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vers 1960
vue générale du barrage sur la Loire et du site de
lancienne verrerie, actuellement centre sportif
on voit aussi la maison du receveur de la navigation,
aujourdhui centre dinterprétation du
toueur
oblitération de 1908 - vue de la verrerie depuis la Loire, avant sa démolition.
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la verrerie de St Léger des Vignes
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St Léger des Vignes - vue générale
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Le Temps - dimanche 10 mars 1878
C'est toujours avec un
grand plaisir que je viens vers vous, à la demande de
vos maîtres, discuter avec vous, en puisant dans mes
souvenirs d'enfant. Lorsque j'avais votre âge,
voilà déjà bien longtemps, j'ai
usé mes fonds de culottes sur ces bancs. Mon père, mon
grand-père, mes oncles étant des verriers.
Moi-même, quoi que n'ayant pas épousé ce
métier mais ayant fait mon apprentissage à
l'atelier de mécanique comme ajusteur, j'ai donc tout
jeune connu cette usine de fond en comble,
déjà par les récits de mon
grand-père né en 1853, et de mon père
né en 1888 qui, dès l'âge de 9 ans,
orphelin de mère, commençait à
travailler à porter les bouteilles, et qui, plus tard
bien sûr, en suivant les échelons de ce dur
métier, pénible entre tous, était
devenu souffleur, la plus haute qualification dans ce genre
de travail. Donc je rentre dans le
vif du sujet : où se trouvait cette usine ? Comment
fonctionnait cette industrie du verre ? Nous allons parler
déjà des ancêtres les maîtres
verriers, ceux qui nous intéressent à mon sens
le plus car au passage, je vous l'expliquerai tout à
l'heure, ces bouteilles faites à la main
étaient à l'époque les plus solides car
j'oubliais de vous le dire : ces verriers à la main
confectionnaient que des bouteilles de champagne, on les
nommait les champenois. Comment était
fait un four à fondre le verre ? Figurez vous une
grosse maison toute ronde qui ferait environ 40 à 50
mètres de diamètre et 5 mètres de haut,
construite en briques réfractaires, dotée
d'une couverture voûtée également faite
avec le même matériau, le tout ressemblant
à une énorme citrouille. Par le devant du four
par moitié, une terrasse élevée
à peu près à 1 mètre de hauteur
du sol sur environ 3 mètres de largeur, c'est
là que travaillaient les verriers. Sur cette
demi-partie du four, 8 petites ouvertures étaient
à égale distance percées dans ce four,
c'est là que le verrier puisait le verre en fusion,
cela s'appelait les ouvreaux, en forme d'ogive, hauteur 50
centimètres sur 30 centimètres. Chaque poste de
travail étant divisé en huit parties, comme je
vous l'ai dit, se nommait "la place". Sur cette petite
terrasse à hauteur d'homme, un marbre en fonte
d'environ 80 centimètres au carré était
fixé. A côté, un baquet d'eau (un
mètre par un mètre) servait à refroidir
les canes car, par place, les verriers étaient au
nombre de trois et puisaient le verre avec un tube d'acier
de 2 mètres 50 de longueur avec un diamètre
d'environ 2 centimètres appelé cane.
Le premier
commençait à chauffer les canes : on
l'appelait le cueilleur ou gamin. Une première fois,
il plongeait dans le four par l'ouvreau la cane d'où
il sortait une boule de verre en fusion et la transportait
au-dessus de sa tête, si l'on peut dire, jusqu'au
baquet d'eau pour refroidir, comme je vous l'ai dit, le haut
de cette cane. Un deuxième
verrier reprenait celle-ci et replongeait une
deuxième fois dans le four et en ramenait une grosse
boule comme un gros sucre d'orge qu'il transportait
également au baquet d'eau afin de refroidir la cane.
