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         village chargé d'histoire 
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          Une
         curiosité : en 1552, une cérémonie
         d'hommage 
         
         Le
         1er janvier 1152, un laboureur de Saint-Léger
         prête hommage à Georges de Castellane, seigneur
         de Daluis :
         
         
            
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                  1.
                  Es pnces [présences] de noble
                  Georges 
                  2. de Castellane escuyer, sr[seigneur] de
                  Delueys 
                  3. et du Poget de Rostan, dioc [èse]
                  de 
                  4. Glandèves, de moy notaire roial 
                  5. et tesmoingz dessoubz es [signés]
                  discret 
                  6. home Sperit Belleud, filz de feu Anthoine, 
                  7. laboreur du lieu de Saint Laugier, 
                  8. de dicte diocèse de
                  Gland[èves], lequel stant 
                  9. à genolz p[ar] davant ledit sr
                  [seigneur] de Delueys et du 
                  10. Puget de Rostan 
                  11. tenent ses mains jointes entre les mains 
                  12. dud[it] seigneur de son bon gré,
                  pure franche et 
                  13. libérale volonté a faict et
                  presté 
                  14. homage et serment de fidélité
                  aud[it] 
                  15. sr [seigneur] de Delueys y pnt
                  [présent]et p[ar] luy
                  ses 
                  16. heoirz et successeurz stipulant 
                  17. solanement et recepvant lui pmetre
                  [promettre] 
                  18. estre son home, homagial, loial et 
                  19. fidèle. Lequel dict sr
                  [seigneur] de Delueys 
                  20. de son bon gré a benignement receu 
                  21. en son home homagial le admetent 
                  22. aux privilieges et libertés comme
                  ses 
                  23. home homagieulx du lieu de
                  Dalueys 
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         Lu sur
         http://www.cg06.fr 
         
         
       
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Jusqu'en
1760, date du Traité de Turin, la vallée de la Roudoule
et St Léger, en
frontière de la Savoie,
appartiennent à la France et font partie de la Provence.
Le 24 mars 1760, St Léger
revient au Comté de Nice, possession du Roi de
Piémont-Sardaigne. Les gens continuent néanmoins
à parler le Provençal, même si le village est
devenu "savoyard
et sarde".
De 1793 à 1814, St
Léger redevient français... puis sarde de 1814 à
1860 !
pour
découvrir la carte de Cassini (fin du
XVIIIe)
En 1860,
par
référendum, les 38
votants inscrits à St Léger votent à
l'unanimité le "oui" pour le rattachement à la France.
En 1823, des bornes sont
placées tout le long de la frontière ; elles
séparent aujourd'hui les Alpes de Haute-Provence et les
Alpes-Maritimes.
Ce passé mouvementé
explique aujourd'hui une curiosité administrative, puisque
le village de St Léger appartient aux Alpes-Maritimes, alors
que sa forêt communale, sur le massif en face, est situé
dans le département des Alpes-de-Haute-Provence
!
 
   
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          Cette
         photo prise du haut au col de St Léger
         représente une copie de la borne
         frontière.
         
         A noter que la borne se
         trouve près d'une balise des chemins de
         randonnée autour de St Léger, en haut de
         laquelle on reconnaît le sanglier Léo
         ! 
         
         L'original de cette borne se
         trouve au pied de l'escalier de la mairie. 
          
       
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          Ces
         3 photos de 2002 proviennent du site http://bornes.frontieres.free.fr/
          
         qui présente joliment les anciennes bornes
         frontières dans les Alpes-Maritimes. 
         Pour l'atteindre, cliquez ici :
         
          
       
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         col de
         St Léger - croix de Savoie 1823
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         mairie
         de St Léger - fleur de lys 1823 
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stèle du
Jubilé 1875 
   
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          Cette
         stèle est située sur la place, derrière
         l'église. Elle provient dune croix du
         jubilé placée dans lancien
         cimetière. Liconographie représente
         certains instruments de la passion du Christ : le marteau,
         la lance, le bâton, léponge. 
         Il manque cependant un élément indispensable :
         la croix qui la surmontait. L'inscription :"Aio Jei", est
         une abréviation de Anno Jubilei, l'année du
         Jubilé. Les années jubilaires ont lieu tous
         les 25 ans, depuis le XVe siècle. Des "indulgences"
         dites "plénières" y étaient
         accordées sous diverses conditions :
         pèlerinage à Rome ou dans certaines
         églises, oeuvres de charité, jeûnes,
         aumônes, prières à réciter... 
         La stèle a été érigée
         pour commémorer le Jubilé de 1875,
         particulièrement suivi dans le Pays de la Roudoule.
         La croix qui surmontait la stèle a été
         retrouvée dans les combles de
         l'église.
         
