Lors de la
réalisation du Tome 3 des "Visages de Saint Léger",
j'ai voulu rendre hommage aux anciens combattants de la commune
"morts pour la France" et ayant droit de ce fait de figurer sur le
monument aux morts. Faute de temps et de place dans le livre, je ne
me suis pas intéressé aux jeunes gens de nos communes
(Le May comprenant alors Saint Léger des Bois et
Bégrolles), appelés dans les armées du Roi ou de
l'Empire et disparus loin de leurs foyers des suites de leurs
blessures ou de maladies. Le descendant de l'un d'eux, lecteur de
notre ouvrage, s'est étonné de ne pas y voir figurer
son arrière
grand oncle
AUDUSSEAU
Louis François,
ce qui m'a poussé à reprendre mes recherches. J'ai donc
revu entièrement cette partie de l'histoire de la commune :
"Très Anciens Combattants" de toutes les époques, ce
qui complète le Tome 3.
Ces recherches m'ont permis
de retrouver la trace d'une soixantaine de jeunes natifs du May
d'après les actes, Bégrolles et Saint Léger des
Bois étant inclus bien souvent sous cette appellation. Je
pense qu'à la lecture de ce texte modifié et
complété, chacun pourra y retrouver les
siens.
Yves Meignan -
décembre 2014
Sous l'Ancien
Régime, le premier soldat de France est le Roi. Tout le monde
est armé autour de lui et il assure le commandement des
Armées, composées de ses vassaux. Le service militaire
n'est pas imposé, mais réservé aux nobles et aux
riches. Ceux-ci tiennent à l'honneur de se battre,
aidés par des troupes mercenaires (Suisses, Ecossais,
Allemands) et de Français volontaires.
Le développement des
armes à feu et de l'artillerie a rendu les combats très
meurtriers et n'a cessé de faire augmenter le nombre des
grands blessés, invalides et inaptes au service actif. Sans
aide, ils erraient dans les villes où ils causaient des
troubles, condamnés au vol ou à la mendicité
pour survivre. Seuls les monastères leur venaient parfois en
aide.
En 1670, dans un but
humanitaire et d'ordre public, Louis XIV décide la
construction d'un hospice qui deviendra l'Hôtel des Invalides.
Deuxième grand chantier après Versailles, il sera
achevé trois ans plus tard. Prévu pour accueillir 1 500
pensionnaires blessés ou âgés, ils seront 3 000
en 1710.
En 1793, tout change.
L'armée se trouve confrontée à un
problème de recrutement. La Convention décrète
la levée en masse, mettant tous les Français en
réquisition permanente pour le service armé, sans
limitation de durée. C'est une mesure de guerre à
caractère exceptionnel.
La Loi Jourdan instaura en
1798 la conscription par classe d'âge. L'armée de paix
est recrutée par voie d'enrôlement volontaire et, en cas
d'insuffisance, le tirage au sort désigne ceux qui viendront
compléter les effectifs. Les jeunes gens ayant tiré un
mauvais numéro peuvent se faire remplacer.
Sous l'Empire,
Napoléon a recours à l'appel anticipé des
classes, ce qui amène au service des jeunes de 19 ans. La
conscription devient impopulaire, et le prix du remplacement
augmente.
La Restauration disperse
l'armée impériale et abolit la conscription. Cependant,
dès 1818, la Loi Gouvion-Saint-Cyr la rétablit sous le
nom d'appel sous les drapeaux. Le tirage au sort et le remplacement
sont maintenus Cette loi marque aussi la première tentative de
mise en place d'une réserve. C'est en 1872 que le remplacement
est définitivement supprimé. La nouvelle loi sur le
recrutement fixe le principe du service personnel obligatoire pour
tous, mais malgré cela les dispenses sont encore nombreuses.
La durée du service, 1 ou 5 ans, est déterminée
par tirage au sort et une réserve est constituée. C'est
en 1905 que le service obligatoire et égal pour tous est
ramené à 2 ans.
Comme tous les villages de
France, Saint Léger a fourni à l'armée son
contingent de conscrits, envoyés sur tous les champs de
bataille du monde. Voici la longue liste de ces jeunes disparus, soit
au combat, soit dans les hôpitaux, des suites de leurs
blessures ou de maladies épidémiques :
-
ALLAIRE
Pierre, né
le 14 juillet 1822 au May, fils de Pierre et de Marie Bernier,
fusilier au 12e Régiment de Ligne, armée
d'Algérie, décédé du choléra le 17
septembre 1849 à l'hôpital du Dey à
Alger.
-
AUDUSSEAU
Louis François,
né le 1er mars 1846 à la Brosse du May, fils de Louis
et Renée Babonneau, mobile au 29e Régiment de Marche
à Vierzon. Décédé de la variole à
l'hôpital de Montluçon où il avait
été admis sous une fausse identité après
avoir perdu tous ces papiers au cours d'un combat avec les Prussiens
à Sarcotte.
