminée tragiquement par la disparition presque totale de la “Grande Armée”. Dans cette armée, on parlait 12 langues différentes. Y étaient incorporés 230 000 Français, 80 000 Italiens, 40 000 Polonais, 20 000 Wesphaliens, 24 000 Saxons, 30 000 Autrichiens et une armée de réserve de 200 000 hommes. Jamais, dans aucun temps, une armée d’invasion n’avait encore présenté en Europe une aussi grande masse de combattants. Elle comprenait 13 corps :

 

Corps
Commandant
Divisions
Bataillons
Nombre de Soldats

1er

Mal DAVOUST

5

- 81 bataillons français
- 7 bataillons étrangers (Français, Badois & Wurtembergeois)
- 12 escadrons de cavalerie
(Français) et 4 Polonais

70 000 hommes

2e

Mal OUDINOT

3

- 33 bataillons français
- 18 bataillons étrangers (Portugais, Suisses & Croates)
- 20 escadrons de cavalerie

38 000 hommes

3e

Mal NEY

3

- 27 bataillons français
- 18 bataillons étrangers (Portugais, Illyriens & Wurtembergeois)
- 12 escadrons de cavalerie (Français)
- 12 escadrons de cavalerie (Wurtenbergeois)

40 000 hommes

4e

Prince Eugène d’Italie

.

- 8 régiments français
- 3 bataillons espagnols
(infanterie et cavalerie italiennes)

45 000 hommes

5e

Prince PONIATOWSKI

.

Polonais

35 000 hommes

6e

Gal GOUVION SAINT CYR

.

Bavarois

24 000 hommes

7e

Gal REYNIER

.

Saxons

17 000 hommes

8e

Roi JEROME et Gal JUNOT

.

Wesphaliens

17 000 hommes

9e

Mal VICTOR

1
1
1

- Français
- Allemands
- Polonais

33 000 hommes

10e

Mal MAC DONALD

1
1

- Polonais & Allemands
- Prussiens

32 000 hommes

11e

Mal AUGEREAU

4

Réserve d’infanterie & de cavalerie de diverses nations

60 000 hommes

12e

Roi de Naples

Réserve de cavalerie

38 000 hommes

13e

Prince SCHWARTZEMBER

.

Autrichiens

30 000 hommes

.

Mal LEFEVRE MORTIER & BESSIERE


1
2

Garde Impériale
- Vieille garde
- Jeune garde
(Polonais & Hollandais)

40 000 hommes

.

.

.

Garde Nationale
Garnisons des forts et surveillance des côtes

100 000 hommes

 

Des 400 000 hommes qui franchirent le Niemen le 23 juin 1812, moins de 20 000 sont revenus. L'armée du Tsar, les cosaques, la faim et le terrible hiver russe avaient vaincu presque sans combattre. La retraite, qui devait s'achever en décembre 1812, a été sans nul doute la plus terrible épreuve endurée par les combattants de tous les temps.
Le Maine et Loire a fourni 14 241 conscrits à Napoléon 1er. Les anciens combattants des guerres napoléoniennes se sont regroupés au sein d'associations comme la "Société philanthropique des débris de la Grande Armée" !! Ils arboraient discrètement les insignes subversifs où l'Aigle impérial trône toujours. On vénère les reliques provenant de l'île Sainte-Hélène, comme ce rameau de cyprès cueilli près de la tombe de l'empereur, on conserve la médaille frappée à l'occasion du retour des cendres de l'Empereur en 1840. Quelques-uns portaient la Légion d'Honneur, créée le 19 mai 1802 par Bonaparte, alors 1er Consul, pour récompenser les mérites civils et militaires en temps de paix ou de guerre.
Le sort des Anciens Combattants du 1er Empire n'est pas enviable. Il faut attendre Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, pour voir les premiers secours accordés aux plus indigents des soldats du 1er Empire.
C'était pourtant l'idée de Napoléon 1er, exprimée dans la 3e partie de son testament, "reconnaître les mérites de tous ceux qui avaient souffert des maux engendrés par les guerres de la Révolution et de l'Empire, plus particulièrement les officiers et soldats qui, de 1792 à 1815, avaient combattu pour la gloire et l'indépendance de la France". Il avait même affecté la somme de 200 millions de francs pris sur son domaine privé, mais ce domaine ne lui appartenait plus.

Il y avait donc une dette non honorée envers ces soldats. Louis Napoléon Bonaparte avait dit : "L'Empire, c'est la paix". Le Second Empire connaît les fastes militaires, les revues dignes des plus grands metteurs en scène. On y exhibe des uniformes magnifiques lors des campagnes héroïques où l'on se couvre de gloire, où l'on meurt en gants blancs dans la boue neigeuse ou les déserts en Algérie, en Crimée, en Italie, en Chine ou au Mexique. Lorsque ces soldats ont la chance d'en revenir, ils ont droit à la reconnaissance nationale.
Napoléon III institua la médaille militaire pour récompenser les militaires non officiers. Pour la rendre plus populaire auprès des hommes de troupes qui la considéraient comme une Légion d'Honneur au rabais, il décida qu'elle serait concédée aux maréchaux de France et aux généraux ayant exercé en temps de guerre un commandement devant l'ennemi.
Il créa également la médaille commémorative de l'expédition du Mexique pour ceux, peu nombreux, qui eurent la chance d'en revenir. Cette médaille en argent portait d'un côté la figure de Napoléon III, sur l'autre sont inscrits les noms suivants : Cumbres, Cervo-Borrego, San Lorenzo, Puebla, Mexico. On lit : "Expédition du Mexique". Le ruban, en satin blanc moiré, est orné d'un aigle brun foncé tenant en son bec un serpent.
Se souvenant du vœu pieux de son oncle, il institua la médaille de "Sainte-Hélène". Le décret du 12 août 1857 est ainsi rédigé : "Une médaille commémorative est donnée à tous les militaires français ou étrangers des armées de terre et de mer qui ont combattu sous nos drapeaux de 1792 à 1815." Cette médaille est en bronze et porte d'un côté l'effigie de l'Empereur et de l'autre pour légende : "Campagnes de 1792 à 1815. A ses compagnons de gloire, se dernière pensée. 5 mai 1821". Elle est ronde, entourée d'une couronne de laurier dont les extrémités se rejoignent dans une couronne impériale décorée de petits aigles. Elle est suspendue à un ruban vert rayé de rouge, ruban qui sera repris pour la Croix de Guerre 14-18.
42 ans après la chute du 1er Empire, il était temps, mais il restait encore de nombreux survivants. Les maires des communes furent chargés d'établir les listes des pétitionnaires, en indiquant pour chacun d'eux leur identité, leurs temps et lieux de service, leurs campagnes, blessures ou actions remarquables, leurs moyens d'existence.
A Saint Léger, Jean Merlet, soldat au 25e de ligne, semble avoir été le seul à recevoir cette décoration.

En disparaissant après la défaite de Sedan et la reddition de Metz, le Second Empire devait faire connaître aux combattants de 1870 le même sort que subirent ceux de Waterloo. Il n'y eut aucune médaille commémorative pour eux, ni pension autre que celle accordée aux blessés et aux militaires de carrière.
Les vétérans se regroupèrent au sein d'associations patriotiques et de secours dont la plus importante a été la "Société des vétérans des armées de terre et de mer". Ce n'est qu'en 1910, soit 40 ans plus tard, que la République créa une médaille commémorative pour les survivants de la guerre de 1870.
L'Office National des Anciens Combattants, destiné à l'origine à la génération de la grande guerre 14-18, a été créé en 1917 et modifié en 1946 pour y intégrer les combattants de la seconde guerre mondiale et des autres conflits.
Placé sous l'autorité du Ministre des Anciens Combattants et situé dans l'Hôtel des Invalides à Paris, l'Office gère les droits reconnus par l'Etat au monde combattant ; son action est relayée dans chaque département par un service des Anciens Combattants qui assure la liaison avec les ressortissants.
Dans le même temps, des associations d'Anciens Combattants ont vu le jour, représentées dans chaque commune par une section locale ; leur rôle a toujours été primordial pour le maintien de la mémoire, la cohésion et la défense des droits à pension des blessés, des veuves de guerre et des orphelins (pupilles de la Nation), de la retraite du combattant, et de la carte d'invalidité.
Jouant un rôle social important dans les communes, de nombreuses associations d'anciens combattants vont connaître des difficultés de plus en plus grandes dans un proche avenir. Ne pourront subsister que celles qui disposent des effectifs les plus importants. La disparition de ces groupements se traduira par une perte de la convivialité qu'ils assuraient sur le plan local et départemental. Ils créent des liens de sympathie et d'amitié entre les adhérents qui sont souvent, par ailleurs, membres de fédérations d'anciens combattants ou d'amicales régimentaires.
Au moment où nous écrivons ces lignes (décembre 2005), le doyen des anciens combattants de la guerre 14-18 est Maurice Floquet, né le 25 décembre 1894 en Haute Marne, âgé aujourd'hui de 111 ans. Gravement blessé dans la Somme en 1914 et en Champagne en 1915, il est titulaire de la Croix de guerre et de la Légion d'Honneur et vit dans le Var.

mise à jour : Maurice Floquet est décédé le 10 novembre 2006 à Montauroux (Var), chez sa fille de 79 ans.