         sources :
         http://www.roudoule.com
         - http://fr.geneawiki.com 
       
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En 1887, St
Léger comptait 120 habitants. Un séisme eut lieu le 23
février. Lécole, qui était toute
récente, fut lézardée en plusieurs endroits. Une
maison eut une partie de la toiture ainsi que plusieurs planchers
écroulés. Aucun autre dommage ne fut
signalé.
source :
http://www.azurseisme.com/Effets-sur-la-vallee-du-Var.html
cadastre du
village en 1868 
 
   
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         Le
         Gaulois - mercredi 13 avril 1892 
         
         Né
         le 11 octobre 1851 à Saint-Léger
         (Alpes-Maritimes), mort le 12 avril 1892 à Paris 
         Député des Alpes-Maritimes de 1889 à
         1892 
         
         Théophile
         David naquit le 11 octobre 1851 à Saint-Léger
         dans le canton de Puget-Thénier. Son père
         était un modeste commerçant. Après de
         brillantes études secondaires, il fit sa
         médecine à Montpellier, à Lyon et
         à Paris et se spécialisa en stomatologie. En
         1877, il soutint une thèse remarquée sur la
         greffe dentaire. Ses travaux sur les maladies dentaires lui
         valurent d'être attaché à l'Ecole
         polytechnique et à l'hôpital de la
         Pitié. En 1889, il publia avec Pasteur un
         "Traité sur les microbes de la bouche". Il collabora
         également à "La grande encyclopédie".
         Il fut membre du jury chargé de décerner les
         récompenses à l'exposition universelle de 1889
         (section médecine et chirurgie). A 35 ans, en 1886,
         il avait été nommé Chevalier de la
         Légion d'honneur.  
         
         S'étant
         présenté aux élections
         générales législatives du 22 septembre
         1889 dans la circonscription de Puget-Thénier, il fut
         élu dès le premier tour de scrutin par 3 746
         voix contre 1 142 à M. Bernard sur 4 934 votants. La
         même année, il entra au Conseil
         général des Alpes-Maritimes comme
         représentant du canton de Villars. Auteur de
         propositions de loi sur l'exercice de la médecine et
         sur la nomination du gouverneur et du sous-gouverneur de la
         Banque de France et du Crédit foncier, il intervint
         au cours de l'examen du budget de l'Instruction publique de
         1891 pour appeler l'attention du Gouvernement sur
         l'insuffisance des locaux de la Faculté de Paris. Il
         demanda l'aménagement d'une bibliothèque pour
         les étudiants et l'établissement plus rapide
         du catalogue de la Bibliothèque nationale.
          
         
         Il
         était inscrit au groupe des républicains et
         appartenait à diverses Commissions spéciales.
         Son décès, survenu prématurément
         à 41 ans, fut annoncé à la Chambre le
         12 avril 1892 par le président Casimir-Périer
         qui salua en lui "un de ces travailleurs et de ces vaillants
         auxquels la démocratie française permet de
         conquérir leur place et qui récompensent la
         démocratie en la servant". 
         
         dictionnaire
         des parlementaires français de 1889 à 1940,
         par J. Joly 
         
         NB :
         Théophile David est le frère de
         l'arrière-grand-père d'Edouard David, actuel
         maire - depuis 1983 - de St Léger. Paysan comme son
         père, il eut 7 enfants dont 2
         docteurs. 
         
         
       
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2008 - photo
Gérard Colletta - pour lire les noms :
http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?idsource=41867
pour en savoir plus

 
D'abord en "Zone
libre", puis sous occupation italienne à partir du 11 novembre
1942, les Alpes-Maritimes seront sous occupation allemande à
compter du 8 septembre 1943.
Accessible uniquement
par une petite route, lentrée du village était
gardée par le pont suspendu. La garnison allemande en poste
à Puget-Théniers depuis 1943 nosa jamais le
franchir, de peur de ne plus revenir. Bénéficiant de sa
situation d'enclave, St Léger devint "lieu d'asile" pour des
réfugiés politiques, des chrétiens libanais
d'origine sémite, pour de nombreux israélites qui se
cachent de la milice de Vichy et des troupes allemandes.
La Médaille
des Justes a été décernée en 1989 de
l'Etat d'Israël à Madame Zoé David,
secrétaire de mairie à partir de 1942, qui organisa la
vie du village qui vit sa population doubler en 1943 et 1944.
 