Son identité a été reconnue en audience publique
à Beaupréau suite au témoignage de :
BABONNEAU Alexis, 37 ans, cultivateur au Pontreau de Saint
Léger, son oncle
BABONNEAU Dominique, 42 ans, cultivateur au même lieu,
également son oncle
AUDUSSEAU Célestin, cultivateur à la Soulière du
May, son frère
AUDUSSEAU Joseph, cultivateur à la Brosse de Saint
Léger, également son frère
BABONNEAU Alexis, 25 ans, bourrelier au May, son
cousin.
-
BANCHEREAU
Emile, né
à Saint Pierre de Cholet le 8 mai 1850, fils de Pierre
Aimé, maçon, demeurant quartier Saint Julien à
Cholet, et de Marie Dillé, soldat de 2e classe au 1er
Régiment de Marche d'Infanterie de Marine sous le n°
23937, décédé le 22 juillet 1871 à
l'hôpital militaire de Versailles (inscrit sur le registre des
décès de Saint Léger).
-
BANCHEREAU
Louis, né le
19 août 1819 au May et Saint Léger des Bois, fils de
Louis et de Jeanne Gorbelière, fusilier au 12e Régiment
de Ligne, armée d'Algérie. Décédé
du choléra à l'hôpital de Ténès le
15 octobre 1850.
-
BARON
Jean Baptiste,
né le 17 septembre 1823 au May et Saint Léger, et y
demeurant, fils de Jean et de Geneviève Rose Bompas. Fusilier
au 21e Régiment d'Infanterie légère,
décédé de la fièvre typhoïde
à l'hôpital militaire de Cherbourg le 7 avril
1845.
-
BASILE
François, de
Saint Léger où il est né le 28 mai 1844, fils de
Pierre, journalier à St Léger, et de Yacinthe Merlet.
Rentrant de captivité, est reçu à la mairie de
Nancy le 25 mars 1871. Il reçoit des services de la mairie une
feuille de route provisoire d'urgence et la somme de 1 franc 25 pour
poursuivre son voyage de retour au pays. Il fait étape le 26
mars 1871 à la mairie de Chalons où il reçoit
trois francs et trente centimes pour son voyage.
-
BAUDRY
Valentin, soldat en
Algérie et au Tonkin, dont l'histoire nous a été
contée dans un
précédent ouvrage des Amis de
Léo.
-
BIROT
Pierre, né
au May en 1798, fils de feu Jean et de Marie Mingot. Soldat au 2e
Escadron du Train d'Artillerie, décédé le 22
octobre 1822 à l'hospice de Castelsarrasin.
-
BLANCHET
Jean, né le
17 janvier 1816 au May, fils de Joseph et de Louise Merlet,
carabinier au 3e Régiment d'Infanterie légère,
décédé de la dysentrie à l'hôpital
militaire d'Oran (Algérie) le 3 avril 1846.
-
BLIN
Jean, 28 ans,
né au May le 26 septembre 1810, fils de Jean, laboureur
à l'Yvois, et de Renée Chiron. Fusilier de
l'Armée d'Afrique au 61e Régiment d'Infanterie de
ligne. Décédé de la dysentrie le 25 juillet 1839
à l'hôpital militaire de Philippeville.
-
BOISDRON
Jacques, chasseur
au 2e Régiment de la Garde Nationale active,
décédé à l'hôpital maritime de
Brest le 29 décembre 1813.
-
BOISDRON
Mathurin, natif du
May et Saint Léger, au service militaire de l'Empire en
qualité de voltigeur, est décédé le 9
novembre 1806 à l'hôpital militaire de Cofenza. Acte de
décès transmis par la quartier-maître
trésorier au 102e Régiment d'Infanterie de ligne
à Bologne (Italie).
-
BOISDRON
René,
né au May le 3 juin 1841, demeurant à Saint
Léger, fils de René et de Joséphine David. Acte
de décès transcrit à Saint Léger suite au
jugement du Tribunal de Saumur du 8 Mai 1875. Mobilisé au 1er
bataillon de Maine et Loire. Décédé à
l'ambulance des Moulins à Saumur le 15 février
1871.
-
BOISDRON
René,
né le 4 août 1815 au May, fils de René et de
Françoise Moreau. Fusilier au 2e Régiment de Marine.
Apporté mort à l'hôpital maritime de Fort Royal,
Ile Martinique le 30 janvier 1838.
-
BONDU
Jean Baptiste,
né le 25 avril 1831 au May, fils de Jean et de Modeste Merlet,
fusilier au 75e Régiment de Ligne. Décédé
de la fièvre typhoïde à l'hôpital civil
d'Avignon le 23 octobre 1853.
