Claude-Jules
Plassard, véritable bienfaiteur, dote la commune d'une
nouvelle école et d'une mairie.
L'ancien bâtiment
communal, à mi-chemin entre le bourg et la Belouze,
était en délabrement complet. L'emplacement, entre deux
rivières, était souvent submergé par les
débordements des eaux.
Le nombre d'élèves en progression constante (48
garçons et 48 filles en 1900) rendait les locaux insuffisants.
Le conseil municipal
décide la construction d'une école de filles et de
garçons avec services communaux, le long du chemin de grande
communication n° 95 de Pontanevaux à Dompierre.
L'emplacement est central, bien aéré et d'accès
facile.
Le 8 janvier 1902, le Ministère de l'instruction Publique
accorde à la commune une subvention de 15 240 F. La part
afférente à la commune s'élevant à 30 325
F, celle-ci contracte un emprunt auprès du Crédit
Foncier de France. Cette dette est éteinte par le testament de
l'ancien maire (Claude-Jules Plassard) en date du 11 juin 1904.
En 1905, une classe enfantine
est créée.
En 1912, une école ménagère est annexée
à l'école de filles.
Madame Perrussot consacre trois demi-heures à l'enseignement
de la couture, deux demi-heures à l'enseignement
ménager, 20 minutes à du chant et 20 minutes à
des lectures récréatives.
Extrait de "Le
canton de Tramayes en 1900 à travers les cartes postales", par
Françoise et Yves Cranga
lien vers le site sur la
famille Perrussot à St Léger sous la
Bussière
la mairie, située
entre deux salles de classe, mairie qui a eu 100 ans en
2003
L'église
Claude-Jules
Plassard, à la fin du XIXe siècle, donne les sommes
nécessaires à la restauration complète de
l'église paroissiale, devenue insuffisante pour la
population.
Adrien Pinchard, architecte
à Mâcon, fut chargé de dresser les plans et
devis, pour remplacer "la nef actuelle, avec, son mauvais plafond par
une nef avec bas-côtés plus en harmonie avec le
chur et le clocher qui remontent au XIIe siècle et
méritent d'être conservés".
Le devis du 15 janvier 1897
prévoyait deux tranches de travaux, qui furent confiés
à Denis Vial, entrepreneur, demeurant à Lyon
:
- première campagne,
devant être terminée à la fin de
décembre 1897 : "construction de chapelles à droite
et à gauche du clocher, d'une sacristie, de l'escalier du
clocher, et ouverture de baies sous le clocher "
- seconde campagne, devant
être terminée à la fin de décembre 1899
: reconstruction d'une nef avec bas-côtés et
façade
Quelques années plus
tard, la réfection des portiques et du pignon de façade
compléta la restauration de l'église
paroissiale.
"Vincent
Genillon, originaire du Mâconnais, curé de Saint Point,
acquit une fâcheuse célébrité en
spéculant sur la vente des "biens nationaux" : il vendit la
cure de Saint Point, celle de Chevagny-les-Chevrières, celle
de Saint Léger sous la Bussière et enfin l'abbaye de
Cluny le 2 floréal an VI. C'est à lui qu'on doit une
bonne part du massacre de Cluny.
Tardivement frappé par le remords, Vincent Genillon demanda
à être enterré sous les premières marches
de l'église de Saint Point, afin que sa sépulture soit
"foulée aux pieds" par toutes les générations
qui y entreraient désormais. C'était en 1848.
Son voeu fut respecté et, aujourd'hui encore, on marche sur la
pierre tombale de Vincent Genillon en entrant dans l'église de
Saint Point.
d'après
l'Almanach Bourguignon 1981
L'église,
néo-romane, se compose d'une nef de trois travées
flanquées de bas-côtés, d'un transept non
saillant, d'une abside semi-circulaire flanquée de deux
absidioles.
Le clocher s'élève sur la croisée ; la sacristie
mentionnée au devis du 15 janvier 1897 s'ouvre sur le
croisillon méridional du transept.
Le clocher survit seul de
l'église romane, au-dessus d'un soubassement aveugle que
couronne une corniche en doucine.
Il comporte un étage de beffroi ajouré sur chaque face
de baies géminées creusées à
l'intérieur de panneaux en creux ; la retombée
médiane de ces fenêtres en plein cintre s'opère
sur une colonnette unique surmontée, de chapiteaux de
feuillages qui, en dépit de leur caractère frustre,
peuvent avoir subi la marque clunisienne.
