des conscrits de St Léger des Vignes - le recto
"Bon pour 2 ans" - le verso cette carte postale a toute une histoire - pour la découvrir
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1915 - hôpital temporaire de Saint Léger des Vignes - le recto
1915 - hôpital temporaire de Saint Léger des Vignes - le verso
Saint Léger des Vignes - carte légendée "156e d'Infanterie" A noter : pas
de date précise de publication, sans doute
pour ne pas informer lennemi de
lendroit où se trouvait le
régiment qui semble avoir combattu sur tous
les points du front : Lorraine, Verdun, la
Somme... St
Léger des Vignes - 7 novembre 1915 Sources et
liens :
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Cette carte est
datée du 19 janvier 1915
Nous avons
retrouvé sa trace :
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1900 - from Bombay
1900 - from Tokyo
Dans
un livre intitulé "Un Bleuet
1917-1918", Emile Trouvé, tout
juste 19 ans, raconte ses souvenirs personnels des
années 1917 et 1918. "(...)
Le 17 avril 1917, je prenais donc le train à
la gare d'Austerlitz à Paris (avec un mien
cousin de mon âge) pour Nevers avec un petit
baluchon et les recommandations des parents et
aussi leur tristesse, très
compréhensive (...) Plus
loin, on trouve cette lettre authentique :
Aux
armées, le 11 novembre 1918 Je
vais bien et souhaite qu'il en soit de même
pour vous. Vous recevrez sans doute ma lettre
n° 57 en même temps que celle-ci car je
n'ai pu la donner plus avant au vaguemestre. Recevez,
chers bons parents, mes plus affectueux
baisers. Pour
en savoir beaucoup plus : http://www.anac-fr.com/1gm/1gm_03.htm
Mobilisé comme téléphoniste
dans un régiment de transmission, il
décrit les conditions de vie sur le Front
:
(...) On était à Nevers puisque Nancy
était bombardé. On resta très
peu de temps en caserne puis on nous parqua dans
des fermes à
Saint-Léger-des-Vignes (petites et
bonnes pêches de vignes). Non pour nous
engraisser mais pour commencer le dressage et nous
aguerrir physiquement et faire des combattants durs
et braves.
J'aurais aimé rester plus à Nevers,
on lavait notre linge sale dans la Loire
(...)"
Enfin, ce matin, à 11 heures, l'armistice a
eu lieu sur notre front, et toute bataille a pris
fin. Je suis à Flize sur les bords de la
Meuse. Jusqu'à 11 heures moins 05, on se
battait encore furieusement. Puis à 11
heures juste, tout a cessé et de part et
d'autre on a monté sur le parapet.
Nous on chantait et Fritz disait : guerre finie. A
l'heure actuelle, on se regarde sans se battre et
sans se rien dire.
Je crois que les Boches vont reculer au moins
jusqu'au Rhin. Enfin quel soulagement et surtout la
vie sauve. Je ne vous cache pas que le passage de
la Meuse sur un radeau a été
délicat et les balles sifflaient et nous
avons tous été très
très en danger.
Enfin je ne puis me figurer que tout est fini de ce
cauchemar.
J'ai reçu tout à l'heure votre lettre
n° 27 du 9 novembre qui m'a fait grand
plaisir.
Vous m'excuserez si je ne vous écrivais pas
plus souvent ces jours derniers car, comme je vous
le disais, j'étais en pleine bataille, en
première ligne et ce n'était pas
drôle.
Enfin, j'espère que les permissions vont
reprendre bientôt à mon
régiment et que je ne tarderai pas à
être bientôt parmi vous. Quelle joie,
cet heureux jour, et surtout plus de guerre et la
vie sauve.