-
BOURREAU
Eugène,
né le 16 novembre 1819 au May, fils de Joseph et de
Françoise Davie. Sergent au 19e Régiment d'Infanterie
de ligne. Décédé de congélation et
fièvre à l'hôpital militaire au Fort Queyras,
commune de Château Ville Vieille du Fort Queyras, le 3
février 1845.
-
BREAU
Jean, né le
12 avril 1832 à Saint Léger, de Jean et Marie Neau.
Soldat à la 2e Cie du 1er Bataillon mobilisé de Maine
et Loire, entré à l'hôpital civil d'Angers le 23
février 1871, où il est décédé le
1er mars 1871 des suites de la variole.
-
BRILLOUET
Jacques, né
le 30 avril 1793 au May, fils de François, laboureur, et de
Renée David. Grenadier au 108e Régiment d'Infanterie de
ligne. Décédé de maladie à
l'hôpital militaire de Dunkerque le 20 mars
1815.
-
BRILLOUET
Michel, 28 ans,
né au May. Chasseur à cheval au 22e Régiment.
Décédé le 1er janvier 1814 à
l'hôpital civil d'Arcis sur Aube.
-
BRILLOUET
Pierre, natif de la
Métairie des Jarmonières au May, âgé de 22
ans. Fusilier au 131e Régiment. Décédé
à l'hôpital de Vère le 21 mars
1814.
-
BRUNEAU
Mathurin, 22 ans,
né au May. Chasseur au 26e Régiment d'Infanterie
légère à Metz. Décédé le 12
octobre 1809.
-
BRUNELIERE
René Victor,
né à Saint Léger le 16 février 1848, fils
de Julien Pierre, journalier au Landreau, et de Victoire Cailleau.
Soldat au 98e Régiment de Ligne. Décédé
à 22 ans le 16 décembre 1870 à l'hospice civil
de Briey (Meurthe et Moselle) des suites des blessures reçues
sur le champ de bataille.
inscrit sur le monument aux morts de Saint Léger en
2013
Copie.
Extrait des registres des actes de l'état civil de la
ville de Briey
"L'an 1870, le 16
décembre à trois heures du soir, par-devant
nous Jean Charles Rollin, remplissant les fonctions
d'officier de l'état civil de la ville de Briey,
chef-lieu du premier arrondissement de la Moselle, ont
comparu Albert Magrot, charpentier, âgé de 44
ans, et Jean Auguste Stile, commis greffier âgé
de 29 ans, domiciliés tous les deux audit Briey, et
voisins de la personne décédée,
lesquels nous ont déclaré que Victor
Brunelière, célibataire, soldat au 98e
Régiment d'Infanterie française,
âgé de 22 ans, domicilié à Saint
Léger, département de Maine et Loire,
né audit Saint Léger le 16 février
1848, fils de Pierre Brunelière et de Victoire
Caillot son épouse, sans autres renseignements, est
décédé à Briey aujourd'hui
à 9 heures du matin, à l'hospice civil,
où il avait été déposé
par suite de blessures reçues sur la champ de
bataille. Après nous être assuré de ce
décès nous avons aussitôt dressé
le présent acte que les comparants ont signé
avec nous.
Briey,
le 15 février 1873
pour copie conforme, à Romans le 16 juillet
1873
Les membres du
conseil d'administration du 98e Régiment de
Ligne"
|
-
CHALLET
Joseph, natif de
Saint Léger, fusilier au 14e Régiment de Ligne.
Décédé de la fièvre à
l'hôpital de la Régence, commune de Marienverdeo, le 4
août 1807.
-
CHARBONNIER
Louis, né au
May, fils de Louis et de Jeanne Chouteau. Fusilier au 2e
Régiment d'Infanterie de ligne. Décédé
des fièvres à l'hôpital militaire de San Gervire,
commune de Badalona, le 15 octobre 1823.
-
CHENE
Jacques, né
le 18 avril 1787 à Andrezé, fils de Jacques et de
Renée Chupin. Conscrit de l'an 1807, fusilier au 47e
Régiment d'Infanterie de ligne. Décédé
des fièvres à l'hôpital de Lorient le 6
décembre 1810. A servi avec honneur et probité depuis
septembre 1808 jusqu'à son décès.
-
CHERBONNIER
Jean Baptiste,
né le 21 avril 1815 au May, fils de François Alexandre
et de Angélique Vigneron. Chasseur au 15e Régiment
d'Infanterie légère. Décédé de
colite hémorragique à l'hôpital de Mostaganem
(Algérie) le 10 novembre 1840.
