Combourg
vient de "combe" et de "borne" (vallée
frontière).
En limite des terres
de légendes et des terres maritimes de la Baie du Mont St
Michel, Combourg met en synergie les forces de l'Armor (la mer) et de
l'Argoat (la forêt).
A trente minutes du Mont St Michel, de St Malo et de Dinan
(population : 4 869 habitants), la ville est inséparable du
souvenir du célèbre écrivain romantique
François-René de Chateaubriand : c'est ici que se
révéla le romantisme de cet enfant de la
mer.
L'écrivain se
souvient de son adolescence au château :
"C'est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je
suis."
Cette "Petite
Cité de Caractère" est dominée par l'imposant
château féodal qui se mire dans le Lac Tranquille et ses
rues comptent encore des maisons à pans de bois de
l'époque médiévale. En raison de son
environnement préservé et de son cadre de vie
agréable, Combourg porte aussi le label de "Station Verte de
Vacances". Loisirs, activités sportives y sont nombreuses et
les plages de sable blond sont à peine à 30 minutes.
Combourg, dont le
château ouvre ses portes sur l'histoire de Chateaubriand, est
le "berceau du romantisme".
le château
de Combourg
La seigneurie de
Combourg, depuis sa création, s'était transmise sans
interruption par mariage ou héritage. Mais en 1761 Emmanuel de
Durfort-Duras, criblé de dettes contractées pour le
service du roi, vendit son château et la seigneurie à
René-Auguste de Chateaubriand.
Ce cadet d'une
famille illustre réduite à la misère couronnait
ainsi une existence d'aventurier au grand caractère. Son fils
puîné, François-René, découvrit
Combourg pour la première fois en 1776, il avait alors 8 ans.
Le château fut pour lui une maison de vacances jusqu'en 1784. A
partir de cette date, il y vécut complètement durant
deux années décisives qui, plus tard, devaient marquer
d'une empreinte ineffaçable l'homme et son oeuvre.
Le premier choc pour
l'enfant fut l'apparition du château entre deux futaies, dans
la perspective du Grand Mail : une "triste et sévère
façade", encadrée par deux grosses tours
coiffées en poivrière, "comme un bonnet posé
sur une couronne gothique".
Les "Mémoires
d'Outre-Tombe" nous dévoilent dans le détail les
fascinations qu'exerça sur l'enfant, puis l'adolescent, cette
demeure étrange, peuplée de sombres mystères.
le
château de Combourg
La véritable
chambre de Chateaubriand a disparu lors des restaurations du 19e
siècle, mais la petite salle perchée au sommet de la
Tour du Chat, montrée dans le circuit de visite, permet de
recréer l 'ambiance qu'offrait le nid d'aigle du jeune
homme.
Il faudrait encore,
les "Mémoires d'Outre-Tombe" à la main, parcourir les
roselières de l'étang, les chemins creux, les bois et
les manoirs voisins pour marcher dans la trace des pas de
l'écrivain.
Chateaubriand ne
revit ensuite Combourg que quatre fois, au cours de brefs passages :
en 1786 à la mort de son père, l'année suivante
lors d'une visite à sa mère, en 1791 sur la route qui
le conduisait à St Malo pour embarquer vers l'Amérique,
enfin en 1801 où il découvrit la vieille forteresse
dévastée. La Révolution, en effet, était
passée par là.
En 1796, le domaine
fut toutefois rendu aux héritiers de Jean-Baptiste de
Chateaubriand.
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trompe
l'oeil à Combourg
François-René de
Chateaubriand
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LE
CANAL D'ILLE ET RANCE
ET LES ONZE ÉCLUSES
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Le canal relie
Rennes, où il mêle ses eaux à celles de la
Vilaine, à l'écluse du Chatelier, en aval de Dinan,
où il débouche dans la Rance.
Ce furent les
différents blocus maritimes imposés par les Anglais
dès 1688 qui légitimèrent la mise à
l'étude d'un réseau de canaux dans l'Ouest. Objectif :
relier la Manche à l'Atlantique.
