Le musée du textile
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Réalisé
avec le concours de chantiers de jeunes
bénévoles, le musée a été
couronné par un prix "Chefs d'oeuvre en péril"
en 1991. Au fil des salles,
c'est une tradition multiséculaire qui revit ici ses heures de
gloire et de dur labeur. On ne sait pas exactement à quand
remonte la culture du lin et du chanvre dans les régions
humides de l'Ouest de la France. Toujours est-il qu'ici, depuis le
Moyen Âge, de nombreuses familles paysannes ont roui,
filé, tissé à domicile, avant que n'apparaisse,
favorisée par la croissance des marchés coloniaux et de
l'importation du coton, une industrie textile qui ne va cesser de se
développer jusqu'au début du XXe
siècle. Aujourd'hui, il ne
reste plus à Cholet qu'une usine de tissage (Turpault), mais
la ville est restée un haut lieu de la confection et de la
chaussure, abritant bon nombre de fabricants et de sous-traitants
pour de grands noms de la mode internationale : New-Man, IKKS, Eram,
Catimini... En catimini, mine de rien, Cholet tisse toujours sa
toile... Source
: Pays de Cholet Magazine, octobre 2002 La machine fait
grand bruit. Une odeur dhuile, des
mètres de tissu empilés
çà et là, des bobines de fil
rouge et blanc. Le technicien observe le mouvement
de sa machine, attentif. Il nous remarque et stoppe
la mécanique pour répondre à
nos questions. Comment
êtes-vous devenu tisserand ? "Jy suis
venu par hasard. A la base, jai un CAP
tourneur-fraiseur, mais je souhaitais me diriger
vers linformatique. La Ville de Cholet
et la CAC ont repris la production. Que pensez-vous
de cette initiative ? "Les
établissements Turpault ont
été victimes de la concurrence
féroce des pays asiatiques. Si le mouchoir
de Cholet nest plus fait à Cholet, ce
nest plus le mouchoir de Cholet. Je ne pense
donc que du bien de cette initiative. Elle va
permettre de perpétuer le savoir-faire de
tout un pays. Le mouchoir est plus quun
emblème. Certains sen moquent, certes,
mais pour beaucoup, cest une partie de
lhistoire du Choletais et de la
Vendée." Que pensez-vous de
cette installation au Musée du textile,
c'est un cadre plutôt agréable, non
? "Plutôt,
oui ! Ça fait déjà un mois et
je ne vois pas le temps passer. Début 2004,
le métier sera installé dans la salle
des Sèches rénovée. Autrefois,
on y faisait sécher les tissus ; la
température et lhygrométrie
sont meilleures quici. Quelles sont les
qualités pour faire un bon tisserand
? "Ce nest
plus un métier particulièrement
difficile. Il faut néanmoins être
précis, méthodique et consciencieux,
et porter une attention régulière
à la machine." Celle-ci est
ancienne ? Demande-t-elle beaucoup d'entretien
? "Elle a 16 ans,
mais elle vient dêtre refaite à
neuf. Elle a donc de belles années devant
elle, dautant quici elle est
bichonnée. Elle est heureuse de reprendre du
service et dêtre mise en valeur et tant
que le tisserand sera à ses
côtés, elle continuera de
tourner." Comment voyez-vous
l'avenir du mouchoir ? "L'objectif est
de maintenir la production à 40 000
mouchoirs par an, et je suis tout à fait
optimiste quant à ces prévisions. Je
pense dailleurs que les 60 000 sont
réalisables. A terme, nous essaierons de
diversifier la production en faisant du nappage et
éventuellement des essuie-verres. Mais la
question du "design" reste à
étudier." Source
: Synergie n° 3 lien vers le site
du Musée du Textile : http://www.museedutextile.com/
Louis Perrot et Bernard Henry
Depuis le 7 mai 2003, il perpétue la
tradition du célèbre mouchoir, dans
l'enceinte du Musée du Textile, sur le
métier racheté par la ville de Cholet
à l'entreprise Turpault.
Deux mois avant le service militaire, une amie de
mes parents ma conseillé daller
faire un stage chez Turpault. Ça ma
plu ; jy suis resté 24 ans.
Jai appris le métier sur le tas, en
regardant faire les autres. Dabord
manutentionnaire, puis régleur et, de fil en
aiguille, jai eu la responsabilité du
poste qualité et du suivi de la production.
Je travaillais en collaboration avec la styliste
sur la conception de nouveaux produits. Ce sont
toutes ces connaissances et cette expérience
que je mets aujourdhui en pratique pour cette
nouvelle production."
De plus, la production du mouchoir va être
intégrée dans la muséographie.
Ce qui est un plus pour le musée. Les
visiteurs pourront voir le métier en marche
et le travail du tisserand. Je pourrai aussi
répondre à leurs questions le cas
échéant."
Communauté
d'Agglomération du
Choletais / juillet 2003
Contact : Musée du
textile, route de
Beaupréau, 49 300
Cholet
02 41 75 25 40
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