les oulins à ent

 

 

rigine et Implantation en Europe

Nous connaissons les nombreux moulins à vent qui furent construits sur la commune de St Léger.
Nous savons que les moulins à vent sont originaires d’une région du nord de l’Afghanistan, à la frontière de l’Irak et de l’Iran. Cette province, le Sistran, est riche en nombreux lacs dont les niveaux sont variables, elle est bien irriguée. On la surnomme "le Jardin de l’Asie". C’est la dynastie perse des Sassanides qui a mis en valeur la technique des moulins à vent.
Les Barbares mongoles, au XIV° siècle, dévaste et ruine cette province. Elle est balayée par de vents forts, elle ne pourra pas se remettre d’un tel désastre, c’est la province désertique et pauvre que nous connaissons de nos jours.

 

 

La technique du moulin à vent est plus complexe que la technique du moulin à eau. Ce sont les Hollandais qui ont amélioré la construction du moulin en créant des ailes, des tours pivotantes et des toitures tournantes.
Le moulin à vent met en mouvement un seul jeu de meules. L’avantage du moulin à eau, c’est qu’il peut entraîner plusieurs "tournaus" (jeu de meules).

 

 

Notre département connaît la première installation d’un moulin à vent tout près de Marennes, en 1367 : c’est le moulin de la Gataudière.
En Aunis-Saintonge, les moulins à vent s’installent sur ce que nous appellerons la "crête des vents" qui passe par les bords de la Gironde, puis sur Mortagne sur Gironde, St Thomas de Conac, se poursuit vers Jonzac, Mortiers, Meux, Réaux, et St Maurice de Tavernole. Chaque seigneurie développe l’implantation de ses moulins comme à St Léger : Lijardières, La Croix…..

 

 

la saga rébuchet : des semailles aux moulins

 

Avant de s’implanter à St Léger, il faut remonter le temps pour savoir d’où vient cette famille Trébuchet qui possède les quatre moulins à vent au lieu-dit de nos jours "Relais routier des Trois Moulins de St Léger", chemin des Meuniers.

 

 

Depuis des temps immémoriaux, les Trébuchet vivent sur la commune de Chadenac, plus précisément dans un petit hameau nommé Saint-Riché.
André Trébuchet est né en 1710, il est domestique puis laboureur à bras. En 1730, il épouse Marie Pillet qui vient de Pons. Un frère d’André, Pierre, est maçon, tailleur de pierre, l’autre frère Guillaume est chasseron (commis du meunier).

 

chasseron - dessin de G.Labbé - 1983

 

Le fils d’André, Jacques, est paysan. Il quitte St Riché pour s’établir en face de l’église d’Avy chez un riche propriétaire, il est laboureur.
Jacques, son fils aîné, est cultivateur, il s’associe avec son cousin, le fils de Guillaume. Ensemble, ils parcourent la campagne comme chasserons. Jacques se marie avec Marie Cousineau en 1798. Marie est la fille de Maître Cousineau, tailleur de pierre des carrières des Roches, proches de Pons.
Le fils de Jacques quitte le petit village d’Avy. Dans ses courses, de ferme en ferme, il en vient à apprendre que le moulin du Gua, près de Colombiers, est à louer. Il réussit à mettre quelques écus de côté, signe une obligation à un usurier (reconnaissance de dettes) et s’installe à "la Trente", dans le marais de Colombiers (il ne reste plus rien à cet endroit). Les métiers de chasseron et meunier lui permettent d’amasser un peu d’argent.

 

 

Jacques, son fils, épouse Margerite Tenot, la fille du métayer de Vaumondois. De cette union vont naître sept enfants. Le moulin du Gua est prospère, grâce au passage en Saintonge des troupes napoléoniennes qui vont guerroyer en Espagne. Il est maintenant aisé, mais le moulin ne permet pas de garder tous les enfants sur le site.
Augustin, son 7e garçon, né en 1814, est très volontaire. En 1830, il décide, avec l’aide de son père et de son grand-père Tenot, d’acheter les 4 moulins de St Léger.

