Mon brin de émoire de Saint éger

ouvenirs d'cole

 

 

 

 

 

nombre d'enfants par classe : 30 à 40 élèves de 5 à 14 ans

 

les instituteurs

Ils étaient reconnus et respectés par les gens du village. Ils faisaient respecter l'ordre au niveau des enfants, dans l'école mais aussi en dehors. Ainsi, s'ils apprenaient qu'un élève n'avait pas dit bonjour à une personne du village, ils faisaient la leçon de morale sur ce sujet.
Ils rendaient des services aux habitants.
Un des instituteurs était également secrétaire de mairie. La mairie était ouverte pendant les heures de classe, les habitants du village venaient interrompre la classe. L'instituteur laissait alors ses élèves pour prendre son rôle de secrétaire de mairie. Il aidait entre autres les habitants à rédiger des courriers.
En échange, certains habitants offraient de la charcuterie quand ils tuaient le cochon, ou des légumes.

écoles de Vrères

école d'Orbé

Avant 1900 : M Bastard - M. Maxime Roux après 1900
Avant 1930 : Mme Benoitel et Mme Grosieux (très peu de temps).
1930 : Melle Montaubin
Après 1950 : M. et Mme Pierre Lotte
Après 1970 : M. et Mme Roux

 

St Léger de Montbrun - l'école "Lune d'argent", à Vrères - instituteur : M. Guerry
cette école n'est plus utilisée depuis la rentrée 2013

 

 

dans les années 1930

 

 

classe de Mlle Brégère

 

 

 

 

classe de M. Texier

 

 

 

 

 

 

les écoles à St Léger de Montbrun

A Vrères, les garçons et les filles étaient séparés, contrairement à d'autres écoles aux alentours. L'école des filles était l'actuelle mairie, l'institutrice logeait sur place.
L'école des garçons se trouvait à l'école située à côté de l'actuelle salle des fêtes ; au premier étage de celle-ci se trouvait la mairie et le logement de fonction. La classe rassemblait plusieurs niveaux. Ainsi, les grands faisaient lire les plus petits.

L'école d'Orbé était mixte ; par contre, durant la récréation, les cours des garçons et des filles étaient séparés par une clôture en bois d'une hauteur d'environ 1 mètre 20.
"Je me souviens, j'avais pour institutrice Mme Mautonbin, c'était une très bonne institutrice qui avait de l'autorité."
"Les élèves les plus turbulents étaient au fond de la classe, elle leur donnait des cours particuliers."
"A un moment, il y avait beaucoup d'élèves à Orbé, alors Mme Mautonbin en avait installé dans sa cuisine et elle était aidée par une personne qui surveillait les élèves."

 

 

 

 

 

1963-1964 - l'école d'Orbé - pour voir un agrandissement et lire les noms, cliquez ici ou sur l'image

 

 

le trajet entre la maison et l'école

Certains enfants de l'époque habitaient assez loin de l'école, dans les villages alentour, et ils devaient parcourir jusqu'à 4 km.
Les enfants qui allaient à l'école de Vrères étaient originaires de Vrères, Rigny, Puyraveau, Daymé, Chenne, Tillé et Meulle. Quant aux élèves d'Orbé, ils provenaient en majeure partie d'Orbé, quelques-uns venaient de Dillon.
Ce trajet soit à pied ou à bicyclette était dur en hiver, alors il fallait être emmitouflé dans son manteau. Quand les jours étaient plus courts, les enfants partaient avant l'heure pour arriver chez eux avant la nuit.
"Par temps de pluie, les élèves arrivaient parfois trempés, alors ils faisaient sécher leurs capuchons."
Par beau temps, le trajet était agréable et agrémenté de bêtises sur le retour. Il se faisait parfois à travers champs.
"Le trajet du matin était beaucoup moins long que celui du soir, il ne fallait pas arriver en retard à l'école mais par contre le soir il m'arrivait de faire l'école buissonnière."
"Sur ce trajet je fabriquais des lance-pierres et autres fabrications maison. Pour ne pas me les faire confisquer par l'instituteur j'avais trouvé une cachette près de l'école, sous un arbre. Ainsi le soir je retrouvais l'objet pour le retour."

 

  

les habits de l'écolier

A Orbé, comme il n'y avait que 2 à 3 élèves qui restaient pour déjeuner, ils s'installaient chez l'institutrice.
"En hiver, on faisait chauffer sa gamelle sur le poêle ou chez l'instituteur, et l'été on mangeait dans la cour. Oh ! on ne mangeait pas beaucoup mais alors pas de gaspillage de pain, il était sacré."

