e
noyau seigneurial dans la paroisse de La Chapelle paraît avoir
été la seigneurie de Champgueffier, comprise dans la
châtellenie de Provins au douzième siècle et
probablement dans celle de Jouy au treizième siècle. Le
plus ancien seigneur connu est Philippe de Champ Gaifier qui vers
1170 et vers 1201 était lige de Henri le Libéral, comte
de Champagne. Celui-ci pouvait envoyer à Champgueffier
garnison en cas de guerre et le seigneur vassal devait chaque
année pendant un nombre de jours que déterminait le
comte, tenir garnison dans tel château du comté de
Champagne que celui-ci lui indiquait.
La Chapelle-Iger -
la rue principale
c'est maintenant la rue du Maréchal Leclerc qui traverse tout
le village,
dans la continuité de la RD 49 en provenance de Rozay en Brie
vers Gastin
u
commencement du seizième siècle, la seigneurie de
Champgueffier est en la possession d'un membre d'une des plus
importantes familles seigneuriales de la Brie, Tristan de Verdelot
qui, en 1509, a en outre les seigneuries de Maigny,
Villiers-Saint-Georges et La Chapelle-Iger en partie. On le voit en
sa qualité d'écuyer, gentilhomme de la vénerie
du roi, faire déclaration de foi et hommage à
François 1er le 17 février 1514 (nouveau style 1515)
pour la seigneurie de Champgueffier, qui était alors dans le
baillage de Meaux et la châtellenie de Provins. Il mourut en sa
demeure habituelle, le château de Champgueffier, le 23 juin
1518 et fut inhumé dans l'église du village. Son fils,
Jacques de Verdelot eut ensuite cette seigneurie ainsi que celles de
Villiers-Saint-Georges, Survilliers en France et La Chapelle-Iger en
partie et décéda dans le même château le 20
août 1522 et fut inhumé auprès de son
père. L'année suivante mourait à son tour le 23
juillet sa mère, Marie de Folenfant, que l'on inhuma
auprès de son mari et de son fils. Son exécuteur
testamentaire fut Charles Demoré, seigneur de La Motte
d'Ormeaux-en-Brie, seigneurie voisine de celle de Champgueffier. On a
lu plus haut les détails relatifs aux monuments
funéraires de ces trois membres de la famille de
Verdelot.
L'une des seigneuries mouvant
de celle de Champgueffier était, au seizième
siècle, celle de Petit Champjar pour laquelle cependant, le 7
août 1537, Guillaume Béraux, en son nom et au nom de sa
femme Barbe de La Tour, faisait déclaration de foi et hommage
au roi en même temps que de la seigneurie de Champjar en
mouvance directe du comte de Provins et dont il sera question tout
à l'heure.
vue du haut du
village dans la rue de l'église
e
seigneur ensuite en possession de la seigneurie de Champgueffier,
Charles de Verdelot, était sans doute fils puiné de
Tristan et de Marie de Folenfant. Il mourut peu avant 1560 car lors
de la rédaction de la coutume de Melun en cette année,
ses enfants, certainement mineurs, furent représentés
aux réunions par le fils de Claude de Meaux qui avait la garde
noble de leurs personnes et de leurs biens. Il est probable que la
seigneurie ne resta pas dans la famille de Verdelot entre les mains
de l'un de ces enfants, car en 1580 c'est un sire de Camprémy
qui a la qualité de seigneur de Champgueffier et du Breuil,
cette dernière seigneurie située entre Voinsles et La
Chapelle. La famille de Camprémy tenait déjà des
seigneuries de la région : Louis de Camprémy est
seigneur de Quétotrain, paroisse de Nesles-la-Gilberte vers
1577 ; François de Camprémy (sans doute fils
ainé d'un François de Camprémy mort seigneur du
Breuil avant la rédaction de la coutume de Melun en 1560) vend
en 1577 une partie de la seigneurie de Courpalay à
Françoise de Courpalay ; Jacques de Camprémy est
seigneur du Breuil et en même temps de Champgueffier. Tous ces
sires de Camprémy étaient des procéduriers
endurcis et tatillons. Jacques prétendait que sa
qualité de seigneur du Breuil et de Champgueffier lui donnait
quelques droits sur des dépendances de la seigneurie de
Courpalay et il les fit valoir au mois d'octobre 1580, peu de mois
après que Françoise de Courtenay eut rendu aveu au roi,
de cette seigneurie, le 19 août 1580. Cette dame avait compris
dans son aveu une partie de la terre du Breuil au Bréau et
divers héritages appartenant à la terre de Champjard.