Le 31 octobre 1784,
Louis XVI décida du tracé reliant, par un canal, la
Vilaine à la Rance. Cependant, l'arrêté ordonnant
son creusement ne sera pris que le 11 février 1804 par
Bonaparte. Les travaux furent longs, pénibles,
émaillés de nombreuses péripéties.
Finalement inauguré le 6 mai 1832, il sera officiellement mis
en service le 28 octobre de cette même année.
Superbe dans sa
réalisation, ce canal n'offre qu'un faible gabarit et,
après avoir connu un pic d'activité au milieu du XIXe
siècle, il est rapidement concurrencé par le chemin de
fer. Fort logiquement, au début des années 1960, il
allait être déclassé, abandonné,
détruit.
C'est sur
l'initiative du Touring-Club (région Bretagne) que fut mis en
place le Comité de Promotion Touristique des Canaux Bretons.
L'ère de la "plaisance verte" était ouverte et le canal
sauvé.
le
canal d'Ille et Rance - une écluse
Un goût de
vertige :
- 7 000 000 de m3
d'eau dans les étangs d'alimentation
- 48 écluses
pour un dénivelé de 43,23 m (versant Ille) et 62,70
m (versant Rance)
- 85 km de long et
31 communes traversées
- 134 ouvrages
d'art (dont 4 120 m de quais et 18 ponts ou
passerelles)
- 2 500 000 m3 de
terre et de roches déblayées
- jusqu'à 1
400 ouvriers sur le chantier
- une
écluse, en Bretagne, mesure 25 m de long, 4,5 m de large et
a un tirant d'eau de 1,60 m
Une étude sur
la valorisation du canal est en cours en partenariat avec la Bretagne
Romantique.
Aujourd'hui, c'est
une paisible voie d'eau qui permet de découvrir dans le calme
et la tranquillité la beauté du cur de la
Bretagne. Il suffit pour cela, de suivre ses chemins de halage
à pied ou à vélo ou mieux encore, de prendre la
barre d'une péniche.
Hédé
: les onze écluses
Il faut voir à
Hédé l'escalier de onze écluses qui permet de
franchir une dénivellation de 27 mètres en 2
kilomètres.
A ne pas manquer également : la Maison du Canal, située
au cur de l'échelle des onze écluses. Vous y
retrouverez un musée qui retrace la vie et l'histoire de cet
ouvrage, construit essentiellement par des ouvriers volontaires et
sur un période de 110 jours par 202 prisonniers espagnols des
guerres napoléoniennes.
la
Maison du Canal
LE
MONT SAINT MICHEL
EN 2007
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le
Mont Saint Michel, site classé patrimoine mondial de
l'UNESCO
"Merveille de
l'Occident", le Mont Saint Michel se dresse au chur d'une
immense baie envahie par les plus grandes marées d'Europe.
"Le Couesnon
a fait folie cy est le Mont en Normandie"
"Le Couesnon dans sa folie mit le Mont en Normandie"
..............................
et voici Bertrand,
l'un de nos dévoués guides,
arborant fièrement sa condition bretonne
"de l'autre côté du Couesnon", soit en territoire
normand !
L'a même pas
peur ! ;O)
C'est à la
demande de l'Archange Michel, "chef des milices célestes",
qu'Aubert, évêque d'Avranches construisit et consacra
une première église le 16 octobre 709. En 966, à
la demande du Duc de Normandie, une communauté de
bénédictins s'établit sur le rocher.
L'église préromane y fut alors élevée
avant l'an mil.
Au 11e siècle,
l'église abbatiale romane fut fondée sur un ensemble de
cryptes, au niveau de la pointe du rocher et les premiers
bâtiments conventuels furent accolés à son mur
Nord.
Au 12e siècle, les
bâtiments conventuels romans furent agrandis à l'Ouest
et au sud.
Au 13e siècle, une donation du
roi de France Philippe Auguste à la suite de la conquête
de la Normandie permit d'entreprendre l'ensemble gothique de la
Merveille : deux bâtiments de trois étages
couronnés par le cloître et le
réfectoire.
