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patron de l'église paroissiale est saint Léger, dont la
fête est au 2 octobre ; la fête patronale a lieu le
dimanche qui suit le 2 octobre. La paroisse est une succursale de
Courpalay dont elle fut démembrée par décret du
28 avril 1860.
L'église, insignifiante,
sans caractère et en mauvais état, a la forme d'un
rectangle de 28 mètres de long sur 9,35 mètres de
large. Le haut de la porte d'entrée se dessine en ogive. La
tour, d'aplomb sur l'angle nord-ouest du bâtiment, est
carrée, d'un aspect lourd et terminée par un toit en
batière. L'entrée du clocher est à
l'intérieur de l'église à gauche.
Vis-à-vis, soit à droite, sont les fonts baptismaux
derrière lesquels sont fort heureusement dressées
contre le mur méridional trois belles pierres tombales, d'un
grand intérêt historique et artistique.
~ 1910 -
l'église de la Chapelle-Iger, du temps où elle
possédait encore son clocher
La première, haute de
2,10 m et large de 1 mètre, représente en effigie Jean
Delaistre et sa femme, en armure et toilette du commencement du
dix-septième siècle. L'inscription nous apprend que "Ci
gist Jean Delaistre, écuyer seigneur de Champgueffier de
Haultbois de Maulny du Coudray du Grancey des Bordes de Boisguio et
de La Chapelle Iger en partie lequel décéda le
et
dame Edmée Dantienville son épouse laquelle
décéda le IIIe jour de février 1640. Priez Dieu
pour eux".
La partie supérieure de la pierre porte à droite et
à gauche d'une tête de mort, deux écussons dont
l'un, au-dessus du mari, a cinq petites croix posées 2, 2 et 1
et l'autre, au-dessus de la femme, trois marteaux.
Par arrêté du ministre des Beaux-Arts en date du 27
décembre 1907, cette pierre a été inscrite sur
la liste des monuments historiques dont la conservation est une
charge de la Nation.
La deuxième pierre
tombale, dont une fort belle reproduction en héliogravure est
au tome I (1905) d'un Recueil d'actes notariés relatifs
à l'histoire de Paris et de ses environs au XVIe siècle
publié par M. Ernest Coyecque, est une véritable
uvre d'art. Les tombiers étaient souvent de
véritables artistes et l'exécution d'un monument
funéraire était parfois l'objet d'un marché
dûment passé par acte devant notaire. On connaît
ainsi le document de cette nature dont une partie concerne la
magnifique pierre tombale de Marie de Folenfant et dont un
fac-similé est d'ailleurs publié dans le Recueil
d'actes notariés de M. Coyecque : c'est la marché
passé devant un notaire parisien le 2 mai 1524 entre Charles
Demoré, seigneur de La Motte d'Ormeaux en Brie, agissant comme
exécuteur testamentaire de Marie de Folenfant, veuve de Jean
Tristan de Verdelot, seigneur de Champgueffier en Brie et Mathieu Le
Moine, tombier, bourgeois de Paris, y demeurant en la rue
Saint-Jacques, au Lion d'Or, pour la fourniture de trois pierres
tombales à placer en l'église de La Chapelle Iger, sur
les sépultures de Tristan de Verdelot, Jacques de Verdelot et
Marie de Folenfant. Ces trois pierres existent encore dans
l'église ; deux sont dressées à l'entrée
contre le mur méridional, celle de Marie de Folenfant est
assez bien conservée.
