Entre
Abbeville et Amiens, la Nièvre vient se jeter dans la
Somme.
La vallée de la Nièvre et ses usines de jute ont
été décrites par Hector Malot dans son roman "En
famille" (1893).
Lindustriel Paindavoine, qui se laisse attendrir par sa petite
fille et prend des mesures sociales en faveur de ses
ouvrières, a pour modèle Charles Saint.
Hector
alot
(1830-1907)
auteur de "Sans Famille" (1878) et "En famille"
(1893)
Sur
les pas de Perrine, dans "En famille" :
"(...)
Les toponymes Saint-Pipoy, Maraucourt, Hercheux,
Bacourt, Fexelles, utilisés par Hector Malot
pour désigner les bourgs de la vallée
textile sont fictifs. Toutefois, on peut
assimiler Saint-Pipoy, premier bourg
traversé par Perrine, à Saint-Ouen
(le toponyme forgé à partir de
l'élément Saint est un signe, la
corderie en est un autre).
On peut assimiler Maraucourt à Flixecourt
(il est identifiable par son château, la
disposition des usines, l'allure encore rurale des
maisons du village, son rôle de
maison-mère, son toponyme calqué sur
un lieu dit proche, Moréaucourt).
On peut assimiler Flexelles à
Harondel par la mention des entrepôts
où le jute était
trié.
A
pied, Perrine passe par Saint-Pipoy pour gagner
Maraucourt : partie à 11 heures, elle arrive
pour le dîner. Elle parcourt avec son
grand-père la vallée industrielle
(...)"
Source
: http://monsite.wanadoo.fr/hector.malot/page7.html
Pour
lire "En famille" au format .pdf
ou au format Word
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Harondel est le
nom de l'usine Saint Frères qui se trouve sur la commune de
Berteaucourt et de St Léger.
Il y a l'usine, avec ce que l'on appelait la coopérative et le
terrain de football.
D'ailleurs l'association de foot s'appelle toujours E.S.H : "Entente
Sportive d'Harondel"
C'est en quelque sorte un lieu-dit qui se trouve sur les 2 communes.
Le terrain de foot appartient aux 2 villages.
Si l'entrée de l'usine est à Berteaucourt, une partie
des bâtiments se trouve sur la commune de St Léger les
Domart.
est
au début du XIXe que trois frères Saint jettent les
bases de ce qui va devenir une véritable dynastie familiale.
En 1882, les Saint emploient 6 400 ouvriers pour fabriquer des sacs
de jute. Autour des 4 fabriques, dont la plus importante est à
Flixecourt, tout un système social sorganise : de la
maternité Saint au cimetière, la vie de la
vallée dépend en totalité de cette
mono-activité et de la famille qui la dirige.
Aujourdhui
encore, en parcourant Flixecourt, Saint-Ouen, Harondel ou
lEtoile, on découvre un paysage urbain empreint de cette
histoire industrielle. Les maisons construites par les Saint pour
leurs ouvriers voisinent avec les grands ateliers de brique.
lhistoire de Saint
Frères
Au début du
XIXe, trois frères, Pierre, François et Aimable Saint,
fabriquent des toiles demballage en étoupes de lin
à Beauval, près de Doullens. Laffaire se
développe. Alors que Pierre reste à latelier,
François parcourt le nord de la France à la recherche
de matière première devenue insuffisante dans la Somme,
et Aimable sinstalle à Rouen, important port colonial
où séchangent de nombreuses marchandises, pour
vendre la production.
En 1838, une "maison"
est fondée à Paris pour développer la
commercialisation des toiles. En 1845 sajoute la fabrication
des sacs.
Jean-Baptiste Saint
décédé en 1880
branche de Flixecourt
|
Charles Saint
décédé en 1902
branche de Paris
|
Jules-Abel
Saint
décédé en 1900
branche de Rouen
|
Pierre Saint
(1868-1943)
fils de Jean-Baptiste
et Henri son frère
|
André Saint
(1871-1933)
fils de Charles
et Guillaume son frère
|
Gaston
Saint
fils de Jules-Abel
|
James Carmichael,
industriel écossais, installe une filature de jute à
Ailly-sur-Somme au milieu des années 50. Cette nouvelle
matière première, venue dInde, avait
été introduite par les Anglais à Dundee,
dès 1832. Les frères Saint construisent à leur
tour un tissage de jute, en 1857, à Flixecourt. Cette
localisation, proche de Beauval, présentait de nombreux
avantages : leau de la Nièvre pouvait fournir de
lénergie ; la population du bourg était nombreuse
et expérimentée dans le filage et tissage ; de nombreux
terrains marécageux, impropres à la culture,
étaient disponibles et peu chers ; la proximité de la
ligne de chemin de fer Paris-Boulogne était essentielle. En
effet, le jute arrivait dans le port de Boulogne et la production
était commercialisée à partir de
Paris.
