St Léger de nos jours

 

 

 

 

 

 

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l'église, place des Templiers - http://www.belgiumview.com

 

 

Le Père Léon était le dernier curé de Saint-Léger

... et poète à ses heures...

 

A l'église de Saint-Léger

 

Je connais ses entrailles

Je reconnais ses rides

Ses hautes baies qui baillent

Et ses espaces vides

J'écoute ses silences

Et l'ombre de ses rêves

Qui planent, surfent, dansent

Sur le soleil qui lève

Et j'entends ses murmures

Qui disent leurs prières

Sur les notes obscures

De versets séculaires

J'aurais aimé comprendre

Tout trait de son visage

Pour, à qui veut l'entendre

Redire son message

 

Léon Debruycker
08.09.1999

L'église à Saint-Léger

De coloris-vitrail
Les mosaïques sont trois
En vert et bleu, en rouge sang
Et l'aube les dessine
En réveillant le chœur.

Au gré des croisillons
S'arc-boutent les colonnes
Les chapiteaux s'écrasent
Au fil de leurs arcades
Et l'arc triomphal rejoint des bras béants
Où meurt une nef gothique.

Sur nudité de murs
Lambris et boiseries
Divers en leur chaleur
Comme habits liturgiques.
Génie, doigté et cœur d'artistes
Éternisés qu'ils sont
En vive chair de chêne.

Elle semble suspendue
Aux cieux d'immensité
La flèche du clocher
À la merci des nues.
Trace-t-elle, là-haut, la croix
Un souvenir de foi ?

Et puis, sonnent des bronzes
En vagues bourdonnantes
Les abat-sons des baies
En mille notes s'éclatent.

L'église se fait mystère
Elle invite au silence :
Rentrer en soi, se taire
Tout le passé à écouter
D'un monument-trésor
Au cœur ressuscité.

Au fond de ces mémoires
Est-il un christ en croix
Aux cœur et bras ouverts.
Refuge et paix ou peur ?
Le Bon Pasteur, sur nos sentiers
Qui donc l'a égaré ?

  

 

 

 

 

l'église et la ferme du Temple - http://www.panoramio.com

 

 

 

la cour de la ferme du Temple et l'église

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2013

 

 

 

2012 - ©Agnes Scholiers https://www.flickr.com

 

 

 

 

 

 

2012 - l'église vue du canal

 

 

 

une vue de St Léger à 06:35' du film "Le Pantalon"

"Le Pantalon" est un téléfilm français réalisé par Yves Boisset d'après le livre d'Alain Scoff, diffusé en 1997, avec entre autres Wadeck Stanczak et Bernard-Pierre Donnadieu.

Depuis octobre 1914, la guerre s'est enlisée dans la boue. Fantassin au 60e R.I., le Bisontin Lucien Bersot, maréchal-ferrant et jeune père de famille, fait son devoir de citoyen. Il attend impatiemment sa prochaine permission. Le destin en décidera autrement à cause d'un pantalon. À la suite de malentendus, on lui donne un pantalon blanc, mais lors d'une revue de la troupe, un officier exige qu'on lui confie un pantalon réglementaire. Bersot refuse de porter ce pantalon rouge réglementaire, car celui qu'on lui attribue est taché de sang. Après une parodie de procès, il sera fusillé pour l'exemple.

Le film est basé sur l'histoire vraie de Lucien Bersot. Une plaque lui rendant hommage ainsi qu'à tous les "fusillés pour l'exemple" a été fixée sur le Monument aux Morts, le 19 avril 2014, dans son village natal, Authoison (Haute-Saône).

pour voir le film

 

 

 

2012 - l'église vue du canal

 

 

 

l'entrée de la ferme du Temple et l'église

 

 

 

le verger et quelques animaux de la ferme du Temple

 

 

 

la partie droite des bâtiments de la ferme et le clocher de l'église

 

 

 

 

 

 

 

la ferme du Temple de Saint-Léger

 

La maison de Saint-Léger semble la plus ancienne et pourrait dériver tout bonnement du modèle fourni par l'architecture locale. Ou alors il s'agissait au départ d'une construction civile, le manoir étant propriété d'un haut personnage de la région (pourquoi pas un châtelain de Tournai ? qui manifestait ainsi son pouvoir à la limite de son domaine) qui fut donnée ensuite aux Templiers, comme c'était courant à l'époque et dans le Tournaisis. Ceux-ci décidèrent alors l'érection de la chapelle et de la grange, nécessaires à leur vocation, l'une pour les prières, l'autre pour l'entrepôt du produit des récoltes (...)