Le tout est construit en bel appareil régulier de grès
ocre.
Une corniche en doucine, portée sur des modillons nus,
couronne cet étage et souligne une jolie flèche de
pierre aiguë, ajourée sur chaque face de Iucarnons qui ne
paraissent pas postérieurs à l'époque
gothique.
La calotte sur trompes qui supporte le clocher paraît
elle-même avoir été conservée de
l'édifice primitif.
Le soin apporté à
la reconstruction moderne de l'église, sise sur une terrasse
aménagée, frappe le visiteur par la justesse des
proportions et la qualité du matériau de grès
coloré ; encastrés dans le mur de façade, deux
médaillons sculptés des figures de saint Claude et de
saint Charles paraissent bien être des portraits,
peut-être ceux de bienfaiteurs de la paroisse.
Extrait de
"Richesses et monuments - Canton de Tramayes"
Quartier de
l'église
Bénédiction de
2 cloches (1806)
Extrait
des registres de catholicité de la paroisse de St Léger
:
"Ce jourd'hui vingt six aoust
mil huit cent six a été faite par moi, Aucaigne,
curé desservant de la paroisse de St Léger sous la
Bussière, avec toute la solennité possible et avec les
prières selon le rite de l'Eglise Catholique, la
bénédiction de deux cloches."
"La première, du poids
de 510 livres, a eu pour parrain Sieur François Aucaigne,
curé dudit St Léger, et pour marraine Demoiselle
Marceline Aucaigne, sa sur. Elle a été
nommée Françoise-Marceline."
"La seconde, du poids de 200
livres, a eu pour parrain Sieur Louis-André Boniface de
Castellane, et pour marraine Madame de Rohan Chabot- Jarnac, son
épouse, qui se sont représentés par Jean-Louis
Delacharme et Marianne Dompierre-Delacharme, leur fondé de
pouvoir."
"M'ont assisté à
la cérémonie M. Poncet curé de Tramayes, M.
Fouilloux curé de St Pierre le Vieux, M. Canard curé de
St Christophe, M. Oddel curé de St Mamert, M. Protas
curé de St Jacques, M. Molard curé de St Point, de M.
Lacroix maire de Saint Léger, de Jean Bonnetain son adjoint,
et plusieurs autres habitants, et se sont soussigné ceux qui
ont su le faire."
(suivent les signatures)
St-Léger-sous-Labussière - la
place de l'église
Saint-Léger dépendait de la
seigneurie de la Bussière. Le seigneur avait droit de justice
haute, moyenne et basse sur les habitants.
Eglise de
St-Léger-sous-Labussière
Vaste et à 3 nefs - reconstruite en 1899
par M. Plassard - De l'ancienne (XVe s.) il reste le clocher avec sa
flèche pyramidale de pierre. A l'intérieur, trois
statuettes anciennes : Sainte-Reine, Sainte-Philomène et
Sainte-Catherine.
Le Figaro du 20 avril 1895
La Semaine Religieuse de Lyon - 28 novembre
1902
l'église aujourd'hui
l'ancienne gare de Saint
Léger
Elle
était établie au hameau de Pontcharra - photo Photo
Combier - http://gilbert.gillet.free.fr/rail/BeaujoMonsols.html
"A la fin des années
1800, Tramayes était un gros bourg commerçant de 2 000
habitants mais les moyens de communication étaient
précaires. Les routes étaient empierrées, mal
entretenues et l'essentiel des déplacements se faisaient
à pied, chaussés de sabots en hiver. Pour le transport,
le moyen le plus fréquent était le tombereau,
attelé à deux vaches. Bien sûr, il y avait la
diligence de l'Hôtel du Commerce, tenu par M. Chassagne, mais
pour la personne qui désirait se rendre à Mâcon,
il fallait compter la journée et surtout 5 francs, c'est
à dire deux jours de travail d'un manuvre.
Aussi, dès 1892, le Conseil Général chercha
à construire un réseau de chemin de fer dans le sud du
département. Il fut décidé en 1898 de construire
une voie métrique qui relierait Monsols à Saint
Cécile en passant par Tramayes, bourg important du fait de
l'existence de ses foires.
