Article
de la Nouvelle République en date du 29 septembre 2013
:
"Alors que le ban vient
dêtre publié, les vendanges seront dignement
fêtées aujourdhui à
Saint-Léger-de-Montbrillais.
Les vendanges sont l'aboutissement
d'une année de travail pour les viticulteurs. Depuis toujours,
c'est l'occasion de fêter l'arrivée du vin nouveau,
symbole de convivialité et de partage. Le comité des
fêtes de Saint-Léger-de-Montbrillais
présidée par Michel Hupon et l'association des
Producteurs AOC Saumur Nord Vienne présidée par
Benoît Gauthier, co-organisent cette fête.
Chaque année, ils
créent un nouvel événement qui vient
compléter le site à Montbrillais. En 2005, une
bouteille géante composée de 2007 bouteilles a
été édifiée. En 2007, la grappe de raisin
sculptée dans le tuffeau. En 2009, le feu avec deux
montgolfières et un alambic. En 2011, une loge de vigne, point
central de cette fête, a été
réalisée par les bénévoles avec des
matériaux de récupération. Cette année,
c'est la bouteille géante, qui pour des raisons de
sécurité vient d'être démontée,
puis reconstruite sur un socle en ciment. Un cordon de lumière
a été intégré pour permettre son
illumination. Un peu de lumière aussi apportée aux
handicapés avec l'opération de collecte de bouchons
pour l'association Handi Chiens, présente sur le
site.
Des vendanges à
l'ancienne
Le clou de cette fête : les
vendangeurs en costumes du siècle dernier couperont les
raisins avec leurs sécateurs, comme autrefois. Les porteurs de
hottes, des gars forts, emplissent les « cuettes ». La
charrette les emporte au pressoir, les jeunes filles foulent le
raisin avec leurs pieds, l'occasion de se défouler avant de
voir le jus couler. Tous les spectateurs sont invités à
le goûter, et donner son avis sur le futur nectar que donnera
cette vendange 2013.
Demandez le
programme
La journée débute ce
dimanche à 8h à la cave à Gégène
pour le départ de la randonnée pédestre à
travers les vignes, conduite par l'association Marche et
Rêve.
Inauguration à 11h avec les officiels et la confrérie
des Hume Piot, suivie d'un vin d'honneur.
Après le repas (quelques places seront en vente sur le site),
le défilé de tracteurs, les vendanges à
l'ancienne avec les Virouneux d'o Bourg et la noce villageoise, la
chorale à Kat Voix. Le chien de berger et ses oies
déambuleront sur le site. Les exposants, la buvette et
fouées cuites au feu de bois.
Un livret édité
à chaque fête
Monique Renard en est la
rédactrice, ce livret est très demandé, les
collectionneurs se l'arrachent. Depuis 2003, Graindech'nin guide le
lecteur et en 2005 son copain Ti Breton l'a rejoint. En 2011,
Mademoiselle Epidor et Monsieur Dumelon sont venus compléter
l'équipe. On y trouve beaucoup d'informations sur la vigne, le
vin, les viticulteurs. Des anecdotes, des citations, des jeux, le
bulletin du concours pour gagner son poids en vin, des recettes de
cuisine.
le chiffre : 35
C'est le nombre de vignerons
adhérant à l'association des Producteurs AOC Saumur
Nord Vienne. Parmi eux, 15 viticulteurs vinifient et vendent leur
production à la cave. L'occasion pour eux de faire
déguster et apprécier leurs vins, produit à
partir de 3 cépages (cabernet franc, chenin et
chardonnay)."
Corr. Jean-Claude Rabin -
http://www.lanouvellerepublique.fr
u
temps où les filles foulaient le raisin au
pied
|
les vendanges à l'ancienne
sont très appréciées du public
Article
de la Nouvelle République en date du 30 septembre 2013
:
"La fête des vendanges de
Saint-Léger-de-Montbrillais permet de perpétuer les
gestes ancestraux. Dans le Loudunais, la vigne fait partie de la
culture locale.
Le rituel semble immuable. Tous les
deux ans, les habitants de Saint-Léger-de-Montbrillais, dans
le canton des Trois-Moutiers, vendangent à l'ancienne. Pour le
folklore, mais aussi pour retracer l'arrivée de la vigne dans
la région et son évolution jusqu'à nos
jours.