La date de la création de la section de Saint Léger sous Cholet n'est pas connue. Elle a vraisemblablement vu le jour vers les années 1918-1920. On trouve trace de son action en 1935 lors de la création d'un monument aux morts de la grande guerre. Le trésorier était alors F. Chupin.
En 1945, la section de St Léger a vu entrer dans ses rangs les combattants démobilisés et les prisonniers libérés de la seconde guerre mondiale. En 2005, ils ne sont plus très nombreux pour nous en parler : seuls Hubert Lefort et Raymond Loizeau se souviennent des noms de quelques uns : Louis Bourrasseau, ouvrier à la chaussure, René Delaunay le forgeron. Les derniers présidents furent Francis Tricoire, de la Biffaumoine, Raymond Loizeau, des Moulins, assistés d'Auguste Jolivet, de la rue du Petit Anjou.
Entre temps, une nouvelle génération de combattants a vu le jour à la suite des évènements d'Afrique du Nord. Les anciens d'Algérie ont tout d'abord adhéré aux sections qui existaient déjà à Cholet, puis, en 1980, ont décidé de créer une association à St Léger : "Combattants Algérie-Tunisie et Maroc" ou CATM. Du vote du 28 novembre 1981 est sorti le 1er bureau composé de Michel Mary président, Michel Dabin trésorier, Claude Damart secrétaire, assistés de Régis Morille, Jean Fruchaud et Pierrot Merlet. Cette réunion fut suivie de la galette des rois le 11 janvier 1982.
Dès lors, l'Association des anciens combattants de St Léger, en regroupant toutes les générations, a pris d'un commun accord le nom de : "ACPG-CATM" tout en gardant deux groupes autonomes : les anciens combattants et prisonniers de guerre d'une part, les combattants d'Algérie-Tunisie-Maroc de l'autre. Les réunions, fêtes, assemblées générales et manifestations patriotiques, se font en commun et voient se retrouver toutes les générations d'anciens combattants et les veuves des communes de St Léger et de la Séguinière, le 8 mai à St Léger, le 11 novembre à La Séguinière.
Lors de l'assemblée générale de janvier 1999, les anciens combattants et prisonniers de guerre, voyant leurs rangs diminuer chaque année, ont décidé, en accord avec les plus jeunes, la fusion des deux associations en une seule, tout en gardant la même appellation. La section est actuellement présidée par Gabriel Chiron, vice président Michel Mary, trésorier Michel Dabin, Michel Loiseau et Claude Damart secrétaires, assistés de Pierre Baron, Pierre Martineau, Serge Tricoire et Bernard Jallier. Le président d'honneur est Raymond Loizeau.
Avec la célébration des anniversaires du 11 novembre et du 8 mai, un autre "devoir de mémoire" s'impose aux anciens combattants de St Léger comme à tous les autres : celui de faire connaître aux enfants cette partie de notre histoire qui est aussi la leur. Il a été dit qu'un pays qui oublie son passé est appelé à le revivre. Faisons tout pour qu'ils sachent afin qu'il n'aient pas à vivre pareille tragédie.
Depuis quelques années, une campagne de sensibilisation obtient un intérêt certain près des jeunes qui ont besoin de connaître cette partie douloureuse de notre passé, notamment la déportation, ce drame de notre histoire.
En 2005, dans le cadre des commémorations du 60e anniversaire de la victoire de 1945 et de la paix, l'office national des anciens combattants a lancé une opération publique d'écriture à destination des jeunes de 10 à 20 ans. Ces derniers ont été invités à répondre aux lettres et témoignages des acteurs de la 1re guerre mondiale et à leur dire qu'ils n'oublient pas et que demain ils transmettront comme leurs aînés l'héritage de paix et de liberté que leur ont laissé ces combattants, civils, déportés, fusillés, internés ou prisonniers.

 

 

Monuments aux morts de Saint Léger

 

Le 1er témoignage du souvenir en hommage aux morts de la grande guerre est sans conteste celui établi le 24 décembre 1918 par Raymond Bondu, fils de M. Bondu l’instituteur. Ce document (55 cm x 36 cm) est forcément incomplet, il comporte 21 noms, un poème de Victor Hugo, et est orné d’une frise de rameaux d’olivier portant des fruits et d’un ruban tricolore, disposés comme suit, dans l’ordre chronologique des dates de décès :

 

COMMUNE DE SAINT LEGER SOUS CHOLET - CAMPAGNE 1914-1918

MORTS POUR LA PATRIE

Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie
Etre les plus beaux noms leur nom est le plus beau
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère
Et comme ferait une mère
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau

Victor Hugo

 

 

Liste des morts pour la patrie de Saint Léger
établie par Raymond Bondu le 24 décembre 1918

 

Nom et Prénom
Date de décès
Lieu de décès

MORINIÈRE Isidore

24 septembre 1914

Mourmelon le Grand

NAUD Louis

22 octobre 1914

Flirey

YOU Jean-Baptiste

30 octobre 1914

Zonnebeke (Belgique)

PERROCHON Pierre

31 octobre 1914

Zonnebeke (Belgique)

AUDUSSEAU Georges

1er novembre 1914

Zonnebeke (Belgique)

NAUD Joseph

3 novembre 1914

Zonnebeke (Belgique)

METAYER Jules

10 décembre 1914

Villers-Châtel

AUDUSSEAU Alexis

28 janvier 1915

Dunkerque

BABONNEAU Augustin

31 janvier 1915

Neubourg

HERIN Alexandre

23 mars 1915

Hérentage (Belgique)

TAVENEAU Victor

12 juin 1915

Amiens

CHUPIN Célestin

28 février 1916

Verdun

BOURSARD Camille

2 mars 1916

Damloup

LAUNAY François

15 novembre 1916

Angers

AUGUSSEAU René

19 juillet 1917

Craonne

NAUD André

6 avril 1918

Sauvillers-Mongival

DROUIN Ferdinand

26 avril 1918

Hainneville (Somme)

GAILLOT Pierre

21 août 1918

Ambulance 242. BP 286

BRIN Alexis

16 octobre 1918

Sissonne (Aisne)

BOUDEAU Auguste

BROSSEAU Ernest

Raymond Bondu - 24 décembre 1918

 

Curieusement, Raymond n'a pas porté le nom de son frère Octave, tué à l'ennemi le 25 septembre 1915.

 

Plaque dans l'église de Saint Léger

 

Le 1er monument du souvenir est constitué d'une plaque apposée dans l'église (probablement après août 1922) dans la chapelle située à gauche du chœur.
Il porte les noms suivants, dans l'ordre chronologique :

Le monument aux morts "officiel", situé sur la croix du cimetière, doit dater des années 1935/1936, si l'on se base sur la délibération du Conseil municipal de Saint Léger sous Cholet du 22 septembre 1935. Il porte les noms suivants :

Si l'on a attendu 1935, longtemps après la fin du conflit, pour ériger ce monument, c'est qu'une 1re plaque avait été apposée dans l'église, probablement vers 1922. Cette plaque constitue donc le premier monument du souvenir de St Léger. De là doit dater notre monument aux morts ; une plaque fut apposée sur la croix qui existait déjà dans le cimetière depuis 1885. A chaque nouveau conflit, de nouvelles plaques sont venues prendre place près de la première.

Dans toutes les villes et villages, des monuments furent élevés pour conserver le souvenir de ceux qui furent tués sur les champs de bataille ou qui sont morts des suites de leurs blessures. Autrefois, chaque commémoration du 11 novembre amenait les enfants des écoles et leurs instituteurs devant le monument aux morts de la commune. Là, un ancien combattant citait chaque nom inscrit sur la stèle. Cette coutume disparaît et l'oubli s'installe. Nous avons voulu honorer leur mémoire et rappeler leur sacrifice, les faire "revivre" grâce à cet ouvrage.

 

 

article du Courrier de l'Ouest du 17 août 1945

"Samedi soir, la petite commune de St Léger sous Cholet avait le bonheur d'accueillir son 33e et dernier absent, monsieur Eugène Ranou. Le lendemain, les combattants des deux guerres, suivis du conseil municipal, des enfants des écoles et de toute la population, allaient à l'église chanter un Te deum de sincère reconnaissance. Puis le cortège se rendait au cimetière où, devant le monument aux morts, M. le curé a associé au souvenir des morts de l'autre guerre les noms de nos deux jeunes*, morts pour la France, et qui reposent en terre étrangère."

*Il s'agit de Léon You, mort le 3 mai 1945 en Allemagne, et de Francis Chupin, décédé le 22 janvier 1941 en Autriche. Un 3e, Florimond Gillet, instituteur à St Léger, est décédé le 23 août 1945 à Tours.

