ommune
du canton de Rozoy-en-Brie, arrondissement de Coulommiers - Bureau de
poste de Courpalay - Perception de Rozoy - 48 degrés de
latitude nord, 0 d. 40 de longitude est ; altitude 125 mètres
; superficie du territoire 873 hectares ; population : 250 habitants
en 1836, 190 en 1877, 187 en 1879 et en 1889 ; actuellement 168, dont
60 électeurs.
Le hameau de Prévent eut
jusqu'à 108 habitants vers 1840. D'après les
résultats de la statistique postale de 1847, la population
agglomérée au chef-lieu de la commune était
alors de 275 habitants ; la population dispersée de 44
habitants répartis entre les groupes de Champgueffier (M. de
Boislandry, 15 habitants), La Fouine (11 en 3 maisons), le
Plessis-Mallet (9), le Moulin Bel-Air (9). Le bureau de poste
représentait alors un produit annuel de 219 francs.
La Chapelle-Iger -
vue panoramique
Ce village, bâti sur la
pente d'un coteau incliné au sud, au pied duquel coule le
ruisseau de Contraille qui se jette dans l'Yvron entre la Chapelle et
Courpalais ou Courpalay, est à 1 lieue sud-est de Rozoy, 3 de
Nangis, 5 sud de Coulommiers, 9 de Meaux, 7 nord-est de Melun, 13 et
demie sud-est de Paris par Rozoy et la route qui passe à
Tournan.
Le territoire est limité
par les territoires de Voinsles au nord-est et au nord, Bernay au
nord et à l'ouest, Courpalay à l'ouest et au sud,
Gastins au sud-est et à l'est.
Les principales voies de
communication sont le chemin 49 de grande communication de Rozoy
à Gastins, le chemin vicinal de La Chapelle à Courpalay
et celui de La Chapelle à Pecy.
Le ru de l'Yvron et le ru de
Vallière, son affluent, traversent ou limitent le territoire.
Au nord, le ru de Tixonnerie, affluent de l'Yères, sert
d'écoulement aux eaux des drainages. Le ruisseau de
Contrailles coule au sud du village entre celui-ci et Champgueffier.
Sur la place du Prieuré, près de l'église, est
une fontaine qui a été reconstruite vers 1774 par les
soins et aux frais du curé Sauval. Le sol est argilo-calcaire.
Le territoire est divisé en terres de labour et prairies
naturelles et artificielles, un peu de bois et très peu de
vignes.
Au point de vue administratif,
avant la constitution du département de Seine-et-Marne (1790),
le village était en Ile-de-France,
généralité de Paris, bailliage et coutume de
Melun, élection, subdélégation, grenier à
sel de Rozoy, maîtrise des eaux et forêts de
Fontainebleau ; au point de vue ecclésiastique :
diocèse de Meaux, archidiaconé de Brie (1771),
doyenné et conférence de Rozoy ; collateur de la cure :
le séminaire des Missions étrangères.
Le notariat de Rozoy
instrumentait à La Chapelle-Iger. L'ancienne mesure locale de
superficie était la perche de vingt pieds.
Les archives municipales ne
renferment pas de registres de délibérations
antérieures à 1806.
La Chapelle-Iger -
la mairie
La Chapelle-Iger -
vue de la mairie
e
nom du village a été, tant en français qu'en
latin, diversement orthographié. On lit Capella Hugeri et
Capella Igerii dans les Rôles des fiefs du comté de
Champagne et Brie, au treizième siècle, Capella Igeri
dans une charte d'avril 1249 du cartulaire du chapitre de Notre-Dame
de Paris. La carte Description du païs de Brie de Damien de
Templeux, écuyer, seigneur du Frestoy, dix-septième
siècle, écrit La Chapelle Liger. On ne peut admettre
que le vocable Iger soit même chose que Léger (saint
Léger étant le patron de l'église paroissiale)
et une déformation de Léger. Les formes Hugeri et
Igerii des Rôles des fiefs, particulièrement
intéressantes, évoquent la forme Heugier, Heudegier, du
nom de personne Hildegaire, d'origine mérovingienne. Un
évêque de Meaux du neuvième siècle,
Hildegarius, Hildegaire, est appelé par des historiens anciens
et même modernes (ainsi M. Ferdinand Lot) Heudegier et
même par des anciens Heugier : le nom primitif de notre village
pourrait donc être fort logiquement, par une série
phonétique régulière, Capella Hildegarii,
Chapelle d'Hildegaire (Heudegier, Heugier), soit une chapelle
fondée à l'époque franque par un certain
Hildegaire. Hildegaire peut aussi bien devenir Iger que Leodegarius
est devenu Léger.