Aux 14e et 15e siècles, la
guerre de Cent Ans rendit nécessaire la protection de l'abbaye
par un ensemble de constructions militaires qui lui permit de
résister à un siège de plus de trente ans. Le
chur roman de l'église abbatiale, effondré en
1421, fut remplacé par le chur gothique flamboyant
à la fin du Moyen-Age.
Ce grand foyer spirituel et
intellectuel fut, avec Rome et Saint-Jacques de Compostelle, l'un des
plus importants pèlerinages de l'Occident
médiéval. Pendant près de mille ans des hommes,
des femmes, des enfants sont venus, par des routes appelées
"chemins de Paradis", chercher auprès de l'Archange du
jugement, peseur des âmes, l'assurance de
l'éternité.
Devenue prison sous la
Révolution et l'Empire, l'Abbaye nécessitera
d'importants travaux de restauration à partir de la fin du 19e
siècle. Elle est confiée depuis 1874 au service des
monuments historiques.
La célébration du
millénaire monastique en 1966 a précédé
l'installation d'une communauté religieuse dans l'ancien logis
abbatial perpétuant la vocation première de ce lieu :
la prière et l'accueil. Les Frères et les Surs
des Fraternités Monastiques de Jérusalem assurent cette
présence spirituelle depuis 2001.
Parallèlement au
développement de l'abbaye un village s'organise dès le
Moyen-Âge. Il prospère sur le flanc sud-est du rocher,
à l'abri de murailles remontant pour la plupart à la
guerre de Cent Ans. Ce village a depuis toujours une vocation
commerciale.
Inscrit au Patrimoine Mondial par
l'Unesco en 1979, ce haut lieu touristique reçoit aujourd'hui
plus de trois millions de visiteurs par an.
LE
PROJET :
REDONNER AU MONT SA PART DE
MAREE
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Le projet permettra aux courants du
Couesnon et aux marées de venir, comme jadis, embrasser le
Rocher, en dessinant, chaque jour, un environnement mouvant de
grèves et d'eau.
L'action menée libérera
le Mont de l'emprise des herbus qui l'enserrent. Grâce aux
forces conjuguées de la mer et du Couesnon, les
sédiments seront chassés au large du Mont dont les
abords resteront hors d'atteinte des herbus pendant longtemps.
Après la mise en service du nouveau barrage, il faudra
seulement deux ans pour parvenir à déblayer
naturellement la moitié des 3 millions de m3 de
sédiments et 8 ans pour arriver à 80% de cet objectif.
La démolition des parkings actuels restituera 15 hectares de
grèves à la nature. Le paysage retrouvera toute sa
dimension maritime.
Outre la suppression des parkings
actuels et d'une grande partie de la digue-route qui faisaient
obstacle à la libre circulation des courants, le volet
hydraulique prévoit la construction d'un nouveau barrage
permettant de générer des chasses suffisantes pour
déblayer les abords du Mont des sédiments qui s'y
accumulent.
Saint
Malo est sans conteste l'une des villes les plus attachantes de
Bretagne.
Elle constitue le joyau de la Côté d'Emeraude, au
cur d'une région au développement touristique
fulgurant. Ses pierres ont inspiré les plus grands coureurs
d'aventures et nombre d'écrivains célèbres.
Un peu
d'histoire
La ville
fortifiée n'est qu'un rocher battu par les flots
jusqu'à l'arrivée du moine Mac Low qui donne son nom
à Saint-Malo. Commence alors une formidable aventure
humaine.
Au fil du temps, ce
qui deviendra la "cité corsaire", l'intra muros, prend le pas
sur l'ancienne cité d'Alet, proche de la tour Solidor. Va
naître alors une impressionnante lignée de marins et de
figures historiquement remarquables et se dessine un patrimoine
bâti d'une exquise richesse, fierté des malouins et
objet d'admiration pour le touriste.