 
   
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          LA
         MEMOIRE DE NOTRE VILLAGE 
         
         par Madame
         Zoé DAVID, Maire honoraire 
         
         SOUVENIRS DE
         LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE
         
         A
         l'époque où s'organisa en France le Mouvement
         de la Résistance, on créa un chant qui fut
         appelé "Le Chant des Partisans".
         
         Je pense
         que peu de jeunes en connaissent toutes les paroles. 
         Je vais donc vous les copier en entier. 
         Il faut savoir que les paroles sont de Maurice Druon et de
         Joseph Kessel, la musique de Anna Marly. 
         
         
         
         
         Voici
         donc le texte intégral : 
         
         
            
               | 
                   
                  
                   I -
                  Ami, entends-tu 
                  Le vol noir des corbeaux 
                  Sur nos plaines 
                  
                  Ami,
                  entends-tu 
                  Les cris sourds du pays 
                  Qu'on enchaîne 
                  
                  Ohé
                  ! partisans 
                  Ouvriers et paysans 
                  C'est l'alarme 
                  
                  Demain
                  l'ennemi 
                  Connaîtra le prix du sang 
                  Et des larmes 
                   
                  
                    
                | 
               
                  II
                  - Montez de la mine 
                  Descendez des collines 
                  Camarades
                  
                  Sortez
                  de la paille 
                  Les fusils, la mitraille 
                  Les grenades 
                  
                  Ohé,
                  les tueurs 
                  A la balle ou au couteau 
                  Tuez vite 
                  
                  Ohé
                  ! Saboteur 
                  Attention à ton fardeau 
                  Dynamite ! 
                   
                | 
             
            
               | 
                   
                  
                   III
                  - C'est nous qui brisons 
                  Les barreaux des prisons 
                  Pour nos frères 
                  
                  La
                  haine à nos trousses 
                  Et la faim qui nous pousse 
                  La misère 
                  
                  Il
                  y a des pays 
                  Où les gens au creux du lit 
                  Font des rêves 
                  
                  Ici,
                  nous, vois-tu, 
                  Nous on marche et nous on tue 
                  Nous on crève. 
                   
                  
                    
                | 
               
                  IV
                  - Ici, chacun sait 
                  Ce qu'il veut, ce qu'il fait 
                  Quand il passe
                  
                  Ami,
                  si tu tombes 
                  Un ami sort de l'ombre 
                  A ta place 
                  
                  Demain,
                  du sang noir 
                  Sèchera au grand soleil 
                  Sur les routes 
                  
                  Sifflez
                  compagnons 
                  Dans la nuit la liberté 
                  nous écoute... 
                   
                | 
             
          
         
         
          
         Bulletin municipal de Janvier 1994 
         
           
         
         
            
               
                  
                     
                        | 
                            Le
                           26 novembre 1989, à Saint
                           Léger, son Excellence Itzak AVIRAN,
                           ambassadeur d'Israël en France, remet
                           à Zoé DAVID la
                           "Médaille des Justes parmi les
                           Nations". 
                           Ainsi se trouve mise à l'honneur
                           cette femme de caractère,
                           première "Maire" femme de France en
                           1945, élue sans discontinuer dans
                           son village jusqu'en 1983, année
                           où elle se retire et laisse la
                           place à son neveu Edouard
                           DAVID.
                           
                           
                              
                                 
                                     
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                                    la
                                    médaille des
                                    Justes 
                                  | 
                               
                            
                           
                           
                           Zoé
                           DAVID, née le 12 janvier 1908, est
                           la 3e fille de César et Marie
                           DAVID, une famille dont les ancêtres
                           sont installés dans le canton
                           depuis 1800. Après avoir
                           fréquenté l'école de
                           son village Saint Léger, elle
                           travaille quelques années dans les
                           hôtels de la Côte, puis
                           revient au village en 1936. Quelques
                           années plus tard, certains proches
                           la mettent en contact avec des Juifs
                           pourchassés à qui on propose
                           de se cacher à Saint Léger,
                           ce petit village au fond d'une route, sans
                           issue à l'époque, et
                           protégé par un pont qu'il
                           n'est pas toujours prudent de
                           franchir. 
                           