-
CHEVALIER
Paul, né au
May le 3 octobre 1847, fils de Jean, tailleur d'habits à St
Léger, et de Jeanne Dupont. Brigadier au 1er Régiment
du Train d'Artillerie. Fait prisonnier de guerre lors de la
capitulation de Metz le 29 octobre 1870 et disparu en
captivité. Acte de disparition établi le 1er octobre
1875.
inscrit sur le monument aux morts de Saint Léger en
2013
-
CHIRON
Pierre, 26 ans,
né au May en 1788. Soldat au 9e Bataillon du Train
d'Artillerie. Décédé de maladie à
l'hôpital de Tours le 19 mars 1814.
-
*
CLÉMOT Pierre,
23 ans, né au May vers 1786. Soldat sortant du 69e
Régiment de Ligne et condamné aux travaux publics.
Décédé des suites de maladie de poitrine
à l'hospice d'Avesne le 2 septembre 1809.
-
*
COÊFFARD Jacques,
25 ans, né au May. Condamné aux travaux publics.
Décédé des fièvres à
l'hôpital militaire de Colmar le 17 septembre
1811.
-
COIFFARD
Michel, 25 ans,
né au May en 1798, fils de Joseph et de Jeanne Delaunay.
Fusilier à la 68e Cohorte de la Garde Nationale.
Décédé de la fièvre scarlatine à
l'hôpital militaire de Bruges le 15 janvier
1813.
-
COUSSEAU
René Eugène,
né le 19 novembre 1827 à La Séguinière,
fils de Mathurin et de Marie Retailleau. Lancier de 2e classe au 8e
Régiment. Décédé à l'hôpital
de Colmar le 30 mars 1849.
-
DAVID
François, 37
ans, né à Saint Léger et y demeurant,
célibataire, fils de feu François David et de Jeanne
Delahaye. Garde mobilisé de Maine et Loire, 2e Compagnie du
Train auxiliaire. Décédé rue de la
Gendarmerie à Cholet le 1er février 1871.
-
DAVID
Joseph, né
au May. Soldat au 131e Régiment d'Infanterie de Ligne.
Décédé des suites de ses blessures à
l'hôpital de Mayence le 22 décembre 1813.
-
DAVID
Moïse Paul,
né le 24 janvier 1834 au May, fils de feu Thomas et de
Renée Guimbreteau. Fusilier au 23e Régiment
d'Infanterie de ligne. Décédé d'anasarque et
ténia à l'hôpital civil de Cholet le 18 mars
1859.
-
DELAUNAY
Joseph Louis,
né au May le 4 septembre 1804, fils de Joseph et de Louise
Papin. Grenadier au 45e Régiment de Ligne.
Décédé à Basse Terre le 20 octobre
1853.
-
DENIS
Pierre Désiré,
né le 24 février 1832 au May, fils de Pierre et de
Geneviève Humeau. Dragon au 8e Régiment.
Décédé à l'hospice civil de Melun le 7
février 1855.
-
DILLÉ
Jean, 23 ans,
né au Mai en 1786, fils de Jean et de Perrine Hilaire.
Fusilier au 86e Régiment d'Infanterie de Ligne.
Décédé à l'hospice civil de Saint Malo le
21 juin 1809.
-
DOUAISY
Joseph, né
au May et Bégrolles. Fusilier au 14e Régiment de Ligne.
Décédé de la fièvre à
l'hôpital royal temporaire de Pampelune (Espagne) le 1er
novembre 1808.
-
FERNEY
Jean Baptiste, 31
ans, né au May vers 1776, fils de François et de Marie
Lambert. Tambour au 2e Régiment d'Infanterie
légère. Décédé le 30
Thermidor an 12, rue des Carmes à Caen.
-
FEUNIER
Jean, né au
May. Fusilier au 96e Régiment d'Infanterie de ligne.
Décédé à l'hôpital du Roi à
Burgos en Vieille Castille le 15 mai 1810.
-
FORT
Jean, né en
1847 au May, fils de Jean et de Françoise
Delauné. Soldat mobilisé du Maine et Loire
à la 2e Légion Mobile. Décédé
le 21 décembre 1871 à l'ambulance Saint Etienne, rue de
Grammont, à Tours.
-
GAILLOT
Louis, né le
14 juillet 1839 au May, fils de Pierre Gaillot et de Jeanne Marchand.
Fusilier au 20e Régiment de Ligne de l'Armée d'Afrique.
Décédé de la fièvre typhoïde
à l'hôpital de Milah (Algérie) le 13 septembre
1864.
-
GAUTTIERE
Pierre, 22 ans,
né à Bégrolles du May en 1800, fils de Julien et
de Geneviève Brillouet. Fusilier au 24e Régiment de
Ligne où il remplaçait Jean Milliasseau, jeune soldat
de Cholet de la classe 1821. Décédé des
fièvres à l'hôpital militaire de Toulouse le 17
décembre 1822.
