oissy aint éger

le domaine de rosbois - 3/3

 

 

 

1856 : Boissy-Saint-Léger - le château de Grosbois

tiré de "Les environs de Paris illustrés - itinéraire descriptif et historique"
par Adolphe Joanne (1813-1881) - publication : Paris - L. Hachette (1856)

 

(...) Distances. Boissy-Saint-Léger est à 4 km de Créteil, 17 km 3/4 de Paris, 3 km de Grosbois, 10 km 3/4 de Brie-Comte-Robert, 7 km de Villeneuve-Saint-Georges, 6 km d'Yères, 3 km de Limeil, 4 km de Valenton.

Les omnibus du boulevard Beaumarchais conduisent directement de Paris à Boissy-Saint-Léger par la route de terre, pour 50 centimes en semaine et 90 centimes dimanches et fêtes. 4 départs par jour.

Les voitures de correspondance du chemin de fer vont de Villeneuve-Saint-Georges à Boissy-Saint-Léger par Valenton, Limeil et Brévannes.

Valenton est un village de 584 habitants, agréablement situé à 3 km de Villeneuve-Saint-Georges, sur une colline d'où l'on découvre de belles vues ; il possède de charmantes maisons de campagne.

Limeil-Brévannes touche à Valenton. On y compte 376 habitants, son église est moderne, ses maisons de campagne sont nombreuses. Il doit son second nom au château de Brévannes, dont les jardins ont été dessinés par Le Nôtre. Madame de Sévigné vint souvent passer une partie de l'été à Brévannes, chez Madame de Coulanges qui y possédait une jolie villa.

Boissy-Saint-Léger, l'un des chefs-lieux de canton de l'arrondissement de Corbeil, département de Seine et Oise, n'a de remarquable que sa position au sommet d'un côteau d'où l'on aperçoit les tours, les clochers, les dômes de Paris et le mont Valérien qui forme le fond du tableau. Sa population se monte à 600 habitants.

Au-dessous du village, du côté de Paris, est le château du Piple, voisin du petit hameau qui porte le même nom. Il a une fort belle apparence, et appartient à l'un des plus riches banquiers de la capitale.

Au sortir de Boissy-Saint-Léger, dans la direction opposée à Paris, la route de Paris à Bâle est bordée, du côté gauche, par un mur qui a 2 km de longueur. C'est le mur du parc de Grosbois, immense trapèze qui contient 1700 arpents. Au bout de ce mur on trouve une belle grille aux fers de lance dorés. C'est l'entrée du château de Grosbois, qu'on aperçoit à l'extrémité d'une longue et large avenue de peupliers. Il est en briques et en pierres, circonstance qui, jointe à son large développement et à la beauté sévère et grandiose de ses lignes, semble prouver qu'il fut construit au commencement du XVIIe siècle. Le seigneur de Grosbois était alors le duc d'Angoulême, fils bâtard de Charles IX, dont la descendance prolongea le nom des Valois jusqu'à nos jours. Ruiné par ses désordres, il fut, dit-on, réduit à fabriquer de la fausse monnaie pour payer ses dettes, et l'on raconte que Louis XIII, étonné de ne le voir jamais, lui ayant demandé un jour ce qu'il pouvait faire à Grosbois, il répondit : "Sire, je n'y fais que ce que je dois." Au siècle dernier, le comte de Provence fut propriétaire de ce domaine et le réunit à celui de Brunoy. Séparé de Brunoy lors de la Révolution, Grosbois appartint successivement à Barras, au général Moreau qui y fut arrêté en 1804 pour complicité dans l'affaire Cadoudal, et à Berthier, prince de Wagram, dont le fils l'occupe aujourd'hui. C'est une des plus belles demeures aristocratiques qu'il y ait en France (...)

Source : http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-55437 pages 581 et 582

 

 

 

 

L'entrée du domaine de Grosbois

 

 

 

 

Au château de Grosbois, à Boissy-Saint-Léger, la visite de Napoléon est catastrophique...

