nombre
d'enfants par classe : 30 à 40 élèves de 5
à 14 ans
Ils étaient
reconnus et respectés par les gens du village. Ils faisaient
respecter l'ordre au niveau des enfants, dans l'école mais
aussi en dehors. Ainsi, s'ils apprenaient qu'un élève
n'avait pas dit bonjour à une personne du village, ils
faisaient la leçon de morale sur ce sujet.
Ils rendaient des services aux habitants.
Un des instituteurs était également secrétaire
de mairie. La mairie était ouverte pendant les heures de
classe, les habitants du village venaient interrompre la classe.
L'instituteur laissait alors ses élèves pour prendre
son rôle de secrétaire de mairie. Il aidait entre autres
les habitants à rédiger des courriers.
En échange, certains habitants offraient de la charcuterie
quand ils tuaient le cochon, ou des légumes.
- Ecole des
garçons :
Monsieur Guerry : avant 1935 - Monsieur Texier : de 1935 à
1962
- Ecole des filles
:
Mme Chaigneau : 1928-1932 - Melle Brégère :
arrivée en 1932 puis Melle Marais (plus tard elle
s'occupait alors des petits).
Certaines rappellent des souvenirs de punitions
sévères.
Avant 1900 : M
Bastard - M. Maxime Roux après 1900
Avant 1930 : Mme Benoitel et Mme Grosieux (très peu de
temps).
1930 : Melle Montaubin
Après 1950 : M. et Mme Pierre Lotte
Après 1970 : M. et Mme Roux
St Léger de
Montbrun - l'école "Lune d'argent", à Vrères -
instituteur : M. Guerry
cette école n'est plus utilisée depuis la
rentrée 2013
dans les
années 1930
classe de Mlle
Brégère
classe de
M. Texier
les écoles à St
Léger de Montbrun
|
A Vrères, les
garçons et les filles étaient séparés,
contrairement à d'autres écoles aux alentours.
L'école des filles était l'actuelle mairie,
l'institutrice logeait sur place.
L'école des garçons se trouvait à l'école
située à côté de l'actuelle salle des
fêtes ; au premier étage de celle-ci se trouvait la
mairie et le logement de fonction. La classe rassemblait plusieurs
niveaux. Ainsi, les grands faisaient lire les plus petits.
L'école
d'Orbé était mixte ; par contre, durant la
récréation, les cours des garçons et des filles
étaient séparés par une clôture en bois
d'une hauteur d'environ 1 mètre 20.
"Je me souviens, j'avais pour institutrice Mme Mautonbin,
c'était une très bonne institutrice qui avait de
l'autorité."
"Les élèves les plus turbulents étaient au
fond de la classe, elle leur donnait des cours particuliers."
"A un moment, il y avait beaucoup d'élèves à
Orbé, alors Mme Mautonbin en avait installé dans sa
cuisine et elle était aidée par une personne qui
surveillait les élèves."
1963-1964
- l'école d'Orbé - pour voir un agrandissement
et lire les noms, cliquez ici ou
sur l'image
|
le trajet entre la maison et
l'école
|
Certains enfants de
l'époque habitaient assez loin de l'école, dans les
villages alentour, et ils devaient parcourir jusqu'à 4 km.
Les enfants qui allaient à l'école de Vrères
étaient originaires de Vrères, Rigny, Puyraveau,
Daymé, Chenne, Tillé et Meulle. Quant aux
élèves d'Orbé, ils provenaient en majeure partie
d'Orbé, quelques-uns venaient de Dillon.
Ce trajet soit à pied ou à bicyclette était dur
en hiver, alors il fallait être emmitouflé dans son
manteau. Quand les jours étaient plus courts, les enfants
partaient avant l'heure pour arriver chez eux avant la nuit.
"Par temps de pluie, les élèves arrivaient parfois
trempés, alors ils faisaient sécher leurs
capuchons."
Par beau temps, le trajet était agréable et
agrémenté de bêtises sur le retour. Il se faisait
parfois à travers champs.
"Le trajet du matin était beaucoup moins long que celui du
soir, il ne fallait pas arriver en retard à l'école
mais par contre le soir il m'arrivait de faire l'école
buissonnière."
"Sur ce trajet je fabriquais des lance-pierres et autres
fabrications maison. Pour ne pas me les faire confisquer par
l'instituteur j'avais trouvé une cachette près de
l'école, sous un arbre. Ainsi le soir je retrouvais l'objet
pour le retour."
- Une blouse noire
ou grise pour les garçons et souvent colorée pour
les filles. Les élèves arrivaient avec une blouse
neuve pour commencer l'année scolaire.
- Des galoches ou
des sabots avec des semelles en caoutchouc et des pantoufles
à l'intérieur.