 

 

article de presse de l'époque - 1972

"Ils sont certainement plus de 40 à St Léger, ayant été appelés pour combattre en Algérie, et ils ont décidé de constituer une section des CATM, comme il en existe dans beaucoup d'autres communes de la région. Pour cette raison, samedi soir, ils avaient provoqué une réunion qui s'est déroulée chez Alice et ils furent une quinzaine à se déplacer.
Président de la section de Cholet, Claude Favreau était venu en camarade apporter la bonne parole et encourager les anciens combattants d'Afrique du Nord à se regrouper. La section de Cholet est très vivante, elle ne peut que prendre de l'importance si dans toutes les communes on fonde un petit groupement qui vient s'y rattacher.
La question de la carte du combattant et celle de la mutuelle furent discutées et l'on procéda à la désignation d'un bureau. M. Pierre Merlet fut élu président, il sera assisté de messieurs Chiron, Brin, Baron et Damart Jean-Louis. Tous ont promis de faire de la propagande pour amener tous les anciens d'AFN à la section. Dès maintenant ils sont conviés à une grande journée qui se déroulera le 29 juin 1972 à Jallais…"

 

 

juin 1975 - 1re réunion de la section de Saint Léger

debout : Jacky Blandin / Claude Favreau, de Cholet / Pierrot Merlet / Michel Loiseau / ? / André Bretaudeau, le patron du café-PMU, mari d'Alice
assis : Serge Tricoire / Jean-Marie Brin / Pierre Baron / Michel Mary / Gaby Chiron / Jean-Louis Damart / Gérard Bourcier
au fond du café : Fernand Gallard, l'épicier

 

 

1996 - les anciens combattants de St Léger en voyage à Guérande (44)

 

 

1997 - voyage des anciens combattants de St Léger à Azay le Rideau

 

 

2002 - repas du 8 mai

les anciens : Raymond Loizeau / Hubert Lefort / Marcel Gaborieau / Juliette Loizeau / Marie-Louise Lefort / Augustine Moreau

 

 

2005 - le bureau

debout : Serge Tricoire / Michel Loiseau / Pierre Baron / Michel Mary / Bernard Jallier / Michel Saudeau
assis : Claude Damart / Michel Dabin / Gaby Chiron

 

 

2005 - cérémonie du souvenir au monument aux morts

On reconnaîtra : Serge Tricoire / Yves Guillou, de la Séguinière / Jean-Paul Boisneau, maire de la Séguinière / Yves Beaumont / Marie-Juliette Tanguy, maire de St Léger / Gaby Chiron / Laurine et les porte drapeaux 

 

 

 

 

 

Bulletin Municipal de juillet 2013

 

 

Comme chaque année, les anciens combattants de La Séguinière, St Christophe du Bois et St Léger sous Cholet se sont réunis pour la commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale. Cette année les cérémonies (8 mai et 11 novembre) se déroulent à St Léger sous Cholet. Après la célébration religieuse, les anciens combattants, les élus, les invités et la population se sont retrouvés devant le nouvel emplacement du monument aux morts.

Après avoir entendu l'appel des Saint-Légeois morts pour la France et déposé une gerbe sur le monument aux morts, la cérémonie a pris une autre dimension avec l'inauguration de la "Place des Anciens Combattants", du nouvel emplacement du monument aux morts à l'entrée du cimetière, et le dévoilement de la nouvelle plaque commémorative des Saint-Légeois morts pour la France.

L'occasion de rappeler que nous devions aux anciens combattants, et à leurs frères d'armes morts pour la France, une place commémorative et un monument aux morts extrait du cimetière pour une meilleur mise en valeur. N'oublions jamais, comme cela a été rappelé, que le souvenir est la première des justices rendues aux victimes, le premier rempart pour la paix.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous leur devions aussi une plaque mise à jour. Grâce aux recherches assidues de Yves Meignan, nous savions qu'il manquait trois noms sur l'ancienne plaque, 2 victimes de la guerre 14/18 et 1 victime de la guerre 39/45 :

- Jean Charles René Boisdron né le 23 janvier 1894 à St Léger, fils de Jean Baptiste Boisdron, cultivateur à l'Echasserie, mort pour la France le 4 avril 1918

- Ferdinand Henri Jean Auguste Drouin né le 6 février 1884 à Chavagnes en Paillers, demeurant à St Léger, à la Poissardière, fils de Jean Drouin et Marie Curateau, mort pour la France le 26 avril 1918

- Florimond Célestin Armand Gillet né le 6 avril 1921 à Chantonnay, fils de Florimond et de Marie Françoise Renauleau, instituteur à St Léger, mort pour la France le 23 août 1945.

 

 

 

 

 

A la demande de l'association ACPG-CATM de St Léger, le conseil municipal a accepté d'ajouter les noms des trois victimes de la guerre de 1870 :

- Victor Brunelière né le 15 février 1848 à St Léger, fils de Julien Pierre, journalier au Landreau, et de Victoire Cailleau, soldat au 98e régiment d'infanterie, décédé à 22 ans le 16 décembre 1870 à l'hospice civil de Briey (Meurthe et Moselle) des blessures reçues sur le champ de bataille

- Paul Chevalier né le 3 octobre 1847, fils de Jean Chevalier, tailleur d'habits à St Léger, et de Jeanne Dupont, brigadier au 1er régiment du train d'artillerie, fait prisonnier de guerre lors de la capitulation de Metz le 29 octobre 1870, disparu en captivité, acte de disparition en date du 1er octobre 1875

- Louis Tharreau né le 5 juin 1841 à St Léger, fils de Mathurin Tharreau, cultivateur aux Audouins, et de Jeanne Durand, soldat au 90e régiment de ligne, décédé le 30 octobre 1870 en combattant contre les Prussiens pour la défense de la ville de Dijon.

L'importance donnée à cette double inauguration réside dans une certitude profonde : il ne peut y avoir d'avenir sans souvenir. 

 

 

 

 

 


 

 

Ci-dessous quelques photos de cérémonies des années passées, auxquelles a à chaque fois participé Laurine, bientôt rejointe par sa jeune soeur Margaux :

 

2000

 

 

2001

 

 

2002

 

 

 

 

2005

 

 

 

 

2006

 

 

 

2007

 

 

2008

 

 

 

 

2010

 

 

2013

 

 

Ouest-France - 10 mai 2016

 

 

 

 

 

COMPLÉMENT - LES POILUS DE SAINT LÉGER
BULLETIN MUNICIPAL DE MAI 2014

 

Au cours de l'année 2014, de nombreuses cérémonies marqueront le centième anniversaire du déclenchement en 1914 du conflit appelé la première guerre mondiale.
Des millions de soldats venus de tous les villages ont été engagés dans de violents combats. Les premiers à combattre le furent, dès août et septembre 1914, à la frontière belge dans la région d'Ypres et Zonnebeck où les gaz mortels causèrent tant de victimes dans les régiments venus de l'Ouest, notamment le 77e régiment d'infanterie de Cholet, puis le 277e Régiment d'infanterie créé en 1914 en réserve du 77e.
Saint Léger n'a pas échappé à cette levée de troupes, de nombreuses familles ont eu à pleurer l'absence, puis la disparition de leurs proches. En effet, toutes les familles ont vu les fils, les frères, partir. Certaines ont eu trois et quatre fils à la guerre en même temps, d'autres en ont perdu deux, morts pour la France.
La plupart de ces soldats avaient déjà effectué leur service militaire, parfois deux ou trois années. Il faut souligner à ce sujet le mauvais état de santé des conscrits à cette époque, souvent ajournés ou réformés pour cause de faiblesse ou de blessures non guéries. Mais, lors de la mobilisation générale en août 1914, ils furent tous déclarés bons pour le service.
C'est donc l'année pour honorer leur mémoire. Qui se souvient des jeunes gens de Saint Léger, partis pour des régions lointaines et inconnues, eux qui bien souvent n'étaient jamais partis ? Sans doute ont-ils pris le train du Petit Anjou, chargés de leurs provisions pour un si long voyage.
Pour honorer leur mémoire, voici donc cités quelques "poilus" originaires de Saint Léger. Très peu sont revenus, les autres ont disparu dans la tourmente :

Joseph AUDUSSEAU et son épouse Cécile (LEFORT) exploitaient la ferme de la Brosse, ils avaient succédé au père, Louis Audusseau. Ils ont élevé une nombreuse famille, cinq filles et cinq garçons. Tous les cinq ont fait la guerre, deux sont morts pour la France :
- Victor Joseph a effectué son service militaire au 25e Dragons à Angers puis au 77e régiment d'Infanterie de Cholet. Appelé aux armées le 6 août 1914, il a été libéré le 8 janvier 1919.
- Jean Marie d'abord dispensé de service militaire, son frère y étant déjà, puis affecté au 77e régiment d'Infanterie du 14 novembre 1900 au 1er septembre 1903. Appelé aux armées le 10 août 1914, il a fait toute la guerre pour être libéré le 31 janvier 1919 et s'est retiré à la Hautardière de Jallais.
- Alexis Victor a effectué son service militaire du 7 octobre 1907 au 25 septembre 1909. Appelé lors de la mobilisation aux 68e puis 77e régiments d'infanterie, il est mort pour la France le 27 janvier 1915, des suites de ses blessures, à l'hôpital militaire Jean Bart à Dunkerque.
- Eugène Jean a effectué son service militaire du 7 octobre 1908 au 25 septembre 1910, au 68e régiment d'Infanterie au Blanc, puis au 77e à Cholet. Mobilisé le 11 août 1914, ayant eu les pieds gelés à Ypres (Belgique), et hospitalisé le 27 novembre 1914 à St Maixent. Revenu aux armées le 30 mai 1915, il sera nommé caporal puis sergent en 1915.
- Georges Célestin, mobilisé aux armées le 12 août 1914 au 137e régiment d'Infanterie. Mort pour la France le 1er novembre 1914, disparu au cours de la bataille de Zonnebeck (Belgique). Pour toutes ces peines et douleurs, un secours de 150 francs a été accordé au père de famille.


La ferme de la Biffaumoine était exploitée par René AUGUSSEAU et son épouse Marie (COIFFARD) lorsqu'est né René Léon en 1889. Il était le troisième enfant de la famille après Marie-Madeleine et Ernestine.
René Léon travaillait avec ses parents lorsqu'il a été appelé au service militaire au 16e régiment de Dragons puis au 77e régiment d'infanterie à Cholet, du 1er octobre 1910 au 25 septembre 1912. Appelé lors de la mobilisation générale le 3 août 1914, il est mort pour la France le 19 juillet 1917 au plateau de la Californie, au Nord de Craonne (Aisne).