 

 

 

le matériel scolaire

Le matériel scolaire était commandé par l'instituteur à la librairie Ganne de Thouars, le montant par élève était réglé par les familles.
Toutes les fournitures consommées étaient notées sur un cahier de fourniture et, à la fin du mois, la famille réglait la somme due. A la note était rajouté le prix des craies et encre.
Les bureaux étaient en bois, muni d'une rainure pour installer ses crayons, et d'un encrier en porcelaine.
"Nous étions deux par table."
"Chez les filles, les tables étaient cirées, c'était à celle qui aurait le bureau le plus brillant, alors on prenait de la bougie pour les lustrer, et parfois de l'encaustique."
Le bureau contenait les livres, les cahiers, les crayons de couleur, le matériel de couture (pour les filles), l'ardoise, les chiffons.
Tous les soirs, les cahiers du jour étaient ramassés puis corrigés par l'instituteur et le matin un élève les redistribuait. Pour les livres, on apportait chez soi seulement ceux dont on avait besoin le soir, ce qui limitait le poids du cartable.
Les livres étaient prêtés, il fallait en prendre soin et les couvrir, certains les couvraient avec du tissu. S'ils n'étaient pas couverts, la punition tombait.
La trousse en cuir ou le plumier contenait un porte-plume, un porte-crayon d'ardoise avec son crayon d'ardoise, un crayon de bois et une gomme, un compas, une règle, un rapporteur.
Pour l'ardoise, on avait une éponge et un chiffon pour la nettoyer. Si les enfants n'en n'avaient pas, ils crachaient dessus et l'essuyait avec le coude.
"On disait qu'on nettoyait l'ardoise à l'huile de bavard."
Pour les filles, le cartable était en cuir ou en toile suivant la situation familiale. Pour les garçons, un sac à dos appelé gibecière.

 

  

l'arrivée à l'école

Vérification de la propreté des mains, des chaussures, par l'instituteur
Un élève était chargé d'allumer le poêle et d'aller chercher du charbon.

la leçon de morale

Mme Delavault se souvient d'un livre de morale avec le dessin d'un oeil "l'oeil du remords", avec par exemple des phrases comme "Si tu fais un crime, tu auras mauvaise conscience toute ta vie."
Tous les matins, une maxime était écrite au tableau sur la politesse, la propreté... L'instituteur s'inspirait aussi de problèmes rencontrés avec les enfants pour la leçon de morale. Les élèves devaient l'écrire sur leur cahier.
"Sur le moment, on ne comprenait pas forcément le sens profond des phrases mais plus tard en grandissant et même encore aujourd'hui, il reste de bonnes choses de cet apprentissage."
Quelques exemples de phrases de morale :
"Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place."
"Personne ne croit plus le menteur, même quand il dit la vérité."
"Sois honnête toute ta vie."
L'instruction civique était également importante, elle donnait les règles du bon citoyen.

 

  

les matières scolaires

 

la dictée et questions de dictée

5 fautes = 0 pointé
"Chaque jour nous faisions une dictée."
Nous avions aussi de la conjugaison, des règles de grammaire, des rédactions.

 

 

la poésie

l'écriture

Les pleins et déliés, chacun avec sa plume de marques Sergent Major ou Henri. L'écriture était très importante, l'orthographe aussi. Le groupe a été unanime pour remercier leurs instituteurs de leur rigueur sur ce point. On apprenait l'écriture penchée.
"J'étais gauchère avant d'écrire, mais à l'époque pas question d'écrire de la main gauche, je me souviens des terribles corrections que j'ai subies afin que j'écrive de la main droite, je n'avais pas le choix !"

le calcul

Les plus jeunes utilisaient des bûchettes pour apprendre à ajouter et à soustraire.
Le calcul mental était aussi très important, l'équipe s'est souvenue des tables de multiplications inscrites au dos de leur cahier. Les enfants les apprenaient en chantant pour mieux se les remémorer.
"Oh ! Certaines d'entre elles connaissaient mieux l'air que les paroles !"
L'instituteur interrogeait les élèves au hasard pour savoir s'ils les connaissaient dès qu'ils avaient un moment de libre en classe.