-
GIRARD
François, 21
ans, né le 16 octobre 1787 au May, fils de feu Pierre et de
Marie Gallard. Chasseur au 10e Régiment de Chasseurs à
cheval, jeune conscrit de la classe 1807 arrivé au corps le 19
février 1807. Décédé des suites de
fièvres à l'hôpital militaire de Liège,
département de l'Ourte.
-
GIRARD
François, 23
ans, né au May. Fusilier au 60e Régiment d'Infanterie
de ligne. Décédé le 10 juin 1814 à
l'hôpital civil et militaire de Narbonne.
-
GIRARD
Jean, né au
May. Chasseur au 26e Régiment d'Infanterie
légère. Décédé des fièvres
à l'hôpital des armées à Paris, le 22
novembre 1809.
-
GODINEAU
René-Joseph,
né le 14 mars 1846 au May, fils de René
Sébastien, 35 ans, closier à Saint Léger, et de
Jeanne Brunelière. En 1867, il est exempté du service
militaire par le tirage au sort * mais, en 1870, il souscrit un
engagement volontaire pour la durée de la guerre au Train des
équipages. Libéré en 1871, la soif de l'aventure
le trouve à Toulon où il s'embarque en 1874 comme
émigrant libre ** sur la Sybille vers Nouméa en
Nouvelle-Calédonie.
La Sibylle est une vieille
frégate à voiles, en service de 1847 à 1884,
affectée au transport des déportés de la
Commune. Elle quitte Brest le 1er février 1874 avec 188
déportés provenant du fort de Quélern, à
destination de Nouméa. Au large du Portugal, une voie d'eau se
déclare et le commandant décide d'abandonner sa route
initiale et franchit le détroit de Gibraltar pour faire escale
à Arzew (Algérie). Ne pouvant réparer sur place,
la Sibylle rejoint Toulon le 22 février 1874. C'est
peut-être à l'issue de ces réparations que la
Sibylle est repartie de Toulon vers Nouméa avec à son
bord notre aventurier saint-légeois.
En 1875, il s'embarque pour l'Australie où il exerce divers
métiers, dont celui de chercheur d'or, pendant 19 ans.
Déçu de ne pas avoir fait fortune, le souvenir du pays
le travaillant et sans nouvelles, il revient à Nouméa.
Là, il vivra de son travail de charron, mais son cur est
revenu à St Léger, il pense à sa famille (ses
parents et sa sur Augustine) qu'il aime malgré l'absence
de nouvelles
Peut-être aurait-il pu s'embarquer pour la Canada s'il avait eu
connaissance de la proposition du gouvernement canadien parue dans
l'Intérêt Choletais du 19 avril 1874. Pour peupler cette
ancienne possession française, le Canada demande des ouvriers
de tous les corps de métiers et des agriculteurs auxquels il
offre de grands avantages : don gratuit de 50 ha de bonnes terres et
passage maritime une fois par semaine.
* Le sort n'était
pas toujours favorable et, lorsque le jeune conscrit devait partir
aux armées pour plusieurs années, il avait la
possibilité, si ses moyens le lui permettaient, d'acheter un
remplaçant. Ce procédé, qui était
légal, était proposé par petites annonces. Ainsi
M. Bouju, cafetier, 25 rue St Pierre à Cholet, propose dans
l'Intérêt Choletais du 6 octobre 1872 aux pères
et mères de famille qui voudraient faire remplacer leurs fils
qu'il a des hommes de remplacement à leur
disposition.
** Il est dit
émigrant libre, car tous ne l'étaient pas. La
Nouvelle-Calédonie a été à cette
époque utilisée comme terre d'exil et de bagne pour les
personnes arrêtées lors de la Commune. Ces
détenus, dont les plus connus sont Louise Michel et Henri
Rochefort, journaliste, embarquèrent le 10 août 1873 au
nombre de 80 sur la frégate La Virginie à St Martin de
Ré.
-
GOURDON
Jean, 24 ans,
né vers 1816 au May et Saint Léger , fils de Jean et
Jeanne Denis. Fusilier au 21e Régiment d'Infanterie de ligne.
Décédé des fièvres le 10 octobre 1840
à l'hôpital maritime de Brest.
-
GRIMAULT
Alexis, né
le 30 décembre 1819 au May, fils de Alexis et de Marie Vivion.
Chasseur à l'armée d'Afrique au 3e Régiment
d'Infanterie légère. Décédé de
méningite cérébro-spinale à
l'hôpital militaire Mustapha le 13 mars 1847.
-
GRIMAUD
Pierre, né
le 28 juin 1815 au May, fils de Alexis et de Marie Vivion. Fusilier
au 20e Régiment de Ligne. Décédé à
l'hôpital de Sétif le 18 septembre 1853.
-
HUMEAU
Jean René,
né le 25 décembre 1813 à Cholet, fils de Jean et
Marie Ménard. Fusilier au 3e Régiment de Ligne.
Décédé de gastro-entérite le 13 octobre
1836 à l'hôpital de Saint Omer.