Il la passait, en étirant cette grosse boule de
verre, dans une espèce de fourche également en
fonte, et puis commençait à souffler à
l'autre extrémité de la cane, bien sûr,
afin de percer cette grosse boule qui s'étirait sous
les impulsions données par ce verrier sur le marbre
dont je vous avais parlé et commençait
à rétrécir pour confectionner le col de
la bouteille. De là, il lançait avec une
adresse extraordinaire ce commencement de bouteille à
travers l'ouvreau pour ramollir le verre qui
commençait à durcir, et ressortait le tout
avec la même adresse. Ce deuxième verrier se
nommait le Grand Garçon. Aussitôt le
troisième verrier reprenait le tout et soufflait la
bouteille une fois à nouveau sur un marbre, et dans
un creuset en terre, ensuite dans un moule en fonte que le
verrier fermait en appuyant sur une pédale mue par un
système de fermeture. Le verrier en soufflant
tournait la cane donc la bouteille, il enlevait la bouteille
qui était encore de couleur rouge, et à ce
moment posait horizontalement cette bouteille sur un petit
appareil qui glaçait le col de la bouteille et, d'un
petit coup sec sur la cane, celle-ci se séparait de
celle-là. Le verrier jetait la cane encore
souillée de résidus de verre et attrapait un
appareil tendu par le porteur qui se nommait en terme de
verrier le sabot : c'était comme un cylindre creux
aménagé à l'extrémité
d'un tube de la longueur d'une cane. Donc le verrier qui se
nommait le souffleur attrapait la bouteille dans ce sabot,
il restait à former l'embouchure de celle-ci. Il
remettait le col de la bouteille à l'ouvreau et
cueillait une petite coulée de verre avec une petite
tige d'acier dans le four en tournant la bouteille. Cette
petite coulée de verre en fusion venait se souder au
col de cette bouteille, et aussitôt l'ouvrier enlevait
sabot et bouteille et déposait le tout sur un
chevalet qu'on appelait mécanique, cela étant
monté sur quatre galets. De sa main gauche, le
verrier faisait tourner le sabot sur ces galets et, de sa
main droite, il avançait un petit appareil coulissant
qui était muni d'un mandrin évidé qui
perçait le tout en le façonnant avec des
galets de forme. Le goulot de la
bouteille était fait, celle-ci était finie,
mais pratiquement le travail ne s'arrêtait pas
là car cette bouteille était emportée
le plus vite possible par des jeunes, qui
commençaient leur métier en étant
porteurs, dans des fours aménagés
chauffés au bois sec et empilée dans ces fours
par des gens armés de longues fourches à deux
dents, coulissant sur un galet, ce qui permettait de prendre
une fois la bouteille d'un sens et une autre fois, la
rangée finie, de recommencer à empiler dans le
sens contraire. Ces petits fours
s'appelaient les fourneaux, donc ces bouteilles
refroidissaient avec une chaleur dégressive ; sans
cela, le verre au contact de l'air éclatait, elles
étaient donc recuites dans ces fours uniquement
chauffés au bois sec. Lorsque les bouteilles
étaient au bout de plusieurs jours refroidies, elles
étaient sorties de ces fours, emmenées dans de
grandes brouettes aménagées à cet effet
dans les magasins où elles étaient
contrôlées soit par leur forme ou par leur
contenance, une marge étant respectée. De
là, elles s'en allaient dans des cadres ou containers
par wagons dans les caves de champagne se faire remplir de
ce vin réputé dans le monde entier. La fleur
de ce vin, si l'on peut dire, était mise en
bouteilles que dans celles de fabrication main et
envoyées en Amérique. J'en reviens aux
verriers : leurs gestes étaient tellement
minutés que les canes s'entrecroisaient d'une
façon parfaite. Ces hommes, qui peinaient tant,
recevaient parfois des jets de verre en fusion, ce qui les
blessait assez souvent, travaillant le torse nu, en savates
en semelle de corde, toujours avec une culotte bleue et un
turban autour du ventre, ce qui leur soutenait le dos.
Le four
n'arrêtait jamais, aussi travaillaient-ils en trois
équipes. Le lundi matin commençait le travail
à 2 heures jusqu'à 10 heures, là une
autre équipe suivait jusqu'à 18 heures, et
ensuite la troisième équipe reprenait
jusqu'à 2 heures du matin et ainsi de suite jusqu'au
dimanche, et là les équipes changeaient
à tour de rôle. Toute cette
activité était suivie par d'autres
métiers qui entraient en jeu pour l'entretien, il y
avait des maçons, des charrons, des menuisiers, des
forgerons, des mécaniciens, des électriciens.
