"
En
attendant que Raymond nous rejoigne, je voulais
vous faire écouter un bruit. C'est dans son
St Léger du Calvados que Raymond m'a
donné cet objet, voilà bien
longtemps, et je le fais fonctionner, de temps en
temps, en pensant à lui et à
Madeleine. C'est en rapport avec l'actualité
immédiate. Qui connaît
?"
l'instant
culturel
-
le
"cricket" du DDay
75e anniversaire du débarquement
allié en Normandie
Haut de 15 mm, long de 48 et
large de 25, il est l'objet-vedette des
commémorations du Débarquement
allié en Normandie. Le "cricket" servit de
système de reconnaissance pour les
parachutistes envoyés dans la nuit du 5 au 6
juin 1944 sur Sainte-Mère-Eglise.
La
célébrité de ce petit objet ne
saurait faire oublier que seuls les paras de la
101e Airborne l'ont utilisé. Mais le film de
Daryll Zanuck "Le jour le plus long" a
largement contribué à le rendre
célèbre, et ses reproductions en font
l'un des souvenirs les plus achetés lors des
visites sur les plages du
Débarquement.
C'est en 1943, après
le parachutage sur la Sicile, que le Commandant
Taylor qui dirigeait la 101e division
aéroportée américaine comprit
l'importance de la communication, une fois les
forces infiltrées en territoire ennemi.
Isolés et disséminés, les
paras éprouvaient des difficultés
à se retrouver et se regrouper sans risquer
d'être des cibles faciles pour les forces de
l'Axe.
Les Américains
détournèrent un jouet très
répandu à l'époque et les
soldats en furent dotés quelques jours avant
le Débarquement. Une lame de laiton
chromé qui émet un claquement une
fois pressé.
A une pression sur une
lamelle en métal qui produisait clic comme
demande d'identification, il fallait entendre deux
clacs comme réponse. Tel était le
code.
Seul ennui, l'arme allemande,
le mauser k98, faisait un bruit identique aux 2
clics du cricket quand on éjectait la balle
de la culasse.
D'autres moyens de
reconnaissance furent aussi mis au point. Notamment
un code vocal qui évoluait au fil des jours.
Le 1er jour, à "Flash" (éclair), il
fallait répondre "Thunder" (tonnerre).