-
HUMEAU
Louis, 25 ans,
né au May vers 1790, décédé à
Angers le 25 novembre 1815.
-
HUTEAU
François,
né à St Florent. Fusilier au 102e Régiment
d'Infanterie de ligne, décédé des suites de ses
blessures à l'hôpital Renussey, à Vienne, le 21
juillet 1809.
-
HY
Désiré,
né le 20 décembre 1815 au May, fils de Jean et Jeanne
Grangé. Fusilier au 40e Régiment de Ligne.
Décédé de colite hémorragique le 16
octobre 1840 à l'hôpital d'Oran
(Algérie).
-
HY
Michel, né
en 1786 au May, fils de Jean et Michelle Bonnamy. Soldat de l'empire
français au 104e Régiment d'Infanterie de ligne,
entré comme conscrit le 22 décembre 1806. A
été tué d'un coup de feu à la bataille de
Sucile le 16 avril 1809.
-
HY
Jean Michel, 21
ans, né au May vers 1857, fils de Jean Louis Hy et de
Anastasie Guimbreteau, célibataire, demeurant à St
Léger. Soldat au 19e Régiment d'Infanterie de ligne.
Décédé aux hôpitaux maritimes de Brest le
11 juin 1878.
-
LAMPRIERE
Jean, 23 ans,
né à Bégrolles, fusilier au 96e Régiment
d'Infanterie de ligne. Décédé de phtisie
pulmonaire à l'hôpital des Philippines, commune de
Valladolie, le 3 août 1810.
-
LAMPRIERE
François,
né au May. Grenadier au 17e Régiment de Ligne de la
grande armée, division de Hanovre. Décédé
de fièvre ataxique à l'hôpital militaire de
Hamely le 9 octobre 1807.
-
LEFORT
Jean, né le
10 décembre 1847, fils de Jean, laboureur à la Grande
Noue, et de Marie Chupin, présent sous les drapeaux au 29e
Régiment de Mobiles entre juillet 1870 et février 1871,
sollicite la médaille de cette campagne.
-
MAILLET
Pierre, 27 ans,
né au May en 1823, fils de François et de Victoire
Cholet. Matelot de seconde classe. Décédé
à bord de la frégate "La Minerve" à Toulon le 10
février 1850.
-
MARY
René,
né le 18 mars 1827 au May, fils de René et de
Renée Brin. Fusilier au 23e Régiment de Ligne.
Décédé des fièvres le 9 mars 1840
à l'hôpital militaire d'Aix (Bouches du
Rhône).
-
MERLET
Jean, soldat au 25e
de ligne, se voit remettre la médaille de
Sainte-Hélène pour sa participation aux campagnes du
1er Empire, de 1792 à 1815. Le diplôme porte cette
légende : "Napoléon 1er à ses compagnons de
gloire, sa dernière pensée" Sainte-Hélène
le 5 mai 1821. N° du diplôme à la Chancellerie :
109847.
Diplôme
de la médaille de Sainte-Hélène du
soldat Jean Merlet
|
La
médaille de Sainte-Hélène, instituée par
Napoléon III le 12 août 1857, a été
attribuée à tous les militaires français et
étrangers des armées de terre et de mer ayant servi du
22 septembre 1792 au 15 mai 1815. En 1865, 55 000 anciens soldats
étaient titulaires de cette décoration, 43 000
bénéficiaient d'un secours annuel de 250 francs. Le
dernier médaillé est mort le 9 juin 1898 à 105
ans.
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MERLET
Jean, né le
20 avril 1793 au May, fils de Pierre, laboureur aux
Guignardières, et de Renée Métayer, et demeurant
à St Léger sous Cholet, est décoré de la
Légion d'Honneur avec pension, le 15 août 1869. N°
du diplôme à la Chancellerie : 17271.
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MERLET
Pierre, 22 ans,
né au May vers 1787, chasseur au 26e Régiment
d'Infanterie de ligne. Décédé le 23 août
1809 à Metz.
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METEDIER
François, 43
ans, né au May et Saint Léger des Bois en 1818, fils de
feu François et de feu Jeanne Boissinot. Jardinier civil
européen. Décédé de cachexie
paludéenne et engorgement des viscères à
l'hôpital militaire de Constantine le 26 mars
1861.
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MORINIERE
Joseph, né
le 14 mai 1807 à la Jubaudière, fils de Joseph et de
Marie Marlet. Fusilier au 20e Régiment d'Infanterie de Marine.
Décédé le 17 juillet 1833 à
l'hôpital de Pointe à Pitre et des
Abîmes.
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PARDIE
Louis, né le
24 mars 1808 au May, fils de Marin et de Marie Baineteau. Canonnier
de 2e classe au 11e Régiment d'Artillerie, entré
à l'hôpital militaire de Paris Picpus le 15 juin 1833, y
est décédé le 25 juin suivant des suites de
phtisie pulmonaire.