                           Car c'est
                           la Résistante à l'occupant
                           nazi et à la police de Vichy que
                           vint honorer l'ambassadeur d'Israël :
                           une vingtaine de Juifs ayant fui Nice lors
                           de la rafle de septembre 1943 ont pu,
                           grâce à celle qui est alors
                           secrétaire de Mairie, être
                           cachés dans les familles du village
                           et ainsi soustraits à la
                           déportation et à une fin
                           tragique. 
                           
                           Zoé
                           DAVID va placer les réfugiés
                           juifs dans de nombreuses familles,
                           d'opinions politiques parfois
                           différentes, mais toutes solidaires
                           dans cette action de protection. Il faut
                           dire que très vite, les nouveaux
                           venus s'intègrent à la vie
                           du village, payant leurs loyers et leur
                           hébergement, aidant aux travaux des
                           champs et, en ce qui concerne les enfants,
                           fréquentant l'école sans y
                           être officiellement inscrits. Car il
                           ne doit y avoir aucune trace de leur
                           présence, et c'est là tout
                           le mérite de Zoé DAVID qui
                           jonglera avec les pièces
                           officielles, remplaçant l'absence
                           bien compréhensible de cartes
                           d'alimentation par des falsifications de
                           coupons de mouture de grains ou autres
                           autorisations d'abattage de cochons. La
                           population du village, mais aussi certains
                           gendarmes, le facteur et la
                           postière de Puget Théniers,
                           mis dans la confidence, gardent le secret.
                           Les mois qui suivront, marqués par
                           quelques alertes données par la
                           postière de Puget et reçues
                           par Zoé qui tient la cabine
                           "là haut" seront relativement
                           calmes et la Libération
                           interviendra en août 1944.
                            
                           
                           Jamais les
                           Allemands ne se seront aventurés
                           sur la route de Saint Léger,
                           craignant de se voir coupés de
                           leurs arrières par la destruction
                           du pont. Et surtout le secret ne fut
                           jamais trahi ! Léon SCHULMAN, un
                           des "hébergés", montera le
                           dossier de reconnaissance et Zoé
                           DAVID sera invitée en Israël
                           en 1991. Décorée de la
                           légion d'honneur en 1975,
                           Zoé David s'éteindra le 25
                           décembre 1994. 
                            
                         
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         2008 : le
         village à l'honneur pour sa solidarité avec
         les Juifs   
         
         2011 :
         Saint-Léger, village de Justes - article de Cathie
         Fidler   
         
           
         
         
       
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      | 
          Le
         saint patron du village, qui est saint Jacques, a sa statue
         décorée d'une écharpe tricolore depuis
         la Révolution Française de 1789.
         
         C'est sans doute le seul
         saint Jacques au monde qui soit ceint d'une telle
         écharpe d'un Conventionnel ! 
         
         Sans doute le
         témoignage de l'attachement des habitants aux
         sentiments patriotiques et républicains... 
         
         L'église romane,
         restaurée en 1999, abrite également une
         collection de photographies des retables de Bréa
         (à voir aussi dans les villages voisins de La Croix
         sur Roudoule et Puget-Rostang). 
          
       
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          Les
         villes, villages, paroisses, confréries et notables
         du Comté de Nice, à partir de la seconde
         moitié du XVe, rivalisent pour embellir les autels de
         retables et recouvrent les murs de fresques
         dédiées à l'histoire d'un saint ou
         à la passion du Christ.
         
         Après
         avoir fait appel à des peintres étrangers, des
         peintres niçois rassemblés au sein d'un
         mouvement, "les primitifs niçois", oeuvrèrent
         entre 1420 et 1525. Parmi eux, Louis Bréa est le plus
         célèbre et le plus talentueux. Une quarantaine
         de ses uvres sont exposées dans les
         églises et chapelles qui bordent les routes du sud de
         l'Europe. 
          
       
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            lason
         de Saint Léger 
         
         
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       | 
      
          De gueule à une aigle
         d'or, chargée d'une croisette d'azur 
       | 
   
 
   
      
          
         
         Armes
         issues des armes de la famille d'ASTOUAUD (barons de
         Romani), qui posséda les terres de
         Saint-Léger. La croisette qui n'appartient pas aux
         armoiries de la famille d'ASTOUAUD rappelle les croix
         figurant sur les bornes qui furent placées en 1823
         tout le long de la frontière. La commune était
         possession du Roi de Piémont-Sardaigne de 1814
         à 1860.
         
