aint ager

à travers ses artes ostales nciennes (2/2)

 

  la grande rue 

 

oblitération de 1912 - pour un agrandissement, cliquez sur l'image

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vers 1925

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1909 - pour un agrandissement, cliquez sur l'image

 

 

carte ayant voyagé en 1934

 

 

 


 

La rentrée

Je vais vous dire ce que me rappellent, tous les ans, le ciel agité de l'automne et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent ; je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d'octobre, alors qu'il est un peu triste et plus beau que jamais, car c'est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.
Ce que je vois alors dans ce jardin, c'est un petit bonhomme qui, les mains dans ses poches et sa gibecière au dos, s'en va au collège en sautillant comme un moineau. Ma pensée seule le voit, car ce petit bonhomme est une ombre : c'est l'ombre du moi que j'étais il y a vingt-cinq ans (...)
(...) Il y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait, avant huit heures, ce beau jardin pour aller en classe. Il avait le cœur un peu serré : c'était la rentrée.

Anatole France

 

le groupe scolaire - oblitération de 1912 

 

 

Vers l'école

Où va-t-il ce bambin, pas plus haut qu'une botte ?

II a mis ce matin sa plus belle culotte

Le béret et le sac à l'épaule

Pour la première fois il se rend à l'école

Sa mère l'accompagne et le tient par la main

Mais il pourrait, dit-il, faire seul le chemin

Lorsque tout à coup, pensif, il ralentit le pas

Le maître, dis, maman, il ne me connaît pas ?

Mais si, répond la mère avec un doux sourire

C'est un autre papa qui va t'apprendre à lire

Frédéric Bataille

 

Je suis arrivée à Saint-Lager en septembre 1937, en provenance de Rimini, en Italie, avec ma mère, ma sœur et mon frère.
Nous nous sommes retrouvés dans une vieille maison sans électricité alors qu'en Italie, nous vivions dans une maison neuve avec électricité.
Mon père nous avait précédées pour travailler à la carrière de Brouilly dans l'entreprise Piani.
Cette entreprise comptait 25 ouvriers de différentes nationalités : français, italiens, polonais et même un russe.
Nous sommes allés à l'école de Saint-Lager. Nous étions une dizaine d'enfants immigrés de 9 ans à 14 ans.
L'apprentissage du français était très dur pour nous tous. Tout allait bien par contre pour le calcul.
Je souhaiterais témoigner de la patience et du dévouement des instituteurs en général, et de Mr Montagne en particulier qui nous donnait des cours particuliers et gratuits le soir après l'école.
En quatre années de scolarité, certains d'entre nous ont réussi leur certificat d'études primaires, les autres avaient le niveau.
Nous avons participé au patronage et au catéchisme, car à l'époque, on s'occupait beaucoup des enfants.
C'était très important pour nous qui ne connaissions personne, car cela nous permettait de sortir de chez nous et d'avoir des contacts en français.

Giacomina Amaducci, in "Paroles de St-Lageois / En Beaujolais de 1940 à 1970" - ouvrage paru en 2010

 

 


 

 

1er mai 1921 - inauguration du monument aux morts de St Lager

 

 

1er mai 1921 - inauguration du monument aux morts de St Lager

 

 

1er mai 1921 - inauguration du monument aux morts de St Lager

 

 

 

 

la place du monument et la recette buraliste - pour un agrandissement, cliquez sur l'image

 

 

quelques années plus tard, dans les années 50-60...

 

complément : Saint-Lager - les morts aux guerres

 

 


 

les châteaux

 

 

le château de Briante - 1907

 

 

 

 

le château de Briante - 1913

 

 

 

 

 

 

le château de Cuzieu - 1916

 

 

 

 

le château de la Perrière

 

 

 

 

le château de la Pilonnière - 1907

 

 

le château des Ravatis et la montagne de Brouilly

 

 

le château des Ravatis - 1909

 

 

 

 

Propriété de l'Institut Pasteur de Paris, le Château des Ravatys fut légué en 1937 par sa donatrice Mathilde Courbe.
Construits au milieu du XIXe siècle, les bâtiments ont été entièrement rénovés.
Le vignoble de 29 ha produit 2 des meilleurs crus du Beaujolais : Brouilly et Côte de Brouilly.
Les bénéfices des activités du domaine sont reversés à l'Institut pour soutenir la Recherche pour la Santé Publique.
http://www.chateaudesravatys.com

 

 

 

 

 

 

 

 

à nouveau le château du Pavé, dans les années 1960

 


 

uriosités

 

1921 - anciens combattants

 

 

 

 

 

 

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1937

 

 

Pétain à Saint-Lager

Récit d'Annette Fougère-Renaud (1864-1943)

"Fin de septembre, nous sommes en pleines vendanges. La récolte est belle pour ceux que n'a pas atteints la violente tempête de grêle du 16 août, véritable cyclone qui déracina de gros arbres et endommagea des toitures. Le bas de Saint-Lager, Charentay et surtout Belleville et sa région furent dévastés.