 

"Quand Le Maréchal Berthier, Prince de Wagram, propriétaire du château de Grosbois, invita ce 11 décembre 1809 le couple impérial Napoléon et Joséphine de Beauharnais, il ne se doutait pas qu'il allait faire une gaffe monumentale et s'attirer les foudres de son empereur.

Il lui avait dit : "Nous ne sommes pas aux Tuileries, ici, on va bien rire ! Imaginez- vous, sire, que j'ai demandé à la troupe des Variétés de nous jouer "Cadet Rousselle maître de déclamation." C'est une pièce qui fait un malheur sur les boulevards."

Un malheur ! C'est le moins que l'on puisse dire ! Parce que le personnage principal de cette pièce, signée Aude, ne cessait de répéter qu'il voulait divorcer pour avoir de la descendance. "Oui ! s'exclamait-il, il est douloureux pour un homme tel que moi de n'avoir personne à qui transmettre l'héritage de sa gloire. Décidément, je vais divorcer pour épouser une jeune femme avec laquelle j'aurai des enfants."

On imagine le visage médusé de l'empereur et les suffocations de Joséphine. Le couple est en effet dans sa douloureuse rupture, pour les raisons que l'on sait. Au regard de colère que lui lança Napoléon, Berthier, qui jusqu'alors riait comme un bossu, comprit qu'il avait commis une bévue de taille en choisissant cette pièce."

Cette anecdote est tirée du livre de Michel de Decker "Napoléon, les plus belles conquêtes de l'Empereur", qui nous dévoile ses conquêtes féminines, et elles furent nombreuses.

Napoléon, les plus belles conquêtes de l'Empereur - Editions Les Presses-Solar-Belfond - 288 pages

Lu sur : http://www.c-tout.com/

 

Ci-dessous 3 tableaux "napoléoniens" visibles au château de Grosbois
http://www.fak09.uni-muenchen.de/Kunstgeschichte/sds_malerei/frz_malerei/41-dt-franz-malerei/studieneinheiten/1800_1815_f/3a/gruppe_2/b.htm

 

 

Horace Vernet - Bataille de Lodi, 10 mai 1796

 

 

Atelier de Carle Vernet - Bataille d´Austerlitz, 2 décembre 1805

 

 

Horace Vernet - Bataille de Rivoli, 1810

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l'actuel Grosbois / © Christophe Lefrançois http://www.medigarde.org/clef/grosbois.htm

 

 

 

© http://montjoye.net

 

 

 

 

 

  

 

1896 : Boissy-Saint-Léger

tiré de "Les étapes d'un touriste en France - promenades et excursions dans les environs de Paris. Région du Sud"
par Alexis Martin (1834-....) - publication : Paris - A. Hennuyer (1896-1897)

 

(...) Nous suivons maintenant la route que Sucy domine ; le toit de son clocher découpe ses vives arêtes sur le ciel ; devant nous, rapide et sifflant, un train passe sur la voie ferrée, dont le talus, le chemin tournant, projette tout à coup une grande ombre devant nous ; le coude franchi, le route nous offre en perspective, sous les arbres, une montée assez rude ; au sommet, une plaine s'étend à notre droite et le clocher de Boissy-Saint-Léger, pyramide aiguë posée sur une tour carrée et accostée de quatre petits clochetons, nous apparaît soudain au dessus de nombreux bouquets d'arbres : à notre gauche est le château du Piple, propriété de Mme la baronne Hottinguer, enfermé dans un grand parc et accosté d'une ferme.

Vis-à-vis la grille s'ouvre une large avenue de marronniers qui conduit à Boissy-Saint-Léger, que recommande au touriste la vue superbe qu'on peut découvrir avant de s'arrêter devant ses belles fermes et de parcourir ses rues propres, enjolivées de quelques villas et de beaux jardins.

Auprès de l'église, Mme Hottinguer a fondé, en 1857, une école pour les jeunes filles protestantes ; les pensionnaires suivent les exercices de leur culte dans un temple de style roman, bâti en 1875, qui fait partie de la propriété.