Une sentence du juge de Melun ordonna en 1581 un interlocutoire qui
ne paraît pas avoir été suivi, car le seigneur de
Champgueffier resta en possession de la mouvance de ces
héritages.
entrée du
village en venant de Rozay en Brie
ans
la première moitié du dix-septième
siècle, la seigneurie est entre les mains de Jean Delaistre et
de Edmée Dantienville son épouse,
décédée le 3 février 1640. Tous deux
furent inhumés en l'église du lieu et l'inscription
funéraire de leur pierre tombale rappelée plus haut
énumère les seigneuries dont le défunt
était titulaire. Suivant contrat passé en 1646, Charles
de Lagrange, abbé commendataire de Saint-Ayoul de Provins et
prieur de La Celle-en-Brie céda à titre
d'échange à Jean Delaître, seigneur de
Champgueffier, la terre et seigneurie de La Chapelle-Iger consistant
notamment en haute, moyenne et basse justice, etc
il
reçut en retour la terre et seigneurie du Coudray. En vertu de
cet acte, le seigneur avait la dîme sur le territoire du
village de La Chapelle. Le possesseur suivant de la seigneurie, sans
doute leur fils, est Edme Delaître ou de Laistre, qui, à
la qualité de seigneur de Champgueffier en janvier 1657
ajoute, en des pièces de 1660, 1662, 1663, 1675, la
qualité de seigneur de La Chapelle-Iger. Une
déclaration de fief au 27 janvier 1667 évalue à
2 869 livres le revenu de la seigneurie de Champgueffier. Vingt ans
après il n'en est plus en possession personnellement et la
déclaration de fief au roi à cause du domaine de
Provins est faite le 12 juillet 1697 pour un revenu de 3 076 livres
par le sieur Forcade, commissaire aux saisies réelles. Le
seigneur n'avait sans doute pas baillé le dénombrement
auquel il était astreint envers le seigneur féodal, en
l'espèce le roi de France et aux termes mêmes de
l'article 42 (précédemment 138) de la coutume de Melun,
en vigueur à La Chapelle, le roi de France avait saisi le fief
tenu et mouvant de lui. C'est sans doute par la vente sur cette
saisie que Pierre Patu devint seigneur de Champgueffier ; il n'omit
point de faire, le 10 septembre 1691, aveu et dénombrement au
seigneur féodal, évaluant sa tenure à un revenu
de 3 097 livres. Il est encore en possession en 1694.
entrée par
la route de Rozoy en Brie
n
trouve en 1718 Claude Leroy et Elisabeth Edmée Aumont son
épouse, seigneur et dame de Champgueffier et de La
Chapelle-Iger, puis Anne Chevalier, qui rend hommage et baille
dénombrement de la seigneurie de Champgueffier le 18
décembre 1720 et donne une évaluation du revenu
à 3 233 livres ; ensuite François Le Gendre, dont le
dénombrement baillé à la date du 15 juin 1741
fixe une évaluation à 3 322 livres. Le seigneur du lieu
avait droit de haute, moyenne et basse justice ; les premières
causes allaient à la prévôté de La
Chapelle et Champgueffier, les appels au Châtelet de
Melun.
Il en était ainsi en
1743 au temps où le marquisat de Champgueffier devint le
marquisat d'Orsay, auquel fut unie la seigneurie de La Chapelle-Iger,
où le château de Champgueffier fut appelé
château d'Orsay-en-Brie, où la
prévôté de La Chapelle-Iger et de Champgueffier
fut dite prévôté d'Orsay, ayant parfois pour
greffier le greffier de la prévôté de
Nesles.
L'Yvron faisait la limite entre
la seigneurie d'Orsay et celle de Cordoux, appartenant aux religieux
de Saint-Germain-des-Prés de Paris. L'importance de la
seigneurie d'Orsay est bien déterminée par un document
intéressant, qui est le Terrier d'Orsay ou autrement
Champgueffier et La Chapelle-Iger, fait devant Me Le Brun, notaire
à Rozoy en 1743 et 1744.