           
         
          
         
         l' igle
         de Saint Léger 
         
         bulletin
         municipal de juin 1998 
         
         Pourquoi
         l'aigle, emblème des puissants, aigle à deux
         têtes de l'empire d'Autriche, aigle noir de Prusse,
         aigles des légions romaines et napoléoniennes,
         aigle niçois, est-il aussi l'emblème flatteur
         de notre petit village ?
         
         Ce choix est un peu fou mais
         son explication est amusante. On croit toujours, à
         tort, que le blason est attaché à un titre de
         noblesse mais chaque individu, chaque collectivité,
         chaque corporation peut en adopter un pour affirmer sa
         personnalité, son originalité, en rappelant
         ses origines, un haut fait de son histoire, un
         élément de sa richesse, une
         particularité de son terroir ou un outil de son
         savoir. 
         
         Quelquefois aussi on a
         choisi un animal mythique pour s'en octroyer les vertus : la
         louve, le lion, la salamandre, le dragon... ou l'aigle.
         Louis XIV était le Roi Soleil, ni plus ni moins, et
         il faut remonter à son époque pour retrouver
         les origines de notre emblème. 
         
         En 1686, pour s'opposer aux
         folies de conquête du roi de France, les pays d'Europe
         s'étaient alliés dans ce qui fut appelé
         la ligue d'Augsbourg. La guerre dura 10 ans et s'acheva en
         1696 par le traité de Ryswick. La France vaincue
         devait s'acquitter d'un lourd tribut. Les fastes de la cour
         et l'entretien des armées avaient ruiné le
         pays. Comment renflouer le trésor royal ? 
         
         De nos jours, on aurait
         augmenté la taxe sur les carburants, le tabac, ou la
         TVA. Le Grand Argentier du royaume pensa aux blasons, car en
         cette fin de siècle (...le XVIIe), blasons, enseignes
         et bannières fleurissent en toute liberté et
         même gratuitement, ce qui est intolérable quand
         on a en charge le bien de la France. 
         
         Au mois de novembre 1696 est
         institué l'armorial général qui a
         charge d'enregistrer toutes les armoiries du royaume,
         moyennant 20 livres. 
         
          
         
         Mais
         au bout d'un an, force est de constater que les
         enregistrements spontanés sont très
         insuffisants. Le 3 décembre 1697, par
         conséquence, l'enregistrement des blasons devient
         obligatoire pour tout individu ou communauté inscrit
         sur des listes établies dans chaque province par les
         intendants généraux, soucieux de n'oublier
         personne, y compris ceux qui n'en voulaient plus et ceux qui
         n'en avaient jamais eu mais que l'intendant jugeait dignes
         d'en avoir.
         
         L'ordre royal est donc
         notifié aux intéressés. Passé un
         délai de 8 jours, si les sujets visés ne
         s'étaient pas présentés aux
         formalités d'enregistrement, un blason leur serait
         délivré d'office, moyennant ladite somme de 20
         livres. 
         
         Saint Léger avait,
         comme toujours, tant de peine à nourrir ses enfants
         qu'il n'avait que faire d'un blason. On ne pouvait
         logiquement pas demander l'enregistrement de quelque chose
         qui n'existait pas et qu'on ne voulait pas... surtout en
         payant. Aussi cet emblème guerrier et dominateur nous
         fut-il attribué d'office. 
         
         En 1701, Louis XIV
         lui-même abrogea l'édit royal mais garda
         l'argent. La Révolution supprima les armoiries et
         emblèmes, signes d'ancien régime et de
         féodalité. 
         
         En 1808, Napoléon les
         rétablit en les réservant aux titres et aux
         communes importantes (Nice et Grasse obtinrent alors droit
         au sceau armorié). Aujourd'hui, la situation est
         redevenue celle du Moyen Âge. Chacun a droit au blason
         de son choix. Les petites communes voisines furent dans le
         même cas que Saint Léger. Seules Puget
         Théniers et Entrevaux eurent donc le blason de leur
         choix. 
         
         
       
  
  
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           e
         bien jolis blasons  
       | 
   
 
   
      | 
          
         
            
         La Croix sur Roudoule
           
       | 
      
          
         
            
         Saint
         Léger 
       | 
      
          
         
            
         Puget-Rostang  
       | 
   
 
   
      | 
         
       | 
      
           
         Auvare
       | 
      
           
         Puget-Théniers 
       | 
      
         
       | 
   
 
 
 
  
 
 
  
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