L'occasion de se souvenir que les
moines de Bourgueil ont édifié le prieuré
Saint-Jean, au Bas-Nueil, dès le XIIe siècle. Ce sont
eux qui ont apporté la vigne dans la zone actuelle de l'AOC
Saumur Nord-Vienne. Jusque dans les années 1950, chaque ferme
avait ici sa vigne pour sa consommation propre. Le vin faible en
alcool était vinifié sans technique
particulière, c'était plutôt une « boisson
» pour se désaltérer.
A partir des années 60,
certains agriculteurs sont devenus viticulteurs, en se concentrant
sur la production de vin. De quelques hectares, les superficies sont
passées à plusieurs dizaines. Le viticulteur est devenu
un professionnel de la vigne, les jeunes générations de
vignerons ont fait des études dans des lycées
viticoles.
Avec le progrès, les machines
ont remplacé en grande partie la vendange manuelle (même
si 25% des raisins sont encore cueillis à la main, notamment
pour les crémants de loire et les coteaux de saumur). Pour
vendanger 1 ha à la main, il faut de 130 à 160 heures,
alors qu'une machine avec une seule personne ne mettra que 2h30
à 3h !
Cela n'empêche pas les gens du
pays de perpétuer les gestes ancestraux le temps d'une
journée festive. Les vaillants gars portant le raisin dans des
hottes tandis que les filles le foulent au pied."
Corr. Jean-Claude Rabin -
http://www.lanouvellerepublique.fr
le discours de René Ragot,
maire
Une
confrérie, c'est une communauté regroupant des
laïcs destinée à favoriser une entraide
fraternelle. Elle est en général dirigée par un
Grand Maître.
Le titre "confrérie" découle du nom de la plus ancienne
organisation de ce type connue en France, constituée en 1140.
On les nommait aussi "jurade", "commanderie", noms encore
utilisés de nos jours.
Dès le Moyen-Age, elles existaient pour les métiers
d'artisans - ne pas confondre avec les corporations. Elles n'avaient
d'ailleurs pas vocation à promouvoir le culte religieux.
Elles deviennent très fortes en France aux 19 et 20e
siècles. Elles portaient assistance au sein des familles,
géraient des finances, faisaient partie des "corps
constitués" dans les villes ; certaines, même,
possédaient un sceau.
Trop puissantes, Philippe Le Bel tente de les supprimer en 1307, mais
il les rétablira en 1309. Ce n'est que le 18 août 1792
que, par décret, la Révolution Française abolira
toutes les confréries.
A partir du 20e siècle, les confréries renaissent et se
développent face au tourisme grandissant pour valoriser les
traditions, faire valoir les qualités des productions de
bouche comme de vins. Par leurs tenues, leurs insignes, elles se
distinguent dans leurs terroirs.
la confrérie des Hume-Piot
du Loudunais
En
vieux français, HUME = goûter et PIOT = vin
Née en 1966, sous l'égide du président
René Monory, nous portons des tenues aux couleurs de la ville
de Loudun : bleu et rouge ; coiffés de la barrette - 1re
coiffe masculine après le bonnet - qu'arborait Rabelais, nous
représentons l'AOC Saumur Vienne, ses viticulteurs ainsi que
la ville de Loudun et les faisons connaître dans plus de 50
sorties annuelles en France, Belgique, Espagne...
Ces temps actuels de restrictions n'empêchent pas, par notre
bénévolat, de promouvoir la richesse et la
qualité du travail consciencieux de nos viticulteurs ; aussi,
nous les assurons de ne pas relâcher nos efforts. Il faut
savoir que nous pouvons intervenir pour toute manifestation festive
particulière, associative ou d'entreprise, à la
demande.
En ce jour de fête des vendanges, réjouissez-vous,
faites ripailles et "mouillez vos gosiers" (avec modération et
considération !)
Le Grand Prieur, Jean-Marie
Ligron-Roy - www.confreriedeshumepiot.com
le "yndicat
iticole"
|
"L'Association
des producteurs de vins AOC secteur nord Vienne est née en
1936 sous le nom de "Syndicat des viticulteurs des 7 communes de la
Vienne comprises dans l'aire d'appellation Anjou" à
l'initiative de Jules Petit Siclet de Ranton qui devint son
président. Maintenant, c'est Benoit Gauthier qui vient
d'être choisi pour assurer les fonctions de
président.
Ce "syndicat", comme on nomme encore souvent cette association, a
pour but de défendre les intérêts
économiques et professionnels de ses
adhérents.
Une CUMA (coopérative
d'utilisation de matériels agricoles) s'est jointe à
cette association le 24-02-81 sous la présidence de Michel
Suire. Elle achète des matériels vinicoles et viticoles
d'utilisation saisonnière qu'elle prête aux
adhérents de l'association des producteurs de vins AOC
moyennant une participation financière calculée selon
la nature et la durée de l'emploi des
matériels.