L'alimentation du four se faisait par le gaz de charbon,
d'énormes chambres à gaz envoyaient par de
vastes conduits ce gaz qui s'enflammait à
l'arrivée du four. Pour fondre les
matériaux pour fabriquer ce verre liquide, il fallait
chauffer jusqu'à 2000 degrés, tout un tas de
matériaux était tiré de la terre, comme
la marne, substance jaunâtre, qui était
tirée d'une mine à VERNEUIL (58), du kaolin,
sable blanc comme de la neige, qui était tiré
sur la colline du BOIS BOURGEOT à DECIZE (58). Le
sable indispensable était tiré de la Loire
dans de grands bateaux appelés gabarots (1),
les hommes lançaient une grande pelle percée
de trous avec un long manche en bois et ramenaient le sable.
Tout ceci était acheminé par bateaux et
déchargé avec des brouettes au bord du canal
à SAINT LEGER DES VIGNES. Tous ces
matériaux étaient à nouveau repris
à la pelle en de gros chariots à chevaux et
montaient jusqu'à ce que l'on appelait la tamiserie
où tous les mélanges et séchages
étaient faits. Ensuite, des petits ânes avec
tombereaux faisaient la navette pour alimenter les fours de
tous ces produits au fond du four. Au fur et à mesure
que les verriers prenaient du verre, il était
remplacé : trois hommes remplissaient un
énorme godet qui était glissé et
renversé dans le four. Le charbon nécessaire
pour l'alimentation du gaz était pris aux mines de LA
MACHINE par camions (...) (1) Le gabarrot
ou gabarot est en fait une petite gabarre.
Comme je vous le disais, aujourd'hui je viens vous parler
d'une industrie qui faisait vivre en partie notre bon vieux
pays de Saint Léger des Vignes.
En premier lieu, par les dires de mon grand-père, la
première usine était placée là
où est actuellement l'école maternelle.
D'ailleurs, aujourd'hui, cette rue se nomme la rue de La
Verrerie. Mais moi, je n'ai pas connu, n'étant pas
né à l'époque.
Ensuite, par modification et déjà par
progrès, l'usine changera de place : elle
s'élevait là où vous connaissez tous,
ou à peu près tous, à la place actuelle
du stade et salle de gymnastique du centre FRESNEAU.
Là se construisaient deux fours, c'est à dire
deux usines : dans une, si vous voulez, les vrais verriers
qui confectionnaient les bouteilles à la main, et le
deuxième four les verriers qui eux travaillaient
déjà avec des machines.
Le "Dictionnaire du Monde Rural - Les mots du passé",
de Marcel LACHIVER aux éditions FAYARD, en donne la
définition suivante :
gabarrot ou gabarot : petit bateau d'accompagnement des
gabarres, non ponté, gréé d'un
mât placé au milieu de l'embarcation et d'une
voile. On dit aussi gabarotte.
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Verreries de Decize à St Léger des Vignes - entrée de l'usine
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les verreries - carte postale écrite en 1904
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la verrerie - entrée de l'usine - avant 1902
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même carte postale, mais légendée différemment
(...) Les
verriers à l'époque, en 1925, avaient un gain
d'environ 30 à 40 francs par jour. Par poste de
travail chaque place, chaque équipe soufflait 380
à 400 bouteilles par jour et les demies champagnes
sortaient à raison de 510 par place. Ce travail
était très pénible. Au milieu du poste
de travail, les ouvriers s'arrêtaient pour casser la
croûte pendant 20 minutes, ils avaient de petits
paniers en osier avec un abattant de chaque
côté, c'était caractéristique
à leur vie, ce laps de temps s'appelait la
braise. Tous les ans, de
sérieuses réparations étaient
obligatoires. On faisait un grand caniveau en briques
réfractaires, de gros tas de sable environnaient ce
qui allait se vider du four, et les maçons
défonçaient une espèce de trappe
d'où le verre en fusion s'échappait en un gros
pain énorme comme un sucre d'orge. Cela s'appelait la
coulée. Lorsque le tout était refroidi, les
blocs de verre étaient cassés et
emmenés à la décharge, donc
c'était le four mort. Pendant ce temps,
c'est à dire environ deux mois, les ouvriers
s'acheminaient pour travailler soit à
l'aciérie d'IMPHY, soit à l'usine à
plâtre, soit dans les différentes scieries de
la région, avec l'accord de leur patron, Monsieur de