Emile
1918
1923
1936
Raflé
à 18 ans par larmée allemande
en 1944, Déporté pour le Travail
Forcé au titre du STO, Guy Blanchard rentre
en 1945 sous lhabit rayé des
concentrationnaires. -
Guy Blanchard, vous aviez 18 ans en 1944, né
le 17 décembre, vous étiez de la
classe et vous participiez au bal du 6
février 1944. -
Oui, comme beaucoup de copains, nous ne voulions
pas manquer cette fête et participer à
ce bal. Lambiance était extraordinaire
et nous avons chanté la Marseillaise. -
Que sont devenues les jeunes filles qui
participaient à ce bal ? -
Comme nous, elles ont subi les coups de bottes et
de crosse des SS et conduites à lusine
de céramique. Le lendemain, elles ont
été libérées dans la
journée contre versement dune caution
en francs de lépoque. -
Sur les 250 qui ont été
arrêtés, certains jeunes ont
été libérés et 120 ont
été déportés pour le
travail forcé en Allemagne nazie. Vous
naviez pourtant pas lâge du STO
? -
Pendant notre incarcération à Nevers,
toute la population sest mobilisée
pour tenter de nous faire libérer.
Grâce à lintervention des
autorités civiles et religieuses, des jeunes
travaillant dans les grandes entreprises et qui
livraient des produits ou uvraient pour
lAllemagne ont été
renvoyés à leur poste de travail. Ce
nétait pas mon cas. Depuis
lâge de 13 ans, jétais
bûcheron. Après mon certificat
détudes, et bien que le maître
avait dit à mes parents que je pouvais sans
peine poursuivre des études, mes parents, de
condition très modeste, ne
lentendaient pas de cette oreille. On
menvoya comme apprenti bûcheron dans la
forêt voisine. A 18 ans, jétais
toujours bûcheron doté dune
très forte constitution qui devait plus tard
me sauver la vie. -
Vous vous retrouvez fin février 44 dans une
usine de Daimler-Benz... -
Du 13 février au 15 juillet 1944, jai
travaillé (si lon peut dire travailler
!) dans cette usine de mécanique près
de Stuttgart. Lusine détruite par les
bombardements, je suis transféré
à Gaildorf. Toujours réticent
à travailler pour les nazis, profitant de la
pagaille créée par des bombardements
successifs, avec quelques copains, nous tentons une
évasion. Ce
camp de concentration est situé à 35
km à lest de Stuttgart. Il fut
créé en 1937 par la Gestapo à
la place de la prison de la ville de Welzheim
. On estime de 10 à 15 000
déportés passés dans ce camp
jusquen 1945. -
Je me souviens, en arrivant au camp, nous avons
dû assister à la pendaison de 3
détenus horriblement mutilés sous la
torture. Nous avons eu froid dans le dos. On nous a
fait comprendre que cétait le sort
réservé à ceux qui tentaient
de sévader. Après
Welzheim jai été interné
dans le camp de Schömberg peuplé de
juifs. Cétait un kommando
dépendant du camp de Natzweiler-Struthof.
Comme eux, jai travaillé à la
carrière de schiste. Tous les matins, les SS
effectuaient le tri des bagnards. Les moins
valides, ceux qui étaient au bord de
lépuisement, sortaient du rang pour
être dirigés sur le camp de Dachau
où la mort les attendait. Jai
tenu le coup dans cette carrière. Jai
assisté presque tous les jours aux crimes
commis par les SS sur les juifs. Vous ne pouvez pas
relater ce que je vous raconte. Lhorreur
na pas de limites et ne peut
sécrire. Début
avril 45, les armées alliées
approchent et la nervosité des SS est
à son comble. Je profite du désarroi
de mes tortionnaires pour tenter une
évasion. Cétait le 4 avril.
Cette fois cest pour de bon ! Je retrouve le
10 avril les combattants de la Légion
Étrangère de lArmée
française près de Tübingen. Je
suis enfin LIBRE ! -
Comment sest passé votre retour en
France ? -
Déporté au titre du STO en 1944, je
suis arrivé à Paris avec le costume
rayé et ma carte de rapatrié portant
la mention "déporté politique".
Jai été dirigé sur
lhôtel Lutécia où
jai été accueilli avec chaleur.
