Le musée de la chaussure

Les orteils en grande pompe

 

De sabots en pantoufles, d'escarpins en babouches, de galoches en après-ski, de socques en sabarons, il y a ici tellement de grolles étranges, d'épatantes godasses et de croquenots légendaires, qu'on est dans ses petits souliers et qu'on ne sait plus sur quel pied danser.

 

 

A Sr André de la Marche la bien nommée, un étonnant musée rappelle que la chaussure, depuis le déclin du tissage au XIXe siècle, fut et reste l'un des fleurons de l'industrie choletaise.

Avant de commencer la visite, assurez-vous que vous êtes bien chaussé, car les 800m² de cette ancienne manufacture sont copieusement garnis de pièces de collection à étudier pas à pas. Comme ce gigantesque livre de comptes d'un tanneur de Mauléon (79) qui a livré tous les cordonniers et bottiers de France et de Navarre depuis 1891. Comme cette enseigne de sabotier, chef-d'oeuvre d'un compagnon du Tour de France. Comme ces centaines de modèles recueillis aux 4 coins du monde :

  • les formes en bois des chaussures du Général de Gaulle, pointure 47 !
  • un sabot à longue pointe relevée et effilée de Bethmale, vallée du côté de Foix
  • une botte de marin pêcheur de l'île de Ré vers 1930, semelle bois et tige tout cuir
  • une botte de postillon dite "de 7 lieues" car c'était autrefois la distance entre 2 relais de poste
  • des rangers de pompier
  • des chaussures de prisonnier, de mineur, de cantonnier
  • des brodequins de laboureur
  • des sabots de jardinier, de teinturier
  • des bottes d'aviateur, de chasseur

  • des sandales de moine, de religieuse
  • des chaussures précieuses d'Asie et d'Afrique
  • d'autres, extravagantes, des années 70
  • des planchettes de paludier et de parqueuse d'huîtres, pour éviter de s'enfoncer dans la vase
  • des socques japonaises
  • des pantoufles turques
  • des sandales africaines
  • des chaussures de foot, de ski et des patins à glace antédiluviens
  • jusqu'aux péniches de la star du basket choletais Stéphane Ostrowski : 53 de pointure pour 2,05 m !...

 

Peut-être, comme nous, aurez-vous la chance de rencontrer au Musée de la Chaussure, occupés à entretenir de vénérables machines, quelques descendants de pioniers : Emile, 69 ans, maréchal-ferrant reconverti, qui dit avoir naturellement évolué "des pieds du cheval à ceux de l'homme", Jean, qui a commencé le métier à 13 ans et a fait toute sa carrière chez Eram jusqu'en 1983, ou Jean (un autre Jean), dont le grand-père a créé en 1894 un commerce artisanal de sabarons* et de brodequins...

*Répandu à travers tout le bocage de l'Ouest, le sabaron était une sorte de soulier en cuir qui s'ajustait au sabot, afin de compléter ce dernier vers le haut du pied.

 

 

Au détour d'une vitrine, nous avons relevé cet extraordinaire témoignage recueilli auprès d'un chef de tribu polynésien en 1914 : "Le Blanc recouvre ses pieds d'une peau tendre et d'une peau dure assemblées comme une pirogue et qu'il porte le jour, comme l'escargot sa coquille. C'est pourquoi il ne peut grimper à un palmier." Comme quoi le port de la chaussure, vu d'ailleurs, peut relever de la coutume la plus incongrue...

 

 

Source :
Pays de Cholet Magazine, octobre 2002
Louis Perrot et Bernard Henry
Contact : Musée de la Chaussure, 49 450 St André de la Marche
02 41 46 35 65

 

 

 

 

St André de la Marche se trouve à une petite dizaine
de kilomètres de St Léger et de Cholet.

 

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(ici, le carnaval de jour)

 

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