 

 

la lecture

Elle était enseignée tous les jours. Les élèves lisaient à voix haute chacun leur tour, l'instituteur demandait au hasard à un élève de prendre la suite. Gare si vous ne suiviez pas !

la géographie

L'instituteur montrait des villes ou régions avec sa baguette et les élèves devaient répondre. De grandes cartes étaient accrochées aux murs. A Orbé, il y avait un globe terrestre.

l'histoire

"La récitation de dates est ce qui nous a le plus marqués."
732 - bataille de Poitiers
1515 - bataille de Marignan

les chants

En entrant et en sortant de classe, Melle Brégère faisait chanter les élèves.
"Je me souviens de 2 chansons que Melle Brégère nous avait apprises, on les chantait en entrant et en sortant de classe, les voici :

Monsieur Printemps

Ce matin un petit bonhomme
Visage frais comme un bonbon
Portant un bel habit vert pomme
Est arrivé dans un vallon.

Tous les petits enfants
Se mirent à genoux
Et dirent en chantant :
Bonjour, bonjour, Monsieur Printemps !

Le semeur

Quand je sème à main pleine
Sous le grand ciel d'hiver
J'ai d'un côté la plaine
De l'autre j'ai la mer.

Les jeunes filles de l'époque se souviennent d'une autre chanson :
"Derrière chez nous y'a un petit bois, une demoiselle va s'y promenant, un jeune homme va la suivant, ils s'assoient sur un petit banc et se disent des mots charmants, et se quittent en s'embrassant."
Melle Brégère leur avait interdit de la chanter, car elle était trop osée à l'époque.
Les garçons de Vrères eux, ne chantaient pas beaucoup. En effet, l'instituteur, M. Texier, n'était pas un très grand chanteur. Il utilisait un phonographe pour leur apprendre des chants.
A Orbé, après la guerre, M. Lotte, lui, était un excellent musicien et un excellent chanteur.

la leçon de choses

Ainsi se nommaient les cours de "sciences". On observait la pousse d'un haricot, on apprenait à reconnaître les arbres d'après leurs feuilles, étude des fleurs (reconstitution et dessin).
On décolorait une violette avec du soufre.
M. Texier apprenait à ses élèves la dilatation des métaux, grâce à toute une installation fabriquée par ses soins.
En fin de cycle, on enseignait aux garçons des notions d'agriculture.
Les filles avaient des cours de couture (comment faire un ourlet, du canevas, de la broderie), et aussi d'hygiène. Les leçons d'hygiène ne sont pas sans nous rappeler la lutte contre les poux.
Les poux sont apparus quand les réfugiés de la seconde guerre mondiale sont arrivés. En effet, par manque d'hygiène et à cause de leurs conditions de vie très difficiles, les enfants se transmettaient des poux. A l'école, on donnait des conseils pour lutter contre ce problème.
Voici quelques méthodes utilisées à l'époque : le vinaigre chaud, l'alcool mélangé à du camphre, raser les cheveux (méthode plus radicale !)
Avant la guerre, l'instituteur dispensait également des cours pour adultes le soir pour donner des notions d'agriculture.

1940 - à la chasse aux doryphores

Les enfants de l'époque étaient mis à contribution pour aller chasser les doryphores. Ainsi, les garçons et les filles des deux écoles se retrouvaient pour ramasser les doryphores (insectes nuisibles pour les pommes de terre), on les faisait brûler ensuite, afin de préserver les cultures. Les retrouvailles entre garçons et filles n'étaient pas sans parties de rigolades, sans compter les rencontres que cela permettait avec son bon-ami.

Durant la guerre, quand elles avaient un moment en classe, les filles devaient tricoter des écharpes pour envoyer aux prisonniers de guerre.
Le jour du 11 novembre, les enfants des écoles déposaient chacun un bouquet au monument aux morts.

 

 

les punitions et les récompenses

En effet, l'école était très stricte et demandait beaucoup de rigueur.

les punitions

"Je me rappelle encore d'être restée dans la cave de l'école durant une récréation entière."
"Pour ma part, ce sont les lignes et la conjugaison de verbes à tous les temps qui m'ont marqué."
"Les punitions étaient à faire signer par les parents, c'était surtout là le problème !"
"Moi, je me souviens d'un épisode très humiliant, je devais me promener avec un écriteau indiquant "Je ne dois pas répondre à ma mère, dans la cour de l'école" et ensuite l'institutrice m'avait mise à côté du puits - près de la mairie actuelle - pour qu'on me voie de la route."
Le bonnet d'âne n'était que guère utilisé mais, si quelqu'un l'obtenait, il devait rentrer chez lui avec.

les récompenses

10 bons points valaient une petite image et 10 images valaient 1 grande image.
Les élèves étaient classés dans chaque matière lors des jours de composition. Le carnet de notes était rempli mensuellement pour connaître le classement.