Solidarité : ce n'est pas
un vain mot, chez nous, les vignerons.
Nous, les vignerons, nous avons choisi de ne pas en parler mais
d'agir et de le mettre en pratique. A chaque fois que l'un d'entre
nous a des soucis de santé, nous organisons une journée
pour l'aider dans le travail de la vigne. Souvent, ce fut la taille
que nous avons assurée mais aussi l'ébourgeonnage. Plus
qu'un coup de main matériel, c'est de la chaleur humaine que
nous prodiguons, du réconfort pour celui que nous aidons ; une
façon de lui dire " Ne t'inquiète pas, nous sommes
là ! " Ces journées d'entraide sont toujours pour nous
des moments de convivialité, de joie. Entre 20 et 30 vignerons
se réunissent à chaque action et cela dure depuis 1994
! 2013 a vu également sa journée de solidarité
pour l'un d'entre nous. Au total, c'est une dizaine de vignerons qui
a pu bénéficier des journées
d'entraide."
Annicette
Janine et Michel, de St
Léger sous Cholet
l'heure de
l'apéritif
coucou, Jeanne et Marylène
!
les oces
illageoises
|
Jusqu'au début du XXe
siècle, à la campagne, la vie est réglée
par le rythme de la vie paysanne. Donc, hors de question de se marier
pendant les mois d'été à cause des fenaisons et
des moissons. Le choix de la date du mariage est guidé
également par la religion chrétienne : banni durant
l'avent (avant Noël) et pendant de carême (avant
Pâques), le mariage ne s'organise aussi que rarement en mai par
tradition.
"Mariages en mai ne fleurissent jamais !"
Pour le jour choisi, point de
vendredi ni de samedi ; le mardi est considéré comme de
bon augure, alors que le jeudi "fait le mari cocu
!"
Les rencontres se faisaient à
la sortie de l'église, aux fêtes de village (feu de la
St-Jean, assemblées...), aux moissons, aux battages, aux
foires, mais aussi dans les champs quand les bergères
gardaient le troupeau.
A cette époque, le choix du
conjoint n'est pas l'affaire de 2 personnes mais de 2 familles.
L'agrandissement du patrimoine foncier a été longtemps
une des préoccupations majeures en matière de mariage.
Il est aussi d'usage de se marier dans son milieu et souvent dans un
rayon de moins de 20 km du domicile.
le moment du repas
la bande de St Léger sous
Cholet (49) venue en voisins
La jeune fille commence à
préparer son trousseau dès qu'elle a fait sa communion
et sa confirmation ; ce trousseau est d'autant plus important que la
famille est riche.
Les fiançailles officielles durent entre 3 semaines et
quelques mois. Ce jour-là est généralement
marqué par une collation ou un repas bruyant, gai et largement
arrosé, chez les parents de la jeune fille.
Les noces aussi ont lieu chez les parents de la promise.
Le repas, très copieux, a lieu dans la grange habillée
de draps, décorés de feuillages et de fleurs. Il
constitue le point culminant des festivités.
La cérémonie du mariage implique tout le village dans
des réjouissances collectives qui conservent le souvenir des
rites de passage nécessaires pour l'entrée dans une vie
nouvelle.
"On faisait des feux de joie
à l'occasion des mariages. A la sortie de la messe, la
mariée allumait le feu. Elle devait aussi couper les rubans
qui barraient la route et les jeunes rassemblaient les bouquets
disposés sur de petites tables aux principaux carrefours. Sur
ces tables, on plaçait aussi des bouteilles de vin
bouchées et des verres. En échange, les jeunes gens
déposaient quelques pièces de monnaie :
c'étaient de bons jours pour les pauvres qui installaient ces
petites tables tout au long du parcours." (notes sont
tirées du "cahier de Berrie" de Mme Fournier)
Plus d'1/3 des mariages sont
précédés d'un contrat. Les jeunes sans fortune
n'en établissent pas et se marient sous le régime de la
communauté légale que seul le mari gère.
La veille, le jour ou le lendemain, des présents sont offerts
aux jeunes époux. Il s'agit de mesures de grain, de
bêtes (jument, brebis, vache...) selon les ressources des
familles, afin d'aider les jeunes à s'installer.
Catherine
l'ami Guy Malbrand vient de gagner
son poids en vin
(autant dire de nombreuses bouteilles !)
https://www.stleger.info