Nous avons ici comme vendangeurs plusieurs équipes de Compagnons de France et aussi quelques soldats. Voilà que soudain on eut au pays une forte émotion, on apprit que le Maréchal Pétain avec une suite allait visiter le Beaujolais et peut-être s'arrêter à Saint-Lager !
Aussitôt le bourg arbora le grand pavois, nombreux drapeaux, guirlandes de papier ou verdure, large bande de calicot où était inscrit le salut au visiteur. Même le monument utile et hygiénique qui dépare sur la place de la mairie fut dissimulé décemment par des branches de sapin. Des jeunes garçons collaient partout de grands carrés de papier tricolore imitant le drapeau, j'en avais deux à mes volets.

Le dimanche 28 septembre 1941, le cortège devait, croyait-on, s'arrêter à 3 heures quelques minutes devant la mairie. La place était noire de monde qui attendait pour voir et acclamer le chef de l'Etat Français. Des gendarmes veillaient à la liberté de la route et un gros camion d'arrosage passait de temps à autre pour abattre la poussière, car le temps était beau, et un fort vent du midi soufflait.

Mais le programme n'avait pas été compris. Le Maréchal, accompagné de l'Amiral Darlan et d'autres personnages, devaient, le matin à Lyon, inaugurer la foire, assister à un office religieux à l'église Saint-Bonaventure, puis visiter l'Hôtel-Dieu où ils prendraient leur repas avec les sœurs hospitalières, dont une ancienne fut décorée.

L'après-midi, arrivée à Villefranche, réception comme à Lyon des maires du département, des notabilités et sociétés et puis, de Villefranche à Fleurie, promenade touristique en Beaujolais. Le Maréchal désirait surtout voir au travail des jeunes Compagnons à travers le vignoble et, sans cérémonie, s'arrêter dans les sites qui lui plairaient. L'arrêt dans notre commune eut lieu au hameau des Bussières, face à notre jolie colline de Brouilly.

Des compagnons vendangeaient près de la route. Le Maréchal descendit de voiture, entra dans la vigne et, avec propriétaire et vigneron, il se plut à causer culture et sulfatage, parlant de sa propriété de Villeneuve dans le midi où il possède des vignes. Mais le temps était mesuré et on avait plus d'une heure de retard. Aussi le cortège, pressé par le protocole, traversa le bourg en ralentissant et ne s'arrêta plus jusqu'à Fleurie (...)

Garde du corps - Carret l'instituteur (avec le béret) - Amiral Darlan - Général Koenig
James de la Perrière - Joanny Vincent - Dumonceau - Maréchal Pétain

(...) Incommodée par le vent, je n'étais pas allée sur la place. C'est de ma porte que je vis défiler les nombreuses voitures fermées, dans une desquelles j'aperçus des képis galonnés. Mais ce que j'ai trouvé imposant, c'est la garde motorisée en casque et gants blancs à crispins.

En somme, il y eut une déception, car on n'avait pas compris quelle dure journée c'était pour un homme de 85 ans, à qui son entourage voulait réduire autant que possible les fatigantes réceptions officielles qui, du reste, avaient été faites à Lyon et à Villefranche.

Le lendemain, notre journal "Le Progrès" donna une belle photo que j'ai découpée, où l'on voit dans la vigne des Bussières le Maréchal et l'Amiral causant familièrement avec Dumonceau et Joanny Vincent qui tient un jarlot plein de raisins, dont quelques-uns ont été cueillis par l'illustre vendangeur.

J'avoue avoir éprouvé une tristesse, j'aurais voulu mieux voir celui à qui le Beaujolais doit de n'être pas pays occupé.

Je viens de recevoir l'avis que ma demande de retraite n'est pas acceptée. Mon cas n'est pas, paraît-il, en accord avec la loi sur les assurances sociales. Les journaux notent que nous sommes 300 000 dans ce cas. Si cela peut être une consolation…"

Lu dans "Paroles de St-Lageois / En Beaujolais de 1940 à 1970" - ouvrage paru en 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

a circulé en 1976

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

la seigneurie de Saint Lager

la mairie, l'église, la poste

des coupures de presse d'avant 1910

des coupures de presse depuis 1910

des vues plus récentes du village

les photos de Henri

 

erci de fermer l'agrandissement sinon.

 

 

 

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