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le château de Pontcharrat à vendre - "Salut Public" du 11 juin 1884
Dans "Le canton de Tramayes en 1900 à travers les cartes postales", par Françoise et Yves Cranga, on lit cette présentation :
"En 1901, le maire de la commune, J.C. Plassard, a à son service :
Pauline Schissel, la gouvernante qui accompagnait M. Plassard à son arrivée à St Léger, demeure au bourg, dans une belle maison qui fait face à l'entrée de l'église."
Voilà Charles Charvet récompensé en novembre 1900 !
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le château de Pontcharra, hameau un peu à l'écart du village
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le château de Pontcharra - oblitération de 1908
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le château de Pontcharra - carte postale ayant voyagé en 1925
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la même, sans légende
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Que nenni ! La légende est erronée : il s'agit du château de la Féculerie.
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le château de la Féculerie
"La Bourgogne Historique - Le Mâconnais - Château de St-Léger-sous-Labussière
Construit en 1870, sur l'emplacement d'une féculerie, un peu au-dessous du célèbre château de La Bussière, par M. J.C. Plassard, philantrope bien connu, au milieu d'une vallée magnifique arrosée par la Grosne - aujourd'hui à son fils M. J. Plassard"
Claude-Jules Plassard
Dans
"Le canton de Tramayes en 1900 à travers les cartes
postales", par Françoise et Yves Cranga, on peut lire
ceci :
"Claude-Jules
Plassard, né à Lyon en 1833, après des
études de droit, est avoué à Paris de
1860 à 1878.
Naissance de
Claude-Jules Plassard à Lyon "Le dix-huit
février mil huit cent trente trois, à midi
& demi, par devant nous Maire de Lyon, a comparu Sieur
Jean Claude PLASSARD, âgé de vingt sept ans,
négociant, quai de Bondy N° 156,lequel a
présenté un enfant mâle, né le
quinze du courant (mois), à trois heures du soir, de
lui comparant & de Demoiselle Henriette BARRAL, son
épouse; auquel enfant on a donné les
prénoms de Claude-Jules. J.C PLASSARD MOUREAUX F.BARRAL JORDAN" Il est à noter
que le "Jordan" qui signe l'acte n'est pas le maire en
exercice. Ce doit être un adjoint.
"En
1852, étant parvenu à mettre de
côté, avec son épouse, la somme de 50
000 F (environ 1 million de francs d'aujourd'hui), Aristide
Boucicaut vient partager avec Paul Videau la
co-propriété du Bon Marché, un magasin
de la rive gauche qui, à l'époque, employait
12 personnes, comptait 4 rayons et réalisait un
chiffre d'affaires d'environ 450 000 francs (...) C'est le 9 septembre 1869, à quelques pas de la limite entre les VIe et VIIe arrondissements de Paris, qu'a lieu la pose de la première pierre du magasin dont Aristide Boucicaut affirmait que c'était alors "le seul édifice spécialement construit et entièrement affecté à l'usage d'un grand commerce des nouveautés". Comme architecte, il avait choisi L.A. Boileau et comme ingénieur Gustave Eiffel, deux pionniers de l'utilisation fonctionnelle du fer et du verre en architecture, le fer pour rendre possible l'installation de larges baies vitrées, le verre pour permettre à la lumière naturelle d'entrer à flots.
En 1887, lorsque la construction fut achevée, le bâtiment occupait une superficie au sol de 52 800 m2. Mort en 1877, Aristide Boucicaut n'avait pas vécu assez longtemps pour voir le couronnement de son œuvre. Il laissait toutefois à sa veuve une entreprise de 1 788 employés, un chiffre fabuleux pour l'époque, et dont le chiffre d'affaires atteignait 72 millions de Francs, 160 fois plus qu'en 1852 !" (...) Jacques Marseille, professeur à l'université de Paris-I Sorbonne - 2002 Source et lien : http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2002/bonmarche.htm
Le Bon Marché Aristide travaille
beaucoup, il a la bosse du commerce, il sera remarqué
par les frères Videau ; il accepte une association
avec eux, il signe en 1853, l’acte de formation
d’une nouvelle société qui a pour but
l’exploitation de la maison de nouveautés "Au
Bon Marché" – 22.24 rue de Sèvres
à Paris. La force de cette entreprise est que les
bénéfices seront réinvestis en
totalité.