Depuis plusieurs générations, la famille BABONNEAU exploite une ferme au Pontreau. C'est en 1894 que naît Augustin Joseph Marie Dominique, premier fils d'Augustin et de son épouse Alexandrine (Barreau). Successivement viendront agrandir la famille Marie, Joseph Marie, Yvonne, Angèle, Paul et Dominique.
- Augustin Joseph, de la classe 1914, sera le premier à partir à la guerre, incorporé directement au 125e régiment d'infanterie. Le 31 janvier 1915, il décèdera des suites de ses blessures à l'hôpital de Neubourg (Eure).
- En raison de son jeune âge, son frère
Joseph Marie ne sera mobilisé que le 10 janvier 1916 au 90e régiment d'infanterie à Chateauroux, avant de passer au 65e régiment d'Infanterie. Grièvement blessé alors que son régiment est engagé dans la région de Vouziers, il doit être amputé et mis en invalidité définitive. A son retour, il se fera moine et se retirera à l'abbaye de Bellefontaine.
Citation : "Extrait de l'ordre n°11246/D (JO du 16 février 1919) par DM n°12285 K le général commandant en chef a conféré la médaille militaire à la date du 18 octobre 1918 à BABONNEAU Joseph, soldat à la 11e Compagnie du 65e R.I. Très bon soldat, courageux et dévoué. S'est fait remarquer par sa bravoure à l'attaque du 16 octobre 1918 à Vouziers où il a été grièvement blessé. Amputé de la jambe droite. Cette nomination comporte l'attribution de la crois de guerre avec palme."
Grand Quartier Général le 6 Novembre 1918. Le général commandant en chef. Pétain.


La ferme de l'Echasserie a été exploitée par plusieurs générations de familles BOISDRON. En 1894, Jean BOISDRON en est le fermier, avec son épouse Marie Jeanne (LEFORT) et ses deux enfants Jean-Charles et Marie.
- Jean-Charles, de la classe 1914, est incorporé directement au 5e régiment de Cuirassiers à Tours, le 6 septembre 1914. Il a combattu pendant toute la guerre, sur tous les fronts. Le 4 avril 1918, au cours d'une attaque allemande au bois Sénécat, commune de Castel (Somme), il est porté disparu, probablement blessé et prisonnier. Il n'est jamais reparu. Voici le récit du combat du 4 Avril 1918, relaté dans le mémorial du 5e régiment de Cuirassiers.
Extrait : " Des prisonniers allemands faits pendant l'action annoncent une attaque sérieuse le 4 avril à 6 heures. Après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi porte une forte attaque sur tout le front tenu par le 5e cuirassier. Dès le début de l'attaque, l'adjoint au colonel est tué, le colonel et son second adjoint sont grièvement blessés. A 10 heures 30, l'ennemi n'a fait aucun progrès, les mitrailleuses et les fusils mitrailleurs l'ayant empêché de déboucher de Morisel. Le 5e cuirassier est attaqué de deux côtés. Menacé d'enveloppement, il exécute un mouvement de repli. Ce mouvement se fait lentement en combattant… l'ennemi est définitivement arrêté sur la ligne : lisière ouest du bois de Sénécat - plateau de Rouvrel. La voie ferrée de Clermont à Amiens est sauvée…"


Monsieur Jean-Baptiste BONDU était l'instituteur de l'école publique de Saint Léger. Il avait épousé le 12 février 1889 Françoise Clémence Baudry, la sœur de Valentin, notre soldat de l'Algérie et du Tonkin. De cette union sont nés quatre garçons et deux filles. Trois garçons : Marcel, Octave et Raymond, tous instituteurs comme leur père, ont fait la guerre :
- Octave - de la classe 1911, avait souscrit à Cholet un engagement volontaire de trois ans pour le 135e régiment d'Infanterie à Angers. Il obtient rapidement le grade d'élève officier de réserve, puis le 1er avril 1911, il est nommé sous-lieutenant de réserve et affecté au 116e régiment d'infanterie à Vannes. Rappelé à l'activité le 1er août 1914, il est promu au grade de lieutenant à titre définitif le 22 janvier 1915. Il a été tué au combat le 25 septembre 1915 à la tranchée "marmara" à Tahure (Marne).
Sa citation à l'ordre de l'armée : "A entraîné sa compagnie à l'assaut le 25 septembre 1915 avec une ardeur remarquable. A été tué devant une mitrailleuse sur laquelle il jetait lui-même des grenades à main. A été décoré de la croix de guerre avec palme."
- Raymond - a été incorporé au 77e régiment d'infanterie le 7 septembre 1914. Nommé caporal le 5 novembre, il arrive aux armées le 29 avril 1915. Affecté successivement au 135e RI puis au 44e, il a été fait prisonnier le 25 février 1916 à Bezonvaux près Douaumont (Meuse) puis interné à Mannheim. Il sera rapatrié le 12 décembre 1918.
- Marcel était instituteur à Saint Clément de la Place lorsqu'il a été mobilisé le 3 août 1914. Franchissant rapidement les grades, il est nommé sergent le 23 août 1917. Une première blessure à la tête le 18 avril 1918 au bois de Sénécat nécessite son hospitalisation à Orléans puis à Montpellier. Le 8 octobre 1918 à Haumont (Meuse), il est de nouveau blessé et évacué sur les hôpitaux de Bar le Duc puis Marseille. Ses citations :
"à l'ordre de la division n° 255 du 22 octobre 1916 - d'un dévouement inlassable, a toujours accompli son service avec le même zèle et le même dévouement, malgré les fatigues des nuits sans sommeil, en particulier sur la somme pendant les combats du 6 au 20 octobre 1916".
"à l'ordre du régiment n° 64 du 5 juillet 1918 - sous-officier courageux, brave et dévoué. Blessé au cours de l'action du 18 avril 1918, n'a cessé de donner à tous le plus bel exemple de bravoure et d'énergie".
"à l'ordre du régiment n° 8 du 10 septembre 1918 - sous-officier brave et dévoué qui, pendant la période du 16 juillet au 20 août 1918 a rendu de précieux services à son commandant de compagnie en assurant lui-même les liaisons à plusieurs reprises sous de violents bombardements ".
Décorations : Croix de guerre avec une étoile d'argent et deux de bronze.
Médaille militaire


Alexis BRIN et son épouse Marie (SOULARD) étaient agriculteurs au Bas Saint Léger. Ils eurent quatre enfants, dont un garçon Marie Alexis, de la classe 1907.
Marie Alexis a effectué son service militaire au 114e régiment d'infanterie à Parthenay, du 8 octobre 1908 au 25 septembre 1910. La mobilisation l'a appelé au front le 11 août 1914. Il a combattu pendant toute la guerre. Gravement blessé le 28 février 1916 dans un combat à l'est de Verdun, il est mort face à l'ennemi le 16 octobre 1918 au camp de Sissonne (Aisne). Titulaire de la croix de guerre avec étoile de bronze, il a été cité à l'ordre de son régiment : "fusilier mitrailleur énergique et très discipliné, s'est maintes fois signalé par son courage et son sang-froid, notamment à Verdun où il fut blessé le 28 février 1916 ". Il est inhumé dans la nécropole de Pontavert (Aisne).


La ferme de la Poissardière était exploitée en 1882 par Victor MIGNIAU et son épouse Marie (ROUSSELOT), parents de huit enfants, dont deux garçons Maurice et Victor.
- Maurice, de la classe 1902, fut incorporé au 135e régiment d'infanterie. Mobilisé le 11 août 1914, il est décédé le 2 mai 1917 à l'hôpital de la Salpêtrière, des suites de ses blessures de guerre.
- Victor, de la classe 1899, reconnu bon au conseil de révision, fut ajourné comme aîné de huit enfants et fils aîné de parents septuagénaires. Il a toutefois effectué son service militaire du 14 novembre 1900 au 21 septembre 1901 au 95e régiment d'infanterie. Mobilisé en renfort au 277e régiment d'infanterie à Cholet le 24 octobre 1915. Evacué malade sur divers hôpitaux, il sera soigné à l'hôpital de Cholet à partir du 10 mars 1917, puis réformé définitif avec pension d'invalidité.


La ferme du Quarteron était exploitée par Isidore MORINIÈRE et son épouse Adèle (GODIER). Des sept enfants de cette famille, un seul garçon prénommé Isidore Adolphe.
- Isidore Adolphe, de la classe 1909, affecté au 135e puis au 114e régiment d'infanterie, fut mobilisé le 3 août 1914 et peu après, le 24 septembre 1914, tué au combat de Mourmelon le Petit (Marne).


La Roussière était exploitée par Joseph NAUD avec son épouse Marie (MÉTAYER). Ils élevaient une nombreuse famille, les enfants issus de leur mariage et ceux issus du premier mariage de Marie Métayer, veuve Rousselot. Deux garçons, Joseph et Louis furent mobilisés et sont morts pour la France.
- Joseph, de la classe 1900, a effectué son service militaire au 77e régiment d'infanterie du 16 novembre 1901 au 17 juillet 1903. Rappelé le 9 septembre 1914, il fut tué face à l'ennemi le 3 novembre 1914 à Zonnebeck (Belgique).
- Louis, de la classe 1904, a effectué son service militaire au 151e et 77e régiment d'infanterie. Mobilisé le 4 août 1914, et tué peu après face à l'ennemi le 22 octobre 1914 aux avant-postes de Flirey (Meurthe et Moselle).
Pour chacun d'eux, un secours de 150 francs fut attribué aux parents le 16 août 1915.