Les travaux, concédés à la compagnie des chemins
de fer départementaux du Rhône et de Saône et
Loire, commencent en 1908. Ils devaient être terminés
pour 1910, date du millénaire de Cluny, mais l'hiver
très long de 1910 freina l'ardeur des ouvriers, espagnols pour
la plupart. Un seul voyage inaugural fut fait en 1910 pour le
millénaire, et la mise en service réelle eu lieu le 16
janvier 1911.
Le trajet Tramayes-Cluny demandait 45 minutes. Quel progrès !
En temps normal, le tacot effectuait 2 navettes Monsols-Cluny par
jour. Les vendredis, un convoi supplémentaire faisait
Cluny-Tramayes et retour. Les trains étaient
généralement mixtes : une ou deux voitures pour les
voyageurs et un ou deux wagons pour les marchandises. De Tramayes on
expédiait des pommes de terre rouges pour la féculerie
de Châlon et les carrières de pierre utilisaient le
tacot pour convoyer des éviers, des cheminées, des
pierres d'encadrement. En sens inverse, le tacot du vin pour M.
Signoret, des marchandises pour les commerçants et des wagons
entiers approvisionnaient en peaux la tannerie.
Tout fonctionna normalement jusqu'à la guerre de 14-18. Avec
la réquisition des hommes, on supprima une navette par jour
puis on ferma provisoirement la ligne. Les lignes reprirent avec du
personnel de fortune. Ce tacot ne fut pas un modèle de
rentabilité. Pour chaque train, il fallait un chauffeur, un
mécanicien et un chef de train. Dans chaque gare (Bourgvilain,
Saint Point, Tramaye, le Clairon , Saint Léger sous la
Bussière
), il y avait un couple avec son logement.
L'homme était poseur sur la voie et la femme délivrait
les billets de transport.
Entre Cluny et Tramayes, la fréquentation des trains
était tout juste satisfaisante. On emplissait une voiture de
voyageurs à chaque convoi. Mais il y avait très peu de
monde à partir de Germolles et la voiture n'était plus
chauffée à partir de Tramayes.
Les incidents de parcours étaient variés. Le fourgon ou
des wagons pouvaient dérailler, surtout lorsqu'ils
étaient vides. Le chef de train sortait alors le cric
spécialement prévu à cet effet et remettait le
wagon sur les rails, avec le concours de passagers
bénévoles. Quelquefois la locomotive patinait, sur la
neige en hiver, sur le foin en été. Il fallait alors
soit pousser, soit mettre de la terre sur les rails. Parfois, c'est
le mécanicien qui patinait, à Bourgvilain et à
Tramayes, car les gares étaient jumelées à des
cafés buvettes et il faisait si chaud à la
chaudière qu'on ne refusait pas un verre. Le café
Musslin à Tramayes fut la cause de bien des retards !
Les voyageurs et les marchandises devaient changer de train à
la Valouse du fait du changement de largeur des rails. Dans ces
conditions et avec la concurrence des transports routiers, comme la
ligne de bus sur laquelle servait Monsieur Dechmardin à partir
de l'hôtel Terminus, le tacot cessa son activité le 15
septembre 1934. On déposa les rails et les gares se
transformèrent progressivement en maisons d'habitation.
Après l'autobus, c'est l'auto individuelle qui assura le
transport des personnes. Mais pour les personnes sans automobile ou
sans permis de conduire, on était revenu à la case
départ !"
Source :
http://www.bourgogne.cybercommunes.com/71/TRAMAYES//index.php
Saint Léger sous
Labussière - Poncharra et la gare
Les seigneurs
de la Bussière avaient un droit de péage au pont de
Poncharra.
Un poteau portait les armes du seigneur avec cette inscription au bas
: "Marchand, paye les droits au seigneur."
l'ancienne gare de Saint
Léger-Pontcharra
photo Photo
Combier - http://gilbert.gillet.free.fr/rail/BeaujoMonsols.html
l'ancienne ligne
Cluny-Monsols-La Clayette - la "gare" de nos jours
photo Thierry
Père 2005 - http://pagesperso-orange.fr/nos.gares.hier.et.aujourdhui/
le
bourg
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la mairie -
l'église - la gare
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les
écarts
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les
châteaux
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erci
de fermer l'agrandissement sino
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