le grand damier des champs au bas des pentes boisées du Mont Beuvray

 

 

 

 

la route du Mont-Beuvray

 

 

 

 

 

 

 

hêtres, à St Léger sous Beuvray
http://www.phares-balises.fr/fiche_films.php?film=378

Au début du Moyen-Age, les paysans du Morvan ont éprouvé le besoin d'élever des haies pour fermer leurs prés et retenir leurs troupeaux. Ils ont imaginé de tresser des arbres en pliant leurs jeunes troncs encore souples pour former une barrière infranchissable. Mais dès que ces palissades ont cessé d’être entretenues, les arbres libres ont repris leur croissance naturelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mont Beuvray - la chapelle et la croix de St Martin

 

 

 

 

le euvray - 20 eptembre 1903

 

 

La deuxième journée s'annonçait comme devant être favorisée par un temps exceptionnellement beau. A six heures du matin, de nombreuses voitures, retenues d'avance par les aimables organisateurs, nous attendent sur le Champ-de-Mars. Chacun s'y installe gaiement et nous quittons Autun par une magnifique avenue, d'où l'on aperçoit le temple de Janus, que nous laissons à notre gauche, pour nous engager sur une belle route qui nous conduira au pied du Mont Beuvray, par la Grande-Verrière et Saint-Léger sous-Beuvray ; puis après avoir admiré les splendides paysages que nous offre, en cette saison, cette intéressante région morvandelle, nous arrivons au Rebout, endroit où commence l'ascension pédestre de la montagne. Le sentier que nous devons parcourir nous est facilement indiqué par la longue file des gens des pays environnants qui se rendent, en habit de fête, à la cérémonie d'inauguration du monument Bulliot. Rien de pittoresque et de riant comme cette route ensoleillée à souhait, parcourue par des cyclistes, des voitures automobiles et des chars plus rustiques, et agrémentée, surtout, par les couleurs éclatantes des toilettes d'une foule endimanchée, foule bruyante qui semblait heureuse de l'hommage qui allait être solennellement décerné à un enfant du Morvan.

Après une marche d'environ trois quarts d'heure, nous abordons Bibracte par les Portes du Rebout. Nous côtoyons ensuite les ruines d'un ancien couvent de Cordeliers, la petite maison et les baraquements établis par M. Bulliot, puis nous traversons le Champ de foire et avant d'arriver à la chapelle de Saint-Martin, nous jetons un coup d'oeil au monument Bulliot, lequel est érigé au lieudit Chaume-du-Mont-Beuvray.

Il est maintenant dix heures, tout le monde est arrivé au moment précis. L'on entend alors une sonnette qui annonce l'heure de la messe. Celle-ci est célébrée au milieu d'une foule recueillie, qui constitue un imposant spectacle. Après cette solennelle cérémonie religieuse, il est procédé à l'inauguration du monument. Comme la veille, nous avons le plaisir d'entendre, de la voix de l'infatigable docteur Gillot, le discours préparé par M. de Charmasse, président de la Société Éduenne. Après cet hommage officiel, M. Déchelette succède, à la tribune improvisée, à son vice-président, et cède la parole à M. Héron de Villefosse. Je n'ai pas le dessein, dans ce simple récit, de vous faire connaitre le texte de ces allocutions, elles ont été reproduites dans le journal l'Autunois ; notons seulement qu'elles ont été écoutées avec la plus grande sympathie et qu'elles ont recueilli l'approbation générale.

Construit en granit de La Roche-Mouron, d'après les plans de M. Roidot-Houdaille, architecte à Autun, le monument a la forme d'un cippe quadrangulaire, surmonté d'un couronnement pyramidal (hauteur totale 4m70). Il porte sur l'une de ces faces l'inscription suivante :

A Jacques-Gabriel BULLIOT,
Né à Autun, le 20 janvier 1817,
Mort à Autun, le 11 janvier 1902,
Correspondant de l'Institut,
qui, sur le mont Beuvray, retrouva et exhuma
l'oppidum gaulois de Bibracte,
capitale des Eduens au temps de Jules César,
poursuivit avec un dévouement
aussi constant que modeste, de 1867 à 1895,
ses travaux sur ce sommet,
et mérita la reconnaissance des Eduens
et des savants.

Sur la seconde face, on a gravé des extraits des Commentaires de César, relatifs à Bibracte :
- A Bibracte, oppido Hoeduorum longe maximo et copiossissimo
Bibracte, de beaucoup la plus grande et la plus riche des villes éduennes
(César De bello Gallico 123)
- Totius Galliae concilium Bibracte indicitur
On convoque une assemblée de toute la Gaule à Bibracte
(Ibid VII, 63)
- Ipse (Coesar) Bibracte hivernam constituit
Lui même (César) résolut de passer l'hiver à Bibracte
(Ibid., VII, 90)

La troisième face porte une inscription indiquant la date de l'inauguration : 20 septembre 1903.

La quatrième face, un graphique de l'oppidum. Cette dernière précaution sera fort utile aux touristes qui visitent le Beuvray, car ils ne trouvent sur ce sommet personne pour les renseigner.