Emile Zola s’inspirera de cet édifice pour écrire "Au Bonheur des Dames", un édifice de 7 étages dont 2 en sous sol, représentant une nouvelle conception du commerce. On y trouve tout ce qui peut faire le bonheur des ménagères, tout ce qui peut faire le bonheur des dames (...) Voici les principales innovations inventées par ce précurseur :
Aristide meurt en 1877
(...) En 1880 intervient la création de la S.C.S.
"Vve Boucicaut et Cie" entre Marguerite Boucicaut,
gérante, un ami de la famille et 95
intéressés et employés du Bon
Marché.
A la mort de
Marguerite Boucicaut, en 1887, le CA est de 123 234 523 F.
Il y a 3173 employés, plus 600 ouvriers des
ateliers. D’autre part, le Bon Marché fait
travailler près de 10 000 ouvriers dans toute la
France. C’est dire son importance. Source et lien
: (1) (...)
"Pasteur, qui veut ouvrir un institut par souscriptions,
fait parfois du porte à porte. Il se
présente chez madame veuve Boucicaut, la
propriétaire du Bon Marché. On hésite
à le recevoir. Marie-Hélène Marchand - Histoire des dons et legs - Institut Pasteur
Source : Société d’Economie Politique - 5 juin 1891 : "Sur la proposition du
Secrétaire perpétuel, la réunion adopte
ensuite comme sujet de discussion la question suivante,
formulée par M. Georges Renaud : (...) M. Brelay fait
alors appel à l'expérience spéciale de
M. Plassard, directeur du Bon Marché, qui
pourrait donner sur ce grand établissement
d'intéressants renseignements, car les forces
individuelles et collectives y concourent brillamment au
succès commun.
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la grille du Château et la rue du Bourg
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le château de la Féculerie - la façade arrière
"Le château de la
Papeterie est marqué comme lieu depuis 1874 par une histoire
au niveau culturel - grandbourgoise mouvementée. Jules
Plassard en était la personne principale "philanthrope et
bienfaiteur, ami de Alphonse de Lamartine".
Dans le livre "Le Haut Clunisois - Au pays de Cluny", on peut lire :
”Le village est bâti à flanc de coteau ; la Grosne
sépare le château de la Féculerie et le village
proprement dit de ses hameaux. Madame Dufour assure le bon
fonctionnement de la gare, au hameau de Pontcharra, près du
château du même nom. Le château de Poncharra comme
celui de la Féculerie sont propriétés de
Claude-Jules Plassard. Ce dernier, administrateur du Crédit
Foncier de France et gérant à vie de la
société administrant les grands magasins du Bon
Marché, dispose d’un talent de parfumeur fort
apprécié des dames de la bonne société.
Il s'installe au château de la Féculerie en 1893, dotant
progressivement la commune de la majeure partie de ses structures
(...) Un incendie se déclare au château en
1936.
Le corps principal et l'aile sud disparaissent dans
l'incendie.“
Source : http://www.chateau-des.com/
NB : La date de 1936 est erronée. Il s'agit de 1937 - voir un peu plus bas l'article de presse du Progrès de la Côte d'Or en date du 15 mai 1937
la façade du château de la Féculerie
Jules Plassard est élu en 1896 à l'Académie de Mâcon :
On le retrouve ici en 1899 : |
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St-Léger-sous-Labussière - la vallée de la Grosne - le Château
Edifié sur l'emplacement de la féculerie, sur les bords de la Grosne - Cette rivière traverse Clairmain, Sainte-Cécile, Cluny, Massilly, Cormartin et Sercy, se jette dans la Saône à Marmay à 15 km de Châlon.
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vue du château de la Féculerie après l'incendie de 1937
"Un incendie se déclare au château en 1936. Le corps principal et l'aile sud disparaissent dans l'incendie."
Source : "Le Haut Clunisois au pays de Cluny", par Nadine Roiné
NB : La date de 1936 est erronée. Voici un article de presse du Progrès de la Côte d'Or daté du 15 mai 1937 :
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Société des Arts, Sciences, Belles-Lettres et Agriculture de Saône et Loire Exposé de M. Plassard : "L'œuvre sociale de Madame Boucicaut"
L'oeuvre sociale de Mme Boucicaut, par Jules Plassard "Dans
la première partie de ce travail, nous avons vu que
Mme Boucicaut avait pressenti le développement
prochain de l'antagonisme entre le capital et le travail,
elle avait deviné l'âpre lutte dont nous sommes
les témoins attristés. Elle avait cherché, trouvé et appliqué généreusement un remède à cette maladie vieille comme le monde. Elle le préconisait par son exemple au moment où une crise aiguë allait éclater. En ouvrant libéralement à ses collaborateurs l'accès de sa maison de commerce, en faisant d'eux, spontanément, des copropriétaires et des copartageants du profit, elle avait réconcilié le capital et le travail, ces frères ennemis ; elle avait assuré à ses successeurs une convergence d'efforts, une concordance de volonté qui leur préparaient une prospérité durable. Elle avait aussi prouvé une perspicacité remarquable, une connaissance intuitive des besoins de son temps. Cette perspicacité et cette intuition se révèlent mieux encore dans la seconde œuvre sociale de Mme Boucicaut, dans la création de cette caisse de retraites que nous allons étudier aujourd'hui.