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PAPIN
Jean François,
20 ans, né à Bégrolles, fils de feu
François et de feue Jeanne Garreau. Conscrit au 102e
Régiment d'Infanterie de ligne. Décédé
à Tortone, département de Gênes, dans la maison
d'Hôtel dite de la Croix Blanche, le 11 novembre
1806.
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PINEAU
François,
né le 11 floréal an 9 (1er mai 1801), fils de
François, tisserand à Bégrolles, et de + Anne
Chacun. Fusilier au 4e Régiment d'Infanterie de la Garde
Royale. Décédé à l'hôpital de la
Garde Royale à Paris le 9 octobre 1823.
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PINEAU
Jacques, né
le 11 février 1807 au May, fils de Jacques, journalier
à Bellefontaine, et Marie Chupin, fusilier au 64e
Régiment d'Infanterie de
ligne. Décédé à l'hôpital de
Cholet le 18 octobre 1832.
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POIRIER
Jean, 24 ans,
né au May. Fusilier au 38e Régiment d'Infanterie de
ligne. Entré à l'hôpital militaire de Paris le 4
mai 1824, où il est décédé des
fièvres le 9 juillet 1824.
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POUPLAIN
François-Onézime,
né le 28 août 1852 à Saint Léger, fils de
François, tuilier au Bas Saint Léger, et de Marie
Hériau. Soldat de 1e classe au 101e Régiment de Ligne,
il quitte le service le 5 octobre 1877 à Paris. Il
reçoit avant son départ un certificat de bonne conduite
pour les deux dernières années passées sous les
drapeaux.
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* RAGNEAU René,
né au May en 1791, fils de Jean et de Anne Hervé.
Déserteur condamné aux travaux publics, détenu
aux ateliers du canal d'Arles. Décédé à
l'hospice d'humanité à Arles le 23 août
1813.
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RAGUENEAU
Jean-Baptiste,
né le 12 janvier 1842 au May, fils de René et de Marie
Durand, jeune soldat de la réserve, en subsistance au 1er
Régiment de Carabiniers. Décédé de la
fièvre typhoïde de 19 décembre 1863 à
l'hôpital de Tours.
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RAGUENEAU
Louis, né le
22 février 1809 au May, fils de Louis et de Mathurine
Chouteau. Fusilier au 65e Régiment d'Infanterie de ligne.
Décédé de pneumonie à l'hôpital
civil d'Esdin le 8 avril 1831.
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ROBICHON
Charles, 19 ans,
né au May en 1803, fils de Charles, clôsier et de +
Marie Barbot. Fusilier enrôlé volontaire au 24e
Régiment de Ligne. Décédé des
fièvres à l'hôpital de Saint Gaudens le 16
février 1823.
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ROBINEAU
Jean, né
à Andrezé. Au service militaire de l'Empire
Français, fusilier au 104e de Ligne.
Décédé de la fièvre à
l'hôpital militaire de Naples le 27 décembre
1808.
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ROUSSELOT
Augustin René,
né au May le 24 août 1842, fils de Augustin René
Rousselot et de Adélaïde Gibouin. Soldat au 4e
Régiment de Cuirassiers en garnison à Abbeville au
quartier Saint Gilles. Est décédé à
l'hôpital des malades de cette ville le 2 septembre
1864.
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SIMON
Joseph, né
le 16 août 1791 au May, fils de Joseph et de Gabrielle
Robichon. Voltigeur au 24e Régiment de Ligne.
Décédé le 8 juillet 1837 à
l'hôpital d'Oran (Algérie) de
gastro-entéro-colite.
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TERRIEN
François,
époux de Marie Clémot, demeurant au May. Soldat au 150e
Régiment de Ligne, blessé le 23 août 1813
à Colberg en Prusse et décédé à
l'hôpital de cette ville le 27 août. Faits
attestés le 22 décembre 1827 en audience du Tribunal de
Beaupréau par René Rousselot, 37 ans, boulanger
à Beaupréau, et Mathurin Mingot, 41 ans, métayer
à Bégrolles, tous les deux militaires avec
François Terrien en 1813, à la demande de la veuve
demeurant au May.
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TERRIEN
Louis, né le
28 décembre 1805 au May, fils de Jean et de Marie Guillot.
Grenadier au 48e Régiment d'Infanterie de ligne.
Décédé le 17 mars 1829 de la rougeole à
l'hôpital de Langon.