 

 

les uatre moulins de St Léger

 

Augustin Trébuchet épouse en 1836 Marie Phelipot, fille d’un agriculteur de Bougneau. Leurs débuts à St Léger sont marqués par le décès de leurs 2 premiers enfants, Jules et Justine, qui ne dépasseront pas leur première année de vie. Henri vient ensoleiller leur vie en janvier 1840. Il s’épanouit dans la maison des Quatre Moulins sur la colline proche de Pons.

 

 

Augustin est ambitieux, il regarde du côté de Pons : il y a des "partiaires" qui vendent leur part dans les moulins à eau de la Seugne. Il apprend que les frères Genet, propriétaires des moulins de Coutant, cèdent leurs parts. Avec l’argent de la vente des 4 moulins de St Léger, il peut prétendre à acheter la part de Jean Genet en 1845.

 

Anna Trébuchet (Pons-Coutant 1846 - Pons-Coutant 1922)

 

Puis Anna vient au monde au moulin de Coutant. Elle épousera Charles Lhoiry, né aux Chevalliers, commune de Pons, et meunier à Courcoury.
En 1875, Augustin se faisant vieux vend à Henri, son fils aîné, la totalité des moulins de Coutant. C’est une lourde charge. Henri doit rembourser une obligation de 11 000 francs or que son père Augustin a souscrit auprès d’un usurier, le père Quinaud, riche agriculteur de Montignac, près de Bougneau. Henri croule sous les dettes, il est déclaré en faillite en 1885. Ce sont ses deux beaux-frères, Charles Lhoiry, le mari d’Anna, et Jean Panneau, le mari de Julie, qui rachètent sa dette au tribunal de Saintes la même année.

 

Henri Trébuchet (St Léger 1840 - Pons 1902)

 

Henri et son épouse Flavie Pinaud finiront leur vie au moulin de Chaillou, plus connu sous le nom de moulin de Guérin, rue du Moulin Conteau. Ce moulin est acheté en 1890 par William Augereau, inventeur du procédé des freins de locomotive (Westinghouse), il est le reconstructeur du Château d’Usson (Château des Enigmes).

 

 

 

William Augereau

 

Ne connaissant rien au métier de meunier, il prend le couple Henri Trébuchet pour exploiter le commerce. Il faut dire qu’à l’époque ce moulin n’écrasait plus que des céréales secondaires : orge, avoine, baillarge, maïs...
Avec le décès d’Henri s’achève la saga Trébuchet, meuniers et chasserons.

 

 

Lien a été fait dans ce récit d'une famille saintongeaise avec la famille Lhoiry, meuniers à Coutant. L’origine des Lhoiry (Loiry, L'Hoiry, L'Houary, Loirit) est connue dès 1632 : Nicolas Lhoiry est vigneron aux Chevalliers. Quasiment tous ses descendants seront vignerons ou paysans dans ce petit village entre Pons et St Léger.

 

le château de St Léger

 

C’est le fils de Nicolas Lhoiry, Charles, qui le 1er occupera une aile du château de St Léger.

 

 

 

Sire de Pons

 

Comme on peut le constater sur les actes de naissance des enfants Lhoiry, leur père Michel est garde-chasse des Sires de Pons. Il tenait cette charge de son père Charles qui l’avait acquise sous Louis XIV. Ils logeaient dans une aile du château de St Léger.

 

 

 

Charles, le père de Michel, décèdera dans la propriété de la Métairie du Bois. Michel quittera le château, achètera une petite maison au village de Chez Bossu où il mourra en 1830. Michel aura 6 enfants, dont Charles et Pierre Lhoiry. Ils seront tous vignerons aux Chevalliers, petit hameau proche de St Léger. La femme de Pierre, Marie Godet, est née à St Léger. Le fils de Pierre, Charles, quittera un moment la ferme familiale des Chevalliers pour aller exploiter un petit moulin près de Courcoury. C’est lui qui rachètera la dette de son beau-frère Henri Trébuchet et deviendra le propriétaire des moulins de Coutant, à Pons, en 1905.

 

 

Naissance d'un village : St Léger

Retour vers St Léger près Pons

 

 

 

https://www.stleger.info