La retraite,
c'est-à-dire la suppression de tout travail et de
tout effort après un travail d'une certaine
durée et un certain nombre d'efforts, n'est-elle pas
une aspiration commune à tous les hommes et plus
spécialement une ambition française ?
Mais, aujourd'hui, on
n'est plus ni assez croyant ni assez simple pour se
contenter d'un bonheur posthume, on veut un bonheur
présent.
Mme Boucicaut avait
été fortement impressionnée par cette
tendance naissante à l'établissement des
retraites ; son âme bonne était fortement
tentée par l'extension qu'elle se promettait de
donner à la propagation du bonheur.
Quels que soient les
mobiles inconnus qui ont dirigé Mme Boucicaut,
bonté d'âme naturelle, prévoyance
intelligente du succès futur, divination de l'avenir,
sentiment délicat d'une équité
méconnue, désir d'inaugurer un système
nouveau, généreux, orgueil légitime
d'une situation véritablement unique, son action
mérite nos éloges sans réserves et
notre admiration profonde ; tout sacrifice est un
mérite, et plus le sacrifice est grand, plus le
mérite est rare. Quelles ont
été les causes de cette résolution ?
A-t-elle bien ou mal fait ? Voilà deux questions
intéressantes sur lesquelles nous nous
arrêterons quelques instants.
Les économistes
actuels s'inspirent de tout autres idées. Ils
considèrent comme suffisants l'encouragement du
patron et son incitation à la pratique de
l'économie. J. Plassard, membre titulaire |
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le château de la Féculerie - un coin du parc
le parc du château |
Voici l'acte de décès de Claude-Jules Plassard, le 9 juin 1909, à St Léger sous la Bussière :
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"Gil Blas" - 11 juin 1909
vendredi 11 juin 1909 également
St Léger sous la Bussière - Elevage de poules - Propriété de Malglaive "Au
début des années 1920, Alain de
Malglaive rachète à M. Plassard
le domaine de la
Féculerie. Animé de la
même volonté novatrice que son
prédécesseur, retiré au
château de Pontcharra, il se lance dans
l'élevage des vaches hollandaises à
robe pie noire, dites Frisonnes. Entre 1925 et
1930, il équipe ses fermes en
systèmes de traite automatique
Mélotte, d'abreuvoirs automatiques et
installe des monte-foin à moteur CLM.
Il construit
dans chacune de ses trois fermes, la Basse Cour
dont l'allure est celle d'une demeure normande, le
Bourg et Chaux, d'apparence plus régionales,
un silo en béton à parois minces
destiné à l'ensilage et emploie une
machine à ensiler
américaine. Vers 1930, M.
de Malglaive lance un élevage de 30 000
poules Leghorn destinées à la ponte,
dans trois vastes poulaillers. De petites tailles,
il fallait leur épointer une aile afin de
les empêcher de s'envoler. Il fait venir les
poussins d'un jour par chemin de fer à Pari
Gagné, les installe dans des
éleveuses en tôle avec une lampe
à pétrole au centre et des flanelles
autour : c'est la poussinière." Source
: "Mémoire en images Le Haut Clunisois - Au
Pays de Cluny" par Nadine Roiné Ci-dessous
l'acte de décès de Mme de Malglaive :
Edith-Marie-Hélène de la Chapelle
décède, à 32 ans, le 23 juin
1925 "en son domicile au lieu-dit La
Papeterie". Elle est l'épouse de
"Marie-Joseph-Alain de Malglaive. C'est lui qui
déclare le décès en mairie ;
il se dit "âgé de trente-sept ans,
agriculteur."
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Ces
pages sont le fruit des recherches de l'ami Michel
Guironnet. |
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erci de fermer l'agrandissement sino