BURINE, qui était par alliance devenu le maître
verrier, étant marié avec une demoiselle
CLAMAMUS. Si vous regardez sur la face du château sur
la place, vous verrez un grand écusson avec deux
initiales entrecroisées, un C et un B, cela veut dire
CLAMAMUS-BOUTET. Je vous parlerai juste
un petit mot avant de terminer : le deuxième four
était à quelque chose près comme celui
dont je vous ai détaillé, quoique un peu plus
grand. La seule
différence, c'est qu'il n'y avait qu'un ouvrier sur
chaque poste de travail que l'on appelait cueilleur. Il
plongeait une cane dans le four et alimentait deux machines
en remplissant les moules de chacune. Le verre était
coupé avec de gros ciseaux. Lorsque le moule
était plein, les bouteilles étaient
gonflées à l'air comprimé, mais
n'étaient pas aussi solides que les bouteilles faites
à la main, elles ne supportaient pas la pression que
l'on demandait aux autres. Ces bouteilles étaient
évidemment recuites aussi, mais pas de la même
manière : elles étaient empilées toutes
rouges aussi sur une espèce de grande chaîne
sans fin qui avait environ 80 mètres de long et 3
mètres de large, et tout ceci était
chauffé au gaz de charbon, puis refroidies
progressivement. A l'autre bout de cette chaîne, qui
se nommait ferrasse, était le magasin pour triage des
bouteilles Ce four en question comprenait onze places donc
22 machines. Voilà je pense
ne pas avoir oublié dans mes souvenirs tout ce que je
vous ai parlé : le patron des verriers était
Saint Laurent, ils le fêtaient tous les ans et tout
ceci jusqu'en 1931 où la déchéance des
verreries est survenue par un chômage terrible.
Monsieur de BURINE
s'étant associé avec les CHARBONNEAU de Reims,
grands patrons champenois, ceci marchait bien pendant
quelques années, et comme le régime sec, la
prohibition chez les Américains, les alcools
étant défendus, et ce pays étant
à l'époque le plus grand consommateur de bon
et excellent champagne, avec la crise internationale aidant,
les verreries ont trouvé la mort en cette
année-là, entraînant la débauche
d'environ 650 ouvriers dans toute la région.
Un chômage
affreux s'installa, laissant les gens sans aucun secours,
sans rien après avoir tout donné, leur peine,
leur sueur, et parfois leur vie. C'était mes
parents, c'était mes amis, c'était la grande
famille fraternelle, je les aimais et je voudrais vous dire,
mes petits enfants, qu'ils ont bien contribué
à une nouvelle vie dont vous êtes un peu les
profiteurs, et ce que je vous souhaite à tous, c'est
que tous ces sacrifices de dur labeur dont je suis venu vous
entretenir vous soient profitables dans une prochaine
ère de bonheur." Henri
Labat (1914-1996)
document aimablement prêté par son petit-fils
Serge Adam - février 2006
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Verreries de Decize à St Léger des Vignes - séchoir des matières
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Verreries de Decize à St Léger des Vignes - vue de l'un des fours
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St Léger des Vignes - vue générale de la Verrerie et Port du Canal du Nivernais
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carte postale oblitérée en 1915
e la Verrerie de Saint-Léger au Centre resneau par Pierre Volut, docteur ès lettres, professeur (ER) - octobre 2012 - Merci, Pierre
Une nouvelle Verrerie
est construite en 1838 par la Compagnie des Mines de La
Machine. Elle est rachetée par la Compagnie Schneider
en 1869 qui en confie la gestion, dix ans plus tard,
à la famille Clamamus ; puis, par alliance, la
Verrerie est transmise à la famille de Burine. Elle
se modernise et profite de l'augmentation du commerce des
vins. Elle fabrique des bouteilles pour le champagne, pour
le bordeaux. Une carte postale représente le
déchargement à Epernay d'une péniche
provenant de Saint-Léger. En 1898, la Verrerie
produit 2,5 millions de bouteilles. Elle emploie près
de deux cents ouvriers, qui ont fondé en 1891 le
premier syndicat ouvrier du canton. a
Verrerie de Saint-Léger est absorbée par les
erreries
Champenoises Pendant la
Première Guerre Mondiale, de nombreux ouvriers
verriers réfugiés de la région de Reims
travaillent à la Verrerie de Saint-Léger.