Pierre Jean René GAILLOT, de la classe 1917, était le dernier né après ses deux sœurs, de Pierre et Constance (LELAURE). Mobilisé aux armées le 9 janvier 1916 au 32e, puis 66e régiment d'infanterie, il fut nommé caporal le 29 juillet 1918. Gravement blessé le 20 août 1918 par un éclat d'obus au combat de Moulin sur Touvent (Oise), il est décédé le lendemain à l'ambulance de Villers-Cotterêts (inhumé dans la nécropole de cette ville). Sa citation à l'ordre du régiment n°761 du 26 juillet 1918 : "Agent de liaison du plus grand dévouement, a assuré malgré les bombardements violents la liaison et le ravitaillement de sa section à l'attaque du 20 juillet 1918. A fait l'admiration de tous par sa témérité aux moments les plus critiques."


Auguste GODIER et son épouse Joséphine (CHAUVIÈRE) ont exploité les fermes de la Forêt et de la Vacherie. Avec les familles AUDUSSEAU et MALICOT, c'est la famille qui a fourni le plus de soldats ; quatre des cinq garçons ont été mobilisés :
- Jean Baptiste, de la classe 1909, mobilisé au 33e régiment d'artillerie le 16 mars 1917, est décédé le 11 juin 1918 à l'hôpital de Lesvellec à Vannes.
- Pierre Auguste, de la classe 1890, classé service auxiliaire, fut mobilisé le 31 mars 1915 au 135e régiment d'infanterie, puis détaché comme agriculteur le 21 juillet 1917.
- André Moïse, de la classe 1900, classé service auxiliaire et appelé aux armées le 15 décembre 1914 au 77e régiment d'infanterie. A fait toute la guerre avant de revenir à la Vacherie.
- Charles Joseph de la classe 1907. Mobilisé le 1er août 1914, caporal le 1er mai 1918, sergent le 10 novembre 1918, il reviendra le 2 avril 1919, titulaire de décorations et de citations élogieuses :
Ordre du régiment n° 81 du 10 septembre 1916 : "s'est fait remarquer par son sang-froid, donnant à ses hommes l'exemple du courage et du mépris du danger"
Ordre du régiment n° 7 du 17 janvier 1918 : " le 25 mai 1917, a été grièvement blessé à son poste de combat sur les lignes conquises. Fusilier mitrailleur d'élite, 2 blessures"
Cité à l'ordre de l'Armée n° 7 du 29 juin 1918 : "au cours de l'attaque du 18 avril 1918, sa demi-section étant arrêtée par le feu d'un ennemi dissimulé dans un bois, a fait preuve d'un sang-froid admirable, mettant en batterie son fusil mitrailleur à quelques mètres seulement de l'ennemi, a tiré jusqu'à ce que son arme ait été hors de service"
Ordre du corps d'armée n° 150 bis du 4 novembre 1918 : "Caporal FM d'un courage et d'un sang-froid remarquables, toujours volontaire pour les patrouilles, s'est particulièrement distingué le 9 octobre 1918 en contribuant par son feu calme et ajusté à arrêter une forte contre-attaque ennemie"
Décorations :
Croix de guerre avec palme, une étoile de vermeil, deux étoiles de bronze
Médaille militaire (JO du 17 décembre 1921) pour prendre rang du 16 juin 1920
Légion d'Honneur


Le Chêne Blanc était exploité en 1876 par René MALICOT, époux de Marie (GOURDON), puis après 1886, époux de Marie NAUD. Sept enfants sont nés de ces deux unions, six garçons et une fille. Cinq garçons ont été mobilisés : René, classe 1898 - Léon, classe 1900 - Joseph, classe 1902 - Jean-Marie, classe 1908 - Georges, classe 1912 et Albert, classe 1914. Deux ne sont pas revenus :
- Georges, de la classe 1912, soldat au 149e, puis 407e régiment d'infanterie et 2e régiment mixte de zouaves, mobilisé le 30 octobre 1914, puis disparu le 6 octobre 1915 à Souain (Marne).
- Jean Marie, de la classe 1908. Arrivé au corps le 135e régiment d'infanterie le 3 août 1914. Blessé une première fois le 23 août 1914 à Bienes (Belgique), puis une seconde fois le 12 octobre 1916 à Sailly-Saillisel (Somme), est décédé des suites de ses blessures le 2 novembre 1916 à l'hôpital d'Amiens.


La Lirboire était exploitée en 1882 par René NAUD et son épouse Mélanie (BOISDRON), qui élevaient une nombreuse famille. Deux garçons, René et André ont fait la guerre. René est revenu, André a été tué.
- René a effectué son service militaire au 20e régiment d'artillerie à Poitiers. Mobilisé le 19 septembre 1914, il a été libéré le 29 janvier 1919.
- André, de la classe 1902, s'est engagé pour trois ans le 20 février 1901 au 125e régiment d'infanterie à Poitiers. Mobilisé le 9 septembre 1914 au 77e régiment d'infanterie, il a été tué devant l'ennemi le 6 avril 1918 devant Mailly-Raineval (Somme). Cité à l'ordre du régiment : "au front depuis le début, blessé au cours de l'attaque d'un village le 6 avril 1918, mort des suites de ses blessures" - Décoré de la croix de guerre.


Albert PERDRIAU, de la classe 1915, était le fils de Jean Baptiste, menuisier au bourg et de Joséphine (BONDU). Mobilisé le 17 décembre 1914 au 77e Régiment d'infanterie, il a été porté disparu le 26 février 1916 à Verdun. Prisonnier de guerre et en captivité à Mannheim où il serait décédé en 1918.


Les frères BOISDRON
Dans les années 1890, la ferme de la Coudraie était exploitée par François Jean Marie Boisdron et son épouse Rose Marie Félicité Rousselot. Deux de leurs fils ont combattu lors de la grande guerre et en sont revenus, l'un gravement blessé, titulaires de citations et décorations :
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François Alphonse Marie BOISDRON est né à St Léger le 28 février 1893. A son retour de la guerre, il épouse Marie Becquet le 27 janvier 1919 à Bégrolles. Décédé à Beaupréau le 9 juin 1963. Demeurait 2 rue de la Croix Morin à Beaupréau en 1962.
Gravement blessé, il a été proposé pour une pension d'invalidité à 100% (amputation de la cuisse droite après fracture de la jambe par éclats d'obus). Citation à l'ordre du régiment : "Très bon soldat, d'un courage et d'un dévouement à toute épreuve. A été grièvement blessé le 18 mai 1917 à son poste de combat." Rayé des contrôles le 3 mars 1918, décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre avec palme et de la Légion d'Honneur.
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Joseph Marie Jean Baptiste BOISDRON est né à St Léger le 18 août 1896. Séminariste, diplômé es lettres, il a été mobilisé au 135e Régiment d'Infanterie et incorporé le 10 avril 1915. Passé successivement au 131e RI, 114e RI puis 77e RI où il a été démobilisé le 4 septembre 1919 avec le grade de caporal fourrier.
Citation à l'ordre de la 152e Division d'Infanterie du 3 août 1918 : "Mitrailleur d'élite faisant fonction de chef de pièce, a brillamment entraîné les hommes de son équipe le 25 juillet 1918, s'est établi en batterie sur les lignes conquises et a contribué par le feu de sa pièce à arrêter toutes les contre-attaques ennemies. Modèle de courage et de sang-froid."


Marie Renée BABONNEAU, née le 21 juin 1868, fille de Dominique Babonneau, cultivateur au Pontreau de Saint Léger et de Marie Chiron son épouse.
Religieuse sous le nom de Sœur Saint Valéry des sœurs de la Sagesse de Saint Laurent sur Sèvre. Infirmière à l'hôpital militaire n° 2 à Lorient pendant toute la guerre, de 1914 à 1918. Son dévouement pendant cette période a été récompensé par plusieurs distinctions : l'insigne spécial du service de santé en 1918, la palme de vermeil de la Croix Rouge Française le 9 octobre 1918 et la médaille commémorative 1914-1918.

 

 

Voici donc, pour leur rendre hommage, la liste (non exhaustive) de quelques personnes de Saint Léger dont le souvenir est rappelé lors des cérémonies au monument aux morts.

Yves Meignan

 


 

 

11 novembre 2014

 

Gabriel Chiron, président de la section ACPG-CATM de St Léger, lit le nom des morts pour la France

 

 

 

Commémoration de la Victoire et de la Paix
Hommage à tous les Morts pour la France

 

Depuis plusieurs mois, la France se remémore la première année de la Grande Guerre dans le cadre d'un centenaire unanimement partagé. Les Françaises et les Français se mobilisent pour rendre hommage à leurs aînés et rappeler leur fierté à l'égard de l'histoire de notre pays.
Nous nous souvenons de ce 3 août 1914. De ce tocsin qui retentit dans les villes françaises et alerte la population. De ces millions de Français qui se mobilisent.
Nous nous souvenons avec respect et émotion de cette journée du 22 août 1914 qui dévoile l'horreur effroyable de la guerre. De ces 27 000 jeunes Français qui meurent au combat ce jour-là.
Nous nous souvenons de ce 12 septembre 1914, de ce sursaut français qui redonne foi en nos combattants et en la France.

Mais il nous appartient surtout aujourd'hui à toutes et à tous de nous souvenir de ce 11 novembre 1918, de cette paix que chacun de nos concitoyens croyait alors éternelle. Du courage de nos soldats, de la volonté de notre pays, des souffrances partagées des Français durant quatre années. De la force de la République qui jamais ne plia et du triomphe de ses valeurs. De nos soldats tombés ces dernières années sur les théâtres d'opérations extérieures pour perpétuer l'héritage de leurs aînés.