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THARREAU
Louis, de la classe
1873, né le 5 juin 1841 à Saint Léger, fils de
Mathurin Tharreau, cultivateur aux Audouins, et de Jeanne
Durand. Soldat au 90e Régiment de ligne, il
décède le 30 octobre 1870 en combattant contre les
Prussiens pour la défense de la ville de Dijon. De la classe
1873, il est signalé disparu le 11 janvier 1874. Son jeune
frère Célestin pourrait de ce fait être
dispensé de service militaire.
inscrit sur le monument aux morts de Saint Léger en
2013
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VERGER
Pierre, 22 ans,
né au May le 8 février 1793, fils de Jean et de Jeanne
Hy. Fusilier au 108e Régiment d'Infanterie de
Ligne. Décédé à l'hôpital de
Hambourg le 9 novembre 1813.
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VIGNERON
Henry, né le
17 octobre 1831 au May, fils de Louis et de Guyonne Bidet. Grenadier
au 1er Régiment de la Garde Impériale de l'armée
d'Orient. Décédé du choléra le 6
août 1855 à l'hôpital de Sabastopol, ambulance de
la Garde Impériale.
*
Les soldats
RAGNEAU
René,
COËFFARD
Jacques et
CLÉMOT
Pierre,
décédés aux armées, ont été
condamnés aux Travaux Publics. Il s'agit d'une peine
correctionnelle de l'ancien code de justice militaire. Les
condamnés, des militaires traduits devant le conseil de guerre
le plus souvent pour avoir déserté, étaient
incorporés dans des formations d'épreuves dites
sections spéciales. Cette peine, peu connue, fut
infligée aux insurgés de la Commune ; une façon
de se procurer de la main d'uvre à bon marché,
comme pour René
RAGNEAU,
détenu aux ateliers du canal d'Arles en 1813. Avec les
fièvres et les conditions de travail qui devaient leur
être appliquées, combien en sont morts ? Triste
époque.
De toutes ces guerres,
menées surtout contre la Prusse, la population de Saint
Léger du May est régulièrement informée
par la presse autorisée, distribuée par porteur.
René Godefroy, cordonnier à Saint Léger, se voit
accorder par le Préfet le permis de colportage l'autorisant
à vendre et à distribuer le "Journal de l'Ouest". Les
Saint Légeois ne restent pas insensibles aux souffrances des
combattants. Une souscription est organisée en faveur des
soldats blessés dans la guerre de Prusse (1870) et 40
donateurs collecteront la somme de 22 francs 50. Il en sera de
même en 1921 : dans le cadre des mesures de solidarité
nationale envers les villages du Nord ruinés par la guerre, la
commune de Saint Léger sous Cholet vote un secours de 75
francs en faveur du village de Quiévy (Nord).
Elle est également étroitement impliquée dans
ces évènements de guerre : tous les fusils de chasse
sont réquisitionnés, les habitants sont informés
que des dépêches sont susceptibles d'être
lancées par les pilotes de ballons dirigeables partis de Paris
assiégé. Ces dépêches, destinées au
gouvernement de Tours, doivent être déposées sans
délai à la mairie ou à la gendarmerie.
De nombreux ballons furent ainsi lancés au gré des
vents, pour des directions impossibles à prévoir. Les
débris de l'un d'eux, contenant des ossements humains, seront
découverts en 1876 sur les côtes d'Islande.
Les jeunes gens sont incorporés dans les armées
impériales opposées aux Prussiens. Le Conseil Municipal
met sur pied le 21 août 1870 la Garde Nationale
sédentaire et recense 115 hommes de la commune,
âgés de 21 ans au moins.
Le 11 septembre 1870, l'effectif mobilisé sera
arrêté à 27 hommes. Le vote réalisé
dans cette troupe désignera, selon le nombre de voix obtenu :
1 capitaine (André
GODINEAU)
1 lieutenant (Louis
PICHAUD) 2
sous-lieutenants
(BOSSARD et René LANDREAU) 1
sergent-major (Auguste
GADRAS) 1
sergent-fourrier
(Louis FROUIN)
6 sergents
(LOIZEAU, Auguste BOMPAS, Jean HY, Pierre ROUSSELOT, HERREBERT, Jean
BIROT) 13
caporaux (Pierre
PAPIN, Jean CHEVALLIER, CREUZE, Michel LOYER, René LOGER, Jean
DENIS, Jean UZUREAU, LEFORT, BOUCHET, Charles BOUTRÉ, Joseph
BARREAU, fabricant, PERDRIAU et Jacques BONDU)
et
2 tambours
(Isaac ONILLON et ROBICHON). L'exercice
obligatoire se fera le dimanche de deux à quatre heures, toute
absence non justifiée sera punie d'une amende de 25
centimes.
Pour financer la dépense liée à l'armement,
l'équipement, l'habillement et la solde de cette troupe, plus
de 115 contribuables de la commune seront soumis à "une
contribution spéciale" qui rapportera 1962 francs 70.
ici une page
spéciale sur les soldats saint-légeois
"Vendéens"
|
ici une page
sur la population saint-légeoise durant la
Révolution
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