L'entreprise est ensuite reprise par les Verreries
Champenoises. La fin de la
verrerie et la difficile reconversion des verriers de
aint-éger En 1931, Emile
Charbonneaux s'allie au groupe Souchon et Neuvesel (devenu
ensuite B.S.N.) et les nouveaux dirigeants décident
de fermer l'usine de Saint-Léger, trop
excentrée par rapport à leurs clients et trop
archaïque. Depuis les premiers
soubresauts de la crise économique en octobre 1929,
l'Etat, les départements et les communes ont mis en
place des organismes de placement et créé des
fonds de chômage. 'abandon
des locaux Pendant une dizaine
d'années, les locaux sont abandonnés. es
derniers logements de verriers et les châteaux des
directeurs A
Saint-Léger-des-Vignes, deux séries de
bâtiments liés aux deux verreries successives
subsistent. Le long de la route de La Machine, d'anciens
logements de verriers et le petit château,
résidence des premiers directeurs. Un peu plus haut,
le château de la Guédine, bâti par la
famille Clamamus. L'entreprise
oodrich
s'installe à ecize La Seconde Guerre
mondiale est indirectement à l'origine d'une
reconversion de l'ancienne Verrerie de Saint-Léger.
Le 30 avril 1942, l'usine Goodrich-Colombes à
Colombes est bombardée. Cette usine fabrique depuis
une quinzaine d'années des pneumatiques et un certain
nombre de produits industriels : des courroies de
transmission pour les véhicules et l'industrie ; des
tuyaux de grande longueur pour les usages courants ; des
bandes transporteuses ; des objets moulés tout
caoutchouc ; des radia-coudés (durites) pour les
automobiles. La ociété
ndustrielle
et mmobilière
de ecize Afin de loger ses
nouveaux cadres et ouvriers, Kléber-Colombes
crée la Société Industrielle et
Immobilière de Decize, chargée d'acheter des
terrains et de bâtir des logements. M. Nouvelle,
responsable de la S.I.I.D., achète l'ancienne
verrerie et les terrains adjacents. L'ensemble
reçoit le nom de entre
resneau François
Fresneau de La Gataudière (1703-1770),
ingénieur du roi chargé des fortifications de
la Guyane, découvre dans la forêt amazonienne
les propriétés de la gomme de l'arbre
appelé hévé par les Indiens. Il
rencontre à Cayenne le scientifique Charles Marie de
La Condamine qui présente cette découverte du
caoutchouc à l'Académie des Sciences. Fresneau
lui-même est élu à cette
Académie. n
conflit à propos de terrains de sport Depuis 1936, la
municipalité de Saint-Léger et les
instituteurs souhaitaient aménager un terrain de jeux
pour les enfants des écoles. En avril 1937, ils
avaient loué à M. de Burine - dernier
directeur de la Verrerie - un terrain au lieu-dit Le Champ
du Puits, mais dès la fin de cette même
année, le propriétaire avait repris son
terrain. Il fallait donc trouver un autre terrain. La création
de l'spérance
de aint-éger Entre 1946 et 1948,
deux structures parallèles se créent à
Saint-Léger. Un Office Municipal des Sports et de la
Culture Populaire est présidé par le maire
Pierre Perronnet, et Kléber-Colombes fonde un club
omnisport, l'Espérance, dont le premier
président est M. Nouvelle. 1974 -
lEspérance Sportive de Saint-Léger rugby
http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr Le Centre Fresneau
accueille des tournois de jeunes, le Challenge Marius Savre,
et même une année le championnat scolaire et
universitaire de Jeu à XIII, le sport frère et
rival du rugby à XV. Une démonstration de
football américain en 1985. 'inauguration
d'un des plus beaux stades de rance
(1) (1)
appréciation enthousiaste du correspondant du
Journal du Centre Le 7 octobre 1951, le
Centre Fresneau est inauguré officiellement. Un grand
meeting d'athlétisme réunit deux champions
olympiques (le Belge Gaston Reiff et le Jamaïcain
Arthur Wint) et quelques-uns des meilleurs athlètes
européens. Année après année,
les compétitions d'athlétisme se suivent sur
la seule piste en cendrée du département :
championnats de la Nièvre, challenges
Kléber-Colombes, compétitions
inter-départementales, etc. Les utilisations
culturelles du entre
resneau Le stade du Centre
Fresneau est utilisé de façon plus
éphémère par les enfants de la commune
pour la traditionnelle Fête des Ecoles, pour des
défilés de carnaval ou d'autres animations :
