Partout,
dans notre coin du Loudunais, l'homme a creusé la roche en un
véritable gruyère pour des raisons économiques,
pour se loger ou pour se cacher. Notre sol est composé, en
grande majorité, de calcaire dit "tuffeau", très
prisé pour la construction. C'est une roche facile à
travailler, à sculpter, une roche qui respire, d'une belle
couleur ocre clair à très blanche.
Le Comité des
Fêtes, l'Association des Viticulteurs, et tous les
Léodégariens,
habitants de la commune de Sainy-Léger de Montbrillais,
vous souhaitent la bienvenue le 25 septembre 2005
à leur 5e fête des vendanges.
La première exploitation du
tuffeau, d'abord comme abri, remonte certainement à la
préhistoire, lorsque le climat devint plus rigoureux ; l'homme
profitait alors d'une excavation naturelle.
Au néolithique, avec la
sédentarisation, le développement de l'agriculture et
de l'élevage, on commença à creuser la roche
pour agrandir les habitats. Ce phénomène s'amplifia
jusqu'à la conquête de la Gaule par les
Romains.
A l'époque
mérovingienne, jusqu'au Xe siècle, il existait des
carrières pour la fabrication de sarcophages, taillés
dans un seul bloc, pour les premiers chrétiens.
"A noter la
présence d'un invité de marque : Gérard Leclerc,
journaliste à France 2 et frère de Julien Clerc. Il
habite là et le petit train passe devant ses chais. Il s'est
prêté gentiment à l'interview. Il est ici en
vacances, qu'il programme toujours à cette époque pour
récolter sa vendange."
Ouest-France
- 28 septembre 2005
la Nouvelle
République - 26 septembre 2005
Par la suite, on creusa
énormément de souterrains, refuges défensifs
pour se protéger des invasions normandes et des guerres
seigneuriales. On en a trouvé dans la région qui,
dit-on, en est très riche, mais ils sont difficiles à
localiser et souvent remblayés.
Depuis l'époque gallo-romaine
et jusqu'au XXe siècle, on a extrait des quartiers de tuffeau
pour la construction : châteaux, maisons, églises, murs
de clôture
engendrant ainsi un impressionnant
dédale de galeries en tous sens, dont certaines sont encore
utilisées comme champignonnières. On a naturellement
colonisé ce sous-sol si facilement exploitable, créant
ainsi de véritables petits villages souterrains.
Dans le livre "Paysages et monuments
du Loudunais" édité en 1892, Roger Drouault parle de
Montbrillais en ces termes : "Dans cette localité, presque
toute la population est logée sous terre, dans d'anciennes
carrières transformées en habitations ; la plupart des
carrières sont encore exploitées. Des villages entiers
ne sont révélés au promeneur que par les tuyaux
de cheminées qui émergent au milieu des champs de
vignes. Ces habitations sont fort curieuses à visiter
Généralement, la maison est installée à
l'entrée de la carrière. On y parvient par une rampe
descendant à 8 ou 10 mètres en contrebas du sol des
rues
On arrive tout étonné dans une sorte de
vaste puits à ciel ouvert qui a toutes les apparences d'une
cour de ferme." On y retrouve une vie communautaire : puits,
fours à pain, pressoirs, étables, pigeonniers et
même chapelles.
Pour des raisons de confort, ce monde
souterrain a peu à peu disparu, surtout depuis le XIXe
siècle. Les gens sont remontés à la surface, ils
ont construit leurs maisons à proximité de ces
troglodytes pour en garder l'usage : écuries, remises et
surtout caves à vin. Ici, tout le monde possède sa cave
dans le tuffeau et, bien sûr, les vignerons profitent des
avantages qu'elle leur apporte pour y vinifier et y faire vieillir
leurs productions.
Source : Guide de la
Fête des Vendanges (25
septembre 2005)
les
caves de chez nous
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la
dégustation
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