- Une besace pour
le repas du midi pour les plus éloignés de chez eux.
Certains apportaient du vin.
A Orbé, comme
il n'y avait que 2 à 3 élèves qui restaient pour
déjeuner, ils s'installaient chez l'institutrice.
"En hiver, on faisait chauffer sa gamelle sur le poêle ou
chez l'instituteur, et l'été on mangeait dans la cour.
Oh ! on ne mangeait pas beaucoup mais alors pas de gaspillage de
pain, il était sacré."
Le matériel
scolaire était commandé par l'instituteur à la
librairie Ganne de Thouars, le montant par élève
était réglé par les familles.
Toutes les fournitures consommées étaient notées
sur un cahier de fourniture et, à la fin du mois, la famille
réglait la somme due. A la note était rajouté le
prix des craies et encre.
Les bureaux étaient en bois, muni d'une rainure pour installer
ses crayons, et d'un encrier en porcelaine.
"Nous étions deux par table."
"Chez les filles, les tables étaient cirées,
c'était à celle qui aurait le bureau le plus brillant,
alors on prenait de la bougie pour les lustrer, et parfois de
l'encaustique."
Le bureau contenait les livres, les cahiers, les crayons de couleur,
le matériel de couture (pour les filles), l'ardoise, les
chiffons.
Tous les soirs, les cahiers du jour étaient ramassés
puis corrigés par l'instituteur et le matin un
élève les redistribuait. Pour les livres, on apportait
chez soi seulement ceux dont on avait besoin le soir, ce qui limitait
le poids du cartable.
Les livres étaient prêtés, il fallait en prendre
soin et les couvrir, certains les couvraient avec du tissu. S'ils
n'étaient pas couverts, la punition tombait.
La trousse en cuir ou le plumier contenait un porte-plume, un
porte-crayon d'ardoise avec son crayon d'ardoise, un crayon de bois
et une gomme, un compas, une règle, un rapporteur.
Pour l'ardoise, on avait une éponge et un chiffon pour la
nettoyer. Si les enfants n'en n'avaient pas, ils crachaient dessus et
l'essuyait avec le coude.
"On disait qu'on nettoyait l'ardoise à l'huile de
bavard."
Pour les filles, le cartable était en cuir ou en toile suivant
la situation familiale. Pour les garçons, un sac à dos
appelé gibecière.
Vérification
de la propreté des mains, des chaussures, par
l'instituteur
Un élève était chargé d'allumer le
poêle et d'aller chercher du charbon.
Mme Delavault se
souvient d'un livre de morale avec le dessin d'un oeil "l'oeil du
remords", avec par exemple des phrases comme "Si tu fais un
crime, tu auras mauvaise conscience toute ta vie."
Tous les matins, une maxime était écrite au tableau sur
la politesse, la propreté... L'instituteur s'inspirait aussi
de problèmes rencontrés avec les enfants pour la
leçon de morale. Les élèves devaient
l'écrire sur leur cahier.
"Sur le moment, on ne comprenait pas forcément le sens
profond des phrases mais plus tard en grandissant et même
encore aujourd'hui, il reste de bonnes choses de cet
apprentissage."
Quelques exemples de phrases de morale :
"Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa
place."
"Personne ne croit plus le menteur, même quand il dit la
vérité."
"Sois honnête toute ta vie."
L'instruction civique était également importante, elle
donnait les règles du bon citoyen.
la dictée
et questions de dictée
|
5 fautes = 0
pointé
"Chaque jour nous faisions une dictée."
Nous avions aussi de la conjugaison, des règles de grammaire,
des rédactions.
Les pleins et
déliés, chacun avec sa plume de marques Sergent Major
ou Henri. L'écriture était très importante,
l'orthographe aussi. Le groupe a été unanime pour
remercier leurs instituteurs de leur rigueur sur ce point. On
apprenait l'écriture penchée.
"J'étais gauchère avant d'écrire, mais
à l'époque pas question d'écrire de la main
gauche, je me souviens des terribles corrections que j'ai subies afin
que j'écrive de la main droite, je n'avais pas le choix !"
Les plus jeunes
utilisaient des bûchettes pour apprendre à ajouter et
à soustraire.
Le calcul mental était aussi très important,
l'équipe s'est souvenue des tables de multiplications
inscrites au dos de leur cahier. Les enfants les apprenaient en
chantant pour mieux se les remémorer.
"Oh ! Certaines d'entre elles connaissaient mieux l'air que les
paroles !"
L'instituteur interrogeait les élèves au hasard pour
savoir s'ils les connaissaient dès qu'ils avaient un moment de
libre en classe.
