aulieu, relais astronomique

 

 

 

 

 

La ville de Saulieu, située sur la via Agrippa puis sur le grand chemin devenu tour à tour voie royale, voie impériale, route nationale 6 et, depuis peu, départementale 906, fut une ville étape ayant une vocation d'accueil pour le voyageur à une époque où les voyages relevaient de l'expédition. Dès 1653, la route Paris-Lyon passe par Saulieu : c'est un itinéraire important qui favorise l'ouverture de nombreuses auberges et restaurants.
Le XVIIIe siècle conforte la réputation gastronomique de Saulieu qui possédait alors un important relais de diligences comptant plus de 200 chevaux. On s'arrêtait donc et on mangeait : la vocation gastronomique de Saulieu était née.

 

 

 

Les automobilistes qui traversent de nos jours Saulieu sont intrigués par le nombre d'hôtels-restaurants qui bordent l'ex-route nationale 6. C'est qu'elle a longtemps été la seule voie conduisant le voyageur de Paris à Marseille via Lyon.
Etape obligée des vedettes du Tout-Paris qui venaient se régaler à Saulieu ou simplement ville étape pour voyageurs en partance pour le sud de la France, tous empruntaient cette voie mythique.

 

 

 

 

 l'hôtel du Petit Marguery

L'hôtel du Petit Marguery avait dès 1932 son confort moderne (salles de bains). Le Petit Marguery, restaurant tenu par Lazare Martin, était situé face au restaurant La Tour d'Auxois. C'était un endroit réputé. Le fameux jambon à la crème y était servi et apprécié des gourmets. C'est une variante du saupiquet dont la base est bien sûr le jambon du Morvan réputé pour sa qualité, cuisiné avec une sauce à ta crème, ce dernier ingrédient étant incontournable de la cuisine morvandelle qui en fait grand usage. La publicité du restaurant Le Petit Marguery s'appuie sur le fait qu'il est situé sur "la grande route nationale 6 de Paris-Lyon et qu'il possède l'eau courante". Il a fermé dans le dernier quart du XXe siècle.

 

 

 

la place de l'Etape et sa boulangerie Demongeot qui fait également auberge

 

 

 

 le taureau de Pompon et, en arrière-plan, l'auberge de l'Etape

 

 

 

 l'hôtellerie de la Tour d'Auxois

L'hôtellerie de la Tour d'Auxois est bâtie sur les anciennes murailles de la ville. C'était auparavant le couvent des Ursulines. Jusqu'au dernier quart du XXe siècle, l'on faisait souvent appel à une cuisinière qui se déplaçait à domicile pour réaliser les repas de mariage ou de communion.

 

 

 

 l'hôtel de la Tour d'Auxois

 

 

 

 l'auberge du Relais

 

 

 

 l'hôtel de la Poste

Dès la création des étoiles de bonne table par le Guide Michelin en 1926, deux restaurants de Saulieu se distinguent par l'obtention d'une étoile : l'hôtel de la Poste et La Côte-d'Or.

 

 

 

 

 

 

 l'hôtel de la Côte d'Or

Des chefs étoilés vont gravir, avec l'aide de leur épouse et leur brigade, les chemins de la renommée. Les véhicules garés devant l'hôtel font rêver les amateurs de belles voitures.

 

 

 

 l'hôtel de la Côte d'Or

La Côte-d'Or au temps de Paul Budin et de son épouse Elise. Ils œuvrent alors pour en faire un hôtel moderne, doté d'un grand confort (chauffage central et salles de bains), qu'ils ont tenu jusqu'en 1930. Leur chef Jean-Baptiste Monin créa une recette qui fit sa renommée : le fameux jambon à la crème. Elle fut primée au Salon de Paris en 1924.

 

 

 

 l'hôtel de la Côte d'Or

Alexandre Dumaine (1931-1963) et son épouse Jeanne prirent en main la destinée de La Côte-d'Or et reprirent sur la carte ce plat qui fit des émules dans les autres restaurants de la cité sédélocienne. Dès 1931, La Côte-d'Or se vit attribuer une seconde étoile qui s'ajouta à celle que Budin avait reçue, puis le Guide Michelin lui décerna la 3e étoile en 1935.
La réputation d'Alexandre Dumaine est grande : on le qualifie de "cuisinier des rois ou roi des cuisiniers" ou encore d'Alexandre le Magnifique. La Côte-d'Or est désormais une étape pour le Tout-Paris descendant sur la Côte d'Azur.

Aujourd'hui devenu le Relais Bernard Loiseau, ce restaurant fait partie des plus belles tables de France sous la direction de Dominique Loiseau. La cuisine de Patrick Berton, chef cuisinier, continue dans l'esprit de Bernard Loiseau de faire le bonheur des gourmets et l'on vient de très loin pour déguster cette cuisine épurée sublimant le produit, avec un plat emblématique : "les jambonnettes de grenouille à la purée d'ail et au jus de persil".

 

 

 

 

 

 

 

 

Bernard Loiseau, son épouse Dominique et sa brigade ont réussi à garder à ce monument ses lettres de noblesse. L'hôtel Monin, acquis par le groupe Loiseau, fait partie intégrante du relais Bernard Loiseau. Bernard Loiseau lui consacra 27 années. Avec son épouse Dominique, ils ont fait de cette maison un haut lieu de la gastronomie française et le premier restaurant à être coté en Bourse (le 23 décembre 1998) ce qui lui vaut la Une du New York Times.