Depuis un an, le centenaire de la Grande Guerre mêle intimement mémoire familiale et mémoire nationale. Il est vécu dans chaque commune, chaque famille, chaque foyer. Il rassemble l'État, les collectivités territoriales et les associations. Malgré le temps qui passe et nous éloigne d'un siècle que cette guerre a ouvert, le centenaire mobilise les anciens combattants, les jeunes et au-delà tous les citoyens de notre pays autour de cette histoire.

Il témoigne de la réalité de la guerre, de sa brutalité, de son humanité aussi parfois, de son caractère mondial enfin, en particulier ce jour à Notre-Dame de Lorette à travers l'inauguration d'un mémorial où sont inscrits par ordre alphabétique les noms de près de 600 000 combattants de toutes nationalités morts sur les terres du Nord-Pas de Calais.
Ces 600 000 noms aujourd'hui gravés dans le marbre de l'histoire et dans la mémoire de l'humanité nous rappellent combien la mémoire de la Grande Guerre est une mémoire mondialisée et pacifiée.

Aussi cette journée du 11 novembre est dédiée à la fraternité entre les peuples et à la paix.
Elle invite à la réflexion que chacun d'entre nous doit conduire sur la nécessité de préserver la paix, de défendre les fondements de notre République et de l'Europe et de garantir la place de la France dans le monde.

le 11 novembre 2014 - Kader Arif,
secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire

 

 

de gauche à droite : Gabriel Chiron / Camille Oger, conseiller municipal
Jean-Paul Olivarès, maire / Yves Meignan qui va prendre la parole :

 

ENFANTS DE SAINT LEGER MORTS POUR LA PATRIE - CAMPAGNE 1914-1918

 

Ce tableau (*) a été réalisé par Raymond BONDU, le fils de M. BONDU Jean Baptiste, instituteur et secrétaire de mairie à Saint Léger.
M. BONDU et son épouse, née Françoise Baudry, avaient élevé six enfants, quatre garçons et deux filles.
Trois des garçons, Octave, Marcel et Raymond, ont participé à la grande guerre :

  • Octave, de la classe 1911. Lieutenant au 116e régiment d'infanterie, il a été tué au combat le 25 septembre 1915 à Tahure (Marne).
  • Marcel, plusieurs fois blessé au combat, a fait l'objet de nombreuses citations, décoré de la croix de guerre et de la médaille militaire.
  • Raymond, fait prisonnier le 25 février 1916 à Bezonvaux, près de Douaumont (Meuse), puis interné en Allemagne. Il sera rapatrié le 12 décembre 1918. C'est entre cette date et le 24 décembre 1918 qu'il a réalisé ce tableau. Ce qui est étonnant, c'est qu'il n'y a pas porté le nom de son frère Octave.

Incomplet, il manque également sur ce tableau les noms de ceux qui sont décédés après des suites de leurs blessures, et ceux des disparus.

(*) Placé dans le bureau du maire de l'époque, il a constitué le premier monument aux morts de la commune. Par la suite, la plaque apposée dans l'église, puis le monument officiel érigé dans le cimetière, lui ont fait perdre sa valeur première. Pieusement conservé jusqu'à nos jours, il retrouve la place qui était autrefois la sienne au sein de la mairie.

Yves Meignan - Saint Léger sous Cholet, le 11 novembre 2014

 

 


 

 

11 novembre 2018

 

Commémoration du Centenaire de l'Armistice

 

Michel Mary et Michel Dabin

Jean-Paul Olivarès, maire

 

 

Gabriel Chiron, président de la section ACPG-CATM de St Léger sous Cholet

 

 

Yves Meignan et Jean-Paul Olivarès

 

 


 

 

8 mai 2020

 

commémoration du 8 mai 1945 - 75 ans aujourd'hui
cérémonie en comité restreint devant le monument
(confinement dû à la pandémie de coronavirus)

 

 

de gauche à droite : Jean-Pierre Joselon, 1er adjoint - Pierre Martineau, porte-drapeau
Gabriel Chiron, président de la section ACPG-CATM de St Léger - Jean-Paul Olivarès, maire

 

 


 

 

11 novembre 2020

 

Cérémonie très particulière à nouveau, dû au 2e confinement. Très peu de personnes ont pu rendre un hommage aux soldats morts pour la France :

  • Gaby Chiron, Pierre Martineau, Bernard Jallier et Yves Beaumont, pour les ACPG-CATM
  • Jean-Paul Olivarès, Chantal Ripoche et Pascal Danieau, pour la municipalité

 

dépôt d'une gerbe, par le maire, Jean-Paul Olivarès, et Bernard Jallier

 

 

lecture des noms inscrits au monument aux morts, par Gaby Chiron, président des ACPG-CATM

 

 

lecture de la lettre de Geneviève Darrieussecq, ministre, par Jean-Paul Olivarès

 

 

lecture de la liste des soldats morts pour la France dans l'année écoulée, par Pascal Danieau

 

Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix
Hommage à tous les "Morts pour la France"

C'était il y a un siècle.

Ce 10 novembre 1920, la Grande Guerre est achevée depuis deux ans. Dans la citadelle de Verdun, Auguste Thin, soldat de deuxième classe et pupille de la Nation, dépose un bouquet d'œillets blancs et rouges sur le cercueil d'un soldat. Un parmi tous les combattants des Flandres, de l'Artois, de la Somme, du Chemin-des-Dames, de Lorraine, de la Meuse… Un de ces braves ! Un des poilus qui participa à une interminable guerre. Un de ces Français qui œuvra à la tâche incommensurable de la Victoire.

Un parmi des milliers qui est devenu le Soldat inconnu.

Le 11 novembre 1920, le peuple de France l'accompagne solennellement sous les voûtes de l'Arc de Triomphe. La patrie, reconnaissante et unanime, s'incline respectueusement devant son cercueil, en saluant la mémoire de tous les soldats morts sous le drapeau tricolore.

Quelques mois plus tard, il était inhumé. Depuis 1923, la Flamme du Souvenir veille, nuit et jour, sur la tombe. Chaque soir, elle est ravivée pour que jamais ne s'éteigne la mémoire. La sépulture du Soldat inconnu est devenue le lieu du recueillement national et le tombeau symbolique de tous ceux qui donnent leur vie pour la France. Cet anonyme représente chacun de nos morts et tous nos morts en même temps.

 

 

Cette mémoire vit également dans chacune de nos communes, dans chaque ville et village de France, dans chacun de nos monuments aux morts, dans chacun des cimetières, dans nos mémoires familiales. Elle vit dans l'œuvre de Maurice Genevoix qui entre aujourd'hui au Panthéon. Le Président de la République l'a souhaité en l'honneur du peuple de 14-18.

Maurice Genevoix n'entre pas seul dans le temple de la Nation. Il y entre en soldat des Eparges, en écrivain et en porte-étendard de "Ceux de 14". Il y entre avec ses millions de frères d'armes, ceux dont il a immortalisé le souvenir, l'héroïsme et les souffrances. Il y entre avec toute la société, de la première ligne à l'arrière, mobilisée face à l'adversité et qui a tenu avec une admirable endurance.

 

 

 

8 millions de soldats combattirent sous les couleurs de notre drapeau, aucun d'entre eux ne revint totalement indemne. Des centaines de milliers furent blessés dans leur chair comme dans leur âme. 1 400 000 tombèrent au champs d'honneur. Nous ne les oublions pas. Inlassablement, nous les honorons.

Chaque 11 novembre, la Nation rend également un hommage solennel à tous les morts pour la France, ceux d'hier et ceux d'aujourd'hui. Chaque année, nous rappelons leur nom.

Chaque 11 novembre est un moment d'unité nationale et de cohésion autour de ceux qui donnent leur vie pour la France, de ceux qui la servent avec dévouement et courage. En ces instants, au souvenir des évènements passés et aux prises avec les épreuves de notre temps, nous nous rappelons que c'est tout un peuple, uni et solidaire, qui fit la guerre, qui la supporta et en triompha.

 

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants

 

 


 

 

8 mai 2021

 

commémoration du 8 mai 1945 - à nouveau cérémonie en comité restreint

"Entendons les mots de Malraux : "Un monde sans espoir est irrespirable".
La victoire de 1945 est le succès de l’espérance, mais elle est aussi l’aube d’un nouvel effort collectif pour la reconstruction, pour la paix et pour l’Europe. Hier comme aujourd’hui, face aux épreuves et aux crises du temps, la Nation française se tient debout, résiliente et espérante.
Unis et solidaires, souvenons-nous de l’adversité surmontée et de la liberté reconquise."

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées

 

 

 

 

 

Pierre Martineau, Bernard Jallier, Yves Beaumont et Gabriel Chiron, pour les ACPG-CATM
Jean-Paul Olivarès, Chantal Ripoche et Pascal Danieau (photographe), pour la municipalité

 

 


 

 

11 novembre 2021

 

 

cérémonie en présence de l’association ACPG-CATM saint-légeoise
et des conseils municipaux enfants et adultes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commémoration de la Victoire et de la Paix
message de Mme la Secrétaire d'Etat aux anciens combattants

 

 

« La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Evénement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun.

A la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compiègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part.

Derrière l’allégresse, derrière le tricolore flottant aux fenêtres et les Marseillaises triomphantes, partout le deuil, les blessures inguérissables, les ruines matérielles, morales et humaines qui se sont installés pour longtemps. Des mères et des pères qui n’ont pas retrouvé leur fils. Des fratries qui n’ont pas retrouvé leur père. Des épouses et des époux qui ont perdu l’être aimé.