Trois autres
fabriques sont ensuite bâties : à Harondel en
1861, à Saint-Ouen en 1863, puis aux Moulins Bleus, sur la
commune de lEtoile. Le travail à domicile se
développe tout autour, à Longpré, Bourdon,
Pernois et Canaples. Charles Saint succède à
Jean-Baptiste, mort en 1880, et lactivité poursuit son
expansion. En 1910, Saint Frères est le premier fabricant
français de sacherie et emploie des milliers douvriers
dans la vallée de la Nièvre.
|
filature,
tissage (filature de jute, tissage de jute) dite filature
tissage Saint-Frères, puis Boussac
Saint-Frères, actuellement usine de meubles
Sièges de France
Harondel - Berteaucourt les Dames (photo de1988)
Filature
commencée en 1861, a été suivie
bientôt d'un tissage, le deuxième de cette
société .
L'ensemble des bâtiments est construit fin du 4e quart
19e siècle : une salle des machines porte la date
1870.
L'usine a depuis subi relativement peu de modifications et a
été reprise par la S.A. Sièges de
France.
1870 : 20 CV
hydrauliques, 15 CV thermiques
1894 : 30 pareuses cylindriques à vapeur, dont 12
construites par la maison Saint Frères, les autres en
Angleterre
usage de la vapeur maintenu jusqu'aux années 1960 ;
l'électricité était produite par
l'usine Saint frères de Saint-Ouen.
1870 : 346
ouvriers dont 16 enfants
1939 : 1500 ouvriers en 2 équipes de 5 à 21
heures
1962 : moins de 500 salariés
1989 : 400 salariés
Site
industriel desservi par embranchement ferroviaire
Surface : 30 000 m2
|
Source
: http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/LISTES/bases/AG_com-000.htm
(voir Berteaucourt les Dames)
La 1re guerre marque
une première rupture, puis la crise de 1930 pose de graves
problèmes de débouchés. Pierre Saint entreprend
daméliorer la rentabilité de la production :
alors quen 1931 Saint Frères employaient 9 000
salariés, on nen compte plus que 7 300 en 1932. En 1940,
Saint Frères a retrouvé une santé florissante et
Pierre Saint nhésite pas, dans son discours de
remerciement pour la Légion dHonneur qui lui est remise,
à comparer la maison "Saint Frères" aux grands
établissements industriels du Creusot ou aux mines de
Lens.
Pendant la 2e guerre
mondiale, des matériaux de remplacement sont testés
pour tenter de compenser les problèmes
dapprovisionnement en jute. Les activités continuent
à se diversifier après guerre (nouveaux produits de
corderie, enduction plastique...), et lappareil de production
se modernise. Un service de recherche se développe au sein de
lentreprise et met au point le métier circulaire.
LAtelier de Construction Mécanique Saint Frères
produit ce métier à tisser révolutionnaire. De
1950 à 1955, 900 seront fabriqués et vendus dans le
monde entier.
En 1960, la Somme
produit plus de la moitié du jute français mais Saint
Frères fabrique aussi des emballages et cordes en
polypropylène. La concurrence des importations en provenance
dAsie provoque une crise majeure dès le début des
années 70. En avril 79, les groupes Saint Frères et
Boussac fusionnent pour devenir BSF, qui emploie alors 3 800
personnes dans la Somme.
Le rachat de BSF par
les frères Willot en décembre 1979 conduit à un
véritable démantèlement de
lactivité.
Source : le
site du Comité du Tourisme dans la Somme http://www.somme-tourisme.com/fr/decouvrir/avisiter/celebrites/saint-freres.asp
Autre lien :
http://g.lancel.free.fr/sf_turgan/turgan.php
les
Établissements Saint Frères au XIXe
siècle
"Les
établissements que nous allons
décrire (...) sont spécialement
consacrés à la fabrication de fils et
de tissus grossiers en quantité tellement
considérable quon peut taxer la
production par jour de la maison à 95 000
mètres de tissus, la confection
journalière des sacs à 30 000 et le
personnel ouvrier à 6 400 (...)
