jeudi soir 25 mai - Eric Rochat nous cause vaudois

 

 

Ah ! ces Vaudois !

Le Vaudois, la chose est certaine, n'aime pas les mots trop précis. Leur exactitude le gêne, sauf s'il s'agit de trois décis. C'est l'exception quantitative ! Pour le reste, il est toute pudeur. La lumière est toujours trop vive et il redoute la grandeur.

Joli, en toutes circonstances, peut servir. Des enfants polis, c'est si joli ! Et l'innocence d'un petit chat : c'est trop joli ! Conclusion à la tragédie où le vieil Oedipe meurtri, sanglant, voit s'écrouler sa vie : on a trouvé ça bien joli !
Mais par contre, si le petit s'oublie une fois dans son lit, ce sont des malheurs qui arrivent, la maman se fâche et lui dit : "Petit vilain ! C'est du joli !"

Les sentiments sont le domaine où le vrai Vaudois se retient. Il ne peut pas dire "Je t'aime", mais seulement "Je t'aime bien". Cette imprécision, fine ruse, a parfois de fâcheux excès, car certains mots dont on abuse ont un sens précis en français.
C'est ainsi qu'on entend souvent, dans les concerts d'abonnement, de braves dames respectables s'exclamer, l'air épanoui : "Ce concert était admirable, cher Maître, on a beaucoup joui !"

Quoique prudent, le Vaudois force sur les mots, comme sur le blanc. Il préfère au beau le joli - qui est du beau, mais ramolli - et quand un ami le questionne sur sa santé, s'il est content, il ne répond pas "Elle est bonne". Il répond "Ça va joliment !"

Il en est qui bombent le torse, comme épouvantable ou puissant. Un puissant gaillard, une chance épouvantable ! C'est affreux ce qu'on a ri ! Et puis, j'y pense, le bouquet : c'est faramineux !
C'était le mot d'Aimé Genton. Ça veut dire d'après le ton : c'est renversant, c'est fantastique ! Faramineux ! Tout s'éclaircit. C'est le moment fatidique de recommander trois décis.

Exagérée ou nuancée - attention, on ne sait jamais - la pensée ainsi déguisée, personne ne se compromet. "Ouais" est plus facile à dire que "oui" qui n'est pas tant vaudois. C'est comme "non" qu'on peut traduire avantageusement par "quah". Mais notre langage a des tours et des contours et des détours, qui parfois sont inexplicables. Par exemple, allez donc savoir comment "Pense donc !", a pu donner "Pense-te voir !"

Glossaire vaudois : la panosse, une bedoume, un penatzet, une berclure, une tzergosse, une poire, une homme, un trabetzet. Ça fait des gouilles quand il roille. Se mettre à la chotte au cani ! Ce tadier, en lâchant sa boille, a épeclé tout le chenit !
Un bocon de pain, des greubons. Prendre le traclet pour Moudon ! Voilà Jules qui s'aguille sur le mur, en pantet, fin rond. Nous autres, on choppe la déguille. Veille-toi ! Voilà les gapions !

Bien qu'il ait peur du ridicule, le Vaudois, à certains moments, se lance dans les majuscules. Et ça devient pompier, carrément, quand il s'agit de la Patrie : que dans ces lieux, à toi toujours l'amour des lois ! Suisse chérie, objet sacré de mes amours.Garde-à-vous ! Fixe ! Ouvrez le ban ! Rataplan ! Rataplan ! Plan plan ! Après quoi : Repos ! Tout s'apaise. Jules-Henri emmode la gnaise et ça finit, c'est charmant, à la vaudoise, bien joliment.

 

 

 

la famille Ganche, de St Léger des Prés, dans le silence des Pléiades

 

 

Trois amis aux Pléiades :
Dominique et Viviane, St Léger de la Martinière
Christian, St Léger près Troyes

 

 

pause au bâtiment forestier - les sonneurs de cors des Alpes

 

 

au bâtiment forestier toujours
Raymond, St Léger / Martragny - Ernest, St Légier La Chiésaz
Xavier, St Léger Magnazeix, et Colette, St Léger sur Sarthe

 

 

    Christophe, St Léger sous Cholet - Alain, St Léger de Montbrillais
Guy, St Léger des Prés

 

 

   Monique, St Léger des Prés - Ernest, St Légier La Chiésaz
Chantal, St Léger sous Cholet

 

 

   Jean-Pierre, affamé, St Léger les Authie ;O)
et Marie-Agathe, attentive, St Léger les Domart

 

 

 Raphaël, St Léger les Paray

 

 

   la délicieuse raclette du samedi midi

 

 

   les hommes (et femmes) en bleu
Merci à tous ces bénévoles qui nous ont si gentiment accueillis.
Ici, Rémy et André

 

 

 la délégation de St Léger de Fourches :
Jean-Pierre et Maryse, Michel et Luce, Jacqueline

 

 

 André, retraçant l'historique de l'église de St Légier La Chiésaz

 

 

 Ernest et Lisbeth, de St Légier La Chiésaz

 

 

 

 

 

Léo, tenant le drapeau de St Légier, et sa compagne Léote,
tous deux en costume vaudois

 

 

 

 Ils sont l'oeuvre de Laurence, de St Légier !

 

 

Chantal et Christophe, St Léger sous Cholet, devant leur surprise :
un superbe gâteau pour les 10 ans de l'association...

 

 

 ... aussi bon que beau !

 

 

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