Le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant.

En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé.

Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure. Ils nous rappellent la fraternité d’armes.

La même fraternité unit toutes les filles et tous les fils de France qui œuvrent aujourd’hui à la défense de notre pays et qui mènent notre inlassable combat pour la liberté. La même fraternité mémorielle qui, chaque 11 novembre, nous réunit pour honorer les combattants de tous les conflits, pour rendre hommage à ceux qui ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême. La Nation salue la mémoire des soldats morts pour la France en 2021.

 


Hubert GERMAIN

 

Aujourd’hui, dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert GERMAIN jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général DE GAULLE, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert GERMAIN est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français. »

 

 

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants

 


 

 

11 novembre 2022

 

"Cérémonie d’hommage ce matin à tous les morts pour la France, en présence des conseillers enfants du CME.
Merci aux jeunes Naomi et Léon pour la lecture du mot des anciens combattants, et à Lubin pour les morceaux joués à l’euphonium."

Jean-Paul Olivarès, maire

 

 

 

Message de l'UFAC du 11 novembre 2022
Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre

 

"Nous célébrons, aujourd’hui, le 104e anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, Armistice victorieux pour la France et ses Alliés après quatre années de combats meurtriers face à l’Allemagne et aux Empires centraux. Il n’est pas une ville, pas un village de France, qui ne garde, gravé dans la pierre d’un Monument aux Morts, le souvenir de ceux qui sacrifièrent leur vie pour la Patrie et la Liberté.

Ce 11 novembre 1918, la FRANCE déplorait :
- 1 400 000 morts
- 740 000 invalides
- 3 000 000 de blessés
- des centaines de milliers de veuves et d’orphelins.
N’oublions pas ce lourd bilan, ni le courage héroïque des soldats de ce conflit, appelé, à juste titre, la "Grande Guerre".
Rendons hommage aux combattants de tous grades, français et alliés, qui ont fait preuve, dans tous les secteurs du Front, d’un courage exemplaire méritant la reconnaissance de la Nation.
Beaucoup d’entre eux sont "Morts pour la France".

En cette journée de recueillement, ayons une pensée également pour nos soldats tués ou blessés, ces derniers mois, en Opérations extérieures et inclinons-nous devant la douleur de leurs familles.

Depuis février dernier un conflit majeur se déroule sur notre continent et des conflits régionaux sont en cours ou latents un peu partout avec le risque qu’ils dégénèrent ou s’étendent.
Dans cette situation stratégique périlleuse, le travail de mémoire a toute son importance afin d’éviter un retour des erreurs du passé pouvant entraîner les mêmes conséquences désastreuses.

Ainsi, l'Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) fidèle au souvenir de toutes celles et tous ceux victimes de toutes les guerres, invite la jeunesse à œuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire, plus fraternel et en paix.

Vive la République ! Vive la France !"

 

 

 

 

 

 

 

 

Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix

Hommage à tous les "Morts pour la France"

de M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Mme Patricia Mirallès,
secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire

 

"La nouvelle de la Victoire se répand à la volée dans tout le pays, de clocher en clocher. L'écho du clairon vient d'annoncer la fin d'un conflit qui a éprouvé le monde et décimé les Hommes. La fureur du canon s'est enfin tue, couverte par un immense éclat de joie.
11 novembre 1918, il est 11 heures : c'est l'Armistice.
Pour des millions de soldats venus du monde entier, c'est la fin de quatre terribles années de combat. Le soulagement est immense.

La guerre est finie, mais pour les survivants commence un funeste décompte, celui d'un million quatre cent mille soldats français tombés au champ d'honneur, de quatre millions de nos militaires blessés ou mutilés, ces braves aux "gueules cassées" qui plongent la Nation entière dans l'effroi et l'émotion.
Le traumatisme est mondial. En tout, ce sont près de 10 millions de soldats qui ont été tués, 3 millions de veuves et 6 millions d'orphelins. Les morts sont presque aussi nombreux parmi les civils.

Ceux qui sont revenus des combats racontent la puanteur des tranchées et le fracas des obus. Ils expliquent la peur avant les charges, le courage qu'il faut pour sortir des abris et donner l'assaut aux lignes ennemies sous la mitraille. Ils disent l'horreur du spectacle de leurs frères d'armes qui tombent à leurs côtés.

Souvenons-nous de leur bravoure et de leur sacrifice. Commémorons ces soldats dont les noms doivent rester gravés dans nos mémoires comme ils le sont sur nos monuments aux morts, dans les villes et les villages de France, dans l'Hexagone comme dans les Outre-mer.
Souvenons-nous des soldats venus d'Afrique, du Pacifique, des Amériques et d'Asie, de ces soldats alliés venus verser leur sang pour la France, et défendre avec nous la liberté sur une terre qu'ils ne connaissaient pourtant pas.

Le sacrifice de nos Poilus nous oblige, il nous rappelle que la Paix a un prix, et que nous devons être désormais unis avec ceux qui étaient hier nos adversaires, car "ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir", écrivait Anatole France.

Ce souvenir, ce sont les jeunes générations qui doivent désormais s'en emparer, pour venir raviver la flamme de la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pour notre liberté. C'est la reconnaissance que la Nation doit à ses combattants, à ceux qui sont tombés et à ceux qui ont survécu.
Aux combattants d'hier et à ceux d'aujourd'hui, comme à leurs familles et ayants-droit, la Nation doit continuer d'assurer réparation, reconnaissance et droit, comme l'a voulu le Président de la République.

Cette année nous honorons deux soldats morts pour la France au Mali : le maréchal des logis chef Adrien Quélin et le brigadier-chef Alexandre Martin. Honorons leur sacrifice et celui de tous les soldats qui ont versé leur sang pour la France.

Le monde était convaincu en 1918 que la Première guerre mondiale devait être la "Der des ders", la dernière des dernières. Nous savons ce qu'il advint de cet espoir et aujourd'hui, en ce 11 novembre 2022, alors que la guerre est de retour sur notre continent, n'oublions pas le combat des Poilus pour la Paix et le sacrifice de nos soldats morts pour la France.

Vive la République ! Et vive la France !"

 

 

 

 

 

 


 

 

8 mai 2023

 

dépôt de la gerbe par Michel Mary et Jean-Paul Olivarès

 

Bulletin municipal de l'été 2023 - ACPG – CATM

ANCIENS COMBATTANTS PRISONNIERS DE GUERRE
COMBATTANTS ALGÉRIE TUNISIE MAROC

 

"Le 8 mai 2023, la tradition est respectée : réunion au monument aux morts avec Monsieur le Maire, une partie du Conseil Municipal et du Conseil Municipal des Enfants.
Lecture des di fférents messages et gerbe de fleurs, ainsi se perpétue ce devoir de mémoire envers ceux qui sont morts pour la Patrie, afin que notre liberté ne nous soit pas volée !
Notre âge fait que nous sommes moins nombreux, et il faut espérer que les nouvelles générations sauront continuer à célébrer ces prestigieux anniversaires.
Puis nous nous sommes retrouvés à St Christophe avec également les camarades de la Séguinière ; bons moments précieux d’amitié et de convivialité.
L’année prochaine, c’est nous qui aurons le plaisir de recevoir St Christophe et la Séguinière !
Nous espérons bien également organiser une soirée familiale en septembre, avant les cérémonies du 11 novembre, comme chaque année."

 

 

 


 

 

 

11 novembre 2023

 

Le 11 novembre 1923, la flamme du souvenir sous l’Arc de Triomphe était allumée pour la première fois par André Maginot, Ministre de la Guerre. Depuis elle ne s’est jamais éteinte.

 

 

Lucas et Hugo lisent le message de l'UFAC

 

 

 

 

Jean-Paul Olivarès lit le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire :

"Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans déjà que, dans la clairière de Rethondes, le maréchal Foch a apposé sa signature sur la convention d’armistice.
Cinq ans déjà que Clemenceau a présenté l’armistice à la Chambre des députés, saluant l’Alsace et la Lorraine retrouvées, honorant « nos grands morts qui ont fait cette victoire ». Et dans cette heure terrible, à l’appel du carillon des églises et des beffrois, dans le silence des canons qui se sont tus, coulent à travers tout le pays des larmes de soulagement et de fierté.
Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans que les blessures cicatrisent lentement. Sur les visages des gueules cassées. Dans le cœur des veuves. Dans la solitude des orphelins. Devant les tombes ouvertes pour un fils ou un père. Au pied des monuments aux morts dont s’est couvert le pays. Les Français sont devenus des sentinelles de l’oubli.

Le 11 novembre n’est plus seulement une date. C’est devenu le rassemblement de tous les Français.
C’est le 11 novembre 1920, quand le soldat inconnu est porté sous l’Arc de Triomphe, pour ne jamais oublier le prix de la Victoire.
C’est le 11 novembre 1923, quand André Maginot allume la Flamme, présence vivante du souvenir des morts. Une flamme qui ne s’est plus jamais éteinte depuis.
C’est le 11 novembre 1940, quand, dans le désarroi des consciences, les lycéens et les étudiants de Paris font de la flamme un symbole de résistance. Quand chez nos compatriotes alsaciens et mosellans, coupés de leur Patrie, la résistance s’organise.
C’est le 11 novembre 1943, quand les résistants de l’Ain devancent la Libération en défilant dans Oyonnax.
C’est aussi le 11 novembre 1944, quand la France retrouve le droit de célébrer la victoire.