 

 

la récréation

Les garçons avaient pour jeu favori les billes (en terre). Les billons (en acier), qui étaient en fait les roulements à billes des camions, étaient dangereux et confisqués par l'instituteur. L'instituteur de l'époque, M. Texier, jouait parfois avec eux.
Ils faisaient aussi certains jeux de ballon ; la balle allait souvent chez le voisin qui était le curé. Les garçons envoyaient les plus petits pour le récupérer car M. le curé (M. Jacques Croizet) n'était pas toujours de bonne humeur et refusait de le leur rendre.
"Il nous faisait parfois un mot qu'on devait faire signer par les parents."
Les garçons apportaient parfois des toupies que l'on actionnait à l'aide d'une corde. Mais on n'apportait que des jeux sans grande valeur.
"On fabriquait chez soi des hélices avec un morceau de bois, des sifflets à base de sureau, des mirlitons, et on les apportait à l'école."
Certains pratiquaient parfois des pliages pour réaliser des cocottes en papier, des avions, des bateaux qu'ils testaient ensuite sur l'eau.
Autres jeux : colin-maillard, le jeu de barres, saute-mouton, la balle aux prisonniers...
Les filles jouaient à la ronde, elles chantaient des chansons telles que "Dansons la capucine", "Sur le pont d'Avignon". Elles faisaient aussi des maisons en matérialisant le plan de celle-ci avec des traits au sol.
Elles jouaient à la marelle, à la balle, au mouchoir, à colin-maillard. Elles jouaient à la corde à sauter à plusieurs, avec une corde de plusieurs mètres de long.
Elles jouaient aussi aux osselets.

les osselets

Fabrication : les filles allaient chez le boucher pour récupérer certains os provenant de la patte du mouton. Elles les faisaient bouillir avec des pelures d'oignons pour leur donner la couleur.
Règle du jeu : on lançait un osselet avec une main, et avec l'autre on devait faire bouger les osselets restant à terre. Une fois l'osselet retombé, on regardait les figures réalisées qui comptaient un certain nombre de points. Les différentes figures étaient : dos, "s", creux, et plat.

 

 

la fin d'année scolaire et le certificat d'études

le certificat d'études

Avant la guerre, on pouvait passer son certificat de 12 à 14 ans et arrêter l'école avant 14 ans.
Les enfants qui arrêtaient avant 14 ans travaillaient ensuite à la ferme ou partaient en apprentissage directement chez un artisan (pas d'école d'apprentissage). Les parents devaient payer l'artisan.
"Ce sont les parents qui choisissaient en majeure partie le métier de leurs enfants."
"Les parents choisissaient pour vous, on prenait souvent leur suite."
Si l'enfant apprenait bien, l'instituteur encourageait les parents à laisser partir l'élève en enseignement secondaire.

la remise des prix

A St Léger de Montbrun, avant la guerre, la remise de prix récompensait les meilleurs élèves. Ainsi le premier pouvait choisir sa récompense parmi tous les livres proposés. Les livres à couverture rouge étaient dorés sur la tranche, les élèves en étaient très fiers. Il s'agissait de livres assez compliqués pour leur âge, surtout des livres de grands auteurs comme Corneille ou Jean-Jacques Rousseau.
Après la guerre, les écoles de Vrères proposaient des sorties et voyages de fin d'année pour récompenser les élèves.

 

 

 

 

la fête de l'école

Les parents étaient conviés. Les enfants défilaient, dans le bourg du village, costumés à l'ancienne comme leurs grands-parents, en noces villageoises. Les garçons portaient des costumes queue-de-pie, ou des blouses de grand-père, les filles portaient des coiffes. Tout le monde se retrouvait dans la futaie du Vaux pour regarder les enfants chanter et réciter des poésies.
"A Orbé, en fin d'année, il n'y avait que la remise des prix. Par contre, il pouvait y avoir des fêtes plusieurs fois dans l'année, pour Noël, le carnaval..."
En effet, il était plus compliqué pour Mme Montaubin d'organiser des fêtes de fin d'année car elle était seule institutrice à Orbé.

N'oublions pas que pour certaines personnes l'école primaire s'est déroulée pendant la guerre. Cette époque évoque aussi la peur.

 

 

 

 

 

la vie de la commune

les fiançailles et le mariage

les commerçants et artisans des années 30 à 50

l'agriculture

  

erci de fermer l'agrandissement sinon.

 

 

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