 

 

Il est midi, c'est le moment de se diriger vers les tables du banquet. Celui-ci, confortablement installé sous une vaste tente, à l'abri du soleil et du vent, donne facilement place aux cent convives, qui font gaiement honneur au plantureux menu servi par MM. Pautet et Barty, les hôteliers bien connus de Saint-Léger-sous-Beuvray. Une artistique gravure, symbolisant l'origine romaine d'Autun, et due au talent de M. Huet, nous donne l'énumération appétissante d'un déjeuner, emprunté tout entier aux produits locaux qui sont unanimement appréciés et auxquels chacun fait honneur.

Les toasts succèdent au banquet et M. le docteur Gillot prend le premier la parole, qu'il cède ensuite à M. l'abbé Gauthey, vicaire général d'Autun. Nous écoutons, après lui, une charmante causerie de M. de Villefosse.

Puis M. Armand Duréault, qui nous avait déjà charmé la veille par une brillante improvisation, nous captive de nouveau et insiste, au nom de l'Académie de Mâcon, qu'il représente, pour que nous n'oublions pas qu'en 1905, aura lieu, dans cette ville, le centenaire de cette Société, fête qu'il affirme devoir être des plus cordiales et pour laquelle il nous prie d'accepter dès maintenant une invitation catégorique.

Les allocutions qui annoncent la fin du banquet sont prononcées par M. de Virieux, de la Société des sciences historiques naturelles de Semur-en-Auxois ; par M. Rey, représentant la Commission des antiquités de la Côte-d'Or, et en dernier lieu par l'un des délégués de la Société nivernaise, l'auteur de cette communication, qui a rappelé qu'en juillet 1869, il avait en compagnie de nombreux amis, aujourd'hui disparus, pris part à une exploration des fouilles du Beuvray sous la direction du regretté Gabriel Bulliot.

La visite de l'Oppidum, qui doit terminer la réunion, commença alors, sous la direction de M. Déchelette, le savant tout désigné pour être le continuateur de l'oeuvre de Bulliot ; avec la plus grande complaisance, il prend la peine d'indiquer aux assistants l'emplacement des vieux remparts éduens, celui des ateliers des forgerons et d'émailleurs gaulois. La Pierre Salvée et le Teureau de la Wivre sont rapidement examinés, puis l'on s'arrête aux Baraques, constructions rudimentaires où M. Bulliot résidait pendant ses campagnes des fouilles et d'où, l'hiver, il entendait hurler les loups pendant des nuits glaciales.

Mais la foule joyeuse, qui couronnait le sommet de la montagne légendaire, n'était pas entièrement attirée par les vestiges éduens et par les souvenirs du temps gaulois. La jeunesse morvandelle ne perdait pas ses droits aux plaisirs de la danse, et au moment où nous nous éloignions avec tant de regret du lieu de la fête, nos oreilles étaient remplies, sinon charmées, des refrains campagnards et autres exécutés sur la vielle et la musette par nos bardes villageois. Le retour s'effectua gaiement et sans aucun incident ni aucun retard. Le trajet qui, après une journée de douces émotions et de fatigues agréables, aurait pu nous sembler long nous parut au contraire trop court, agrémenté qu'il fut par les conversations de nos compagnons de route, enchantés comme nous de l'excellente inspiration qu'ils avaient eue de répondre à l'aimable invitation de la Société éduenne.

Docteur Emile Subert

Source : "Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts" publié en 1905, cet article étant daté d'octobre 1903

 

 

 

 

 

 

 

la chapelle et la croix de St Martin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mont Beuvray - le monument Bulliot
inauguré le 20 septembre 1903

Ce jour-là, une foule énorme se presse autour d'un monument élevé à la gloire de Jacques-Gabriel Bulliot, à l’initiative de la Société Eduenne.
Après la grand-messe célébrée à la chapelle Saint Martin, invités et curieux se regroupent autour de la stèle, avant d’aller participer au grand banquet qui va clôturer cette belle journée d’été.

Source : http://memoiresdeglux.wordpress.com

 

 

Mont Beuvray - l'Hermitage Bulliot

 

 

l'Hermitage Bulliot

 

 

 

 

Mont Beuvray - Hôtel des Gaules

 

 

 

 

St Léger sous Beuvray - Mont Beuvray
fête du
20 septembre 1903 - la Pierre Salvée

 

 

 

 

fête du 20 septembre 1903 - banquet

 

 

 

 

nauguration du monument commémoratif

des fouilles de ibracte au ont euvray

 

 

Voici un autre article retraçant la journée du 20 septembre 1903 :

(…) Cette journée du 20 septembre 1903 restera, Messieurs, dans nos souvenirs. Favorisée par un temps splendide, elle fut des plus agréables en même temps que des plus instructives.