Élaboré en deux étapes de construction successives dans le courant du XIIIe siècle - la première dans la première moitié du XIIIe, la seconde au milieu du siècle - il s'agit là d'un programme d'assez haute qualité architecturale, très ouvert sur l'extérieur et absolument dépourvu de tout caractère fortifié, qui choquerait peut-être moins dans le contexte urbain de l'époque - que l'on se réfère, par exemple, à certains steenen de Gand qui avaient le même aspect. Mais ainsi implanté dans un petit village du Tournaisis, à proximité de l'église paroissiale, cela se rencontre rarement et intrigue quant à sa fonction initiale.

D'autre part, cet ensemble est très intéressant pour l'histoire de l'art scaldien qui, partant de Tournai, a fait école dans le Hainaut, la Flandre et le nord de la France au Moyen Âge. Certains éléments sont étonnamment bien conservés - comme les chapiteaux, le tympan trilobé, le parement des pierres à l'intérieur - et semblent presque avoir été sculptés hier !

ANDRÉ (Laure), La ferme du temple de Saint-Léger. Un ensemble monumental médiéval dans un village du Tournaisis, Louvain-la-Neuve, 1996

 


 

La présence de Templiers à Saint-Léger est attestée dès 1238. Tout au long du XIIIe siècle, les Templiers de Saint-Léger reçoivent quantité de terres, de prés, de maisons, de dîmes, émanant principalement des châtelains de Tournai.

La "maison du Temple de Saint-Léger" fonctionne alors comme une véritable seigneurie, comprenant une administration propre, des droits de justice, des paysans. Elle est probablement occupée par quelques Templiers, dont le rôle, chez nous en Occident, est de prier et de gérer le domaine. Elle n'a pas encore l'aspect de ferme en carré, comme aujourd'hui, car seuls le corps de logis et la grange, en pierre de Tournai, remontent au Moyen Âge.

Une étude archéologique de ces bâtiments révèle que le manoir est antérieur à la chapelle qui lui est accolée, ainsi qu'à la grange (seconde moitié du XIIIe siècle). De très belles fenêtres gothiques ornent encore le mur ancien de la chapelle et l'étage du manoir, que les Templiers ont probablement reçu en don, et auquel ils ont ajouté une chapelle et une grange nécessaires à leur fonction.

ANDRÉ (Laure), Regards sur le Moyen Âge, Estaimpuis, 17es journées du patrimoine, 2005

 

 

 

 

le haut de la façade du grand bâtiment du XIIIe siècle et ses ogives

 

 

 

haut du côté du bâtiment principal du XIIIe siècle - rosace de la croix celtique

 

 

 

les ogives gothiques de l'ancienne chapelle

 

 

 

à gauche, l'emplacement d'une ancienne porte - à droite, le côté du bâtiment principal du XIIIe s.

 

Ces derniers clichés ont été pris par Martine Quoibion en avril 2010 lors de la journée Wallonie Bienvenue.
Source et lien pour d'autres photos :
http://picasaweb.google.com/hermallis/EstaimpuisStLegerFermeDuTempleWallonieBienvenue042010#

 

 

 

vieilles maisons à St Léger - photo prise du bord du cimetière

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

  

autre vieille maison du village,
l'ancien café de la Tranquillité,
prise en septembre 2002 également
A remarquer la datation par ancres (1759)
d'un rare corps de logis à 2 niveaux.

 

 

 

 

le café "A la Tranquillité" de Saint-Léger, un café pas si tranquille que cela

 

Pendant la seconde guerre mondiale, le café est tenu par Gustave Mincke et sa femme Germaine Briest. A partir de 1941, ils distribuent "Vers la Victoire", journal du Front de l'Indépendance (F.I.) et du Rassemblement National de la Jeunesse (R.N.J.) mais aussi "La Libre Belgique" et "Le Drapeau Rouge".

En 1942, le café devient le point de ralliement de la résistance. Dans les dépendances s'y fabriquent des bombes artisanales, avec parfois des essais…explosifs !

En 1943, des armes britanniques de la bataille de l'Escaut de 1940 y constituent un dépôt clandestin, avec les premières armes parachutées d'Angleterre.

Leur fille, Hélène Mincke, redistribue les journaux clandestins vers Pecq et alentours, Estaimpuis, Mouscron, Avelgem, Oudenarde.

A la fin de 1943, la Gestapo porte des coups très durs au F.I. et au R.N.J. La famille Mincke se tourne alors vers le Groupe G, War Office (W.O.), section 34.

En 1944, le Groupe G sabote les lignes de chemin de fer, l'Escaut et le canal de l'Espierre. Des explosifs et leur matériel d'utilisation, des mitraillettes anglaises, sont cachés dans le café de la Tranquillité et dans la cure occupée par l'Abbé Guissard.