 

 

 

"Le samedi 14 avril 2009, Bernard Loiseau est "entré" au musée aux côtés du sculpteur François Pompon. Deux grandes figures de la vie sédélocienne sont mises à l'honneur pour le grand plaisir des habitants et des touristes.
Depuis sa dispartion en 2003, nous étions dans l'attente qu'une attention à la hauteur de l'homme lui soit dédiée. Quel autre lieu que le musée François Pompon peut aussi bien honorer sa mémoire ?

 

 

Et bien, c'est fait en ce printemps 2009. Des objets ayant appartenu à Bernard Loiseau, en particulier son solex qui le conduisait de sa demeure de Saulieu à l'hôtel-restaurant "La Côte d'Or" devenu "Le Relais Bernard Loiseau" sont exposés dans une salle du musée qui porte son nom, après avoir été remis à la conservatrice par Madame Dominique Loiseau.

 

 

Saulieu est depuis les temps immémoriaux un haut lieu de la gastronomie, puisque déjà en 1677, la Marquise de Sévigné de passage à Saulieu pour aller prendre les eaux à Vichy avoua s'y être grisée lors d'un fameux repas.

Bien longtemps après, il est utile de rappeler le "rêgne" sur les fourneaux de "la Côte d'Or" de 1931 à 1963 d' Alexandre Dumaine, nommé "le cuisinier des rois et le roi des cuisiniers" qui avait su avec son épouse Jeanne recevoir le tout Paris et les têtes couronnées de ce monde.

 

 

Puis vint Bernard Loiseau, malgré son jeune âge, puisqu'il est arrivé à Saulieu à l'âge de 23 ans, ce cuisinier de génie n'aura de cesse de monter "La Côte d'Or" au firmament de la haute gatrononomie, dans la ligne tracée par Alexandre Dumaine. Sa cuisine obtiendra successivement une, deux, et puis la consécration tant attendue, les trois étoiles au guide Michelin. Le Relais Bernard Loiseau accueille toujours les gourmets sous la houlette de son épouse Dominique Loiseau.

La salle abrite, outre le solex, la veste de cuisinier du grand chef, des médailles qui lui ont été remises, les livres qu'il a fait éditer sur la cuisine, et d'autres objets qu'il faut venir découvrir à Saulieu."

Maryse Rozerot, le 21 avril 2009

 

 

  • Musée François Pompon - Place du Docteur Roclore - 21 210 Saulieu
    03.80.64.19.51 -
    museefrancoispompon@wanadoo.fr
  • le site de la ville de Saulieu : http://www.saulieu.fr

 

 

 

"Saulieu est devenue ce 31 mai 2009 "étape gastronomique sur la Route Nationale 6 Historique" et, comme il se doit, les habitants et leurs invités l'ont fêté. Bien qu'elle ait été déclassée en Route Départementale en 2006, les habitants de Saulieu sont attachés à "leur" route, puisqu'ils l'appellent toujours familièrement la 6.
Un public nombreux et bon enfant s'est déplacé pour célébrer cette voie mythique.

 

 

Les plaques à l'en-tête de la Route Nationale 6 ont été apposées sur le tronçon de la RN6 devant les principaux sites : Taureau Pompon, bornes impériales, Tour d'Auxois, et devant le restaurant "le Relais Bernard Loiseau", intitulé rue d'Argentine, puisqu'à cet endroit la RN6 se nomme rue d'Argentine.
D'ailleurs, pour remercier Saulieu d'avoir baptisé du nom de son pays l'une des ses principales rues, l'Argentine, par l'intermédiaire de son ambassadeur Julio Victorica Roca, a offert à Saulieu en 1948 une plaque bas-relief visible désormais derrière le Taureau Pompon et qui reprend les symboles des deux pays.
Un parcours matérialisé dans le sol et représentant un ours, en hommage au sculpteur François Pompon, conduit le visiteur aux principaux sites du centre-ville (Hôtel de Ville, fontaine St Andoche, basilique romane).

Des siècles en arrière, Saulieu était une étape sur le grand chemin, voie reliant Lyon à Boulogne sur Mer. Ainsi s'établirent auberges et hôtels, et Saulieu fut très tôt, de par sa situation, une ville gastronomique de renom qui savait bien recevoir.

 

 

 

Une exposition de voitures anciennes rappelle que cette Route Nationale 6, avant l'ouverture de l'Autoroute A6, voyait le passage de ces superbes automobiles, qui faisaient bien souvent étape dans les nombreux hôtels de Saulieu, dont la célèbre "Côte d'Or" tenue alors par Alexandre Dumaine, surnommé le Cuisinier des Rois, le Roi des Cuisiniers. Avec 3 étoiles au Michelin, il fit entrer Saulieu dans le cercle très fermé des restaurants étoilés.
Plus tard, Bernard Loiseau s'employa à redonner à la Côte d'Or ses lettres de noblesse en obtenant lui aussi 3 étoiles au Michelin, et ainsi faire connaître Saulieu bien au-delà de nos frontières, en portant très haut les couleurs de sa ville.

Bref, la Route Nationale 6 fut, avec la 7, les deux routes nationales les plus connues et les plus mythiques. Saulieu sait toujours recevoir, et ses nombreux restaurants bordent toujours cet axe qui fut la route des vacances, reliant Paris à la Méditerranée."

Maryse Rozerot, le 5 juin 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saulieu, ville fleurie - merci, Maryse, pour toutes ces photos !

 

 

 

les foires de Saulieu

les gens

les bâtiments et les rues

la basilique St Andoche

la basilique aujourd'hui

    

  

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