necdotes et itraux
Aux
alentours du 15 octobre 1415, des troupes anglaises
stationnèrent sur le territoire de Sus St
Léger, au lieu-dit "Les Anglets". En 1430, la
D75 fut foulée par un étrange cortège,
venant d'Arras et se dirigeant vers Lucheux : il s'agissait
d'une troupe de Bourguignons appartenant à Jean de
Luxembourg, gouverneur d'Arras, chargée de convoyer
Jeanne d'Arc vers Rouen. reconstitution
du château et de l'église vers
1530 Sous Louis
XIV, le village eut à souffrir du passage des troupes
du Maréchal Villars. Celui-ci aurait fait
déguster par ses médecins les eaux de tous les
puits du village. |
la coutume d'Artois, suivie jusqu'en 1804
Les
chemins royaux appartenaient au Roi. L'ordonnance des eaux et
forêts de 1669 attribue au Roi la propriété de
tous les fleuves et rivières portant bateaux. Les voieries
appartenaient aux seigneurs. Le
droit de forage s'exerçait sur les boissons qui se
débitaient dans la seigneurie. Ce droit est dû au
seigneur du lieu de destination. Le
droit de chasse et pêche est réglé par
décision du Conseil d'Artois du 13 août 1739 : la chasse
est défendue à toute personne autre que les seigneurs,
gentilshommes et gens vivant noblement. Le règlement
défend à toutes personnes autres que les seigneurs
hauts justiciers et viscontiers, de pêcher dans les
rivières publiques. Le
seigneur a le droit d'épave, soit la propriété
de tous les objets mobiliers trouvés dans sa seigneurie dont
on ne connaissait pas le propriétaire. Celui ayant
trouvé quelque objet sans maître et ne l'aurait pas
rapporté dans les 24h payait une amende de 60 sols. Les
essaims de mouches à miel trouvés étaient
attribués pour moitié au seigneur et pour autre
moitié à celui qui les signalait. Un
droit honorifique pour le seigneur est d'avoir un banc dans le choeur
de l'église. Dans un procès, on apprend que le Prince
de Soubise se plaignait que son curé ait fait peindre son banc
en couleur blanche pour le confondre avec celui des
particuliers. Le
droit de bâtardie est l'obligation pour le seigneur
d'élever tous les enfants dont on ne connaissait ni le
père ni la mère. Mais il jouissait du
privilège de recueillir la succession du bâtard mort
sans laisser d'héritiers légitimes. L'adultère
- S'il s'agit d'adultère entre personnes de bonnes conditions,
le délit est puni par amende ; s'il concerne des gens de
basses extractions, le bannissement est de rigueur. La
législation pénale reconnaît au mari le droit de
commettre impunément l'adultère pourvu que ce ne soit
pas sous le toit conjugal, et inflige à la femme pour ce fait
un emprisonnement de peu de durée, sauf s'il se produit avec
circonstances aggravantes : commis avec un prêtre ou au moyen
de surprise ou de violence. Le
divorce - La séparation des corps était usitée
en Artois, comme dans tous les pays de coutumes. Elle ne pouvait
avoir lieu que pour cause grave et elle devait être
prononcée par le juge ecclésiastique. Toute
séparation volontaire était nulle. Les causes graves
étaient l'hérésie, l'adultère, la rudesse
intolérable du mari et l'inimitié capitale entre les
conjoints. Lors
d'un parricide ou d'un infanticide, les criminalistes de l'Artois
étaient d'avis qu'on ne devait plus appliquer la peine du
droit romain, qui consistait à coudre le coupable dans un sac
de cuivre avec un chien, un coq, un singe et une vipère et
à le jeter ainsi dans l'eau, mais plutôt choisir la mort
par le feu ou la pendaison. Le
duel était considéré comme un crime de
lèse-majesté par ordonnance de 1602. Il était
défendu "à toutes personnes, de quelque
qualité ou condition qu'ils soyent, d'appeler ou provoquer
autruy en duel, fust dedans ou dehors de la province. Et au cas ou
