Situé
dans l'arrondissement de Montbard, Saulieu en est la ville
principale. L'abbé Baudiau, historien du Morvan, la qualifie
de plus ancienne ville du Morvan. L'altitude de ce canton varie de
260 à 585 m. Le département de la Côte-d'Or a
été formé en 1790 d'une partie de l'ancienne
province de Bourgogne. Ce canton rural du Morvan-Côte d'Orien
compte actuellement environ 6 000 habitants répartis sur 14
communes.
Revenant de Roncevaux, Charlemagne
fit halte à Saulieu. Il ordonna la construction d'un
château fort et fit reconstruire l'abbaye Saint-Andoche.
Touché par l'état de délabrement de l'abbaye
saccagée par les Sarrasins, il fit don de vignes qui furent
vendues par le chapitre de Saulieu en 1660. Actuellement, ce vignoble
situé au pied de la montagne de Corton porte le nom de corton
Charlemagne en référence à l'empereur.
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Saulieu -
Dépendances de l'hospice - Vieille
tour
La Tour
d'Auxois
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Les pillages et incendies de la ville
de Saulieu étaient fréquents. En 1225, pour la
protéger, d'épaisses murailles furent
élevées, comptant 16 tours. De nos jours, il ne reste
que la tour épiscopale bâtie par les
évêques d'Autun, appelée aussi Tour d'Auxois. En
1359, les Anglais détruisirent murailles, château et
habitations. L'église Saint-Andoche fut brûlée,
son chur fut très endommagé et la voûte
détruite. En 1519, une terrible épidémie de
peste sévit à Saulieu. Les victimes étaient si
nombreuses que les habitants allèrent se réfugier dans
le bois de Breny pour tenter d'échapper à la contagion
à tel point que, lorsque le roi François Ier arriva
à Saulieu, le 12 août 1521, la ville était
extrêmement dépeuplée.
la Tour d'Auxois
l'hôtel de ville
La construction de la maison commune
a été l'objet d'une longue réflexion. Au XVIe
siècle, la maison de ville était située
derrière la basilique Saint-Andoche. Dès 1639, les
magistrats avaient senti la nécessité de construire un
nouvel hôtel de ville. On en reparla en 1756 et, deux
années plus tard, l'architecte Caristie fit plans et devis.
Les choses en restèrent là une fois encore,
malgré l'état de délabrement du bâtiment
et des prisons. Finalement, la construction de l'hôtel de ville
tel que nous le voyons aujourd'hui a été
décidée en 1779. Il porte en fronton Ies armes de la
ville qui remontent à 1589.
Saulieu - l'église
Saint-Saturnin et son cimetière
Avant la Révolution,
Saint-Saturnin était l'église paroissiale de Saulieu.
Son édification est très ancienne et possède un
clocher élancé recouvert de bardeaux de bois.
Ici, un groupe d'élégantes en habits de deuil se rend
au cimetière.
En 1773, une inhumation dans la nef, comme cela se pratiquait
à l'époque, fut la cause d'une épidémie
de peste qui fit beaucoup de morts. Le 28 avril 1773, alors que les
enfants préparaient dans l'église la
cérémonie de communion, on ensevelissait en même
temps le cercueil d'une femme morte de la peste. Celui-ci
malencontreusement ouvert, la peste se répandit : 40
communiants moururent ainsi que 200 autres personnes dans les jours
qui suivirent. A la suite de cette grave épidémie, on
envisagea d'interdire les inhumations dans les
églises.
Saulieu - Promenade Saint-Saturnin
Jouxtant le cimetière et
l'église Saint-Saturnin, la promenade Jean Macé -
autrefois promenade Saint-Saturnin - a été
aménagée en 1735, et l'ensemble a été
classé en 1933 monument historique. La promenade fut
plantée de 40 tilleuls en 1737. De nos jours, les tilleuls ont
toujours fière allure et ils constituent avec l'église
un bel ensemble. Une superbe toile de fond pour le cimetière
qui renferme de très anciennes tombes.
la Promenade Saint-Saturnin de nos
jours
Saulieu - Promenade
Saint-Andoche
La
promenade Saint-Andoche, désormais place Monge, est
située près de la basilique Saint-Andoche.
Autrefois s'élevaient ici château et dépendances
des évêques, remplacés plus tard par un couvent
d'Ursulines fondé en 1624. Son église a servi plus tard
de halle au blé (subsiste le nom de rue de la Halle au
Blé). L'ancienne église abrite aussi le groupe scolaire
Monge, le cinéma et, sous le même toit, la
bibliothèque municipale.
La promenade Saint-Andoche était un lieu prisé des
Sédélociens.
De nos jours, le marché se
tient sur la promenade Monge, sous les vieux arbres séculaires
qui dispensent une ombre très appréciée et lui
confèrent en été une allure provençale
quand le thermomètre affiche 30° au-dessus de
zéro. Sur cette place ont encore lieu des manifestations, et
autrefois, avant qu'il y n'ait la télé, sa promenade
était le lieu de rencontre des habitants.
