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sont venus à Saint
Léger -
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VII et apoléon
Le pape Pie
VII passa à Saint
Léger pour assister au
sacre de Napoléon, qui eut
lieu à Paris le 2
décembre 1804.
Le
6 avril 1805, l'empereur
Napoléon se rendant en
Italie, à Milan, pour y
ceindre la couronne du royaume,
arrivait à St Léger
sur Dheune vers 2h de
l'après-midi. Toutes les
notabilités et la
population de la ville
s'étaient groupées
pour acclamer
l'empereur.
Au
moment où les voitures
arrivaient à hauteur du
pont du canal, 3 formidables
détonations les
accueillirent, ce qui effraya les
chevaux et faillit provoquer un
accident. C'étaient des
canons d'un nouveau modèle
mis au point par les fonderies du
Creusot ; ils avaient
été
transportés en hâte
par la route afin d'en faire la
surprise à l'empereur.
Celui-ci ne parut pas tout
d'abord apprécier ce geste
qui aurait pu avoir de graves
conséquences. Mais il ne
voulut voir que l'intention et
remit aux ouvriers, sur sa
cassette, une somme de 1000
francs. Il fit également
cadeau aux maires présents
d'une tabatière
timbrée à son
chiffre.
Remarquant
au premier rang de la foule 3
vétérans dont 2
étaient mutilés, il
vint à eux, les
questionna, leur demanda
où ils avaient
été blessés
et le nom de leurs
généraux. Deux,
Jean Picard et Antoine Lagron,
étaient des volontaires de
Duhesme et avaient
été blessés
devant Charleroi. Le
troisième, L.B. Drain,
ex-maréchal des logis du
régiment de Noailles,
était un
vétéran de la
Guerre de l'Indépendance
américaine. Il avait
assisté à la prise
de Yorktown par Rochambeau. A
chacun, Napoléon remit une
petite médaille du
sacre.
Il
repartit aussitôt
après pour Chalon
où il arriva vers cinq
heures.
L'ccupation
autrichienne
Napoléon
est vaincu à Waterloo le
18 juin 1815. Les vainqueurs
avancent vers le sud et
rapidement les Autrichiens sont
en Bourgogne. Ils occupent Saint
Léger et leur commandement
s'installe à Couches.
Un
arrêté du
sous-préfet du 15 juillet
1815 charge les 20 plus forts
contribuables de la commune de
faire l'avance des contributions
frappées sur la commune :
"Les voitures seront mises en
réquisition lorsque les
circonstances l'exigeront et les
voituriers ne pourront, sous
aucun prétexte, s'exempter
de faire des charrois lorsqu'ils
seront requis, sous peine
d'encourir des exécutions.
Il sera dressé un
rôle de toutes les
dépenses de la Commune
depuis la première
contribution le 11 juillet et
jusqu'à ce que les
circonstances et les
opérations militaires ne
pèsent plus sur le pays."
Le
20 juillet 1815, St Léger
est taxé de fournir sur le
champ 12 pièces de vin et
84 doubles décalitres
d'avoine.
Le
22 juillet, nouvelle
réquisition à
satisfaire immédiatement
et portant sur 10 boeufs, 2
milliers de livres de pain, 8
pièces de vin
soutiré, 12 milliers de
livres de foin, 200 doubles
décalitres d'avoine, 300
fagots de paille et 20 moules de
bois à brûler. La
désignation "vin
soutiré" laisse
à penser que les
premières pièces de
vin réquisitionnées
le 20 juillet chez les vignerons
devaient contenir une bonne part
de lie.
Le
24 juillet, annonce est faite que
le lendemain, les communes de
Saint Léger, Saint
Bérain et Dennevy auront
à recevoir en cantonnement
chez l'habitant un
régiment de dragons, soit
1500 hommes et 1500 chevaux
auxquels il faudra fournir les
subsistances.
"Le Conseil Municipal,
considérant que la Commune
n'a aucun magasin de fourrage,
avoine ou autres et que,
néanmoins, il faut
pourvoir aux réquisitions,
que le moindre retard
provoquerait des
exécutions,
délibère ce qui
suit :
Chacun des particuliers qui aura
des militaires logés chez
lui leur fournira le pain et sera
tenu de préparer les
vivres, sans en prétendre
aucune indemnité.
Le fourrage, la viande et le vin
seront fournis par la Commune ;
en ce cas, le Maire frappera des
réquisitions sur ceux qui
se trouveront en
avoir."