La maison de Paris fondée en 1838 prit vite
de lextension à laide de
Jean-Baptiste et de Charles Saint, qui sont venus
rejoindre leur frère Victor en 1839 et 1841
(...)
A la toile demballage, MM. Saint
Frères joignirent, vers 1845, la fabrication
de toile à sacs, puis un peu plus tard, la
confection de sacs.
En
1856, ils firent à Paris (...) un essai
pratique, au moyen de machines et de métiers
spéciaux étudiés par MM.
Saint, du tissage mécanique des toiles
communes de jute pour sac qui se tissaient jusque
là à la main en raison du peu de
solidité de la matière
employée. En 1857, cet essai (...) ayant
réussi (...) , MM. Saint ont organisé
à Flixecourt (Somme) (...) un premier
établissement de tissage mécanique
(...)
Cet
établissement sest successivement
développé, au point quil a
fallu en créer dautres dans le
voisinage, à Harondel en 1860 pour la
filature et le tissage du jute, à Saint Ouen
en 1863 pour la filature du lin, du chanvre et du
jute (...)
En
1878, ils ont installé à Saint Ouen
une corderie mécanique pour la fabrication
des cordages, cordes et ficelles de toutes grosseur
qui se font encore plus ou moins à la main
(...)
une
représentation de la filature chez Saint
Frères dans "En Famille" de Hector
Malot
Aujourdhui,
les principaux établissements sont :
- Flixecourt
(Somme) : tissage mécanique, corderie
mécanique, teinturerie, blanchisserie,
bâcherie
- Saint
Ouen (Somme) : filature et corderie
mécaniques
- Harondel
(Somme) : filature et tissage
mécaniques
- Moulins
Bleus (Somme) : filature et tissage
mécaniques
- LEtoile
(Somme) : tissage semi
mécanique
- Abbeville
(Somme) : tissage semi
mécanique
- Beauval
(Somme) : tissage à la main
- Luneray
(Seine-Inférieure) : tissage à la
main
- dépôts
divers de tissage à la main
(Somme)"
Source
: Turgan - "Les Grandes Usines" - Paris
1882
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les Etablissements
d'Harondel - gravure du XIXe siècle
l'installation
de Saint Frères dans la Vallée de la
Nièvre
"Les
établissements sont situés dans la
vallée de la Nièvre (...) sur une
étendue de 12 kilomètres (...)
Flixecourt est restée l'usine dirigeante et
les autres sont reliées à elle par
une réseau télégraphique et
téléphonique (...)
Comme les matières premières
traitées dans les usines sont à de
très rares exceptions près aussi
encombrantes que lourdes, MM. Saint avaient compris
l'immense avantage de répartir sur une voie
ferrée leurs établissements (...) Le
plus difficile était de se raccorder
à la grande ligne du Nord
Amiens-Boulogne).
Le
tracé noir indique la voie
ferrée.
1. Harondel - 2. St Ouen - 3. Flixecourt 4. Moulins
Bleus
Pour
cela. MM Saint frères ont construit de
leur denier une voie à grande section
partant de Hangest sur Somme et et allant aboutir
à Flixecourt. Ainsi, toute la circulation de
jute, du chanvre, du lin en balle, la houille (...)
pénètrent partout en wagons dans le
bâtiments clos et couverts, dans lesquels se
font aussi les chargements de sacs, balles,
ficelles (...) qui de là se rendent à
la Chapelle, soit aux autres dépôts
soit directement à la
consommation."
Source
: Turgan - "Les Grandes Usines" - Paris
1882
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l'usine Saint Frères de
Harondel
L'installation de
Saint Frères dans la vallée de la Nièvre
à partir de 1857 modifie son organisation. La vallée
connait une forte augmentation de sa population.
St Léger les Domart passe de 545 habitants en 1856 à
2054 en 1901 !
Flixecourt : 1714 habitants en 1836 et 2386 habitants en
1894. St Ouen : 611 habitants en 1836 et 2762 habitants en
1894.
La société installe, dès 1868, une ligne de
chemin de fer à ses frais qui relie ses usines à la
ligne Amiens-Boulogne.
Cete voie ferrée permet à l'entreprise de faciliter ses
importations de matières premières (jute, chanvre,
houille) et ses exportations de produits finis (sacs, baches,
cordes).