par exemple la présentation de modèles
réduits volants, le défilé du
Bicentenaire de la Révolution Française en
1989 ou les festivités de l'An 2000. La grande salle
et les abords du Centre Fresneau sont envahis chaque
année depuis 1983 par la Foire aux Puces. Les
conférences et films ''onnaissance
du onde'' Chaque année,
entre 1956 et 1978, des conférences, projections de
diapositives et petits films, dans le cadre de Connaissance
du Monde, ont permis au public de voyager dans les
contrées les plus diverses : Maurice Herzog
(Ascension du Makalu), Roger Frison-Roche et Jacques
Arthaud (La Laponie), Albert et Louis Mahuzier
(voyages en famille dans les pays les plus
lointains), Marcel Isy-Schwartz (Incroyable
Amérique), Francis Mazière (les Iles du
Pacifique), Christian Zuber (les Iles
Galapagos)... Ces conférences se tenaient ''en
matinée'' pour les scolaires et ''en soirée''
pour les familles. léber-olombes
vend le Centre Fresneau à la commune En 1983, la
municipalité de Saint-Léger émet le
souhait d'acquérir le Centre Fresneau, de le
moderniser et de l'agrandir. Il convient au préalable
de négocier un prix d'achat abordable pour une
commune qui ne compte que 2000 habitants. Le projet global
s'élève à 8,2 millions de francs ; le
conseil municipal espère obtenir des subventions du
département, de la région et de l'Etat. Il
faut avant tout payer 970 000 francs à l'entreprise
Kléber-Decize, qui vient d'entrer dans le groupe
Michelin. Le entre
mnisport Une deuxième
tranche de travaux est lancée en mai 1987 : la
commune finance à hauteur de 370000 francs ; les
subventions départementales s'élèvent
à 800000 francs. La piste et les aires de saut sont
refaites en revêtement synthétique. Un nouvel
éclairage est installé autour du stade. Le entre
d'ccueil L'acronyme CASTELL qui
signifie Centre d'Accueil Sportif, Touristique, Educatif et
de Loisirs Léogartien a été choisi en
mars 2006 pour désigner le complexe
rénové du Centre Fresneau. Il offre les
aménagements suivants : Une nouvelle phase de
travaux était en projet depuis 2010 : une cuisine
moderne, destinée aux stagiaires autant qu'aux
élèves des écoles de Saint-Léger
; elle pourrait remplacer avantageusement la cuisine
scolaire ; faute de crédits et en l'attente de fonds
européens supplémentaires, cet
aménagement a été abandonné en
avril 2012 et une cuisine plus modeste a été
installée près du Centre Social. a
reconversion originale d'une industrie
disparue La commune de
Saint-Léger-des-Vignes s'est développée
tout au long du XIXe siècle autour de la Verrerie,
passant de 600 habitants en 1806 à près de
2000 en 1900 ; les ouvriers verriers, comme les mariniers et
les ouvriers des plâtreries constituaient avec leurs
familles l'essentiel de cette banlieue industrielle de
Decize. Conséquence de
la concentration industrielle, la fermeture de la Verrerie a
été un drame pour la population, comme on le
constate en lisant les réactions des élus
locaux dans la presse des années 30.
Saint-Léger-des-Vignes aurait pu hériter d'une
friche industrielle. Un phénomène inverse, la
décentralisation, pendant la Seconde Guerre mondiale,
a entraîné l'implantation de Goodrich
(Kléber-Colombes) à Decize et la nouvelle vie
de la Verrerie : ce n'est pas une reconversion industrielle,
mais une reconversion dans deux domaines nouveaux de la vie
sociale, le sport et la culture. Le Centre Fresneau est le
centre vital de la commune ; les diverses sections sportives
comptent près de 800 licenciés qui se
recrutent parmi les 2050 habitants de la commune mais aussi
à Decize et dans les environs. L'hébergement
de groupes de stagiaires est devenu très rentable ces
dernières années. Le Centre Fresneau
s'inscrit dans un ''pôle culturel et touristique'' qui
regroupe aussi le barrage, le canal du Nivernais (plus de
2000 passages de bateaux par an), la vélo-route, le
Centre d'Interprétation du Toueur Ampère V et
le point de vue sur la Loire, la Promenade des Halles et la
ville de Decize. BIBLIOGRAPHIE
: |
St Léger des Vignes - usine à plâtre
|
la Colonne - carte postale expédiée en 1935
vues générales |
le bourg |
la Loire et le canal |
les inclassables |
erci de votre visite