Elle était
enseignée tous les jours. Les élèves
lisaient à voix haute chacun leur tour, l'instituteur
demandait au hasard à un élève de prendre la
suite. Gare si vous ne suiviez pas !
L'instituteur
montrait des villes ou régions avec sa baguette et les
élèves devaient répondre. De grandes cartes
étaient accrochées aux murs. A Orbé, il y avait
un globe terrestre.
"La
récitation de dates est ce qui nous a le plus
marqués."
732 - bataille de Poitiers
1515 - bataille de Marignan
En entrant et en
sortant de classe, Melle Brégère faisait chanter les
élèves.
"Je me souviens de 2 chansons que Melle Brégère nous
avait apprises, on les chantait en entrant et en sortant de classe,
les voici :
Monsieur
Printemps
Ce
matin un petit
bonhomme
Visage frais comme un
bonbon
Portant un bel habit
vert pomme
Est arrivé dans
un vallon.
Tous
les petits enfants
Se mirent à
genoux
Et dirent en chantant
:
Bonjour, bonjour,
Monsieur Printemps
!
|
Le
semeur
Quand
je sème à
main pleine
Sous le grand ciel
d'hiver
J'ai d'un
côté la
plaine
De l'autre j'ai la
mer.
|
|
|
|
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Les jeunes filles de
l'époque se souviennent d'une autre chanson :
"Derrière chez nous y'a un petit bois, une demoiselle va
s'y promenant, un jeune homme va la suivant, ils s'assoient sur un
petit banc et se disent des mots charmants, et se quittent en
s'embrassant."
Melle Brégère leur avait interdit de la chanter, car
elle était trop osée à l'époque.
Les garçons de Vrères eux, ne chantaient pas beaucoup.
En effet, l'instituteur, M. Texier, n'était pas un très
grand chanteur. Il utilisait un phonographe pour leur apprendre des
chants.
A Orbé, après la guerre, M. Lotte, lui, était un
excellent musicien et un excellent chanteur.
Ainsi se nommaient
les cours de "sciences". On observait la pousse d'un haricot,
on apprenait à reconnaître les arbres d'après
leurs feuilles, étude des fleurs (reconstitution et
dessin).
On décolorait une violette avec du soufre.
M. Texier apprenait à ses élèves la dilatation
des métaux, grâce à toute une installation
fabriquée par ses soins.
En fin de cycle, on enseignait aux garçons des notions
d'agriculture.
Les filles avaient des cours de couture (comment faire un ourlet, du
canevas, de la broderie), et aussi d'hygiène. Les
leçons d'hygiène ne sont pas sans nous rappeler la
lutte contre les poux.
Les poux sont apparus quand les réfugiés de la seconde
guerre mondiale sont arrivés. En effet, par manque
d'hygiène et à cause de leurs conditions de vie
très difficiles, les enfants se transmettaient des poux. A
l'école, on donnait des conseils pour lutter contre ce
problème.
Voici quelques méthodes utilisées à
l'époque : le vinaigre chaud, l'alcool mélangé
à du camphre, raser les cheveux (méthode plus radicale
!)
Avant la guerre, l'instituteur dispensait également des cours
pour adultes le soir pour donner des notions
d'agriculture.
1940
- à la chasse aux doryphores
Les
enfants de l'époque étaient mis à
contribution pour aller chasser les doryphores. Ainsi, les
garçons et les filles des deux écoles se
retrouvaient pour ramasser les doryphores (insectes
nuisibles pour les pommes de terre), on les faisait
brûler ensuite, afin de préserver les cultures.
Les retrouvailles entre garçons et filles
n'étaient pas sans parties de rigolades, sans compter
les rencontres que cela permettait avec son bon-ami.
|
Durant la guerre,
quand elles avaient un moment en classe, les filles devaient tricoter
des écharpes pour envoyer aux prisonniers de guerre.
Le jour du 11 novembre, les enfants des écoles
déposaient chacun un bouquet au monument aux morts.
les punitions et les
récompenses
|
En effet,
l'école était très stricte et demandait beaucoup
de rigueur.
"Je me rappelle
encore d'être restée dans la cave de l'école
durant une récréation entière."
"Pour ma part, ce sont les lignes et la conjugaison de verbes
à tous les temps qui m'ont marqué."
"Les punitions étaient à faire signer par les
parents, c'était surtout là le problème
!"
"Moi, je me souviens d'un épisode très humiliant, je
devais me promener avec un écriteau indiquant "Je ne dois
pas répondre à ma mère, dans la cour de
l'école" et ensuite l'institutrice m'avait mise à
côté du puits - près de la mairie actuelle - pour
qu'on me voie de la route."
Le bonnet d'âne n'était que guère utilisé
mais, si quelqu'un l'obtenait, il devait rentrer chez lui
avec.