u
mois de septembre 1743, date des premières déclarations
de fiefs faites à ce terrier, la seigneurie appartient
à Charles Boucher, chevalier, marquis d'Orsay, seigneur de la
Chapelle-Iger, Châteaufort et les Vaux-sous-Valières,
paroisse de Gastins et autres lieux, ancien capitaine des gardes
françaises, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis,
époux de Marie Françoise Desmoulins de l'Ille. Parmi
les censitaires, au nombre de cinquante-quatre, du marquis d'Orsay
lors de la confection de ce terrier, on peut noter l'abbé
François Saleur, chanoine de l'église collégiale
de Sainte Marie-Madeleine de Ciourpalay, fils de François
Salleur, en son vivant greffier en chef de l'élection de
Rozoy, mais les plus nombreux censitaires sont en tout cas les
vignerons et laboureurs du pays ; ce terrier montre le morcellement
de la propriété à cette époque dans la
paroisse de La Chapelle. Les petits et moyens propriétaires
étaient nombreux ; ils possédaient et tenaient à
charge de cens envers le seigneur et ce cens était en
général assez menu : ainsi en 1743 le cens dû au
marquis d'Orsay était de 12 deniers par arpent de cent
perches. Le moulin à vent de la seigneurie était ici,
comme ailleurs, à l'usage de tous moyennaent une redevance en
nature ou en argent, de même que de nos jours encore en
beaucoup de régions les meuniers ne se croient nullement tenus
de moudre gratuitement pour les particuliers.
La Chapelle-Iger -
la place - carte postale oblitérée en
1910
Au milieu du
dix-huitième siècle, le seigneur de Champgueffier et La
Chapelle-Iger, en même temps que d'autres lieux, est Jacques de
Flesselles, écuyer, conseiller, secrétaire du roi,
maison et couronne de France et de ses finances, qu a acquis ces
seigneuries de M. et Mme d'Orsay par acte passé devant
Lainé, notaire au Châtelet de Paris, le 8 janvier
1749.
L'année suivante (1750)
le 12 juin, ce nouveau seigneur rend hommage au roi de qui sa
seigneurie mouvait à cause du comté de Provins et le
revenu déclaré dans l'acte de dénombrement est 2
869 livres.
A une époque du
dix-huitième siècle qui doit être proche de la
Révolution, le seigneur d'Orsay eut des difficultés
avec Jean Amiard, ancien receveur à Rozoy, sur le droit de
propriété d'un grand nombre de pièces de
terre.
e
village de La Chapelle-Iger devait constituer dès le
douzième siècle une seigneurie, quoique de moindre
importance dans la hiérarchie féodale et
subordonnée ou au moins unie à la seigneurie de
Courpalay. Il en était encore ainsi vers la fin du
treizième siècle, soit vers 1287, époque
où la justice haute et basse de La Chapelle-Iger et de
Courpalay appartenait à Jean de Courpalay, chevalier, qui en
avait reçu du roi l'adjudication, ainsi que le fait est
rapporté dans un arrêt du Parlement de 1328.
Peu d'années auparavant
la haute justice du lieu (Capella Igerii) appartenait au prieur de La
Celle-en-Brie, ainsi qu'un arrêt du Parlement le déclara
le 8 novembre 1271, au temps de Philippe le Hardi.
La possession que Jean de
Courpalay eut ensuite de cette justice, en même temps que de la
basse justice, fut troublée par le roi Charles le Bel qui les
revendiqua toutes deux, ainsi que sur Courpalay, " Cramouel "
(Cramayel, près de Moissy-l'Evêque) et leurs
dépendances, à l'encontre de Jean de Courpalay,
chevalier qui invoquait la donation qu'en aurait faite à son
profit Philippe le Long. Le procureur du roi demandait la
révocation de ce don et le parlement ordonnait une
enquêtre qui eut lieu de 6 décembre 1324 et aboutit
à l'arrêt déjà indiqué de 1328. La
seigneurie tomba plus tard dans la maison de Melun, dont un membre,
François de Melun, la possédait en 1658 et assista en
1560 en qualité de seigneur du lieu à la
rédaction de la coutume de Melun. La seigneurie sortit au
dix-septième siècle de la famille de Melun. On trouve
en 1654 Claude de Maugiron, chevalier qualifié " baron de Yger
" et ayant en censive la seigneurie de Courquetaine. La monographie
de cette dernière paroisse, faite par Th. Lhuillier dans
l'Almanach pour 1888 renseigne sur ce seigneur de Courquetaine, mais
sans indiquer sa qualité de " baron de Yger " ; d'autre part
je n'ai pas trouvé trace documentaire de l'érection de
La Chapelle-Iger en baronnie. Gaspard de Champagne, chevalier, est en
1665 qualifié seigneur de Mansigny, Brouarsin, Lumigny, La
Tour Imbert, la Ville-du-Bois, Champlet, la Maison-Rouge,
Villeneuve-la-Hurée, La Chapelle-Iger, les Mardelons,
Courcelles près Tournan, etc
'union
des seigneuries de Champgueffier et de La Chapelle-Iger dut se faire
à la fin du dix-septième siècle. Elle
était accomplie en tout cas au dix-huitième et c'est
pour la seigneurie de Champguefier comprenant la réunion que
le dénombrement fut baillé au roi de France le 18
décembre 1720 par Anne Chevalier, le 15 juin 1741 par
François Legendre. L'évaluation du revenu fut la
même pour chaque seigneurie : 3 223 livres à la
première date, 3 322 livres à la seconde. Pour le
surplus il convient de se référer aux indications
données ci-dessus pour le marquisat d'Orsay.