Le départ d'Autun pour le Mont Beuvray eut lieu à 7 heures du matin dans une quinzaine de voitures attelées ou d'automobiles. A 10 h ¼, les sociétaires, suivis de nombreux curieux ou excursionnistes, mettaient pied à terre au lieu dit "La Croix de Rabout", à 25 kilomètres d'Autun, pour de là gagner à pied le sommet de la montagne par un joli chemin sous-bois tracé en lacets sur le versant nord du Beuvray. A 11 heures, tous les sociétaires étaient réunis sur le plateau qu'on appelle la Chaume du Beuvray, où a été construit, à 810 mètres d'altitude, le monument commémoratif des fouilles de Bibracte.

Alors, sur ce point d'où l'on contemple un si magnifique panorama sur tout le Morvan, au milieu même de ces terrains si fructueusement fouillés par Bulliot, MM. Gillot, de Villefosse, Déchelette et plusieurs autres savants encore, nous intéressèrent vivement en nous racontant l'histoire de ces fouilles de Gabriel Bulliot, en nous en exposant les importants résultats et en reconstituant sous nos yeux le vieil oppidum de Bibracte, la célèbre capitale des Eduens.

Le monument commémoratif est simple et sévère, sans sculptures aucune et sans ornementations, et n'a rien à craindre des injures du temps ou des dégradations des vandales. Il se compose seulement d'un puissant piédestal, construit avec cette roche très dure du Morvan qu'on appelle la granulite, et, au-dessus, d'une pyramide en marbre rose poli, de 5 mètres de hauteur, sur chacune des faces de laquelle est gravée une inscription commémorative.
La principale est ainsi conçue :

A JACQUES-GABRIEL BULLIOT
NÉ A AUTUN LE 20 JANVIER 1817
MORT A AUTUN LE 11 JANVIER 1902
CORRESPONDANT DE L'INSTITUT
QUI SUR LE MONT BEUVRAY RETROUVA ET EXHUMA
L'OPPIDUM GAULOIS DE BIBRACTE
CAPITALE DES ÉDUENS AU TEMPS DE JULES-CÉSAR
POURSUIVIT AVEC UN DEVOUEMENT
AUSSI CONSTANT QUE MODESTE DE 1867 A 1895
SES TRAVAUX SUR CE SOMMET
ET MÉRITA LA RECONNAISSANCE DES ÉDUENS
ET DES SAVANTS.

Sur la seconde face sont gravés plusieurs extraits des commentaires de César qui montrent l'importance de Bibracte et de son rôle pendant la conquête de la Gaule. La troisième face porte seulement la date de l'inauguration du monument ; enfin, la quatrième porte un plan gravé de l'Oppidum, avec une légende indiquant les emplacements des remparts, du forum, du Temple, de l'Aqueduc et des principales découvertes.

 

 

Après l'inauguration de ce monument, un grand banquet de 110 couverts fut servi aux sociétaires sur la terrasse qui s'étend entre le monument Bulliot et la petite chapelle dite de Saint-Martin. La tente qui abritait les convives, le matériel et les vivres, avaient été fournis par des maîtres d'hôtel de Saint-Léger-sous-Beuvray et montés par des bœufs au sommet de la montagne. Le service et l'ordonnance de ce banquet furent parfaits et c'est à juste raison que des remerciements élogieux furent adressés aux dévoués organisateurs.

Je n'ai pas besoin de vous dire qu'au dessert les discours recommencèrent nombreux, variés et non moins intéressants que les précédents. Il m'est impossible de vous parler en détail de toutes ces allocutions. Il semble préférable d'en extraire les données scientifiques les plus intéressantes pour vous en faire un petit résumé d'ensemble. Mais avant de le faire, je voudrais vous achever le compte-rendu de cette belle journée. Comme je viens de vous le dire, le banquet offert par la Société éduenne à ses invités réunissait environ 110 convives, mais ce nombre d'assistants est insignifiant à côté de celui des curieux et des étrangers qui ont envahi la terrasse et sont venus se grouper autour de notre tente. De nombreux marchands s'étaient installés sur le plateau, ainsi que des restaurants en plein air, des bals à la vielle, etc. Ce fut pour tout le pays une grande fête, où les habitants des villages et hameaux environnants vinrent en foule, comme jadis à ces fameuses foires du Beuvray qui jusque dans le moyen-âge ont perpétué la tradition des antiques foires de Bibracte.

Pendant ces réjouissances et pendant tout le reste de la journée, nous parcourûmes, sous la conduite de M. Déchelette, les diverses parties de l'Oppidum, écoutant avec intérêt les détails locaux et circonstanciés qu'il nous donnait.

Malheureusement, il ne reste rien à voir de toutes ces fouilles qui ont été pendant si longtemps exécutées. De ce côté, une certaine déception attend le visiteur. Sur un plan que nous avions sous les yeux, soigneusement dressé par M. Déchelette, tous les édifices, les maisons, les moindres murs mis à jour sont soigneusement indiqués ; mais si l'on regarde sur le terrain on ne voit plus que de vagues ondulations du sol, masquées par les ronces et les hautes herbes. Cela tient à ce que, pour laisser d'abord le plateau accessible aux bestiaux et pour préserver ensuite d'une complète destruction les remparts et tous ces murs en simple pierres sèches qui subsistent des anciennes maisons, à mesure qu'un emplacement était fouillé, on rejetait les déblais dans les fosses et en quelques années la végétation a tout recouvert.