10 bons points
valaient une petite image et 10 images valaient 1 grande image.
Les élèves étaient classés dans chaque
matière lors des jours de composition. Le carnet de notes
était rempli mensuellement pour connaître le
classement.
Les garçons
avaient pour jeu favori les billes (en terre). Les billons (en
acier), qui étaient en fait les roulements à billes des
camions, étaient dangereux et confisqués par
l'instituteur. L'instituteur de l'époque, M. Texier, jouait
parfois avec eux.
Ils faisaient aussi certains jeux de ballon ; la balle allait souvent
chez le voisin qui était le curé. Les garçons
envoyaient les plus petits pour le récupérer car M. le
curé (M. Jacques Croizet) n'était pas toujours de bonne
humeur et refusait de le leur rendre.
"Il nous faisait parfois un mot qu'on devait faire signer par les
parents."
Les garçons apportaient parfois des toupies que l'on
actionnait à l'aide d'une corde. Mais on n'apportait que des
jeux sans grande valeur.
"On fabriquait chez soi des hélices avec un morceau de
bois, des sifflets à base de sureau, des mirlitons, et on les
apportait à l'école."
Certains pratiquaient parfois des pliages pour réaliser des
cocottes en papier, des avions, des bateaux qu'ils testaient ensuite
sur l'eau.
Autres jeux : colin-maillard, le jeu de barres, saute-mouton, la
balle aux prisonniers...
Les filles jouaient à la ronde, elles chantaient des chansons
telles que "Dansons la capucine", "Sur le pont
d'Avignon". Elles faisaient aussi des maisons en
matérialisant le plan de celle-ci avec des traits au sol.
Elles jouaient à la marelle, à la balle, au mouchoir,
à colin-maillard. Elles jouaient à la corde à
sauter à plusieurs, avec une corde de plusieurs mètres
de long.
Elles jouaient aussi aux osselets.
les
osselets
Fabrication
: les filles allaient chez le boucher pour
récupérer certains os provenant de la patte du
mouton. Elles les faisaient bouillir avec des pelures
d'oignons pour leur donner la couleur.
Règle du jeu : on lançait un osselet
avec une main, et avec l'autre on devait faire bouger les
osselets restant à terre. Une fois l'osselet
retombé, on regardait les figures
réalisées qui comptaient un certain nombre de
points. Les différentes figures étaient : dos,
"s", creux, et plat.
|
la fin d'année scolaire et
le certificat d'études
|
Avant la guerre, on
pouvait passer son certificat de 12 à 14 ans et arrêter
l'école avant 14 ans.
Les enfants qui arrêtaient avant 14 ans travaillaient ensuite
à la ferme ou partaient en apprentissage directement chez un
artisan (pas d'école d'apprentissage). Les parents devaient
payer l'artisan.
"Ce sont les parents qui choisissaient en majeure partie le
métier de leurs enfants."
"Les parents choisissaient pour vous, on prenait souvent leur
suite."
Si l'enfant apprenait bien, l'instituteur encourageait les parents
à laisser partir l'élève en enseignement
secondaire.
A St Léger de
Montbrun, avant la guerre, la remise de prix récompensait les
meilleurs élèves. Ainsi le premier pouvait choisir sa
récompense parmi tous les livres proposés. Les livres
à couverture rouge étaient dorés sur la tranche,
les élèves en étaient très fiers. Il
s'agissait de livres assez compliqués pour leur âge,
surtout des livres de grands auteurs comme Corneille ou Jean-Jacques
Rousseau.
Après la guerre, les écoles de Vrères
proposaient des sorties et voyages de fin d'année pour
récompenser les élèves.
Les parents
étaient conviés. Les enfants défilaient, dans le
bourg du village, costumés à l'ancienne comme leurs
grands-parents, en noces villageoises. Les garçons portaient
des costumes queue-de-pie, ou des blouses de grand-père, les
filles portaient des coiffes. Tout le monde se retrouvait dans la
futaie du Vaux pour regarder les enfants chanter et réciter
des poésies.
"A Orbé, en fin d'année, il n'y avait que la remise
des prix. Par contre, il pouvait y avoir des fêtes
plusieurs fois dans l'année, pour Noël, le
carnaval..."
En effet, il était plus compliqué pour Mme Montaubin
d'organiser des fêtes de fin d'année car elle
était seule institutrice à Orbé.
N'oublions pas que
pour certaines personnes l'école primaire s'est
déroulée pendant la guerre. Cette époque
évoque aussi la peur.
la vie de la
commune
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les
fiançailles et le mariage
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les
commerçants et artisans des années 30 à
50
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l'agriculture
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erci
de fermer l'agrandissement sinon.
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