Une longue route, bordée à gauche par les murs du parc de Grosbois, va nous conduire maintenant devant la grille de ce château célèbre et l'un des plus beaux de France.

Le château de Grosbois, construit au commencement du dix-septième siècle, est entouré de fossés et s'élève à l'extrémité d'une avenue de vieux marronniers assez large pour permettre au regard d'embrasser tout son majestueux développement.

Vous ne trouverez sur les façades du château ni ornements fantaisistes ni sculptures finement fouillées. L'œuvre est purement architecturale et son imposante beauté est due tout à la fois aux choix des matériaux employés, à la sévérité grandiose des lignes, enfin à cette secrète harmonie que l'artiste a su faire régner entre les diverses parties de ce tout grandiose.

L'œil, émerveillé par l'aspect général, peut pourtant encore chercher les détails ; il en trouvera de charmants aussi bien dans l'ordonnance des bâtiments que dans les dispositions des chaînages, aussi bien dans fronteaux des fenêtres, alternativement arqués ou triangulaires, que dans la forme remarquablement légère du lanternon.

Le corps du logis central, évidé en demi-cercle, à la hauteur du premier étage, est surmonté d'un fronton formant saillie sur le comble ardoisé ; les bâtiments en retour se rattachent à cette partie en dessinant un fer à cheval et l'édifice se termine à ses extrémités par deux gros pavillons couronnés de combles très élevés, au bas desquels rient de petites mansardes du plus gracieux effet.

Les chaînages, en briques sur la façade principale, sont en pierres sur celle qui regarde le jardin, de sorte que l'édifice blanc avec des lignes roses d'un côté, est, de l'autre, rose avec des lignes blanches.

Le parc a 640 hectares de superficie ; quelques parties sont consacrées à diverses cultures ; dans le reste, véritable forêt où les chênes, les sapins, les ormes, les châtaigniers luttent entre eux de grosseur et d'élévation, on peut organiser des chasses réellement princières.

Le domaine de Grosbois, beaucoup moins important que nous le voyons, appartenait, au seizième siècle, à Raoul Moreau, trésorier de l'épargne, qui le donna en dot à sa fille quand il la maria à Nicolas de Harlay ; celui-ci céda la propriété à Charles de Valois, duc d'Angoulême, fils de Charles IX et de Marie Touchet, prince peu scrupuleux, qui envoyait ses laquais détrousser les passants pour se payer leurs gages et se livrait, paraît-il, à Grosbois, à la fabrication de la fausse monnaie. Il agrandit considérablement le parc, mais sut s'arranger parfois pour que les terrains qu'il y ajoutait ne lui coûtassent rien.

On raconte que voulant un jour s'approprier la place qu'occupait l'église du bourg, il employa un procédé d'une délicatesse douteuse, mais aussi d'une extrême simplicité. Tandis que le curé et ses ouailles étaient partis en procession vers un village voisin, il assembla bon nombre de paysans, de soldats et d'ouvriers et leur donna l'ordre de jeter l'église à bas. Ceci fut fait avec une telle promptitude qu'à leur retour le curé et les pieuses gens qui le suivaient ne trouvèrent plus pierre sur pierre de l'édifice.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le parc du château de Grosbois

 

  

 

Au dix-huitième siècle, Grosbois appartenait au comte de Provence (depuis Louis XVIII), qui avait fait transformer en chapelle une des galeries du château, et, grâce à des repeints, avait changé en saints et en anges les figures de Jupiter et les groupes d'amours qui décoraient le plafond.

Vendu comme bien national, Grosbois fut pendant quelques années la propriété du directeur Barras ; la société joyeuse du temps y reçut plusieurs fois un somptueux accueil. Après sa chute, Barras vendit Grosbois au général Moreau. C'est en ce temps que fut placée la grille d'honneur composée de piques et de faisceaux, dont le style néo-romain jure un peu avec le simple et imposant aspect de l'édifice.

