GODIER
Charles Joseph Bonaventure, classe 1906 - né le 14 juillet
1886 à La Séguinière
soldat de 1re classe le 28 décembre 1908 - rappelé le
1er août 1914
parti aux armées le 11 août 1914 - malade le 4
décembre 1914
reparti aux armées le 25 juin 1915 - évacué
blessé le 25 mai 1917, bataille de l'Aisne
rentré à la compagnie le 27 juin 1917 - caporal le 1er
mai 1918 - sergent le 10 novembre 1918
démobilisé le 2 avril 1919 - adresse : ferme du
Plessis, au May sur Evre
- Ordre du
régiment n° 81 du 10 septembre 1916
"s'est fait remarquer par son sang-froid, donnant à ses
hommes l'exemple du courage et du mépris du
danger"
- Ordre du
régiment n° 7 du 17 janvier 1918
"le 25 mai 1917, a été grièvement
blessé à son poste de combat sur les lignes
conquises - fusilier mitrailleur d'élite, 2
blessures"
- Cité à
l'ordre de l'armée n° 7 du 29 juin 1918
"au cours de l'attaque du 18 avril 1918, sa demi-section
étant arrêtée par le feu d'un ennemi
dissimulé dans un bois, a fait preuve d'un sang-froid
admirable, mettant en batterie son fusil mitrailleur à
quelques mètres seulement de l'ennemi, a tiré
jusqu'à ce que son arme ait été hors de
service"
- Ordre du corps
d'armée n° 150 bis du 4 novembre 1918
"Caporal FM d'un courage et d'un sang-froid remarquables, toujours
volontaire pour les patrouilles, s'est particulièrement
distingué le 9 octobre 1918 en contribuant par son feu
calme et ajusté à arrêter une forte
contre-attaque ennemie"
- Croix de guerre avec
palme, une étoile de vermeil, deux étoiles de
bronze
- Médaille
militaire (JO du 17 décembre 1921) pour prendre rang du 16
juin 1920
- Légion d'Honneur
le 5 juin 1957
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croix de
guerre
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médaille
militaire
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légion
d'honneur
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République
Française
Ordre
national de la Légion
d'Honneur
Honneur -
Patrie
Le
Président de la République
Française
Grand
Maître de l'Ordre National de la
Légion d'Honneur
nomme par
décret de ce jour M. GODIER Charles
Joseph Bonaventure
Sergent d'Infanterie
né le 14 juillet 1886 à La
Séguinière, département du
Maine et Loire
Chevalier
de la Légion d'Honneur
pour prendre rang
du 5 juin 1957
et jouir de tous les droits, honneurs et
prérogatives attachés à cette
qualité.
fait à
Paris, le 5 juin 1957
scellé et enregistré sous le n°
3451 MR 57
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Complément
- La prise du bois de Sénécat le 18 avril 1918
par le 77e d'Infanterie
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Ce combat avait pour but de
rejeter les Allemands sur la rive de l'Avre et dégager la
route de Moreuil à Ailly sur Noye. Ils sont à moins de
3 km de la grande voie ferrée Paris / Amiens et gênent
les communications avec l'armée britannique.
Le bois de
Sénécat est situé au nord-ouest de Moreuil
(Somme) et a une superficie d'environ 100 ha. Il couronne une
crête et domine à l'est la vallée de l'Avre et le
village de Castel. Il est occupé par les Allemands et
organisé en défense. Ils y utilisent pour la
première fois un pistolet mitrailleur automatique Parabellum
avec chargeur en colimaçon de 33 balles, d'une portée
de 800 mètres. Ils utilisent également des obus
à ypérite, qui déposent dans la zone d'explosion
des poussières invisibles qui provoquent d'atroces
brûlures parfois mortelles, ainsi que des obus à gaz
sternutatoire.
Les Français sont
appuyés par deux chars Schneider, de 700 canons, et de deux
avions d'observation. Au cours du combat qui dura toute la
journée (violents combats d'artillerie), la section de
l'adjudant Letord tombe sur un nid de mitrailleuses qui
déclenchent sur nos hommes un feu meurtrier, ceux-ci doivent
reculer. L'adjudant Letord, qui a reçu trois balles dans son
casque et plusieurs dans sa capote, reste quand même en ligne,
cependant qu'un soldat Charles Godier (de Saint Léger sous
Cholet), à quelques mètres seulement de l'ennemi,
réussit à s'embusquer dans un trou d'obus
derrière un fourré, prend le temps de mettre en
batterie son fusil mitrailleur, jusqu'à ce qu'une balle vienne
détériorer son arme.
Proposé pour la
Médaille Militaire, Charles Godier sera cité à
l'ordre de l'Armée.
Yves
Meignan
ici, une page sur
Joseph Cussonneau, de Mazières en Mauges, héros de 2
guerres
là, une page sur
Jeanne Héon-Canonne, Résistante saint-légeoise
là,
une
page sur Noëlla Rouget, la déportée qui a fait
gracier son bourreau
là, une page sur les
Saint-Légeois prisonniers de guerre 1940
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