La justice qui avait son
siège à Champgueffier était une
prévôté. Pour l'administration de la justice, La
Chapelle-Iger était rattachée à
l'élection de Rozoy-en-Brie ; les officiers de cette
circonscription s'en étaient départi les paroisses pour
y faire "leurs chevauschiez suivant et au désir des
édits et déclarations du Roy, arrêts et
règlements de nosseigneurs du Conseil et de la Cour " ; la
paroisse de La Chapelle-Iger et plusieurs paroisses de la
région de Jouy-le-Châtel étaient, au mois de
septembre 1692, dévolues au lieutenant lui-même.
Le fief ou seigneurie de
Chamjard ou Champjard est connu déjà en 1391, date de
son acquisition par Robinet le Cinc, panetier de la reine. Il fut
ensuite possédé par Josse de Nailly sommelier ordinaire
de l'échansonnerie du roi et par Antoine Remgart, seigneur de
la Barre de Seine, qui vendit le domaine en 1449 à Antoine de
la Tour, dont la veuve, en 1502, en rendit foi et hommage en la
Chambre des comptes pour ce qui relevait du roi (le surplus relevant
de la seigneurie de Cordoux), comme tutrice de ses enfants. Le 7
août 1537, Guillaume Béraux, en son nom et au nom de sa
femme Barbe de la Tour, fait au roi déclaration de foi et
hommage pour la seigneurie de Champjar mouvant de Provins et celle du
Petit Champjar mouvant de Champgueffier-en-Brie. La seigneurie de
Chamjard donnait à son possesseur, au moins au seizième
siècle, des prétentions sur des lieux qui se trouvaient
dans la dépendance de la seigneurie de Courpalay ; c'est
pourquoi l'on voit vers 1577 Jacques de Postel faire un procès
au seigneur de Courpalay sur la haute, moyenne et basse justice de la
rue de Caille, sise dans le village même de Courpalay. Puis le
fief est en 1597 la propriété de Regnault Coignet et un
demi-siècle plus tard un arrêt du Parlement du 15
août 1645 maintient un sien descendant Ange Coignet dans la
possession et jouissance de la seigneurie de Champjard. Il y avait eu
en effet un procès et peut-être un changement de
propriétaire puisque pour l'arrière-ban de 1635 c'est
Jehan de Laistre, écuyer, qui déclare le fief de
Champjar et est taxé à raison de ce fief pour un revenu
de 600 livres tournois.
n
peut, en supposant quelque part une lecture mauvaise, identifier Ange
Coignet maintenu comme seigneur de Champjar en 1645, avec Augé
de Cougins, ainsi dénommé quelque part avec la
qualification d'écuyer seigneur de Chamjar et déclarant
son fief pour un revenu de 400 livres tournois lors de
l'établissement du rôle des taxes pour
l'arrière-ban de 1635. En tout cas, il fut fait en cet
arrière-ban deux déclarations pour un fief du nom de
Champjar, l'une par Jehan de Laistre pour un revenu de 600 livres
tournois, l'autre par Augé de Cougins pour un revenu de 400
livres tournois. Il y eut probablement mauvaise lecture ou faute de
copiste pour Ange Coignet et il faut distinguer deux fiefs du nom de
Champjar, le Grand Champjar paroisse de La Chapelle et le Petit
Champjar paroisse de Courpalay. C'est probablement dans la possession
du second que le Parlement maintint en 1645 Ange Coignet, alias
Augé de Cougins, à l'encontre de Jehan de
Laistre.