Le mont Beuvray est situé mi-partie dans la Nièvre et mi-partie dans le département de Saône-et-Loire. C'est une des montagnes les plus élevées de tout le massif du Morvan. C'est au point de vue hydrographique et orographique un centre important qui se trouve en communication avec les bassins de la Loire d'un côté, de la Seine d'un autre et de la Saône d'un troisième. Les sources de l'Yonne jaillissent à 4 kilomètres seulement au Nord-Ouest du Beuvray et plusieurs ruisseaux prennent leurs sources dans les belles forêts de hêtres qui couvrent ses flancs sur tout le pourtour de la montagne.

Le sommet arasé forme un plateau irrégulier dont le point culminant, qu'on appelle "le Teureau du Porrey", s'élève à 822 mètres. Ce plateau formait l'Oppidum proprement dit. Il mesure une superficie de 135 hectares qui était entièrement circonscrite par les remparts, et on a pu déblayer et retrouver les restes de ce rempart sur plus de cinq kilomètres de longueur. C'était, comme vous le voyez, une enceinte bien plus étendue que celle qui jadis entourait notre ville d'Auxerre.

Ce mur d'enceinte et le retranchement, comme ceux d'Avaricum et autres Oppida connus de la Gaule centrale, étaient construits en poutres de bois assemblés avec de grandes fiches en fer et les vides laissés entre ces poutres étaient remplis avec des moellons bruts.

Le plateau lui-même compris dans cette enceinte était, dit-on, entièrement occupé par les constructions. De très nombreuses habitations, un temple, un marché, un forum, des maisons de bains, des citernes, un aqueduc, des ateliers divers, des sépultures, etc., ont été mis à jour. Les trouvailles très importantes qui ont été faites pendant ces travaux ont permis à Gabriel Bulliot, non seulement de reconstituer le squelette de la vieille cité, mais de surprendre la manière de vivre de ses habitants, leurs mœurs, leur religion, leurs industries, leur commerce, etc.

C'est au Mont-Beuvray qu'on a rencontré les plus anciennes maisons maçonnées connues dans la Gaule. Elles étaient construites en simples moëllons liés par de la terre argileuse mais sans mortier de chaux. Le plus souvent elles étaient à demi-souterraines et on y descendait par un escalier de plusieurs marches, ce qui avait sans doute pour but de protéger un peu les habitants contre le froid. Les habitations étaient généralement rectangulaires et non pas rondes comme les anciennes cabanes des tribus celtiques. Elles présentaient, d'ailleurs, de très grandes différences dans leurs dimensions et dans le soin donné à la construction. Bulliot et M. Déchelette ont pu reconnaître que Bibracte, comme nos villes actuelles, renfermait des quartiers riches, où les demeures étaient vastes et confortables, et des quartiers pauvres où les habitations se réduisaient, au contraire, à une seule petite pièce, obscure et sans subdivisions intérieures.

Toutes ces fouilles de Bibracte ont permis de recueillir une quantité considérable d'armes, d'ustensiles, de monnaies, de bijoux et d'objets d'art, qui, comme nous l'avons dit, sont déposés au musée de l'hôtel Rolin, dans une salle spéciale à laquelle on a donné le nom de salle Bulliot.

On a pu, d'après ces trouvailles, reconnaître que certains quartiers de Bibracte étaient entièrement occupés par des métallurgistes et des ouvriers en fer ; d'autres l'étaient surtout par des fondeurs de bronze, des émailleurs, des potiers et céramistes, etc.

Un commerce très actif se faisait à Bibracte. On en a la preuve dans la découverte d'un véritable champ de foire, entouré de petites boutiques occupées par des marchands et des artisans, et dans le nombre considérable de monnaies qu'on y a recueillies. En 1899, l'inventaire de ces monnaies ne comprenait pas moins de 1 579 exemplaires. La grande majorité sont des pièces gauloises, mais de peuplades très diverses : Eduens, Sequanes, Bellovaques, Carnutes, Senons, Rémois, Atrébates, etc. On y rencontre aussi bon nombre de monnaies romaines, des monnaies grecques de Marseille, etc. L'ensemble et la variété de ces trouvailles témoignent d'une circulation monétaire considérable et d'un négoce actif, évidemment alimenté par les industries très prospères du pays.

Cette exhumation ou plutôt cette résurrection de l'Oppidum gaulois, avec les mœurs, les coutumes et les industries de ses habitants, présente déjà, comme vous le voyez, un intérêt considérable au point de vue purement archéologique ; mais l'importance de ses résultats au point de vue historique est peut-être plus considérable encore.