Rapatrié à
St-Léger-des-Vignes le 28 avril, en
très mauvais état, je fus
hospitalisé à Nevers. Victime
dun empoisonnement du sang, jai subi
plusieurs interventions chirurgicales et
transfusions sanguines. Jai réussi
à men sortir. Mes deux camarades qui
ont été des frères dans le
malheur et qui navaient pas ma constitution
de bûcheron nont pas survécu aux
conditions inhumaines des camps. affiche
publiée en 1945 au retour des
camps Je
suis resté un an sans pouvoir reprendre une
activité professionnelle. Je suis
entré ensuite comme employé à
la Chambre de Commerce. Jai suivi des cours,
pris des responsabilités pour me retrouver
aux Voies navigables des Ponts et Chaussés.
Jai terminé ma carrière comme
responsable du canal nivernais. Jai fait tous
les métiers comme celui dhomme
grenouille, un soir de Noël pour
dégager une écluse prise dans la
glace ! -
Au titre de "Déporté politique", vous
avez obtenu une pension ? -
Pas du tout. Je nai jamais pu obtenir quoi
que ce soit et malgré toute laide que
jai reçue de la part de mon
Association DT de la Nièvre ! Ailleurs, on
ma proposé de prendre une carte de
parti pour faire avancer mon dossier et on ma
proposé de faire une déclaration de
Résistant. Jai
refusé. La seule reconnaissance obtenue,
toujours grâce à laide de mon
association, est celle du gouvernement
dAutriche qui a validé mon passage
dans le camp de Welzheim et de Schömberg et
versé une indemnité en 2004. Je reste
un Déporté du Travail et
un Déporté Politique. Je
souhaite que la mémoire de ces années
terribles ne soit pas perdue pour les
générations qui nous suivent. Nous
avons trop souffert pour oublier. Dans
le Livre Mémorial de la Déportation
nous retrouvons le nom de Guy Blanchard, né
le 17 décembre 1924 dans la rubrique III/20
des détenus dans les prisons du Reich. Il
est porté Evadé le 10/04/45 du camp
de Schömberg. La liste de ces détenus
dans les prisons du Reich comporte 807
français. 144 sont
décédés, 29
évadés, 503 sont rentrés et 16
sont portés disparus, 126 ont
été libérés par les
autorités allemandes. Source
et lien pour poursuivre la visite :
http://www.requis-deportes-sto.com
Je me souviens, passé minuit, jai
entendu un avion passer en rase-motte au dessus de
la salle de bal. Pris dun pressentiment, je
suis sorti pour tenter de menfuir. Je ne suis
pas allé très loin.
Larmée allemande avait
déployé un cordon de soldats autour
de la salle. Jai dû rejoindre les
copains. Vous connaissez la suite. Sous la menace
des mitraillettes, les SS nous ont sortis de la
salle et encadrés, garçons et filles,
nous avons été conduits, sous les
coups de crosse, et enfermés à
lusine de céramique voisine. De
là, dans des wagons de marchandise,
transférés à Nevers avant
dêtre embarqués en Allemagne.
Nous ne sommes jamais retourné auprès
de nos parents.
Pas de chance ! repris, accusé de sabotage,
refus de travailler et de tentative
dévasion, je suis emprisonné
dans les caves de la Gestapo à Stuttgart.
Traité de meneur et de chef de bande,
maltraité, je suis interné au camp de
Welzheim où jendosse le costume
rayé sous le n° 236.
Cétait le 18 octobre 1944.
Raconter lhorreur dun camp de
concentration ? Je veux oublier ce que jai vu
à Welzheim. Ma constitution de
bûcheron ma permis de survivre tant
bien que mal. Jai eu faim. Mourir de faim
à 20 ans ! Deux de mes camarades nont
pas survécu.
elle représente un
déporté concentrationnaire
soutenu par un prisonnier de guerre et un
déporté du
travail
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2000
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vues générales |
le bourg |
la Loire et le canal |
les verreries |
erci de votre visite