|
"Au cur des
Monts d'Ambazac, Camille avait vu le jour dans une famille de petits
paysans au lendemain de la Grande Guerre. Au village des Cailloux
Blancs, elle avait joué avec sa petite soeur Yvonne. Ensemble,
par les chemins creux, elles étaient allées à
l'école des Bordes.
Extraits : (...) Cette
année-là, la Saint Jean d'été avait
été dignement fêtée par tous les habitants
de Saint Pierre la Montagne. En soirée, les feux
avaient été allumés... C'étaient les
vieilles femmes qui les avaient préparés tout au long
de cette journée mémorable du solstice. on ne parlait
pas encore dans les campagnes du jour le plus long. On en
était encore au lendemain de la Grande Guerre. Elle avait
causé tant de peines... On se reprenait à vivre
simplement, naturellement, sur ces hautes terres des monts d'Ambazac.
Le jour le plus long était l'occasion de réjouissances
simples et ancestrales. Les "vieilles" rassemblaient les herbes de la
Saint Jean. Avant que l'astre solaire ne paraisse du
côté de saint Goussaud, elles iraient cueillir les
plantes choisies dans les prés fleuris (...) (...) La commune de
Saint Pierre la Montagne étaient l'une des plus
étendues de ces monts d'Ambazac qui s'élèvent
régulièrement au fur et à mesure où vous
quittez la Haute Vienne pour entrer en Creuse (...) (...) Dans les temps
reculés et anciens, ce même pain avait été
la cause de maladies très graves qui avaient
entraîné la mort de centaines d'habitants du village.
C'était l'an Mil... Le Mal des Ardents !... (...) Bien que l'auteur
avertisse le lecteur que ce roman est pure imagination et que tout
rapprochement avec la réalité ne serait
qu'interprétation ou simple coïncidence, il s'attache
à préciser les lieux géographiques connus dans
le Limousin : les Monts d'Ambazac - St Pierre la Montagne - St
Goussaud - St Sylvestre - la Jonchère. De tous les
fléaux qui déciment les populations au Moyen âge,
le "mal des ardents" ou "feu Saint Antoine" est lun des plus
meurtriers. Ce mal sévit dans toute lEurope et
apparaît en Dauphiné vers 1090-1096. Source et lien
: http://www.editionsdelaveytizou.fr
Camille avait eu 20 ans à l'heure où la France
subissait l'humiliation de la débâcle et de
l'Occupation. Ce fut alors qu'elle devint l'Ombre rouge, insufflant
la flamme de l'espoir à celles et à ceux qui refusaient
la soumission à l'ordre nazi.
Les grands chefs de la Résistance lui obéirent. Unis
comme les doigts de la main, les Colonels GUINGOUIN, MURAT, BERNARD,
CHAUMETTE et ANDRE libérèrent le pays à la
tête de leurs glorieux maquisards. Une dernière fois,
Camille les réunit au plus profond de la forêt de la
Loubatière. Ils étaient là, autour d'elle, avec
les commandants des prestigieux bataillons de la jeunesse. Ils
étaient là, mais il manquait à l'appel Yvonne,
la petite soeur.
Où était-elle donc passée ?"
Il ne précise pas que St Pierre a été
rattaché à St Léger la Montagne après la
Révolution, et parle du maire de St Pierre en 1918.
Le mal des ardents est rattaché en Limousin aux Ostensions :
Contractée par intoxication alimentaire, la maladie
présente deux aspects distincts, lun convulsivant,
lautre gangréneux. Elle laisse des lésions
irrémédiables, les muselés se raidissent, les
membres se gangrènent, accompagnés de plaies purulentes
et nauséabondes, une mauvaise irrigation du cerveau provoque
chez le malade un état hallucinatoire proche de la
démence.
Face à ce mal terrifiant, la croyance en la puissance
miraculeuse dun saint, et plus particulièrement en celle
de Saint Antoine, demeure pour de nombreux malades le seul recours.
En 1596, la faculté de médecine de Marbourg (Allemagne)
attribue lorigine du mal au seigle ergoté (lergot
est un champignon parasite) qui, absorbé, entraîne un
empoisonnement du sang.
"Le mal commençait par une tache noire. Cette tache
sétendait rapidement, causant une ardeur insupportable,
desséchait la peau, pourrissait les chairs et les muscles qui
se détachaient des parties osseuses et tombaient par lambeaux.
Feu dévorant, il brûlait petit à petit et enfin
consumait ses victimes sans quon pût apporter de
soulagement à leurs souffrances. Plusieurs éprouvaient
ses plus cruelles atteintes dans lespace dune nuit,
sils ne mouraient pas au bout de quelques heures."
Ecrit de Sigebert de Gembloux au XIe siècle