Le
village est situé à un des endroits les plus
resserrés de la vallée de l'Authie, rivière dont
les sources sont situées à environ deux
kilomètres en amont du village.
Beaucoup de lieux-dits
témoignent de l'importance du château féodal dont
il n'y a plus trace aujourd'hui : le Bosquet du Château, le
Guet, la Porte Rouge.
Le château fut démoli en
1745 sur l'ordre de son propriétaire, le sieur de Landas, qui
possédait tant de châteaux dans la région qu'il
lui fut impossible de continuer à entretenir cette demeure
qu'il n'habitait pas. Les pierres et les poutres furent
réutilisées dans la construction du château de
Couin, village à 2 km de St Léger, dont
l'intérieur et l'extérieur sont inscrits à
l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Le blason actuel de la commune est inspiré de celui de la
famille de Landas.
le château de Couin
Pour en savoir
plus, http://www.nordmag.com/patrimoine/chateaux_artois/couin/chateau_couin.htm
Le village de St Léger et
celui d'Authie, très proches l'un de l'autre, sont unis dans
l'histoire par plus d'un lien.
Le château dépendait de la châtellenie d'Authie.
Le moulin banal auquel les habitants de St Léger
étaient primitivement assujettis était le moulin
Bescherel situé au centre d'Authie, démoli vers l'an
1550 mais rebâti un peu plus en aval dans le village de
Thièvres vers 1600.
Les habitants de St Léger, scandalisés par les droits
exorbitants réclamés par la châtelaine d'Authie,
lui intentèrent un procès qu'ils gagnèrent.
Cette non soumission fit grand bruit à l'époque et
permit à certains audacieux de se lancer dans la construction
d'un moulin sur les rives de l'Authie à St Léger,
entreprise qui fut vouée à l'échec vu le faible
débit du cours d'eau.
D'autre part, jusqu'à la Révolution, le prieuré
d'Authie possédait des biens non négligeables dans le
village et de lui dépendait la vie spirituelle des
Léodégariens.
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l'église
de
St Léger les Authie
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La position du château a sans
doute déterminé l'emplacement de l'église
actuelle rebâtie en 1887 et construite en pierres de taille
provenant des carrières de St Léger. Le
cimetière entourait l'église depuis sa fondation mais
la présence de l'eau obligea la municipalité de
l'époque (1876) à trouver un autre endroit à
l'extérieur du village.
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l'évêque
Léger, dans l'église
de St Léger les Authie
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Le clocher contint 3 cloches
jusqu'à la Révolution. Elles furent alors
cachées dans une grange voisine mais en vain : le gouverneur
de l'époque s'en empara pour les faire fondre.
En 1842, une nouvelle cloche
prénommée Emma fut installée. Il y a une dizaine
d'années, lors des travaux de rénovation de la
sacristie, une statue fut découverte cachée sous la
toiture. D'après les informations fournies par le service
chargé des recherches sur l'histoire du département, il
s'agit de Ste Catherine sculptée par un artisan local et
cachée là depuis la Révolution. La statue fut
rénovée par les services compétents et a
retrouvé sa place dans l'église.
Les
vitraux de l'église datent de 1879 et ressemblent
beaucoup aux vitraux de l'église de Sus St
Léger, village tout proche (Pas de Calais - 62).
Est-ce le même artiste ? Celui-ci représente St
Léger, l'évêque d'Autun, acceptant le
calice du martyre.
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La position géographique du
village, situé sur la frontière entre l'Artois et la
Picardie, entraîna bien des viscissitudes pour les habitants de
St Léger. Jusqu'au XVIIIe siècle, le village fut
ravagé par des guerres successives (pillages,
incendies...)
La guerre de 1870 n'eut pas de conséquence sur le village. Une
haute tour, bâtie sur le plateau, a suffi à effrayer les
quelques Uhlans qui passaient dans la région.
Cet
autre vitrail de l'église, datant de 1879 lui aussi,
représente le martyre (décapitation) du
même saint Léger dans la forêt de
Lucheux.
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L'église
du village a été régulièrement
entretenue. D'après les archives communales, une
réfection de toutes les toitures, nef, clocher et
sacristie a eu lieu en 1924, sans doute grâce à
une partie des dommages de guerre mais il fallut toutefois
avoir recours à l'emprunt et vendre les peupliers qui
bordaient la rue de l'église. A cette occasion, les
deux tilleuls situés devant le porche de
l'église furent également abattus.
Depuis cette date, des
travaux se font régulièrement et c'est au
cours de la réfection de la toiture de la sacristie,
en 1996, que l'entreprise Josse, couvreurs à Authie,
fit une découverte surprenante. Une statue en bois
représentant sainte Catherine reposait dans des
gravats, sous la charpente qui, selon le service des
monuments historiques de la préfecture, aurait
été sculptée par un artisan local et
cachée à l'époque de la
Révolution afin d'éviter sa destruction.
Rénovée par les services compétents et
ayant retrouvé ses couleurs d'origine, sainte
Catherine a désormais une place convenable dans
l'église.
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sainte Catherine
d'Alexandrie
A
ses pieds, la tête de son bourreau, l'empereur
Maxence, qu'elle refusa d'épouser et qui lui fit
subir le supplice de la roue. Pas de roue sur cette statue,
mais la sainte tient le glaive du martyre et un livre dans
la main gauche, symbole de la connaissance.
pour en savoir plus
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Après
avoir rénové l'intérieur de
l'église, le chantier d'insertion du canton d'Acheux
en Amiénois dirigé par M. Schiettequatte,
d'Englebelmer, a pris en main, à partir de 2003, le
ravalement des murs en pierre extérieurs faisant
apparaître toutes sortes de graffitis, entre autres
ceux de plusieurs soldats britanniques ayant
bivouaqué dans le village durant la 1re guerre
mondiale. En 2010, le chauffage électrique fut
installé à la grande satisfaction des
fidèles. Bien que très peu
fréquentée, l'église fait partie du
patrimoine de notre village et c'est toujours avec
fierté que nous la faisons visiter.
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croquis de l'église
réalisé en 1987 par Louis Bury, maire du
village
Durant la grande guerre, bien qu'il
se trouvât à 10 km du front, notre village fut
épargné par les bombardements.
L'armée anglaise y installa un campement et y creusa des
kilomètres de tranchées (seconde ligne de front en cas
de repli) qui, de nos jours, ne se laissent deviner que dans les
bois.
sainte
Pulchérie
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vue générale de St
Léger les Authie durant l'hiver 2004-2005
Certaines de ces photos sont
signées Maryse, de St Léger de Fourches (21).
Vous en verrez d'autres ICI.
https://www.stleger.info