La Chapelle-Iger -
la grande rue et la place
e
dernier était mort en 1661 puisqu'alors par eux Madeleine
Goilard et leurs enfants cèdent moyennant 13 038 livres
à Jean de Loynes leur seigneurie qui passe ensuite à
François de Loynes, écuyer puis à
François Joseph de Loynes, auditeur des comptes, lequel pour
cette terre trouve en 1749 deux acquéreurs conjointement pour
1 500 livres : Louis Dupré, conseiller au Parlement de Paris,
chevalier, seigneur de La Grange, Bléneau, Courpalay,
etc
et Jacques de Flesselles, secrétaire du roi,
seigneur de Champgueffier et de La Chapelle-Iger. Ce domaine de
Champjard relevait en partie du roi, en partie de la baronnie de
Cordoux. Il consistait en 114 arpents de terres, prés et bois,
divers bâtiments, un étang, un jardin, avec les droits
de haute, moyenne et basse justice. Les deux acquéreurs se
partagèrent le domaine.
|
La
Chapelle-Iger - le monument aux morts
|
Louis Dupré n'eut qu'une
fille qui épousa M. de Fresnes, fils du chancelier d'Aguesseau
et ne laissa aussi qu'une fille, Anne Louise Henriette d'Aguesseau,
devenue épouse du Duc d'Ayen à qui elle apporta la
terre de La Grange en même temps que les terres voisines de
Villebert et de Fontenay et par conséquent la fraction du
primitif domaine de Champjard incorporé au domaine de La
Grange Bléneau.
Le fief de Champjar
était en réalité divisé en trois parties
à raison de la mouvance puisqu'il relevait pour partie du roi
à cause de son domaine et comté de Provins, pour partie
de la baronnie de Cordoux tenue par les moines de
Saint-Germain-des-Prés et pour la tierce partie du roi encore,
mais à cause de son comté de Melun. Le tout dans le
ressort du bailliage de Melun où foi et hommage fut rendu le
11 juillet 1775.
Militaires
à la Chapelle-Iger
Un site à visiter : Cartes
Postales Anciennes de Seine et Marne
n
"Inventaire général de la seigneurie des Hauts Champs
de La Chapelle-Gauthier en partie, de Quiers, de Fleury à
Courpalay et de Beauregard à La Chapelle-Iger, appartenant au
chapitre de Champeaux" analyse des titres de 1243 à 1786 et
nous renseigne un peu sur le fief de Beauregard que les chanoines de
la collégiale de Champeaux déclarèrent en 1635
pour un revenu de 110 livres au rôle des fiefs de
l'arrière-ban. Ils le possédaient déjà au
treizième siècle et ils eurent à son sujet
dès 1312 un procès avec la communauté des
habitants de Quiers, La Noue et Les Loges, laquelle s'obligea,
à titre de transaction, à payer pendant trois ans aux
chanoines vingt livres parisis chaque année pour être
quitte de même somme de taille et corvée, due par elle
chaque année. La garantie de la transaction reposa sur une
grange sise à La Chapelle, qui appartenait à Jean, sire
de Courpalay, agissant en l'affaire au nom des habitants de Quiers.
L'autorité épiscopale (évêque de Paris) et
l'autorité royale (Louis X le Hutin) ratifièrent
l'arrangement. Le roi était intéressé au
règlement du litige parce-que la seigneurie de Beauregard
avait été saisie à sa requête à
raison de francs fiefs qui lui étaient dus.
Louis X amortit en 1313 les
dîmes et les terres des chanoines à Beauregard. Ces
dîmes, revendiquées vainement deux fois par le
curé de La Chapelle, donnèrent lieu à des
procès que celui-ci perdit en 1501 et 1520.
Le domaine de Beauregard, qui
était d'un revenu annuel de 60 livres, fut
aliéné en 1540 et racheté seulement en 1629 pour
1 150 livres, mais sans les dîmes.
e
seigneur de Champgueffier chercha vainement aussi à
prétendre droit sur les possessions des chanoines à
Beauregard. Les chanoines vendirent leur seigneurie en 1782 à
Jean Frémyn, conseiller du roi, prévôt de Melun,
moyennant 262 écus d'or au soleil 5 sols tournois et 18
deniers pour livre. Le manoir avait disparu, à sa place
était une masure. Jean Frémyn posa déclaration
de foi et hommage pour la seigneurie en 1786. Deux fiefs du voisinage
de La Chapelle sont encore connus : le fief de la Doubée qui
dans le rôle pour l'arrière-ban en 1635 appartient
à Antoinette de Paris, veuve de Jehan Frenaiz et le fief ou
seigneurie de la Charmoye, relevant du roi à cause de son
comté de Provins et appartenant en 1671 à Louis
Séguier qui, le 14 janvier de cette année, le
déclarait pour valoir un revenu de 2 892 livres.
renseignements
généraux
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