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Jacques
Cartier
(1491-1557)
explorateur français
citoyen de Saint Malo
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Robert
Surcouf
(1773 - 1827)
corsaire français
enfant du pays
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Au 12e siècle,
Saint-Malo reçoit le siège de
l'évêché. L'actuelle cathédrale
témoigne du rayonnement spirituel de la ville, l'un des sept
piliers de la fervente foi bretonne.
La cité
connaît quelques conflits avec le duché de Bretagne,
alors indépendant.
Saint Malo se tournera ainsi parfois vers le royaume de
France.
La
prospérité ne tarde pas. Au 16e siècle, Saint
Malo est une ville riche, un port mondial à partir duquel est
géré le commerce avec l'Espagne et la pêche
à Terre-Neuve.
Au 17e, les armateurs
malouins commencent à bâtir des fortunes colossales.
Les guerres
européennes changeront la donne. La cité renforce ses
défenses.
Sont construits les remparts actuels, intacts malgré les
blessures de la seconde guerre mondiale, et les forts qui balisent
Saint Malo.
Les armateurs ouvrent les routes du Cap Horn et des mers du Sud.
Le port de
plaisance
Le port de plaisance
de Saint-Malo, au pied des remparts, accueille souvent des
hôtes de marque : trois mâts et vieux gréements en
tout genre.
Le bassin
Vauban
Des écluses
permettent de maintenir un niveau d'eau constant quelles que soient
les marées.
le Belem, fameux
trois-mâts construit en 1896 à Nantes
Restauré il y a une vingtaine dannées,
cest aujourdhui un navire école
qui accueille des stagiaires souhaitant apprendre
les techniques traditionnelles de la marine à
voile.
Chateaubriand
François
René de Chateaubriand est né à Saint Malo intra
muros.
Sa maison natale perpétue le souvenir avec la devise des
Chateaubriand, quelque peu déformée cependant, dont on
trouve également trace au château de Combourg
"Mon sang
teint la bannière de France"
(cette devise remonte à Saint-Louis)
C'est à
Combourg que l'écrivain trouva le souffle d'une inspiration
romantique passée à la postérité, mais
c'est à Saint Malo que Chateaubriand a voulu reposer à
jamais.
Le
cimetière marin
Ce dont Brassens ou
Paul Valéry rêvaient est ici une réalité.
Le tombeau de François René de Chateaubriand domine la
mer, sur l'îlot du Grand Bé, accessible à
marée basse.
François-René
de Chateaubriand (1768-1848)
Les remparts
Balade dominicale des
malouins, le "tour des murs" est un passage obligé pour le
visiteur. De là se dévoilent des paysages marins d'une
rare beauté.
Une architecture
homogène après la reconstruction
La cité
corsaire a cruellement souffert des bombardements américains
durant la seconde guerre mondiale. La reconstruction, parfois pierre
à pierre et à l'identique, s'avère une
exceptionnelle réussite.
ROTHÉNEUF
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LES ROCHERS SCULPTÉS
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A cinq
kilomètres de Saint Malo intra muros, en longeant la mer en
direction de Cancale, les Rochers Sculptés de Rothéneuf
constituent un univers étrange, peuplé de personnages
d'un autre temps : les figures grimaçantes
façonnées par la main de l'homme évoquent les
gargouilles médiévales et les êtres
fantasmagoriques de nos cathédrales.
Cette uvre est
due à l'abbé Adolphe Fouré (1839-1910),
ordonné prêtre à Rennes. A 55 ans, une attaque
cérébrale le laisse sourd et muet.
L'abbé se
retire à Rothéneuf et y sculptera, à même
le rocher, plus de 300 personnages. S'inspirant de la légende
des Rothéneuf, lignée effrayante de corsaires, pirates
et nobles au tempérament sanguinaire, il met en scène
chaque membre de cette famille, flirtant avec les créatures de
l'enfer. Le résultat est un jardin de pierre d'une superficie
de 500 mètres carrés, dominant l'océan dans un
site extraordinaire.
Un
GRAND
merci à Servane, pour son travail de recherches
!
les
photos du rassemblement breton 2007
les
Bretons
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les
pas Bretons
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les
visites
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