Les communications entre les usines Saint se font également
grâce au téléphone et à la
télégraphie.
La vallée s'organise donc en fonction de la voie ferrée
et des usines.
Cette organisation de la vallée transparait également
au niveau des villages comme St Léger où l'organisation
de la cité se fait autour de l'usine et de la construction de
cités ouvrières destinées aux ouvriers.
Flixecourt - Etablissements Saint
Frères
|
Hector
Malot parle des conditions de travail à
Flixecourt (1893)
Dans
ce livre, H. Malot raconte l'histoire de Perrine,
une petite orpheline qui va rejoindre la
vallée de la Nièvre pour y retrouver
son grand-père Wulfran Paindavoine, qui est
aveugle et ignore son existence. Il est aussi le
patron des usines de tissage de jute de la
vallée de la Nièvre. Au moment
où se passe l'action, elle commence à
travailler à l'usine de Maraucourt
(Flixecourt).
Au
moment où sortant de loseraie elle
arrivait dans le chemin, un gros sifflet fit
entendre sa voix rauque et puissante au-dessus de
lusine, et presque aussitôt,
dautres sifflets lui répondirent
à des distances plus ou moins
éloignées, par des coups
également rythmés.
Perrine
comprit que cétait le signal
dappel des ouvriers qui partait de Maraucourt
(Flixecourt)
et se répétait de villages en
villages, Saint-Pipoy (St
Ouen),
Hercheux (Harondel)
(...) annonçant à leur maître
que partout en même temps on était
prêt pour le travail (...) Trois petits coups
qui sonnèrent à lhorloge et qui
furent aussitôt suivis dun sifflement
plus fort, plus bruyant que les
précédents, firent
instantanément succéder le mouvement
à cette tranquillité (...) De partout
sortit une foule compacte qui emplit la rue comme
leût fait une fourmilière et
cette troupe dhommes, de femmes,
denfants, se dirigea vers lusine
(...)
Les
machines, les métiers, sétaient
mis en marche dans lusine, morte
lorsquelle y était entrée, et
maintenant un formidable mugissement, dans lequel
se confondaient mille bruits divers, emplissait les
cours ; aux ateliers, les métiers à
tisser battaient, les navettes couraient, les
broches, les bobines tournaient, tandis que dehors
les arbres de transmission, les roues, les
courroies, les volants, ajoutaient le vertige des
oreilles à celui des yeux (...)
Perrine
reprit son travail, activé comme dans la
matinée par les cris (...) de la Quille,
mais mieux justifiés que dans la
matinée, car à la longue la fatigue,
à mesure que la journée
avançait, se faisait plus lourdement sentir.
Se baisser, se relever pour charger et
décharger le wagonnet, lui donner un coup
dépaule pour le démarrer, un
coup de reins pour le retenir, le pousser,
larrêter, ce qui nétait
quun jeu en commençant (...) devenait
un travail, et avec les heures, les
dernières surtout, une lassitude
quelle navait jamais connue
(...)
Elle
raisonnait ainsi en poussant ou en chargeant son
wagonnet, et aussi en regardant ses camarades
travailler avec cette agilité quelle
leur enviait, lorsque tout à coup elle vit
Rosalie, qui rattachait un fil, tomber à
côté de sa voisine. Un grand cri
éclata, en même temps tout
sarrêta ; et au tapage des machines,
aux ronflements, aux vibrations, aux
trépidations du sol, des murs et du vitrage
succéda un silence de mort (...)
Déjà Rosalie avait été
relevée ; on sempressait autour
delle, létouffant :
"Quest-ce quelle a ?
Elle-même répondit :
"La main écrasée."
Son
visage était pâle, ses lèvres
décolorées tremblaient, et des
gouttes de sang tombaient de sa main blessée
sur le plancher. Mais, vérification faite,
il se trouva quelle navait que deux
doigts blessés, et peut-être
même un seul écrasé ou
fortement meurtri.