Hélène Mincke livre quotidiennement, avec son vélo, des armes, munitions, explosifs et ordres de missions, de plus en plus loin, vers Mouscron, Tournai, Antoing, Vezon (dernier refuge de l'Abbé Georges Dropsy, commandant territorial, C.T., de la zone 1, refuge A/30 de l'Armée Secrète, A.S.), Leuze. Toute cette activité de la résistance a retardé l'envoi de renforts aux troupes allemandes de Normandie.

Les risques pris par la famille Mincke sont énormes, avec les allées et venues des résistants et des courriers et la quantité de matériel militaire entreposée. Heureusement, les Saint-Légériens et la population environnante ont bien gardé le secret. La famille a aussi aidé les Partisans Armés (P.A.) et l'Armée Secrète (A.S.).

Lors des combats du 3 septembre 1944 à Saint-Léger, Gustave Mincke se rend à la ferme d'Edgard Duthoit où deux gradés allemands et leurs hommes se reposent. Il s'en retourne prévenir les résistants rassemblés dans son café. Il revient, mine de rien, à la ferme et, au départ des soldats, il se propose de les guider pour traverser le canal vers la route de Courtrai et les emmène droit dans la souricière tendue par les résistants. La salle des fêtes du café sert de prison pour les quatorze soldats allemands capturés. Plus tard, des renforts allemands arrivent de la Pomme d'or vers la place de Saint-Léger et effectuent deux contre-attaques. Ils doivent cependant abandonner, devant leurs pertes : sept tués et un blessé à Saint-Léger (1). La résistance déplore un tué, Léon Descamps, abattu à bout portant par trois soldats allemands.

Une première croix de Guerre est attribuée à Hélène Mincke, courrier du Groupe G, W.O. Une deuxième Croix de Guerre est accordée à Gustave Mincke et à sa femme, Germaine Briest, avec citation à l'ordre du jour du Régiment : "Membre du Groupe Général de Sabotage de Belgique "G", détint une boîte postale à son domicile, y organisa des réunions clandestines et y entreposa armes et explosifs. Assura la réception des courriers de sa région. Participa aux opérations libératrices du territoire."

(1) auxquels il faut ajouter trois tués et trois blessés à Dottignies

MICHIELS (Ph.), 1939-1945 Archives d'Yvon Adam "Estaimpuis", 2017
BACHY (P.), Saint-Léger à l'ombre des Templiers, Péruwelz, 1988

 

le sacrifice de Léon Descamps

 

Merci, Philippe !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"chez Simone", le long du canal - notez la date 1864

 

 

 

2013

 

 

 

 le canal de l'Espierres à St Léger - Reposant, n'est-ce pas ?

 

 

 

2020

 

 

 

 

 

 

2020 - pour un agrandissement, cliquez ici

 

 

 

 

 

 

Saint Léger - le Petit Preux - zoom sur la courbure du canal - ©epaulard59 http://www.panoramio.com

 

 

 

mes copines du canal - ©Daniel Herlent http://www.panoramio.com

 

 

 

https://www.flickr.com

 

 

 

2012 - ©Jean-Michel Mestdagh https://www.flickr.com

 

 

 

ombres au soleil couchant - ©Daniel Herlent http://www.panoramio.com

 

 

 

 

 

 

Saint Léger - le Petit Preux - le ruisseau parallèle - ©epaulard59 http://www.panoramio.com

 

 

 

Saint Léger - le pont-levis métallique Mauroy sur le canal de l'Espierres

 

 

 

le pont-levis du Petit-Preux sur le canal entre Estaimpuis et Saint Léger

 

 

 

pont levant sur le canal de l'Espierres - ©epaulard59 http://www.panoramio.com

 

 

 

 

 

 

Saint Léger - le banc - ©epaulard59 http://www.panoramio.com

 

 

 

Saint Léger - le Petit Preux - repos - ©epaulard59 http://www.panoramio.com

 

Certaines de ces photos ont été prises en 2013 par Henri Miler, de St Lager Bressac en Ardèche, qui a sillonné en moto ou en camping-car les routes de France, Suisse et Belgique menant vers les 73 communes "St Léger". Merci, Henri !
pour feuilleter l'album d'Henri

 

 

 

 

Fin février 2022, Philippe nous adresse 2 photos et nous écrit : "Des ardoises envolées et un vitrail du chœur cassé (derrière le plexiglas) par les deux tempêtes de la semaine dernière (...)"

 

"(...) et une pub pour stleger.info sur un nouveau panneau le long du canal."
Délicate attention. Merci !

 

 

 

 

les photos de Bruno "le long d'un canal oublié..."
et la Confrérie des Satcheux ?
des cartes postales anciennes du village ?
les Géants d'Estaimpuis ? (Charle, Jocelin et Tataf) ?
inon, merci de fermer l'agrandissement.

 

 

 

https://www.stleger.info