Cette place surplombe la mythique RN 6, seule voie existant avant
l'ouverture de l'autoroute A6 pour relier Paris à la
Méditérannée. Elle en a vu passer, des
célébrités, à Saulieu ! Les plus riches
et tout le gotha s'arrêtaient à la "Côte d'Or" qui
était déjà un *** étoiles et avait pour
chef le grand Alexandre Dumaine. Bernard Loiseau a lui aussi
porté quelques décennies plus tard au firmament des
tables étoilées sa chère "Côte d'Or"
devenue depuis qu'il nous a quittés "le relais Bernard
Loiseau".
Sur cette place se tient le monument aux morts. François
Pompon, sculpteur local et praticien chez Rodin, avait
été écarté pour la sculpture. Il en fut
très contrarié. Nul n'est prophère en son
pays ! Son talent n'a été reconnu par ses compatriotes
qu'à la fin de sa vie et, bien sûr, après, mais
il était trop tard...
monument aux
morts de la Grande Guerre
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Il y a eu, après la
première guerre mondiale, un élan populaire
particulier, avec la volonté d'ériger dans toutes les
communes - ou presque - des monuments rendant hommage aux soldats
morts pour la patrie. De 1920 à 1925, tant de monuments aux
morts ont été construits que l'on peut avancer le
chiffre de 16 par jour.
Le monument, réalisé par le sculpteur beaunois Fraisse,
est érigé sur la promenade Monge.
Celui qui lui a servi de modèle est un
Sédélocien qui s'est particulièrement
illustré lors de la Grande Guerre. Né en 1888, Charles
Collenot, dont la silhouette se détache dans la pierre du
monument, fusil en main, était caporal au 102e bataillon de
chasseurs à pied. Il s'est conduit en héros, en
particulier le 24 octobre 1916, lors de l'attaque du fort de
Douaumont. Le président de la République Raymond
Poincaré le fit chevalier de la Légion d'honneur le 6
novembre 1916 au champ d'honneur. Le 11 décembre 1921 eut lieu
l'inauguration du monument élevé aux 134 enfants du
pays morts pour la France, sous la présidence de monsieur et
madame Poincaré, cette dernière étant la
marraine de guerre de Charles Collenot.
avenue de la Gare
A la fin du XIXe siècle s'est
développé le réseau de chemin de fer
d'intérêt général avec la ligne PLM. La
gare de Saulieu constitue un arrêt entre les gares d'Avallon et
d'Autun. La ligne contourne le Morvan, car son utilité
première était de relier entre elles les principales
villes, préfectures et sous-préfectures.
Afin de désenclaver l'intérieur du Morvan et faciliter
les déplacements de la population des villages reculés
ainsi que le transport des animaux et des marchandises, une ligne
d'intérêt local appelée familièrement
Tacot fut créée. La ligne reliant Saulieu ne fut
achevée que le 1er juillet 1903.
Les nombreuses foires de Saulieu réputées où le
bétail abondait ont eu un impact important sur le transport
ferroviaire. Les vaches et veaux du Morvan, pays de naisseurs,
partaient pour "l'embouche" dans des régions plus riches.
l'avenue de la Gare
Au coin de l'avenue de la Gare et de
la rue d'Argentine, quelques charrois de bufs remontent la rue.
Ecole Primaire
Supérieure
Intérieur de l'Ecole
Primaire Supérieure
maison de repos "Monin" (cure
d'air - altitude 600 m)
la rue Jean Bertin -
Cet
établissement n'existe plus. Cette
maison, entièrement réhabilitée, est
désormais incluse dans l'hôtel "le relais Bernard
Loiseau" avec un grand porche qui accède au jardin
paysagé.
La rue de
l'Auxois a été rebaptisée du nom de
l'ingénieur polytechnicien Jean Bertin (1917-1975) dont les
parents étaient établis à Saulieu. Il a mis au
point l'aérotrain (train sur coussin d'air) dont le premier
prototype a circulé en 1965, et c'est grâce à ses
recherches et à l'un de ses brevets (163
déposés) que la fusée Ariane fut
acheminée sur son pas de tir.
Saulieu - route
d'Autun
la rue de Verdun - au fond,
derrière la haie d'arbres, on devine l'église
Saint-Saturnin, dont la construction s'est étalée sur
plusieurs siècles : du Xe au XVIe.
Saulieu - vue prise de
Villeneuve
la rue du
Marché
La rue des Forges, artère
principale, est devenue la rue du Marché.
Nous sommes dans les années cinquante. Quelques voitures ont
fait leur apparition. L'épicerie "Au Petit Marché" est
ouverte. Un peu plus loin se trouve le magasin de laine-bonneterie
Barbiery.
la rue du
Marché
A gauche, le magasin "Au Morvandiau
de Paris" tenu par la famille Grailhe. On voit aussi
l'épicerie de monsieur Gaumont à côté du
café Parisien.
la rue du
Marché
vue de la rue du Marché dans
l'autre sens, avec le tabac-bazar Milot-Entier et la charcuterie
Perreau
la rue Grillot
Saulieu :
ville-étape !
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les foires de
Saulieu
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les
gens
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la basilique St
Andoche
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la
basilique aujourd'hui
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