Source
: "En Famille" de Hector Malot - 1893
|
|
|
une cité ouvrière -
à noter, à droite, l'hôtel-restaurant de la Gare
"Chaque maison
comprend une pièce à vivre, de plain pied, dune
quinzaine de mètres carrés, avec une porte pleine
donnant sur la rue. Une fenêtre éclaire cette
pièce. On navait pas jugé utilise de poser un
volet à cette baie. Derrière la pièce à
vivre, une autre plus petite, coupée en son milieu par un mur
de refend montant à mi-hauteur du plafond sur lequel
sappuyait directement la toiture. La surface habitable de cette
piécette fait à peine huit mètres carrés
(...) En étage de la pièce principale, on trouve la
chambre qui est accessible par un escalier prenant dans un angle de
la pièce (...) Personne, lors de la construction ne s'est
occupé de l'isolation (...) Une fenêtre, en chien-assis,
de modeste dimension, donne un peu de clarté et permet
l'aération."
Source : "Une
Fibre, Des Hommes, vals de Nièvre et de Somme" - R. Collier et
D. Clérentin - 2000 - Abbeville.
Date
d'arrivée
|
Date
de la sortie
|
N°
d'ordre du livret
|
NOM
ET PRENOM DE L'ENFANT
|
SEXE
|
Date
de la naissance
|
DOMICILE
|
A-t-il
été vacciné ou a-t-il
eu la petite vérole ?
|
Qui a
demandé le livret ?
|
Temps
pendant lequel l'enfant a suivi
l'enseignement primaire ?
|
26/07/1861
|
|
N°1
|
BARBIER
LOUIS
|
|
|
|
|
|
|
26
/07/1861
|
22/02/1862
|
N°2
|
SEGUIN
FRANÇOIS
|
M
|
18/09/1846
|
SAINT-OUEN
|
|
|
du
01/07/1855
au 17 /08/1861
|
04/08/1861
|
|
N°3
|
PAYEN
EDOUARD
|
|
|
|
|
|
|
15/08/1861
|
|
N°4
|
BARBIER
MARIE
|
|
|
|
|
|
|
18/08/1861
|
|
N°5
|
BARBIER
MARIE
|
|
|
|
|
|
|
18/08/1861
|
|
N°6
|
GODE
BENJAMIN
|
|
|
|
|
|
|
10/09/1861
|
22/04/1869
|
N°7
|
SEGUIN
VIRGINIE
|
F
|
17/01/1849
|
SAINT
OUEN
|
|
|
du
04/1859
au ?? 1862
|
14/09/1861
|
|
N°8
|
LALOU
FRANÇOIS
|
M
|
22/01/1848
|
SAINT
LEGER
|
vacciné
|
Lalou
père de l'enfant
|
du
01/08/1855
au 01/08/1860
|
18/09/1861
|
22/07/1865
|
N°9
|
FROIDURE
ELISEE
|
M
|
29/09/1949
|
SAINT
LEGER
|
vacciné
|
Froidure
père
|
du
01/08/1855
au 15/08/1860
|
|
|
Nota : Cette liste concerne les
premiers enfants embauchés dès l'origine de l'usine
d'Harondel à Berteaucourt en 1861, recopiée
d'après l'original :
- Le N°2 François va
avoir 15 ans.
- Le N°7 Virginie a 12 ans 8
mois.
- Le N°8 François a
13ans 8 mois.
- Le N°9 Elisée a 12
ans.
Source : Jacky HEROUARD - 2007
sur l'excellent site http://etablissements.ac-amiens.fr/0801485e/site/college_val_de_nievre.htm
paternalisme
et oeuvres sociales
"Chaque
usine possède son terrain de sport
aménagé pour la pratique du football,
du basket, du ballon au poing. Certaines ont
même un tennis et un terrain pour la pratique
de l'athlétisme.
En
1943, il y avait 700 jeunes pratiquant tous les
sports et se répartissant en 17
équipes de football, 15 équipes de
basket féminines et masculines, 10
équipes de ballon au poing, tandis qu'en
athlétisme, nous comptions 153
licenciés. Des centres d'éducation
physique ont été créés
dans les usines. Ils fonctionnent
régulièrement sous la direction de
moniteurs compétents, sous surveillance
médicale et avec la DDJS.
La
société subventionne également
10 sociétés de musique ou fanfares
dont la plupart des exécutants font partie
du personnel.
Le
20 mai 1943, la société a pris la
décision d'organiser des
bibliothèques d'usines. Au départ, ce
sont 2 650 ouvrages qui ont été
répartis entre toutes les usines. En outre,
une bibliothèque mobile a été
mise en place, circulant entre toutes les usines.
Celle-ci est composée d'ouvrages rares ou
spéciaux."
l'équipe
de ballon au poing "Ché Moulins
Bleus"
Cette équipe
était composée de joueurs travaillant
à l'usine des Moulins Bleus. Sur le panneau,
on peut lire : "Société de ballon des
Moulins Bleus". La photo a été prise
au début du XXe siècle.