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dalle
funéraire de Marie de Folenfant,
morte en 1523,
femme de Tristan de Verdelot,
seigneur de La Chapelle
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Le marché
spécifie : pour Tristan de Verdelot, une tombe de 6 pieds sur
3, avec l'effigie du défunt, en écuyer "comme
appartient à un gentilhomme noble", avec piliers à
l'entour où seront les quatre évangélistes,
plusieurs images et les armes du défunt des deux
côtés et l'inscription suivante : "Cy gist noble homme
Tristan de Verdelot en son vivant escuier, sr de Champgueffier de
Maigny, de Villiers Saint George et de La Chapelle Igier en partie,
qui trespassa en son chastel dudi Champgueffier le XXIIIe jour de
juing l'an mil Ve XVIII. Priez Dieu pour luy. Pater noster,
etc
" ; en second lieu, semblable tombe pour Jacques de Verdelot
écuyer seigneur de Champgueffier, de Villiers Saint-Georges,
de Survilliers en France et de La Chapelle Iger en partie,
décédé le 20 août 1522 ; en
troisième et dernier lieu, une tombe pour Marie de Folenfant,
de 7 pieds sur 3 et demi, garnie de plusieurs images et de ses armes
avec son effigie en demoiselle, "en laquelle tombe seront mis les
douze apostres, autant au tabernacle que pilliers, ainsi qu'ilz se
pourront estandre et le plus richement que faire se pourra", les
quatre évangélistes aux coins et les armes de chaque
costé, et l'inscription suivante : "Cy gist noble damoiselle
Marie de Folenfant, en son vivant dame de Loisel et vefve de feu
noble homme Tristan de Verdelot, Sr de Champgueffier et de La
Chapelle Igier, laquelle trespassa le jeudi XXIIIe jour de juillet
l'an mil Ve XXIII. Priez Dieu pour elle. Pater noster,
etc
"
Ces trois pierres
étaient à livrer et poser pour la Saint-Rémy en
l'église de La Chapelle Iger pour le prix de 30 livres
tournois, mais le prix du chariot et des chevaux et les frais du
transport du tombier restaient à la charge du client.
La pierre de Marie de Folenfant a 2,24 m de hauteur sur 1,14 m de
largeur. L'inscription se termine par les mots "Priez Dieu pour elle
et pour tous les autres trespassés, Pater noster, Ave Maria",
sauf abréviations.
La troisième des trois
pierres tombales adossées au mur méridional de
l'église présente l'effigie d'un chevalier, sans
coiffure ni armes, les mains jointes : c'est Jacques de Verdelot,
ainsi que l'on doit le penser, mais la pierre est
détériorée et l'inscription très
effacée. Quelques lettres sont encore visibles à
intervalles irréguliers. Le marché ne donne pas le
texte de l'inscription que le tombier parisien Le Moine devait graver
sur la bordure.
La Chapelle-Iger -
la grande rue et l'église
a
sacristie est à droite au milieu et forme une addition contre
le mur méridional à l'extérieur. Le chevet est
un mur droit contre lequel sont adossés : au milieu, le
maître autel, dans l'angle nord, l'autel de la Sainte Vierge,
dans l'angle sud l'autel dédié au second patron de
l'église, saint Léger, le premier patron étant
la Vierge.
L'église est en mauvais
état, faute de réparations de simple entretien ; des
plâtres tombent de la voûte, des tuiles manquent à
la toiture et l'eau tombe à l'intérieur de
l'édifice aux jours de mauvais temps.
~ 1910 - la place
de l'église
La paroisse est desservie par
le curé de Courpalay, aujourd'hui M. l'abbé T. Marchal.
Elle faisait partie avant 1790 de l'ancien diocèse de Meaux et
dépendait de la conférence de Rozoy, l'une des dix
conférences établies en 1652 par Mgr Séguier ;
les conférences avaient lieu au siège les premier et
troisième vendredis de chaque mois depuis la mi-avril
jusqu'à la fin octobre. D'après un compte de 1353, la
cure était astreinte envers le Saint-Siège à une
redevance de 40 sols, proportionnelle au revenu. Elle faisait alors
partie du doyenné de Crécy-en-Brie, archidiaconé
de Brie, et la présentation du curé appartenait au
prieur de La Celle-en-Brie ou sur Morin. Les religieux de ce
prieuré étaient pourvus, depuis le douzième
siècle au moins, de possessions de quelque importance dans
l'étendue de la paroisse de La Chapelle, qu'ils
conservèrent jusqu'à la Révolution. L'origine de
leurs droits de patronage et de propriété paraît
être une concession faite par l'évêque de Meaux,
Gautier Saveyr. Le nom de place du Prieuré encore donné
à une place voisine de l'église est un souvenir de ces
anciens possesseurs, dont les droits étaient assis dès
1108.
