paysages
industriels de la vallée de la
Nièvre
Pour
faire face au fort développement de
lactivité, à partir de
1860, Saint Frères emploie une
très nombreuse main
duvre. Certains font 20
à 30 kilomètres par jour
pour venir travailler à la
fabrique. Dautres sentassent
dans des bâtiments provisoires
où les enfants, qui ne sont pas en
âge de travailler, sont
laissés à la garde de
vieillards. Les incendies y sont nombreux.
Pour
préserver cette main
duvre future et retenir les
familles douvriers, la famille Saint
sengage alors dans un important
programme de construction de maisons. En
1894, 58 maisons sont construites à
Harondel, 226 à Saint-Ouen,
64 à Flixecourt et 162 à
Moulins Bleus. Ce sont des maisons en
brique, de 4 pièces, construites
sur 2 niveaux, les unes à
côté des autres, toutes
identiques. Ces cités
ouvrières sont proches des
ateliers. Chaque maison a un jardin,
denviron 300 m2 pour la culture des
légumes et lélevage
des lapins.
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cité
ouvrière
Saint-Frères -
Harondel
vue
aérienne du magasin de
commerce (1988)
cité
ouvrière dépendant
de la filature tissage Saint
frères de
Berteaucourt-les-Dames et
située également
sur la commune de
Saint-Léger-les-Domart.
La
cité Binet-Flandre est
datée de1892 (commune de
Berteaucourt-les-Dames).
La coopérative
ouvrière porte la date
1910.
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Source
: http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/LISTES/bases/AG_com-000.htm
(voir Berteaucourt les
Dames)
Les
contremaîtres et les comptables sont
aussi logés par Saint
Frères, mais dans des maisons plus
grandes. Trois châteaux abritent les
membres de la famille Saint. Sur la route
de Flixecourt à lEtoile, le
"Château des Navettes" est sans
doute le plus spectaculaire. Il ne se
visite pas. Toutefois, de la route, on
peut lapercevoir et admirer la
grille qui protège
lentrée du parc.
Cest
à Flixecourt quon peut le
mieux appréhender la main-mise des
Saint sur toute la vallée. Du
côté du château, en
direction dAbbeville,
sélève encore la
maternité Saint : entre 1946 et
1964, 7 026 naissances y ont
été enregistrées. De
lautre côté, en
direction dAmiens, le
cimetière où la famille
Saint dispose dun véritable
monument. Entre deux, au fond de la
vallée, sétendent les
bâtiments des ateliers et les
cités ouvrières.
On
peut aussi lire au fronton de certaines
constructions : "La Prévoyance".
Cétait le nom de la
coopérative de vente mise en place
par les Frères Saint. Du charbon au
pain, tout était vendu par les
Saint.
Les
enfants étaient pris en charge,
dès le plus jeune âge, dans
des crèches qui ont
fonctionné jusque dans
lentre-deux-guerres. Puis ils
allaient dans les écoles Saint,
dans les colonies de vacances Saint,
pratiquaient le chant, la gymnastique ou
le football dans des clubs
créés à
linitiative des Saint. Ceci explique
que, malgré les conditions de
travail très dures, dans le bruit,
la poussière et la chaleur, tous,
dans la vallée, pères,
mères et enfants travaillaient pour
les Saint.
Source
: le site du Comité du Tourisme
dans la Somme http://www.somme-tourisme.com/fr/decouvrir/avisiter/celebrites/saint-freres.asp