Le 4e personnage à partir de la gauche au 2e
rang est M. Alfred Leriche, comptable
de l'usine des Moulins Bleus. Il fut
également le créateur et le 1er
président de la Fédération des
Ballonnistes de la Somme en 1913 (FBS) qui
deviendra la Fédération
Française de Ballon au Poing (FFBP) quelques
années plus tard.
Ce sport est toujours pratiqué dans la
région nord d'Amiens. Le championnat de
France a lieu tous les ans le 15 août
à la Hotoie à Amiens et est
sanctionné par la remise des Drapeaux
Fédéraux.
fanfare
municipale de l'Etoile
Présents sur
la photo : MM. Solheillac, directeur, et
Ferré, comptable de l'usine des Moulins
Bleus.
équipe de
football "L'avenir de l'Etoile"
Présent sur
la photo : M. Costel, responsable du service
transport des usines Saint Frères
|
|
la
naissance de la "vallée rouge" - conflits
sociaux et rupture avec le patronat
Le Temps -
dimanche 2 juillet 1893
La vallée
rouge, c'est le surnom donné à la
vallée de la Nièvre au cours de la
première moitié du XXe siècle
du fait de sa forte affiliation avec la CGT.
grève des mineurs du Nord en 1906
llustration du Petit Journal de mars
1906
Chez Saint Frères,
geste féroce
"Dans son
omnipotence capitaliste, M. Saint a
décidé l'exécution par la faim
de 162 ouvriers de son usine d'Harondel.
Quel est le crime de ces ouvriers ?
Ont-ils saboté ? Non, puisqu'il y a
unanimité dans la presse à
reconnaître que les actes de sabotage, commis
dans un moment d'exaspération
provoqué par les renvois brutaux, sont le
fait de quelques ouvriers seulement contre lesquels
opère la justice, assez malheureusement
d'ailleurs, puisqu'il y a des innocents sous les
verrous.
Se sont-ils mis en grève ? Non, puisqu'ils
ont été les premières victimes
de l'arrêt forcé du travail !
Ont-ils manqué à un devoir
professionnel ? Non encore.
Ont-ils manqué de déférence
à l'autorité patronale ? Non
toujours.
Ils sont simplement suspects de syndicalisme, de
libre pensée et de socialisme. Après
quarante ans de République bourgeoise et dix
ans de République radicale, voilà
où nous en sommes. Le droit syndical est un
traquenard et la liberté d'opinion un
mythe.
Aux pouvoirs publics faisant appel aux sentiments
de justice et d'honnêteté de M. Saint,
M. Saint a répondu par un refus formel, tout
en trouvant tout naturel que ces pouvoirs publics
continuent à lui assurer la protection de la
force armée et de la justice, au lieu
d'opposer un refus formel de protection à
son refus formel d'équité. Le geste
de M. Saint, d'une férocité
capitaliste et d'une iniquité patronale sans
exemple, prouve que le droit arbitraire de vie et
de mort sur ses esclaves existe toujours (...)
On a vu jusqu'ici faire expier quelques
travailleurs, pris parmi les révoltés
eux-mêmes, des actes de révolte. Ce
qu'on n'avait pas encore vu, c'est la coupe sombre
parmi les ouvriers absolument étrangers
à une révolution partielle : c'est
pour répondre à un sabotage
matériel, par une poignée d'ouvriers
exaspérés, un sabotage patronal
contre la vie même de 162 familles, la
plupart étrangères aux faits
incriminés. Il est impossible que M. Saint
ne revienne pas sur un tel geste."
Source :
Armand Rosselin - Article du "Cri du peuple" du
13 février 1910
|
|
Sources et liens : il nous
faut citer ici 2 travaux particulièrement remarquables
réalisés par le collège du Val de Nièvre
de Domart en Ponthieu autour d'Hector Malot et de Saint
Frères. Nous vous en conseillons vivement la visite :
et
Le site du collège :
http://etablissements.ac-amiens.fr/0801485e/site/college_val_de_nievre.htm
la
gare
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les
usines Saint Frères
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la
mairie, la poste et
l'église
|
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les
écoles
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les
rues et les gens
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les
gens et les rues
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vues
aériennes
|
|
des
cartes plus récentes
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https://www.stleger.info