Quelques faits
d'intérêt divers ont été relatés
touchant le village. L'un est l'affranchissement accordé au
mois d'avril 1249 par le chapitre de Notre-Dame de Paris à
quelques gens de la région de Rozoy, notamment à un
certain Bartholot, fils de feu Dreux, cimentier de La Chapelle-Iger
(Capella Igeri) et d'Odeline, sa veuve. Cet affranchi devint clerc et
l'affranchissement lui fut sans doute accordé à cause
de son intention d'être clerc.
Un certain Jean Mallet,
l'aîné, marchand à Rozoy-en-Brie, fait donation
le 20 décembre 1541, à Louis Myre, écolier,
étudiant en l'Université de Paris, son neveu, d'une
portion de maison à La Chapelle-Iger. Ce Louis Myre
était peut-être apparenté à ce Pierre
Mire, laboureur au Mez, alors paroisse de Neelle (Nesles), à
qui Denis Rubentel, avocat au Châtelet de Paris fit bail, le 31
décembre 1528 de 46 moutons et brebis, que celui-ci devait
garder, nourrir et tondre à ses dépens ; les laines
seraient chaque année partagées par moitié et le
produit de la vente des bêtes employé à en
acheter d'autres ; à l'expiration du bail, le troupeau sera
partagé par moitié.
La paroisse était, avant
la Révolution, dans le ressort de la coutume de Melun. La
rédaction de cette coutume en 1560 devait, à raison de
son caractère d'intérêt public, ne laisser
indifférent aucun des habitants. Et c'est Jean Delaval,
curé du lieu, qui assista en personne aux séances de la
rédaction, avec Jean Germain, son procureur, avocat au
siège présidial de Melun et ce tant en son nom qu'au
nom des habitants. François de Melun, seigneur du lieu,
assista également à la rédaction. Deux habitants
se présentèrent en outre, Nicolas Vauthier et Jacques
Coulot.
La taille -je parle de la
taille réelle qui portait sur le revenu seul des immeubles-
grevait en 1677 les habitants de La Chapelle pour une somme de 420
livres et ceux de Nesles-la-Gilberte pour 1 250 livres.
Deux siècles plus tard,
en 1877, la contribution foncière de notre village atteignait
3 294 francs pour un nombre certainement inférieur
d'habitants.
La Chapelle-Iger -
la mairie
es
principaux propriétaires fonciers sur le territoire de la
paroisse avant la Révolution furent, en dehors des seigneurs,
le séminaire des Missions étrangères, les
religieuses du tiers ordre de Saint-Dominique à Rozoy-en-Brie,
qui aliénèrent leurs héritages de ce village,
à charge de rentes encore payées en 1683,
l'église et la cure de La Chapelle, le chapitre de Notre-Dame
de Paris, le chapitre collégial de Champeaux, Romain De Bray
l'aîné, orfèvre à Meaux, l'abbaye
parisienne de Saint-Germain-des-Prés, propriétaire
aussi de la seigneurie de Cordoux et encore la communauté des
habitants. La municipalité fut autorisée, le 9 avril
1792, par le directoire du département à aliéner
plusieurs terrains communaux. Le Conseil général du
département ne voulait pas que les communaux fussent
partagés entre les habitants, mais que l'adjudication du
revenu de ces biens fut prononcée en faveur du plus offrant
enchérisseur. Dans le courant de vendémiaire an III
(septembre-octobre 1795) le directoire du département de
Seine-et-Marne fut saisi par le citoyen Silvy, de La Chapelle-Iger,
d'une demande tendant à rembourser à celui-ci une
dîme sur le territoire de La Chapelle, dîme qu'il tenait
naguère en fief et que les seigneurs du lieu, ses
ayant-droits, avaient possédée de temps
immémorial. Le requérant joignait à sa
réclamation le contrat d'échange de 1646 par lequel le
prieur de La Celle avait cédé au seigneur de
Champgueffier la terre et la seigneurie de La Chapelle, avec toutes
ses appartenances et dépendances. Le directoire
considéra que le décret du 22 novembre 1790 ne donnait
ouverture aux échangistes avec des établissements
ecclésiastiques supprimés, à aucune demande en
résiliation, mais au contraire avait pour but "de restituer la
République dans les objets qui composaient anciennement le
domaine public et qui étaient sortis des mains de la nation ".