C'est de Moreau qu'en 1805, Berthier, prince de Wagram, acquit le domaine ; il est encore dans la famille et demeure mêlé au souvenir de nos désastres : en 1814, l'impératrice Marie-Louise passa quelques jours dans le château avant de quitter à jamais la France.

Les appartements sont ici fort luxueux ; de nombreuses œuvres d'art y sont répandues avec goût et choisies de telle sorte qu'elles forment une espèce de musée tout à la gloire du régime impérial.

Ceci n'empêche pas que le châtelain, "qui fait beaucoup travailler", ne soit fort aimé dans le pays et particulièrement à Villecresnes, commune voisine toute parfumée de l'odeur des roses qui bordent les chemins, mais qui n'offre à la curiosité des visiteurs que le clocher roman de son église et sa maison de retraite pour les vieillards connue sous le nom d'Asile Saint Pierre.

C'est encore devant un château que nous conduit une route tracée à travers bois. Celui-ci est le château de la Grange, construit à la même époque que Grosbois, d'importance moindre, mais, comme lui, d'un style très pur.

Au fond d'un carrefour formé par trois belles avenues plantées d'ormes, vous rencontrerez les fossés, maintenant convertis en potager, qui entourent la propriété, la grille en fer forgé qui donne accès à la cour d'honneur et la gracieuse façade du château composée d'un pavillon central et de deux ailes en retour. Ici, comme à Grosbois, la pierre et la brique ont été heureusement mélangées ; de hauts combles ardoisés couronnent l'édifice. Au milieu du pavillon central est un péristyle d'un effet heureux, formé de quatre colonnes d'ordre ionique supportant un petit balcon.

Cette construction fut commencée par la veuve de Henri le Balafré, duc de Guise et terminée par Charles Durel. Louis XIII vint souvent chasser dans le parc ; vers 1750, le château appartenait au maréchal de Saxe, dont les armes se voient encore sur la grille d'entrée. Une des merveilles intérieures du château est le salon en stuc dessiné par La Touche et Chevalier, et que décorait le buste du maréchal.

Après avoir passé depuis la Révolution entre les mains de plusieurs maîtres, le domaine est devenu la propriété de Mme la baronne Gourgaud.

Une promenade à travers bois, un peu longue peut-être, mais agréable quand même, nous conduit à Brunoy ; c'est un village propret, coquet, qui peut servir de point de départ pour plusieurs agréables excursions, mais dont le parcours est moins intéressant que l'histoire (...)

Source : http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-102393 pages 10 et suivantes

 

 

 

 

© Quid http://www.quid.fr/departements.html?dep=94&mode=detail&style=photo&nbphot=1&photoid=2493&zoom=1&stp=1

 

 

 

 

 

 

© Sabrina Desplanches http://membres.lycos.fr/zoomhippique/Centre%20de%20Grosbois.htm
Visitez Zoom Hippique, le site de Sabrina et Hélène, entièrement dédié au cheval de course.

 

 

 

Novembre 2004 : Sabrina nous offre 4 photos de Grosbois !

 

 

 

Novembre 2004 toujours

 

 

 

Novembre 2004, par Sabrina  

 

 

 

Merci, Sabrina !

 

 

 

© les Frappadingues http://www.frappadingues.org/randos/villenulle/villenulle.index.html
Partez en balade en forêt de Grosbois avec les Flambeurs RAndonistes Pétillants PArigots du DImanche eN GogUEtte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Château de Grosbois,
construit au XVIe s, remanié,
puis agrandi par Florent Fournier au XVIIe
©
http://www.notrefamille.com/v2/services-europe-vue-du-ciel/default.asp

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l'arrière plan, une piste d'entrainement pour trotteurs,
ouverte depuis 1962
©
http://www.notrefamille.com/v2/services-europe-vue-du-ciel/default.asp

 

 

Pour visiter le château et découvrir le centre d'entraînement de Grosbois,
http://www.cheval-francais.com/decouv/grosbois/contenu.htm

Des renseignements complémentaires sur le château de Grosbois :

 

  

 

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