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dans
l'église en 2007 :
- saint
Léger
- Vierge
à l'Enfant en pierre
du 1er quart du XIVe siècle
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Le nom et le souvenir de
quelques anciens curés ont pu être notés
d'après des sources très diverses : Thibaud, recteur,
indiqué dans un document d'avril 1260 "Theobaldus, rector
ecclesie de capella Igerii" ; Symon, prêtre au treizième
siècle, qui donna 100 sous de revenu à l'Hôtel
Dieu de Provins et dont le souvenir fut noté dans l'obituaire
de cet établissement au 5 novembre, anniversaire de sa mort ;
Jacques de Maizières qui, le 4 août 1543,
échangea sa cure avec Michel Durand, chapelain
perpétuel de la Sainte Chapelle du Palais à Paris, pour
un office de chantre en cette chapelle ; Michel Durand,
prénommé ; Jean de Laval, alias Delaval, qui le 18
février 1553, alors qu'il est écolier étudiant
en l'Université de Paris et "ad ce qu'il ayt mieux de quoy
vivre et son estat entretenir ou temps advenir", reçoit de
Thomas Barbin, laboureur à Combs-la-Ville et de Marion Berger,
sa femme, donation d'une maison à Combs-la-Ville, rue
Cernonnaize, près le Grand Cimetière, et de terres au
terroir d'Arvigny, près Moissy-Cramayel et aux environs ; un
peu plus tard, en 1560, il assiste en personne à la
rédaction de la contine de Melun et a auprès de lui son
procureur Jean Germain, avocat au siège présidial de
Melun ; Chrisosthome Despy (?) en 1718, ou mieux sans doute
Desprès, en ce cas le même que Després,
curé, qui le 24 décembre 1737, à l'occasion du
mariage de son domestique Jean Chrisostome Vincent avec Anne Cadas,
s'engage dans leur contrat à les nourrir leur vie durant et
leur fait don de tous ses biens meubles et immeubles ;
Généreux Louis François Camille Picard,
prêtre et curé en 1743 ; Sauval, curé, qui fit
reconstruire à ses frais vers 1774 la fontaine de la place du
Prieuré.
Ruines de
l'église de La Chapelle-Iger
Voilà le texte complet :
Courpalay (S et M) - Ruines de l'église de La Chapelle-Iger -
"Pour nous aider à reconstruire cette église,
venez à la kermesse du 21 août 1932 ou envoyez votre
offrande à M. l'abbé Weytens, curé de
Courpalay"
Compte Chèques Postaux Paris n° 601-84 - Photo Mignon,
Nangis (S et M)
Ruines de
l'église de La Chapelle-Iger
La Chapelle-Iger,
dans les années 50 - on voit le monument aux
morts
cliché
probablement pris le même jour
La cure du village fut
baillée à ferme en 1578, peut-être par le
seigneur de La Grange alors Georges d'Aubusson, comte de La
Feuillade. Une saisie fut faite ensuite des revenus de cette cure et
donna lieu à des procédures semblables à un
maquis. Le Chapelain de La Chapelle Iger répondit par une
requête à fin d'obtenir la mise en possession du
bénéfice.
Le titre et la mense priorale
de La Celle-en-Brie, de l'ordre de Saint-Benoit, étaient unis
dès le dix-septième siècle au Séminaire
des Missions étrangères à Paris, qui, comme
représentant du prieur, présentait à la cure de
La Chapelle-Iger, ainsi qu'aux curés de Guérard,
Touquin, Ormeaux-en-Brie et le Breuil.
La fabrique paroissiale de La
Chapelle continua pendant les premiers temps de l'époque
révolutionnaire à administrer ses biens et le 15
janvier 1791 le directoire du département lui accorda une
ordonnance de décharge.
l'église de
La Chapelle-Iger de nos jours photographiée
par Marie-Agnès - http://www.40000clochers.com/
l'église de
La Chapelle-Iger photographiée
par Marie-Agnès - http://www.40000clochers.com/
renseignements
généraux
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histoire
seigneuriale
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écarts
et lieux-dits
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erci
de fermer l'agrandissement, sinon.
https://www.stleger.info