On sait, en effet, que jusqu'ici le nom de Bibracte était considéré comme synonyme d'Augustodunum et l'on pensait que l'une et l'autre étaient situées sur l'emplacement actuel de la ville d'Autun, l'ancienne ville gauloise ayant simplement changé de nom sous Auguste. Nous avons même pu voir, d'après des articles de journaux publiés lors des fêtes récentes, que certains Autunois persistent dans cette opinion et maintiennent la grande antiquité de leur ville.

Les recherches de Bulliot et d'autres archéologues ont cependant prouvé d'une façon très manifeste, non seulement que l'Oppidum de Bibracte, la capitale des Eduens, était situé sur le Mont Beuvray, c'est-à-dire à 26 kilomètres d'Autun, mais que cet Oppidum a brusquement cessé d'être habité quand Augustodunum a été fondé.

C'est évidemment, nous a dit M. Déchelette, sur l'ordre d'Auguste que Bibracte fut abandonnée et tous ses habitants installés dans une cité neuve, construite d'un seul jet sur les bords de l'Arroux et qui reçut de son fondateur le nom d'Augustodunum.

Auguste jugeait prudent d'obliger les Gaulois à déserter leurs vieilles forteresses celtiques pour se fixer dans les plaines, et Bibracte n'est pas le seul oppidum qui ait été ainsi abandonné à cette époque. Tous les produits de l'industrie et les monnaies trouvés au Beuvray sont purement gaulois et antérieurs à Auguste.

Au contraire, le sous-sol autunois ne livre aucune antiquité gauloise et les plus anciennes médailles qu'on y trouve ne sont que les plus récentes rencontrées à Bibracte. En outre, il ressort nettement du tracé géométrique des rues antiques d'Autun, toutes tracées en échiquier régulier, que la ville romaine a été bâtie sur un sol vierge et d'après un plan d'ensemble méthodiquement dressé. Elle s'est ensuite rapidement développée, a été reliée par d'immenses voies aux autres capitales de la Gaule romaine et est devenue la cité florissante, célèbre dans le monde entier par ses écoles et sa civilisation.

C'est avec un certain regret, Messieurs, que je me vois obligé de borner à ces quelques généralités le résumé de toutes les explications, de tous les discours que nous avons entendus. Elles me paraissent suffisantes, cependant, pour vous montrer l'importance des résultats scientifiques obtenus par notre ancien et regretté collègue, Gabriel Bulliot.

Ceux d'entre vous que ces débats sur nos origines et sur les questions d'histoire gallo-romaines intéressent plus particulièrement trouveront une grande quantité de détails complémentaires très intéressants dans une jolie brochure illustrée que M. Déchelette, le neveu de Gabriel Bulliot, a fait imprimer à l'occasion de l'inauguration du monument de Bibracte et à laquelle j'ai pu emprunter bon nombre des renseignements que je viens de vous donner.

Je terminerai en exprimant ici publiquement nos vifs remerciements à la Société éduenne pour la bonne pensée qu'elle a eue de nous associer à l'hommage rendu à notre éminent confrère Gabriel Bulliot, et pour l'accueil charmant et cordial qu'elle a bien voulu faire à vos représentants.

M. Péron

Source : "Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne" - 1903

 

 

 

 

 

 

 

Environs de St Léger sous Beuvray - la Pierre Salvée

 

 

 

 

 

ibracte et leeuvray en 1908

 

Bien qu'il n'ait que 810 mètres d'altitude, le mont Beuvray paraît beaucoup plus élevé à cause de sa situation isolée et par comparaison avec les montagnes avoisinantes rangées respectueusement autour de lui comme des serviteurs devant un maître.

Son aspect, sous le manteau de verdure qui le couvre, est imposant, et à quelque heure qu'on le contemple, au milieu du jour, baigné d'une lumière ardente, le soir, auréolé des derniers rayons du soleil à son déclin, la nuit, enveloppé des effluves mystérieux de la clarté lunaire, il exerce sur l'esprit le moins prévenu une véritable fascination.
Il attire, sans qu'on sache d'abord pourquoi, parce qu'il est majestueux, splendide, et ensuite parce qu'il est énigmatique.

Invinciblement, les regards s'élèvent vers lui, s'y attachent, et quelque chose de si puissant, de si étrange émane de ce sphinx colossal créé par la nature, placé là, immuable gardien de traditions antiques, que l'on se croirait en présence d'une divinité des peuples primitifs.

Au sommet, cette impression persiste. Ces arbres touffus, ces troncs noueux aux formes tourmentées, le silence profond, l'éloignement des endroits habités, le panorama grandiose qui se déroule jusqu'aux lignes bleues de l'horizon sans bornes pénètrent l'âme d'un sentiment sublime.

Si loin que la vue puisse porter, c'est une mer d'éminences, de collines et d'aspérités, vagues immobiles, flots figés qui s'abaissent graduellement, venant finir en signe de soumission aux pieds mêmes du Beuvray.

C'est véritablement l'hommage de toute une contrée à celui qui la domine de sa masse et de son illustration.

