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St Léger des Bois / le Grand Moulin (1919)
Joseph Poissonneau
était meunier au Grand-Moulin de Saint-Léger-des-Bois,
que la foudre a frappé en 1922.
Il était aussi violoniste et animait bals, noces et
guinguettes le dimanche.
Ici, toute la famille Poissonneau réunie sur les marches de
l'escalier en pierre qui conduisait à l'entrée du
moulin.
Dans l'embrasure de la porte se tient Joseph, le père.
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St Léger des Bois (et non St Léger du Bois !) / l'église
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l'église (1918)
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la statue de sainte Thérèse - vendredi 14 septembre 1928
la place de l'église (carte expédiée en 1926)
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les Essarts (1916)
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Chère amie J'ai
très bien reçu ta carte voilà quelques
jours et je te remercie beaucoup de tes bons voeux et
souhaits de bonne et heureuse fête, qui m'ont
réellement fait grand plaisir. Seulement j'aurais
préféré être aux Essards ou
à St Léger ce jour-là, car les
boches sont venus me la souhaiter avec leurs
bombes. Enfin il faut espérer que l'année
prochaine la guerre sera finite et que nous ne serons plus
dans ce sale fourbi.
Comme nouveau, je ne vois pas grand chose à te raconter, ça barde toujours au front, et moi je suis toujours en Champagne. Il y fait une chaleur épouvantable, et de ce moment-ci le ciel est rempli d'avions. Ce bourdonnement de moteurs nous étourdit et j'ai un mal de tête fou. Je pense que Jules a bien reçu la lettre que je lui ai envoyée voilà quelque temps. Je pense bientôt avoir une réponse de sa part. Je pense que tu es en bonne santé ainsi que tes parents, Jules, Guideau (?) etc... et que le travail marche toujours, aussi bien à la forge qu'à l'atelier de confection. Tu voudras bien souhaiter le bonjour pour moi à tes petites midinettes, et je pense que Juliette Chambille (?) ne doit plus avoir de pensée quand elle prend la poignée du fer. Plus rien d'intéressant à te raconter. Bonjour à tous. Bons baisers et sincère amitié Louis B. - Secteur Postal 223 |
La
forêt de Bécon s'étend à
l'horizon et les prés sont suffisamment mûrs
pour être moissonnés. Tout comme ce 1er
août 1944. Louis Cachet se souvient parfaitement.
À droite, Mme Trébous, héritière
du château et petite-nièce de Mlle Salmon,
montre l'allée des Tilleuls où les quatre
aviateurs américains ont été
transportés après leur
capture.
En cette année 1944, le 1er août très exactement, le jeune Louis Cachet regarde ébahi le drame qui se joue là-haut dans le ciel légérois. Il raconte. Ce 1er août 1944, tandis que les troupes de Libération pénètrent en Anjou, 36 bombardiers américains viennent détruire le pont SNCF sur la Loire aux Ponts-de-Cé. Ils suivent le long ruban du fleuve pour ne pas s'égarer. Au terme de leur raid, ils sont accrochés par des chasseurs allemands au-dessus de la forêt de Bécon, en territoire légérois. L'un d'eux, baptisé By Golly, est durement touché et s'écrase plus au nord, à La Meignanne, après que sept des neuf membres de l'équipage se sont parachutés. Dans la campagne, les paysans occupés à rentrer la moisson, assistent médusés à ce drame qui se joue là-haut. Louis Cachet est adolescent à l'époque. Il a 16 ans. Son père est prisonnier de guerre. Seul garçon de la famille, il est d'une aide précieuse pour sa mère. Ils vivent des produits d'une petite ferme située à proximité de la forêt de Bécon. Avec quatre vaches qu'il sait déjà mettre au joug. Ce 1er août, Louis coupe des tiges de maïs. Soudainement, dans le ciel lumineux, au-dessus de la forêt, des détonations comme un feu nourri ! Les chasseurs allemands harcèlent les bombardiers américains et plus particulièrement l'un d'eux, tandis que les autres réussissent à s'enfuir et disparaissent à l'horizon. « J'ai vu toute la scène, tout était très rapide. Quelques secondes seulement, précise Louis Cachet, un peu ému en relatant ces faits lointains. Le bombardier a été rapidement touché et a laissé échapper une fumée épaisse. Puis, le moteur droit s'est enflammé et quatre parachutes, je n'en ai vu que quatre, se sont ouverts. Le vent les a poussés vers le nord. J'ai aussi entendu éclater trois bombes du côté de la ferme du Placineau que le bombardier avait larguées pour raisons de sécurité. Puis plus rien. » Mais l'émoi est grand dans le village et les Allemands courent à la poursuite des parachutés. Le bombardier mis à mal par les balles perforantes et incendiaires des chasseurs allemands, explose dans le ciel de La Meignanne, provoquant la mort des deux aviateurs qui n'ont pas pu s'extraire de la cabine de pilotage et sauter en parachute. Quatre parachutés sont cueillis par les Allemands et conduits sous les tilleuls et les ifs du château de la Haute-Bergère, propriété de Mlle Salmon, réquisitionné par l'occupant. Les trois derniers Américains réussirent à s'échapper avec la complicité de quelques personnes du coin. Un bilan mitigé mais dont se satisfait bruyamment l'état-major allemand. À la Haute-Bergère, les prisonniers sont assis ou allongés, l'un d'eux étant blessé assez sérieusement, au pied des grands arbres. Mme Gérigné, femme du jardinier du château, s'approche, accompagnée de ses deux garçons. Elle leur sourit. Le sergent Webb la regarde intensément et esquisse à son tour un pâle et triste sourire. Ils ont à peine vingt ans ou un peu plus, ils viennent du Mississippi, de l'Ohio, de l'Illinois ou du Tennessee pour défendre le sol français. « C'est triste la guerre », conclut Louis Cachet en murmurant. |
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les Essarts - Château de la Haute-Bergère - vue du Parc (1910)
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la Haute-Bergère - l'étang
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le Morisson (oblitération de 1917)
la gare, en hiver, vers 1915
Le train mixte se dirige vers Angers avec, en tête, la locomotive SACM n°22 / près de la machine, le mécanicien Louis Château
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vues
récentes de la commune le Petit
Anjou les
ciels de St Léger des
Bois photos
de classe Baptiste,
meilleur apprenti de France 2014
- les photos d'Henri
inon, merci de fermer l'agrandissement.