Alors, face aux noms inscrits sur les monuments devant lesquels nous sommes rassemblés, nous nous souvenons de tous les morts pour la France qui trouvent le repos dans nos mémoires reconnaissantes. Nous nous souvenons de ceux de 14, de ceux de 40 et de 44, de ceux de 1954 et de 1962, de ceux de 1983 ou de 2008 et de tous les autres. Nous nous souvenons de l’adjudant-chef Nicolas Latourte, du sergent-chef Baptiste Gauchot et du sergent-chef Nicolas Mazier, tous trois morts pour la France en 2023.

Le 11 novembre est dédié à tous ceux qui sont tombés pour défendre notre Nation, notre liberté, nos valeurs, sur notre sol comme en opération extérieure.
Ils ont des droits sur nous, comme nous avons des devoirs à leur égard. Alors portons lucidement leur héritage. Car c’est en honorant leur sacrifice que se construit l’avenir de notre Nation, sans jamais douter de notre capacité à nous relever des plus grands périls.
Et portons fièrement le Bleuet de France, cette fleur dont l’éclosion ramenait la vie sur la terre déchirée des champs de bataille, qui désormais honore les morts et soutient ceux qui restent.

 

 

Aujourd’hui la flamme brille sous l’Arc de Triomphe depuis 100 ans durant lesquels les Français n’ont jamais cessé de clamer :
Vive la République !
Et vive la France !"

 

 

au 1er plan, Lubin joue à l'euphonium l'Hymne à la joie et Le Chant des Partisans

 

 

pour un agrandissement, cliquez sur l'image

 

 


 

 

8 mai 2024

 

l'harmonie fanfare Saint Hubert de La Séguinière, venue en voisine

 

 

Les anciens combattants de La Séguinière et de Saint Christophe du Bois ont été invités.

 

 

dépôt de la gerbe par Michel Mary et Jean-Paul Olivarès

 

 

Michel Mary lit la liste des morts pour la France de Saint Léger sous Cholet

 

 

Lylou et Martin, conseillers municipaux enfants, lisent le message de l'UFAC
puis Jean-Paul celui du ministre des Armées Sébastien Lecornu

 

 

Message de l'UFAC du 8 mai 2024

 

"Le 08 mai 1945, le général de Gaulle, président du Gouvernement Provisoire de la République Française déclare : "La guerre est gagnée ! Voici la victoire ! C’est la victoire des nations unies et c’est la victoire de la France !".
Quelques heures plus tard, à Berlin, l’acte de capitulation de l’Allemagne est signé en présence du général de Lattre de Tassigny qu’il a désigné pour représenter la France.

La présence de la France au cœur de l’Allemagne consacre la reconnaissance de sa participation à l’écrasement du nazisme. C’est un hommage rendu à son armée, amalgame de soldats et de volontaires issus de la Résistance, aux combats de cette Résistance tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, à tous les Français ou étrangers luttant à leurs côtés, massacrés, torturés, fusillés ou exterminés dans les prisons ou les camps nazis comme à toutes les victimes civiles des bombardements.

En ce jour du 79e anniversaire d’une victoire si chèrement acquise, mesurons le prix de tous ces sacrifices consentis pour une Liberté retrouvée et assurons-nous que ces pages de notre histoire soient transmises aux jeunes générations.

Pour autant, restons vigilants, car au mépris des enseignements de ce passé, fanatisme religieux, terrorisme, réveil des nationalismes et, désormais, retour de la guerre aux frontières orientales de l’Europe nous rappellent que la paix et la liberté ne sont jamais définitivement acquises.

C’est la raison pour laquelle l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) appelle tous nos concitoyens à poursuivre avec elle le combat nécessaire à leur pérennité.

Vive la République !
Vive la France !"

 

 

Message du ministre et de Mme Patricia Mirallès, secrétaire d’État

 

"Il y a 79 ans, à Berlin, la France surmontait « l’étrange défaite » de mai 1940 et l’esprit de collaboration. Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait, le fracas des armes se taisait en Europe.

Ce jour-là, il faisait chaud sur la France comme dans le cœur des Français lorsqu’ils ont appris la nouvelle : « La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! ». Ces quelques mots, prononcés par la voix du Général de Gaulle, qui depuis le 18 juin 1940 avait poursuivi le combat, ont résonné dans le pays, et bien au-delà.

La délivrance est là. Et, en même temps que les larmes de joie, la douleur fait briller les yeux des Françaises et des Français.

Car la Victoire, si heureuse soit elle, n’efface ni la guerre qui a eu lieu, ni ses ravages ni ses morts. Des ruines de Rennes et de Saint-Lô aux plages de Normandie et de Provence, d’Oradour-sur-Glane aux monuments aux morts sur lesquels on gravera bientôt des noms nouveaux : c’est dans un silence de mort que résonnent les premiers cris de la Libération. Dans le silence des murs d’Izieu et de celui de toutes les maisons dont les habitants furent assassinés.

Le 8 mai 1945, dans un élan collectif, chacun pleure les morts et salue ceux qui ont combattu. 79 ans après, réunis devant nos monuments aux morts, nous leur rendons un même hommage.

Nous nous souvenons de ceux de 40 et de leurs efforts héroïques, à Montcornet, à Saumur, à Narvik ou dans les Alpes.

Nous nous souvenons des hommes et des femmes qui ont refusé d’abandonner la Patrie à ceux qui l’avaient occupée et à ceux qui l’avaient trahie. Résistants, ils s’étaient engagés sans calcul, sans garantie, mais résolus à vivre libre ou à mourir.

Nous nous souvenons des combattants des Forces Françaises Libres, venant de France, d’Afrique, des outre-mer et d’ailleurs. Ils étaient soldats, légionnaires, aviateurs, tirailleurs, marsouins ou marins. Ils sont arrivés sur les plages de Normandie et de Provence après les glorieux combats de Bir-Hakeim, de Koufra, dans les sables des déserts d’Afrique et du Levant, à Monte Cassino. Ils débarquaient en France, guidés par la liberté, qu’ils aimaient plus que leur propre vie. Ils se sont battus et n’ont jamais plié.

Nous nous souvenons du soutien décisif de nos Alliés d’alors, de ces combattants partis à l’assaut de l’ennemi côte à côte avec les Français libres, de ces millions d’hommes et de femmes qui se sont unis pour hâter la Victoire.

Nous nous souvenons également de toutes les victimes civiles qui payèrent un immense tribut. Elles trouvèrent la mort dans les exactions de l’occupant ou les bombardements de l’invasion ou de la Libération.

Nous nous souvenons des victimes de la déportation politique et raciale, dans les camps de concentration et dans les camps de la mort. Nous nous souvenons des juifs, tziganes, homosexuels, handicapés physiques ou mentaux, haïs et assassinés simplement parce qu’un jour ils étaient nés.

Nous nous souvenons aussi de ces Français et des ces Françaises d’Alsace ou de Moselle, enrôlés malgré eux dans l’armée de l’occupant, sous un drapeau qui n’était pas le leur.

Il y a 79 ans, la France et l’Europe avaient perdu leur innocence. Et c’est avec la conscience grave du passé que chacun se mit à imaginer les jours heureux. Avant même la fin de la guerre, de nouveaux défis se faisaient jour. De nouvelles ambitions, aussi.

Une ambition politique partagée par toutes les forces qui avaient contribué à la Libération et qui, rassemblées autour du général de Gaulle, avaient formé un gouvernement provisoire. L’ambition de l’établissement de la démocratie la plus large, car les peuples avaient compris, par les armes et par le sang versé, que le nationalisme est un fusil chargé. Tous pressentaient déjà que la construction européenne serait nécessaire au salut de l’Europe.

Une ambition sociale, celle de la sécurité sociale, du droit au travail, de la sécurité de l’emploi. Celle qui a donné à tous les enfants la possibilité de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture, pour que soit ainsi promue une élite non de naissance mais de mérite.

Une ambition économique qui, ne se limitant pas à la reconstruction, a offert à notre pays les moyens de son indépendance et de sa prospérité.

De la guerre, du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme de celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon.

Depuis 79 ans, nous ne l’avons pas oubliée. Pour toujours, elle nous anime.

Vive la République !
Vive la France !"

 

 

les porte-drapeaux de nos 3 communes

 

 

Tout le monde se retrouve à la salle des fêtes pour le traditionnel repas.
à la droite de Jean-Paul, Joëlle Olivier, adjointe à St Christophe, et Guy Barré, maire de la Séguinière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

11 novembre 2024

 

 

 

 

 

 

"Commémoration du 11 novembre 1918 - Cérémonie ce matin, accompagné de Guy Barré, maire de la Séguinière, de Sylvain Sénécaille, maire de Saint Christophe du Bois, des enfants du CME de Saint Léger (Zélie et Jeanne ont participé à la lecture des textes) et en présence des anciens combattants des 3 communes et de la musique de la Séguinière.

En début de cérémonie, j'ai souhaité honorer la mémoire de Gabriel Chiron, président de l’association d’anciens combattants de Saint Léger, décédé en septembre dernier à 84 ans. Un homme attachant qui fut aussi président du comité des fêtes et conseiller municipal pendant 2 mandats. Il nous manquera."

Jean-Paul Olivarès, maire de Saint Léger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ici une page spéciale sur Charles Godier, de Saint Léger sous Cholet

ici Joseph Cussonneau, de Mazières en Mauges, héros de 2 guerres

là Jeanne Héon-Canonne, Résistante saint-légeoise

là encore Noëlla Rouget, la déportée qui a fait gracier son bourreau

là une page sur les Saint-Légeois prisonniers de guerre 1940

 

  

 

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