Nul emplacement ne pouvait donc être mieux choisi pour y établir une ville, centre politique, centre religieux, telle que fut Bibracte (1) et, en édifiant là leur capitale, les Gaulois Éduens montrèrent un sens avisé de l'effet, une compréhension parfaite de la conformité du site au but qu'ils se proposaient.

Que ce mot de capitale, pas plus que la citation du De Bello Gallico de César : " Bibracte de beaucoup la plus grande et la plus riche citadelle des Éduens " ne fassent d'ailleurs illusion.

Bibracte était au premier siècle avant l'ère chrétienne, époque où commence son histoire proprement dite, le siège du gouvernement, la Rome druidique par excellence, le séjour des artisans les plus habiles du peuple celte, et, à cet égard, son importance devait être énorme, mais c'était une influence foncièrement morale que la sienne, car elle ne constituait qu'une très modeste bourgade.

Les fouilles retentissantes opérées par le savant Bulliot, aidé de M. d'Aboville, ont eu ce double résultat contradictoire de tromper involontairement l'opinion et de la renseigner exactement. C'est-à-dire qu'elles ont fait conclure à la découverte d'une cité très considérable, ce qui était faux, tandis que, d'un autre côté, elles ont révélé dans leurs plus minutieux détails le genre d'existence, les mœurs et les relations internationales de nos ancêtres, notamment avec la Grèce et Marseille.

Si Paris ne comprenait que le Parlement, Notre-Dame et les ministères, ce serait encore une grande capitale, ce ne serait pas une grande agglomération. Telle fut Bibracte, dont la superficie était restreinte et qui ne se composait que de quelques constructions. Mais, sur ce plateau, que d'édifices prestigieux pour leur signification et leur caractère, en dépit de leur pauvreté architecturale.

Un cortège de druides, sous la direction du fameux Divitiac, où les prêtres enseignaient leurs dogmes et apprenaient à la jeunesse les annales de la nation, la médecine et quelques éléments des sciences à leur premier balbutiement ; un atelier, où " l'Arcantodan ", fonctionnaire préposé au trésor, surveillait la frappe des monnaies qui avaient cours dans toute la Gaule ; le temple de la grande déesse.

La place publique, où se répercutaient les bruits et les nouvelles de l'État ; la halle, où s'établissait la valeur des denrées et des marchandises et qui influait sur les marchés d'alentour jusqu'à Matisco (Mâcon), Cabillonum (Chalon-sur-Saône)... ; la demeure du Vergobret suprême, où s'assemblaient en conseil, dans les circonstances graves, les chefs de toutes les provinces (c'est là que Vercingétorix, fils de Celtillus, fut élu généralissime) ; celles des personnages marquants, Litavic, le maître de la cavalerie ; des guerriers notables, Vedeliacos, Convictolitan, Dubnorix ; les maisons des ouvriers les plus adroits, des meilleurs artistes que l'on avait pu réunir, bronzeurs; fondeurs, armuriers, bijoutiers, corailleurs, potiers, Donniac, Aroé, Calos, Suadugenu, toute la civilisation, tout le progrès de ces temps reculés.

Bibracte était donc bien une capitale, dans l'acception étymologique, une des têtes de ce grand corps épars à l'ouest de l'Europe (2).

Elle ne fut du reste pas toujours fidèle à ce rôle, loin de là ! On sait que les Éduens firent, dès le début, alliance avec les Romains. César, préparant déjà la conquête, y passa un hiver et assista, en qualité d'arbitre, à la lutte violente pour l'obtention du pouvoir que se livrèrent les deux concurrents rivaux, Convictolitavis et Liscus. Ce fait prouve à quel point il était l'ami des Éduens, puisqu'ils ne craignaient pas de donner à cet étranger le spectacle de leurs discordes civiles et recouraient à ses bons offices pour les terminer.

Ils ne se détachèrent de Rome que lorsqu'on leur fit toucher du doigt les ambitieux projets du proconsul et qu'ils s'aperçurent du terrible danger qui menaçait la race tout entière. Alors, ils oublièrent leurs dissensions, la mésintelligence qui les séparait des autres Gaulois et se joignirent avec eux à Vercingétorix.

Les efforts de la confédération furent vains. César s'empara d'Alésia et de son défenseur qui, chargé de chaînes, attendit pendant six ans en Italie une mort ignominieuse.

Au lendemain de la défaite, les Éduens se rallièrent au vainqueur et c'est à leur intention qu'Auguste fit bâtir Augustodunum (Autun) où, délaissant Bibracte, ils allèrent se fixer.

Actuellement, lorsque, après une ascension à pied d'une heure, ou une montée d'une heure et demie en charrette à bœufs, véhicule qui ne doit pas sensiblement différent de ceux en usage jadis, on parvient à la célèbre esplanade, on ne rencontre, au-dessus de terre, presque aucun vestige de l'ancienne place forte. Seuls, la pierre druidique de la Wivre, à laquelle s'attache une légende médiévale (3), ou la pierre Salvée, et l'oratoire de Saint-Martin, érigé sur les substructions du temple de Bibrax, subsistent. Le reste est enfoui dans la montagne. Heureusement que les investigations des archéologues fournissent les indications nécessaires pour se repérer ! Heureusement aussi que les racines des châtaigniers et des charmes ont maintenu les terres et la configuration générale n'a guère changé !

