Le
p'tit train s'en va dans la
campagne...
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CHEFS DE GARE DE ST
LEGER-ST LAMBERT
1909-1930
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Madame
Letourneau
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1930-1932
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Madame
Simone Ergon
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1932-1934
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Madame
Marie-Cécile Joyau
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1934-1948
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Madame
Louise Niobé
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Le Petit Anjou, tortillard
départemental, en gare de St Léger des Bois, vers
1910
Le
bras appuyé sur sa machine, comme à son habitude, le
père Château, mécanicien de son état, pose
pour le photographe, avec deux autres compagnons.
Derrière lui, le chef de train est à la porte de son
fourgon.
Madame Letourneau, la gardienne, est la femme habillée d'une
longue robe noire. Une voisine, ou bien une amie, s'occupe des
enfants.
Philippe Augereau - Le Petit Anjou
en gare de St Léger des Bois
LOUIS CHÂTEAU, UNE
FIGURE DU PETIT ANJOU
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Le
père Château,
prénommé Louis, était
une figure du réseau nord du Petit
Anjou.
Attaché au dépôt
dAngers, il était titulaire
de la machine n°22 et circulait
principalement entre Candé et
Noyant-Méon.
Louis Château devint
mécanicien le 14 mars 1900 et avait
donc une longue expérience
derrière lui lorsquil prit en
charge la conduite des trains vers
Candé en 1909. Un peu bourru, les
plus anciens se souviennent bien de
lui.
Monsieur Babin, de Bécon, se
rappelle notamment quil avait
plutôt un sale caractère,
colérique et impétueux.
Monsieur Orthion, fils dun ancien
inspecteur de la compagnie, évoque
ses "coups de gueules" : "Quand sa machine
navançait pas comme il
voulait, il tapait dessus à grands
coups de ringard" (outil à long
manche utilisé pour activer la
combustion du charbon en étalant le
charbon sur la grille du foyer de la
locomotive).
Sans doute Louis Château aimait-il
se faire "tirer le portrait" car, sur 3
cartes postales au moins, on le voit
poser, très fier, toujours le bras
appuyé sur la cabine de sa
chère machine 22.
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RIRES
JAUNES POUR DRAPEAUX ROUGES
Un
jour, Niobé avait fait venir un wagon de fumier pour
son jardin de la gare de St Léger.
Le train de marchandises pour Candé, au passage,
avait laissé le wagon en pleine ligne.
Le temps de le décharger, on le protège de
chaque côté avec un drapeau rouge mais le
boulot était dur et on avait envie daller boire
un coup. Alors, on a mis le wagon sur une voie de garage
à la gare, mais on a oublié denlever les
drapeaux.
Le soir, voilà le père Poirier qui revient de
Candé avec son autorail et qui se retrouve
bloqué par le drapeau.
Ils ont attendu un bout de temps, les voyageurs ! et, le
lendemain, on en a sacrément entendu parler.
Daprès
les souvenirs de Jean Morin, ancien cantonnier de
léquipe de La Roche en 1944
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La gare de St Léger des Bois-St
Lambert, avec l'équipe de La Roche, vers
1920
Madame Letourneau, la gardienne, se
tient à droite du groupe de femmes, tandis que l'équipe
des cantonniers entoure fièrement le lorry de service, c'est
le n°2.
La photo montre bien l'outillage de l'époque : la règle
de dévers de la voie que tient l'homme de gauche, arborant le
sigle ANJOU, les 2 drapeaux rouges et la corne de l'agent
chargé de la sécurité, la lanterne de
manuvre, à droite, probablement tenue à la main
par monsieur Letourneau.
A remarquer, encore, de nombreuses réclames.
QUAND IL FAUT
PRENDRE LE TAUREAU PAR LES CORNES...
La
vieille automotrice De Dion affectée à la
ligne de Candé allait bon train ce
jour-là, si lon peut dire.
En pleine ligne droite offrant une excellente
visibilité entre St Léger des Bois et
Bécon les Granits, le conducteur aperçut trois
cantonniers lui faisant signe de ralentir, car, quelques
mètres plus loin, un taureau plutôt du genre
bougon, obstruait la voie de sa présence massive et
menaçante.
Lanimal sétait échappé
dune pâture jouxtant la ligne, la plate-forme
étant à cet endroit insuffisamment
protégée par une haie à claire-voie, et
de plus, mal entretenue.
Disons quà cette époque, on ne tendait
pas couramment de fils barbelés protecteurs et encore
moins de clôtures électriques. Il était
évidemment du rôle des cantonniers locaux de
sassurer, à laube de chaque
matinée, que la voie était libre de toute
entrave animale ou autre.
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Le
train du matin se trouvait donc ce jour là,
malgré les précautions prises,
confronté à ce magnifique taureau
noir et trapu, par ailleurs bien
décidé à bloquer
inopinément larrivée du "cheval
de fer".