Il considéra " encore que les droits que la nation a acquis
sur les biens déclarés à sa disposition,
plaçant la République dans des circonstances
extraordinaires aux droits d'un tiers, elle peut bien se les
attribuer dans leur intégralité
". Il
considéra en outre " que tous les moyens qu'aurait pu employer
Delaitre, propriétaire de la terre et ci-devant fief du
Coudray, ne peuvent raisonnablement, ni à aucun titre,
être mis en usage par le citoyen Silvy pour soutenir un
prétendu droit sur l'objet contre-échangé,
étant acquéreur à titre particulier d'un
immeuble passé successivement au même titre dans cinq ou
six différentes mains, toutes absolument
étrangères aux droits de Delaitre et de ses
héritiers
"
Et après ces
considérations discutables mais appuyées sur le droit
du plus fort -ce qui est le contraire du Droit- le directoire du
département rejeta sans délibération les
demandes du citoyen Silvy, tant en indemnité de la dîme
inféodée qu'en résiliation de l'échange
de 1646. La Nation était aux droits du prieuré de La
Celle quant aux avantages, mais non pour les charges.
ès
1686, des maîtres d'école et clercs paroissiaux donnent
l'enseignement élémentaire aux enfants du village qui,
dès la Révolution, sont obligés de
fréquenter surtout l'école de Courpalay, à plus
d'une demi-lieue, ce qui motiva le 12 mai 1811 les plaintes
amères de la municipalité. La commune payait en effet
à l'instituteur de la commune voisine une indemnité
annuelle de vingt francs pour un enseignement donné fort
irrégulièrement. Quelques années après,
en 1818, M. de Boislandry offrit une contribution annuelle de 100
francs pour aider à l'installation et à l'entretien
d'un maître d'école, en plus de la dotation de 150
francs que la commune était décidée d'accorder.
Le premier installé fut Monin (Louis-Antoine) ancien soldat,
plus tard lieutenant de la garde nationale et conseiller municipal.
Son traitement n'était encore en 1821 que de 100 francs, en
1836 de 200 francs plus une indemnité de logement de 70
francs. La même année, M. de Boislandry léguait
une rente perpétuelle de 100 francs, au capital de 2 000
francs, pour augmenter le traitement du maître d'école,
sous réserve de la faculté, pour la famille du
testateur d'envoyer à l'école les enfants de trois
familles indigentes de la commune pour y recevoir gratuitement
l'instruction, suivant un usage très pratiqué sous
l'ancien régime.
Monin étant
décédé en 1839, le conseil municipal le
remplaça par François Mugard, pourvu d'excellents
certificats délivrés par les maires de Closfontaine et
Nesles-la-Gilberte, communes dans lesquelles il avait jusqu'alors
enseigné.
Le conseil municipal acquit en
1840 une maison d'école pour 1 650 francs et dépensa la
même année 4 258 francs pour l'amélioration du
nouveau local, qui fut reconstruit en 1857.
Les instituteurs furent
successivement après Mugard, MM. Vannier J.-Gaston 1857-1859,
Vannier N.-Joseph 1859-1864, Beaussant 1864-1873, qui obtint un
traitement fixe de 700 francs porté en 1872 à 800
francs et un supplément de 300 francs, Lebeau 1873-mars 1874,
Roussel, mars à septembre 1874, Lacroix octobre 1874-janvier
1887, qui obtint une augmentation de traitement fixe à 900
francs avec un supplément de 150 francs, Nicolas janvier
1887
. qui obtint un supplément de 500 francs. Le
titulaire actuel est M. Clémentz.
L'almanach
datant de 1911-1912, les choses ont quelque peu
changé
;O)
Voici une photo prise en 1982 du CE1 de l'école du
Maréchal Leclerc de la Chapelle-Iger :
histoire
religieuse
cartes postales de l'église
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|
histoire
seigneuriale
cartes postales du bourg
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écarts
et lieux-dits
cartes postales des fermes
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erci
de fermer l'agrandissement, sinon.
https://www.stleger.info