On retrouve aisément les fontaines qui alimentaient autrefois l'oppidum, où viennent encore, à certains jours, les Autunois, demander la guérison de leurs maladies, continuant ainsi les croyances de leurs aïeux ; les traces d'un aqueduc ; la disposition des maisons et des rues ; le pourtour des retranchements, qu'on appelle improprement les fossés du Beuvray ; les portes, le parc aux chevaux qui occupait un quart de la surface totale ; et la Côme-Chaudron qui fut, il y a vingt siècles, le quartier des chaudronniers gaulois.

Le pied heurte la crête des murs sur lesquels les Éduens avaient bâti leurs pauvres logis et leurs médiocres monuments, en pierres sèches, en bois et en pisé, ce qui explique leur disparition. Les soubassements, souvent taillés dans le roc, ont au contraire résisté. Ici, c'était le domicile d'un riche Éduen, à en juger par les objets ramenés au jour ; là, celui du Vergobert, sans doute plus élégant avec ses essais de sculpture et ses frustes mosaïques ; plus loin, les fours des métallurgistes ; à côté, les boutiques où les orfèvres travaillaient les colliers, les bracelets, les bagues qu'ils ornaient de corail et, quand cette matière vint à leur manquer, d'émail rouge dont ils furent les inventeurs.

En cet espace resserré, quelques coups de bêche ont ressuscité Bibracte avec son système de gouvernement, son organisation religieuse, militaire, commerciale, industrielle et artistique, Les Gaulois, sur lesquels on ne possédait que peu de documents décisifs, revivent, parlent, agissent et se montrent à nous tels qu'ils étaient, nous dévoilant dans son intégrité leur vie sociale.

A cet égard, les recherches exécutées sur le Beuvray ne sont-elles pas plus instructives et plus intéressantes que celles qui furent faites à Gergovie, où les ruines mêmes ont péri ; à Alise-Sainte-Reine (Alésia), habitat d'un groupement composite ? En Auvergne, il n'y a point traces de constructions, et les curiosités que l'on exhume sont latines, sauf des pièces de monnaie ; Alésia n'a presque rien conservé qui ne soit gallo-romain ou purement romain. Tandis qu'à Bibracte, tout est essentiellement gaulois. Celtique, en effet, la structure des bâtiments ; celtique, leur agencement ; celtiques, les armes les médailles, les ornements, les ustensiles domestiques ; celtique, l'origine ; celtique, l'idée dominante ; celtique, enfin, l'esprit qui survit au milieu de ces empreintes d'un autre âge et qui les pare de la beauté inhérente aux choses du passé !

Maurice Letellier

(1) Du nom de la déesse Bibrax que l'on retrouve chez les Gaulois du Nord-Est, les Rèmes. Leur capitale s'appelait aussi Bibrax, aujourd'hui Saint-Thomas, canton de Craonne, dans l'Aisne.

(2) Chaque année, il y avait chez les Éduens une grande fête où se mêlaient, comme aujourd'hui, les préoccupations religieuses, politiques, commerciales et agricoles. Les Massaliotes y venaient échanger leurs produits contre ceux des Gaulois et cette habitude était si régulière qu'on avait construit, spécialement pour eux, des échoppes en charpente dont la base n'est point complètement détruite.
Les Autunois tiennent encore cette foire bimillénaire.

(3) Elle prétendait qu'une guivre ou dragon gardait le trésor caché sous cette pierre. Un archéologue celtisant très distingué, M. Changarnier, qui prit part aux travaux de M. Bulliot, est d'avis que celte légende remonte bien plus haut et qu'elle est de source éduenne.

Source : "Le Magasin Pittoresque" - Paris - 1908

Pour poursuivre la visite :

 

 

 

 

 

 

 

Oppidum du Mont-Beuvray, dit aussi oppidum de Bibracte
également sur la commune de Glux-en-Glenne

 

 

Mont-Beuvray - escalier d'une maison gauloise

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

amphores romaines de l'oppidum

 

 

Le Petit Journal - mardi 24 août 1875

 

 

châtaigniers à St Léger sous Beuvray

le Beuvray vu de la route de Crot Morin à St Prix

 

 

la montagne du Beuvray (alt. 810 m) - le hameau porte le nom bien morvandeau du Crot des Hates

 

 

 

 

carte postale oblitérée en 1935

 

 

 

les foires et la fête du mont Beuvray

La fête du mont Beuvray a été instituée dans les années 1920, à l’initiative de l’Association des Amis du Beuvray, elle a lieu le deuxième dimanche de juillet.

Les foires du Beuvray - d’origine médiévale (du XIIIe au XIXe siècle) - se tenaient chaque année le premier mercredi de mai. Un document datant du XVIe siècle indique qu’on en parle depuis toujours.
C’est la persistance et la force de cette tradition qui ont contribué à convaincre Jacques-Gabriel Bulliot, au XIXe siècle, que le mont Beuvray était bien le site de l’antique Bibracte, capitale des Éduens.