defaict ils seroient rencontrez au lieu de combat s'enlrebattans, ils
sont punissables de mort, ensemble de la confiscation de tous leurs
biens." La
mendicité ne cessait de croître en Artois et le Conseil
provincial fut obligé de rendre en 1768 un arrêt portant
défense à toute personne de mendier. A peine pour la
première fois d'être enfermé et nourri au pain
pendant un mois et d'être marqué au fer chaud en forme
de M, et pour la seconde fois au moins 5 ans condamné aux
galères, sachant qu'il "était enjouit par ordonnance
du 28 septembre 1617 à chaque communauté d'habitants de
nourrir ses pauvres". La
contrefaçon des clefs, l'usurpation du titre de mesureur (ou
arpenteur) et celle de la profession de médecin ou de
chirurgien sont des faux par actions et ces faits sont punis de
peines arbitraires plus ou moins sévères ; sauf dans le
cas où un individu prend le titre de prêtre et se serait
permis de célébrer la messe ou aurait usurpé les
fonctions de confesseur : la peine de mort était toujours
prononcée dans ce cas, car il y a faux et
sortilège. La
peine ordinaire contre les sorciers était le feu. "On
ne doit condamner, dit Desmazures, que quand l'accusé
est convaincu d'avoir eu part avec le diable, par une
négociation de sa foy et relligion chrestiennes, et promectant
fidélité, d'avoir adsisté aux sacrifices
nocturnes avec les autres sorciers, et y faict les vilénies
qui s'y pratiquent." Lorsque
quelqu'un était suspect de lèpre, il devait être
appelé pour être visité et, s'il était
reconnu affecté par la maladie, il était mis
"arrière du peuple et ordonné de porter certains
habits particuliers, un chapeau, un manteau gris, une clochette et
une besace". Le saint est
imberbe, c'est à noter.. le
martyre de St Léger Peut-être ont-ils
été réalisés par le même
artiste... 1790 - une
nouvelle administration : Saint Léger,
cette fois barbu, dans l'église de Sus St
Léger vidéo
ici : la visite de l'église de
Sus-Saint-Léger, restaurée en 2015. le Château de
Grand-RuIlecourt
Georges
Sangnier dans son livre "Les émigrés du
Pas-de-Calais pendant la Révolution", nous conte
cette intéressante visite : "Au
château de Grand-Rullecourt, chez le marquis de Hamel
Bellenglise, la garde nationale de Sus St Léger
saisit quelques armes et pousse ses investigations dans les
caves. Dans l'une d'elles, un trou profond et une corde
tendue intriguent la troupe. L'un des fusiliers y descend et
se trouve, au fond du puits, en présence du cocher du
châtelain, qui déclare préparer sur les
ordres du gardien des meubles, Jérôme Beauvois,
une cachette pour y mettre du vin ! On vint
l'arrêter à Anvers. Il fut traîné
à Arras, pieds nus dans la neige, et emmené
à Saint-Omer où, après un jugement
inique, il fut guillotiné le 23 floréal de
l'an IV (...)
Pour l'instant, personne ne peut répondre à cette
question.
Ses deux filles Rosalie et Ursule, 25 et 21 ans,
accusées d'avoir joué du "piano forte" alors
que leur père souffrait d'une congestion, furent
condamnées et exécutées sur la place du
Théâtre d'Arras.
Ce chef d'accusation, aussi absurde qu'expéditif,
devait dissimuler d'autres raisons...
Lors des premières élections municipales, un
état des lieux de la commune est communiqué au
département :
Les photos ont été prises à l'issue de
la messe inaugurale le 2 août 2015.
On visite d'autres caves ; une muraille de maçonnerie
récemment édifiée est mise par terre et
un caveau plein de vin apparaît : "On n'a pu contenir
la garde en pareille circonstance, il a fallu leur en donner
à boire" déclare ingénument le
procès-verbal. Pillage général :
"...néanmoins, il s'en trouve encore à peu
près 300 flacons."