Au
cours de sa longue histoire faite de vicissitudes, de pillages et de
mutilations, la basilique brûlée, tronquée,
amputée de son chur reste le témoin de plus de 1
000 ans d'histoire.
Les deux tours carrées de sa
façade sont de hauteurs inégales, l'une étant
surmontée d'un dôme du XVIIIe siècle. La
façade a été très restaurée aux
XVIIIe et XIXe, mais conserve des détails romans sur les
clochers : arcatures, pilastres et mordillons.
D'après la légende,
Charlemagne, lors de son retour de Lombardie, fit une halte à
Saulieu et vint prier sur les tombeaux des saints. Sur la route qui
le menait à Nevers, il fut pris d'un besoin naturel qu'il
était sur le point de satisfaire lorsque surgit devant lui un
énorme sanglier. Se croyant condamné, il appela
à son secours Dieu, saint Andoche et saint Cyr, patron de
Nevers. Ces derniers apparurent aussitôt et assommèrent
l'animal. Avant de disparaître, ils lui recommandèrent
de faire édifier deux grandes et belles églises, l'une
à Saulieu, l'autre à Nevers. L'Empereur dota la
collégiale et participa à sa reconstruction.
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Saulieu - l'église
St Andoche (XIIe siècle)
Le pape Calixte II la consacra le 21 décembre
1119.
L'église
initiale a été amputée de son
chur roman au cours de la guerre de Cent Ans. En 1359,
les Anglais pillèrent la ville et la
collégiale ne fut plus qu'un immense brasier. Les
papes Urbain V et Clément VII contribuèrent
à sa reconstruction. Cependant, la collégiale
qui mesurait entre 65 et 70 m de longueur ne fut pas
reconstruite à l'identique puisqu'elle ne fait plus
que 42,50 m. Le chur actuel date du début du
XVIIIe.
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A gauche
"Première tentation de Jésus au
désert"
Un démon maigrelet et à la tête
énorme lui présente une pierre à
changer en pain.
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On vient de loin pour admirer ce qui
constitue le vrai trésor de la basilique : 54 chapiteaux sur
deux étages que les spécialistes de l'art roman
qualifient d'exceptionnels, n'hésitant pas à affirmer
qu'ils les préfèrent à ceux de la période
Cluny ! Une perfection que le tailleur de pierre du début du
XIIe siècle a porté à son maximum : il a
engendré un audacieux bestiaire (combat de coqs, aigles,
monstres maléfiques) qui côtoie des chapiteaux qui font
référence à l'Ancien et au Nouveau Testament
(Balaam sur son âne, la fuite en Egypte, l'apparition à
Marie-Madeleine, la tentation du Christ, la pendaison de Judas).
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A gauche
Saulieu - Les Chapiteaux
Jésus Ressuscité
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le tombeau de saint Andoche
(époque constantinienne) - mutilé en 1802,
restauré en 1842
En marbre blanc, supposé du
VIe siècle (époque mérovingienne), le sarcophage
était orné de pampres, chrismes, croix panées et
colombes en un mélange de symboles païens et
chrétiens. Placé dans la crypte d'origine au VIIe
siècle, il contenait les dépouilles de saint Andoche,
saint Thyrse et saint Félix (marchand à Saulieu). Il
fut subtilisé peu après la Révolution par un
riverain, qui le vendit en 1802 à un marbrier de Dijon.
Débité, il ne restait qu'une bande ornementée
qui aida à sa reconstitution lorsque, suite à un
procès, il fut acheté par le curé de Saulieu et
refait à l'aide de documents anciens. Il a trouvé
place, en ce début de XXIe siècle, sous le
maître-autel du chur.
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La
fontaine St Andoche -
Oeuvre de Jean-Baptiste Caristie, architecte italien mort
à Saulieu en 1755
Cette fontaine,
appelée Caristie du nom de son architecte, est
située place du Dr Roclore. D'abord
installée en 1753 au milieu de la rue en remplacement
de l'ancien puits aux moines (déjà connu en
1482) , ses canalisations en bois défectueuses et des
inondations la firent déplacer à son
emplacement actuel par Jean-Antoine Caristie, cousin de
Jean-Baptiste.
Elle est très élégante avec ses 3
piliers soutenant une vasque surmontée d'une statue
"la belle samaritaine".
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Saulieu
: ville-étape !
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