Cette
page est due à la gentillesse de Marcel, natif de
Monthermé, qui a bien voulu apporter les précisions
suivantes :
Dans la mémoire collective, il
n'est guère question d'industrie textile. En revanche, on peut
invoquer l'industrie ardoisière, remontant au Moyen-Age, sous
l'impulsion des moines de l'abbaye de Laval-Dieu.
http://ardenneaparis.free.fr/montherme/situerPhotosMonth.htm
Pour avoir une idée de
l'échelle, la boucle de la Meuse a une largeur de 750 m.
La partie aval est en bas à gauche. L'affluent arrivant de
l'Est est la Semoy (180 km, dont seulement 20 en France) qui
s'appelle Semois en Belgique.
La commune de Monthermé (32
km²) comprend :
- le "vieux Monthermé"
à l'intérieur du méandre (rive gauche,
convexe) et son église Saint-Léger
- des écarts, dont le hameau
des Hauts-Buttés, avec son église Saint-Antoine de
Padoue (1)
- Laval-Dieu (rive droite) et son
église abbatiale Saint-Rémi. (2)
Il y a quelques décennies, les
habitants faisaient la distinction entre Monthermé et
Laval-Dieu ou, au contraire, associaient les deux noms. Depuis ce
temps, le nombre de paroissiens s'est considéralement
réduit et les paroissiens ont perdu... l'esprit de clocher !
(1) Sur le plan de la page "Roc la
Tour", l'église Saint-Antoine est située sur la route
de Revin vers la D989, à 1 km de cette dernière, soit
environ à 8 km du centre de la cité.
(2) L'église
Saint-Rémi, vestige d'une abbaye des Prémontrés
:
Elle a été reconstruite sur les vestiges de l'abbatiale
du 12e siècle, détruite, comme l'abbaye
elle-même, à la Révolution, destruction
achevée en 1944 par des bombardements
anglo-américains.
Les mêmes moines ont été à l'origine d'une
verrerie, remplacée à la fin du 19e siècle par
de l'industrie métallurgique qui a périclité en
même temps que celle de la Lorraine, tandis que l'extraction
ardoisière n'a pas repris après la seconde guerre
mondiale.
Tout cela explique que la population locale, qui était de 4272
habitants en 1901, est aujourd'hui de l'ordre de 2800.
l'église
Saint-Remi, chapelle de l'abbaye de Laval-Dieu fondée en
1128
collection J&A Tristant
La façade actuelle date d'une
reconstruction de la fin de 17e siècle, sur le modèle
de celles des Pays-Bas. Il semble que les moines aient eu une grosse
influence sur le territoire, y compris Monthermé, dans les
activités forestières, ardoisières,
pêcheries, et finalement dans la verrerie.
"Vallées de la
Meuse et de la Semoy illustrées - Environs de
Monthermé
Laval-Dieu - Intérieur de l'église (boiseries
sculptées du 16e siècle)"
collection J&A Tristant
Les boiseries font partie des aménagements de la fin du 17e,
contrairement à la légende.
Selon la monographie "Eglises de
Monthermé et Laval-Dieu" due à Jean-Maurice Carlier
(1970), l'artiste local Cury aurait travaillé aux "boiseries"
(stalles et lambris), lesquelles contiendraient des signes
maçonniques.
Sur la carte postale, on note la présence de deux tableaux
surmontés d'une croix, représentant des stations du
chemin de croix, au nombre de 12.
vallée de la
Meuse - vue générale de Monthermé, vers
l'église, prise du Chemin Saint-Louis
Monthermé -
réduction d'une image proposée par le site du CDT en
fond d'écran
Un guide touristique, datant d'avant
guerre, vante les eaux ferrugineuses de Monthermé, dont les
qualités s'apparenteraient à celles de Spa, en
Belgique. Elles n'ont jamais été exploitées.
La ville a été un des lieux de franchissement de la
Meuse par les troupes allemandes en juin 1940. Le plateau des
Hauts-Buttés fut un haut lieu de la Résistance, mais
aussi de martyre avec le massacre de 115 jeunes gens par les nazis le
12 juin 1944.
Monthermé est jumelée depuis 1962 avec la ville de
Prüm, dans l'Eifel, non loin de Trèves.
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l'église
Saint-Léger de Monthermé
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A visiter :
le site de Marcel Dupont, "l'Ardenne
à Paris", association née en 1929 et qui a donc le
même âge que Tintin et Popeye : http://ardenneaparis.free.fr/
et tout particulièrement les
pages suivantes :
https://www.stleger.info