hemins
de raverse
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"Avec
le WEB et l'association des St Léger de France, poursuivons
notre Chemin de Mémoire
à l'infini !
Grâce aux archives et rencontres avec nos anciens, parcourons
ensemble les chemins de traverse. Suggestions et réflexions
seront les bienvenues.
La rubrique "Souvenirs" s'est étoffée avec des photos
d'école. Poursuivons donc notre bonhomme de chemin
A propos, la Coq'Reille, dont on a entendu parler, est sans doute un
nom de sorcière. Sur la carte, c'est le lieudit "Les Chaumes"
point culminant à 413 mètres où ne pousse aucune
végétation.
Mais à quelques pas de là, sur la route du Petit Moloy
à Thillot, est classé "arbre remarquable de Bourgogne"
un chêne pédonculé de 5,55 mètres de
circonférence bien installé dans la "seurlée"
(le talus). Impressionnant, non ?"
Monique Boisseau -
janvier 2012
"La
mémoire est une faculté merveilleuse. Le don de faire
apparaître le passé est aussi étonnant et bien
meilleur que le don de voir l'avenir."
Anatole France
(1844-1924)
Dans les chemins de traverse,
attachons-nous à des personnages qui, dans le village, ont
marqué leur temps
Aujourd'hui, nous retrouvons Anne Chauveau, née Piot
(1871-1928).
Madame Chauveau était couturière à son domicile
sur la place du bourg. Elle n'employait pas moins de sept
ouvrières et a formé nombre d'apprenties.
de gauche à droite :
1. Madeleine Chauveau-Fradet, sa fille aînée - 2. Jeanne
Renaud-Deschamps - 3. non reconnue
4. Henriette Gras - 5. Germaine Sibille (Lally) - 6. assise, Mme Anne
Piot-Chauveau, la couturière
7. sur ses genoux, sa fille, Juliette Chauveau-Fradet - Cette photo
date de 1923.
Sa fille Juliette témoigne que
le travail était harassant et Anne y a laissé sa
santé.
Les étoffes s'entassaient jusqu'au plafond de l'unique
pièce à vivre.
Son mari, Claude, façonnait les sabots dans la "bassie",
réduit qui jouxtait la pièce.
Anne était si occupée que la petite Juliette fut
confiée à la voisine, Adine Charlot, dont elle garde un
souvenir impérissable : "Elle me traînait partout
avec elle !"
Et le sourire de l'enfant d'autrefois illumine son visage à
peine buriné.
Pourtant, Juliette a tout juste 93 ans.
Elle ne fut pas couturière mais une paysanne accomplie.
Habituée à enfourcher le vélo, on la rencontrait
emmenant ses laitières au pré ou pour les visites aux
amis, et celles au cimetière qui étaient aussi des
amis
Sans doute pour régler sa vitesse, Juliette roulait en
danseuse derrière ses vaches et alors l'atterrissage se
faisait en amazone. Et comme elle n'avait pas de clignotant, les
voitures la serraient de près.
Alors le vélo est à présent remisé
!
Ces personnages ont
été habillés par Anne Chauveau qui nous laisse
ainsi un joli souvenir.
Monique Boisseau -
décembre 2012
La
famille Cuvelier est originaire de la région du
Nord.
Le père, mineur, décède dans la
catastrophe de Courrières, une mine du Pas-de-Calais,
en 1906.
Sa veuve et ses fils viendront s'installer aux
Vernes.
L'accordéon
est roi au pays des mines
Et les
frères Cuvelier y ont pignon sur rue.
Déjà, dans les années 30,
Baptiste, Emile et leur cousin Joseph font
école à Saint Léger, Epinac,
Autun, Couches
Ils formeront quantité de musiciens dont
certains, à leur tour, deviendront
professeurs et mèneront leur propre
orchestre. Nous pensons à Jacky Ambert qui a
uvré ces dernières
décennies.
La guerre endeuillera la famille Cuvelier. Baptiste
sera déporté en 1944 et ne reviendra
pas.
La
France libérée retrouvera des jours
de liesse. On dansait sur des bals montés. A
la Saint Léger, fête patronale, on
comptait pas moins de quatre bals au Bourg.
Le fils d'Emile, Emile Junior, dit Mimile, fondera
son orchestre et fera virevolter toute la
région sous le nom de "Bourgogne
Musette".
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Nous
reconnaissons sur cette photo en habits bleu clair
et marine, de gauche à droite :
au fond : Denis, Lili Fabert (trompette) et Michel
Develay
devant : Henri dit Kasmi, Mimile,
Dédé Mouille et le
saxophoniste
Il
y avait de bons musiciens et, bien sûr,
d'élégants danseurs. Les demoiselles
de la cité minière étaient
reconnues comme telles
On se souvient aussi
quand Kasmi délaissait son violon pour
entraîner son épouse dans un
magnifique tango. A ce moment-là, la piste
se désertait pour les admirer !
Cet orchestre jouera jusqu'en 1959 quand Mimile
perdit sa petite fille chérie.
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Sur cette
photo prise à Epinac par E. Devenet, qui se
reconnaîtra autour d'Emile Cuvelier père ?
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Le temps des conscrits
Ce temps est révolu depuis
1970, je crois.
Qu'ils étaient fiers, ces jeunes, de passer le Conseil de
Révision qui les classait "Bons pour le service" !
Alors on fêtait cela en fanfare dans tous les hameaux du
village, surtout auprès des demoiselles, et cela durait une
semaine. Quelle ambiance !
la Classe 29
debout, de gauche à droite : Gabriel Fléty -
Arsène Gevrey - Eugène Fichot-Courault
assis : Lazare Chabrier - Albert André Fichot
la Classe 56
de gauche à droite : Jean Belin - René Voyon - Henri
Boisseau
assis avec l'accordéon : le jeune employé de Jean
Boisseau
la Classe 63
Jean-Pierre Boeuf - Marcel Tixier - Roland Gaudiau
assis : Jean-Louis Benoit - Max Dubuet
Monique Boisseau -
mars 2013
Edouard
Cent ans
après, mémoire de la Grande
Guerre...
Ô précieuse correspondance ! Lue et
relue, imprégnée de tant d'odeurs
mais à peine jaunie, lointaine mais si
vivante...
Extrait des
courriers d'Edouard de la classe 18 :
"Il ne faut pas
qu'ils croient que je vais passer l'hiver à
l'hôpital. Surtout, chers parents, ne vous
faites pas de mauvais sang pour moi, cela va
bien."
Son souvenir reste
comme un doux parfum et sa mémoire ne
s'efface pas.
A Saint
Léger du Bois, ils étaient 18 gars de
la classe 18 à rejoindre leurs camarades
dans cette guerre qui n'en finissait
pas.
Monique
Boisseau - août 2014
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"Voici
le temps de Noël. Nos églises et nombre de foyers
accueilleront la traditionnelle crèche aux styles pourtant
différents.
Elle sera le reflet des sensibilités de chacun, de la plus
humble à la plus raffinée.
Dans notre église, notre ami Michel a installé un
village miniature à proximité de l'étable.
Vous l'ai-je dit ? Pour ce noël 2014, nous avons relooké,
à l'ancienne bien sûr, nos santons. Et dans 90 ans
?"
Monique Boisseau -
décembre 2014
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