Aidés par le conducteur de
lautomotrice et le chef de train auxquels
sétaient joints deux voyageurs
particulièrement baraqués, nos trois
cantonniers narrivaient pas à
persuader "Hercule" - car tel était le joli
nom de laimable bestiole - de
débloquer le passage ou mieux, daller
"conter fleurette" aux ravissantes vachettes
pâturant aux alentours.
Imperturbable, loeil vif et semble-t-il
amusé, lanimal massif fixait la
scène, en grattant de son sabot droit le
ballast, donnant ainsi limpression quil
était prêt à bondir sur
lobjet de ses ressentiments.
Etait-ce la couleur rouge de lautomotrice ou
bien celle de certains visages au bord de la
colère qui éveillait les instincts
belliqueux de lanimal ? Etait-il prêt
à charger le groupe dhumains
rassemblés autour du véhicule faisant
office, le cas échéant, de refuge
providentiel ? Le saura-t-on jamais ?...
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En fin de compte, le plus sage
était daller au plus vite prévenir le
propriétaire du taureau, qui habitait la ferme
aperçue en contrebas de la voie. Ce qui fut dit fut
fait et, dans le quart dheure qui suivit, tout
était rentré dans l'ordre. Apparemment,
lanimal nobéissait quà son
maître lequel, pour se faire pardonner
lincident, invita tout le monde, passagers compris,
à venir déguster une bonne omelette aux
chanterelles que sa femme savait si bien préparer. Le
tout, bien entendu, arrosé dun petit vin du
genre gamay, dans une ambiance de gaieté dont chacun
se souvint assez longtemps.
"Et même un
représentant de commerce qui se trouvait à
bord de lautorail et qui, au début,
maugréait contre le soi-disant laxisme de
ladministration des chemins de fer de lAnjou vis
à vis de la surveillance du trafic,
sétait joint à nous...", nous a
rapporté un des témoins de laffaire qui
ajoute : "Devant les réjouissances qui suivirent, il
oublia très vite le retard occasionné dans son
travail et se mit à chanter un refrain à la
mode, avant de clore cette joyeuse incartade et de remonter,
plutôt éméché, dans la vieille De
Dion-Bouton abandonnée en pleine voie au soleil de
septembre, à proximité de la ferme..."
Laventure du taureau
fut évidemment portée au registre des
incidents de circulation.
Quant à son épilogue dans la maison voisine,
ce fut motus et bouche cousue...
On se doute que seule la dizaine de protagonistes de la
seconde partie du spectacle ait désiré
uniquement conserver en mémoire laccueil
chaleureux du paysan fautif sans trop lébruiter
aux alentours !
Aujourdhui, il y a prescription. Cest pourquoi
on vous a mis au courant, amis lecteurs et ceci... sans
aucune arrière pensée ! Même pour celle
du méchant taureau récalcitrant...
Eh bien oui !... Comme chez
"Mac Do" (publicité gratuite !), ça se passait
toujours plutôt comme ça au Petit Anjou
!
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"Né en 1893, il finit ces
jours en 1948 dans l'indifférence quasi
générale. Et pourtant, sa vie fut des plus remplies et
des plus méritoires...
Le Petit Anjou, c'était ce petit train départemental
qui allait cahin-caha, au rythme de la vapeur, de Saumur à
Nantes, de Beaupréau à Angers, de Candé à
Noyant-Méon dans le Baugeois.
Comment est-il né ? Pourquoi a-t-il disparu ? Combien de
services a-t-il rendus ? Au prix de quelles peines ?
C'est ce que nous cherchons à savoir depuis plus de vingt ans
et c'est ce que nous voulons vous faire savoir.
Notre projet, c'est un musée vivant : le musée du Petit
Anjou."
Ces lignes ont été
puisées dans le site des Amis du Petit Anjou, à la
rubrique "histoire" : http://www.petit-anjou.fr
Nous vous en conseillons la lecture !
Les photos et les textes proviennent
de :
- Une mémoire sur les rails
/ Le Petit Anjou au quotidien, de Michel Raclin et Michel Harouy
(1998 / Editions Cheminements)
- Le Petit Anjou en
Loire-Béconnais, de Michel Raclin et Michel Harouy
(août 2001 / Les dossiers de l'AAPA)
AAPA / 86 rue de la Madeleine, 49 000 Angers / 02 41 88 80
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Le Courrier de
l'Ouest - 19 mai 2016
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cartes
postales anciennes du village
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et
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vues
récentes de la commune
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et
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le Petit
Anjou
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les
ciels de St Léger des
Bois
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photos
de classe
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Baptiste,
meilleur apprenti de France
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2014
- les photos d'Henri
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inon,
merci de fermer l'agrandissement.
https://www.stleger.info