Source : http://memoiresdeglux.wordpress.com 

 

 

 

 

 

la oire du remier mercredi de ai

 

 

La foire du premier mercredi de mai avait une réputation immémoriale.

Un chemin, dit des "Foires du Beuvray", probable voie celtique, se déroule de crête en crête, depuis la Loire en passant par le Mont Dardon et le Mont Dône, du sud au nord. Encore au XIXe siècle, on y amenait des centaines de bestiaux qui grimpaient lentement les rampes de la montagne. Des marchands, des artisans, apportaient leurs produits et s’installaient au sommet, sous des baraques provisoires.

Pendant trois jours, on commerçait, on louait des domestiques, on signait des contrats, on payait ses dettes et ensuite on faisait la fête. Aubergistes et cabaretiers de tous les villages voisins alimentaient et abreuvaient les milliers de chalands et curieux. On chantait et l’on dansait, et, comme de nos jours, le bal se terminait par des empoignades où l’on maniait allègrement le gourdin. Il y eut même quelquefois des morts, mais la maréchaussée, paraît-il, n’osait pas se montrer, de peur de réaliser l’unanimité contre elle !

De ces manifestations très profanes, le sentiment religieux n’était pas absent. Le grand archéologue qui révéla Bibracte, Jacques-Gabriel Bulliot, raconte que les paysans montant au Beuvray ne manquaient jamais de faire leurs dévotions et leurs offrandes à la fontaine Saint-Martin et à la fontaine Saint-Pierre, avant d’aller à leurs affaires. La fontaine Saint-Martin, qui se trouvait en dessous de la chapelle dédiée au même saint, juste en-dehors du rempart, a aujourd’hui disparu. La fontaine Saint-Pierre, simple édicule de pierres maçonnées à l’autre extrémité de la Terrasse, n’a été démolie que récemment, pour permettre les fouilles archéologiques qui ont révélé l’existence de structures complexes recelant de nombreuses monnaies gauloises de la Tène finale et attestent une occupation ininterrompue du site depuis plus de vingt siècles.

C’est ce phénomène irrationnel puissant qui a persuadé Bulliot, au milieu du XIXe siècle, de l’identité de Bibracte-Beuvray, avant même d’avoir commencé les fouilles. Il y avait encore, à cette époque, dans le monde paysan des pourtours du Beuvray, la légende d’une "grande ville" disparue au sommet de la montagne. De cette ville, on entendait le soir grincer les portes de bronze jusqu’à Nevers (Nevers est à 80 km du Beuvray). Le souvenir de Bibracte s’était maintenu dans l’inconscient collectif. 

Source et lien à visiter (une mine !) : "Pays d'Art et d'Histoire du Mont Beuvray - Un peu d'Histoire" par Roland Niaux - février 1994 - http://mont.beuvray.googlepages.com/paysd'artetd'histoiredumontbeuvray1

 

 

 

Chaume de Beuvray - Foire du 1er mercredi de mai

 

 

 

 

oblitération de 1902 - pour un agrandissement, cliquez sur l'image

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

St Léger sous Beuvray
Morvandeaux du Beuvray

 

 

 

 

la cuisine gauloise continue

L’oppidum gaulois de Bibracte, site majeur de l’archéologie celtique, abrite un musée, un centre de recherche européen et, maintenant, un restaurant. Gaulois, bien sûr. Mais Vercingétorix, familier des lieux, n’a pas laissé de carnet de cuisine gauloise. Une lacune jamais comblée depuis, jusqu’à la parution de cet ouvrage, qui est aussi une invitation dans le temps.

En entrée, Anne Flouest, archéologue, mélange les savoirs des archéobotanistes, archéozoologues et archéologues pour nous renseigner, photos à l’appui, sur les plantes, les animaux, les ustensiles et les moyens de cuisson disponibles à l’époque du deuxième âge du Fer, juste avant l’arrivée de la culture romaine.

En plat de résistance, près de 300 recettes, réparties par saison et dues à l’imagination du « chef » Jean-Paul Romac qui, assisté par Anne Flouest, s’aventure dans un exercice d’archéologie expérimentale débridée. Il propose, avec les ingrédients d’alors, plus nombreux qu’on ne le croit et toujours à portée de nos mains, une cuisine simple, souvent surprenante, parfois exotique. Par exemple : frivolités de printemps, bêtes à cornes, oreilles en secret, joue de charolaise à la cervoise...

Une co-édition Editions Bleu Autour et Bibracte - 256 pages - 18 €

Source : http://www.bibracte.fr

 

 

 

aint Léger et le euvray en 1725

les doléances des habitants de Saint éger en 1789

une issive datée de 1796

la ête du Mont Beuvray en 1875 et en 1924

Le p'tiot de la mère outard - 1907

1934 - ù passer ses vacances ?

 

 erci de fermer l'agrandissement, sinon.  

 

 

 

 

https://www.stleger.info