istorique de notre ommune

 

 

 

La page est tirée du fascicule remis par les Amis de Léo des Vignes à tous les participants au 8e Rassemblement des St Léger de France et d'ailleurs, les 11 et 12 juin 2011.

 

Origine du nom

Le village s'est développé à partir de la villa Brillus, propriété d'un riche terrien gallo-romain. Notre commune mérite le nom de "Mont Saint Léger" (Mons Sancti Leodegari vers 1066). En effet, ce petit bourg est placé sur un monticule isolé dont le sommet est une ancienne église romane. Son portail est orné de 4 curieux chapiteaux dont l'un représente une femme allaitant des crapauds. Ceux-ci sembleraient glorifier le vice.

 

 

L'église et son incroyable sort

De type roman, ancienne priorale, elle dépendait de l'abbaye de Bourgueil. Le mauvais sort s'est acharné sur elle par deux fois, dont 1921.
"Le clocher fut foudroyé par un orage vers 3h45 du matin. Yves Rivière, le boulanger, donna l'alerte. L'abbé Mulot, aidé des abbés Jacques et Michel Pasquereau, sauvèrent les objets de culte avant l'arrivée des pompiers des Trois Moutiers qu'avait été chercher M. Pallu, le boucher. Il n'y avait plus de téléphone. Les pompiers de Saumur, Châtellerault, Thouars et Loudun étaient venus en renfort sous les ordres de Lieutenant, Chantant de Loudun. Sur les lieux, le maire et l'adjoint de l'époque, MM. Hervot et Robert, et le docteur Colas étaient présents, impuissants devant l'ampleur du sinistre." (article de journal du 23 mai 1959)

 

© Jean-Pierre Fernandez - http://clochers.org

 

© Jean-Pierre Fernandez - http://clochers.org

 

La malédiction est peut-être signée sur son portail d'entrée ?
La cuve baptismale fut déplacée au couvent des Cordeliers à Loudun. On ne sait ce qu'elle est devenue.
L'église Saint-Léger est inscrite aux monuments historiques depuis 1926.

 

St Léger et son histoire

Sur le canton, de l'époque néolithique, on y trouve des dolmens (à la Fontaine de Son et un menhir dans les bois de Ternay). La "Pierre Folle", située sur la commune de Bournand, est, dit-on, le plus grand mégalithe d'Europe. M. Charbonneau-Lassay a catalogué 47 sites celtes autour de Loudun.

 


dolmen de la Fontaine de Son, à St Léger de Montbrillais

 


le dolmen de la Pierre Folle, à Bournand (et non Bournaud)

La période féodale sur St Léger est moins connue. Du château de Farneau, il ne subsiste qu'un escalier qui devait monter au donjon.
Plus célèbre fut la seigneurie de la Roche Rabasté associée à Catherine de Rabasté (1390), à Agnès de la Roche (1464), puis à Jacques Canage, conseiller au parlement (1663), à Madeleine de Sauria (1697) et Antoine de Sardaillon (1739). Seuls quelques vestiges du château sont encore visibles.
Le gros village de Bessé eut aussi un passé : ce fut le berceau des Comtes Loyen et de Poissenier.

 

le château de la Rouvraye

 

Quant à Montbrillais, fief très important, on y cite les seigneurs Eveille-Chien, suzerains des familles Foulque Nerra, comtes d'Anjou (1250), Guillaume Sanglier (1409), René Fondeau (1626). On y trouve encore la chapelle de la Rouvraye dont le château abritait une parente du Prince de la Tour d'Auvergne, Mme Paillon (18e). Cette chapelle fut le lieu du mariage de Mme Loiseau de Grandmaison et le lieu de sépulture d'un Monteau du Perray (ses cendres ont été transférées au cimetière). Elle vient de retrouver ses lettres de noblesse grâce à la famille Chapuis.
On note aussi la seigneurie du Bourg Neuf, habitat de Fournier de Boizéron, capitaine au Royal Génie.
De nombreuses caves et souterrains relient les châteaux entre eux.
Les bourgs voisins sont eux aussi chargés d'histoire : Ternay, Pouançay, Berrie en y ajoutant Curçay sur Dive avec le pont de la Reine Blanche, Trois Moutiers avec le château de la Motte Chandeniers ou encore Saix avec le site de la Tourette, sa chapelle aux " Avoines " liée à sainte Radegonde et le château d'Esternes.
La liste est longue et mérite le détour et la visite.

 

L'arbre de la Liberté

Comme le reste de la France, Saint Léger de Montbrillais accueille favorablement la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution ; un autre est planté au hameau de Bessé. Ils deviennent les lieux de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires. En tant que symbole, celui de Saint Léger est abattu au moment de la réaction royaliste, en 1799, puis replanté et protégé par des patrouillles.

 

 

Saint Léger est devenu en 1790 le chef-lieu d'un canton comprenant Nueil sur Dive, Pouançay, Morton, Raslay, Roiffé, Saix et Solomé. La commune est par la suite rattachée au canton des Trois-Moutiers.

 

Anecdotes sur la présence des loups sur la commune

La dernière habitante de la ferme de la Vallée, proche de Montbrillais, vers 1815, un soir de neige, fut suivie par un loup alors qu'elle revenait d'une veillée à Villeneuve. Cette anecdote faisait suite à celle de M. Denet, de Bessé, qui avait vu son chien se faire dévorer sous ses yeux. A cette époque, les bois et les caves étaient de bons refuges pour ces animaux.

 

Un épisode pendant la guerre 39/45

Durant la nuit du 26 au 27 mars 1942, une opération "pick up" a eu lieu sur Saint Léger. Un Westland Lysander, piloté par Guy Lockhart, se pose clandestinement sur un terrain au nord du village. De ce vol débarque le colonel Rémy (Gilbert Renault), fondateur du réseau de la confrérie Notre-Dame. Deux personnes repartent aussitôt vers l'Angleterre, MM. Christian Pineau et François Faure. Une plaque commémorative a été déposée depuis peu sur la N147, entre les routes de Bessé et Pouançay.

 

Gilbert Renault, né en 1904 à Vannes et mort en 1984 à Guingamp, fut connu pendant la Résistance sous le nom de Colonel Rémy.
Il fut l'un des plus fameux agents secrets de la France occupée pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

 

 

 

 

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