du épôt de munitions au arc d'énergies renouvelables

 

 

 

©Francis Gardeur - http://photovuduciel.com

 

"Cette photo représente l'ex ETAMAT, un camp appartenant à l'armée où l'on fabriquait des munitions.
Ce site n'existe plus. Il s'étendait sur plusieurs communes. Le chantier de dépollution a commencé en 2010.
En 2013, on comptait déjà près de 5 500 munitions sorties de terre.
Après avoir été interrompu pendant un an, le chantier a repris et la dépollution sur Orbé n'est pas encore terminée.
Ce site accueillera à terme le parc d'énergies renouvelables TIPER."

Katy Martin - mairie de St Léger de Montbrun - septembre 2015

 

La ville de Thouars possède une longue histoire militaire avec de nombreux casernements et un entrepôt de poudre. Créé en 1916, l'Établissement de Réserve Générale de Munitions, appelé par la suite ETAMAT (Établissement du Matériel de l'Armée de Terre), a jusqu'en 2000 rythmé la vie locale.

C'est en octobre 1916 qu'est créé là un parc à munitions. On suppose que la décision de créer un dépôt non loin du port de La Rochelle et à proximité d'un nœud ferroviaire important permettait d'entreposer les munitions venant d'Amérique, avant leur réexpédition vers les zones de combats. Le site de Thouars se prêtait à cette implantation : accès aisé vers l'océan, gare importante (liaisons directes avec Paris et Tours). Le réseau ferré dessert par ailleurs en grande partie les zones de stockage.

 

~1912-1913 - pose de voies

 

Le dépôt est constitué de quatre groupes de stockages et d'un groupe d'ateliers.

 

les 5 groupes de l'ETAMAT

 

De 1917 à 1923, les 3 premiers groupes sont aménagés et des bâtiments construits. Le camp a alors une superficie globale de 56 ha : les munitions de sécurité sont situées sur la commune de Thouars (groupe I), les obus explosifs dans des cellules fortement melonnées sur la commune de Saint-Léger-de-Montbrun (groupe II), enfin les poudres sont stockées sur le territoire de la commune de Louzy (groupe III). Il existe au total 70 magasins de types divers dont 15 poudrières et un certain nombre de magasins en bois. C'est à cette époque que l'atelier de remise en état voit le jour au groupe IV. Le personnel militaire est composé de 150 hommes, accompagnés d'une centaine d'employés civils.

En 1934, le polygone de sécurité est mis en place. En 1935, l'armée fait l'acquisition des terrains nécessaires à l'édification du groupe V, dernier groupe de stockage à être créé.

 

le groupe II situé sur la commune de St Léger de Montbrun

 

Les Allemands investissent le dépôt le 21 juin 1940 et, le 15 août 1944, ils commencent à détruire le camp à 7h du matin. Ils le quittent le lendemain. Le camp sera détruit à 90% et les archives ne seront pas épargnées. Il n'y a plus d'alimentation en eau et pratiquement plus d'électricité. Le réseau ferré est détruit.

Peu de temps après le départ des Allemands, le camp subit une autre explosion, le 29 août 1944. Toutefois les militaires français ne se découragent pas et réinvestissent le lieu en aménageant même un court de tennis, près de la piscine construite par les Allemands. Mais l'entrepôt n'en a pas terminé avec les catastrophes : en août 1945, mais aussi en juillet 1946, en 1947 et en 1952, des explosions secoueront le camp.

Malgré cela, l'entrepôt se relève peu à peu de ses ruines. En 1956, il est à peu près reconstruit et peut recevoir jusqu'à 50 000 tonnes de munitions. Il accueille à cette époque des munitions américaines et des munitions allemandes. Les américaines sont enlevées des dépôts français en 1975.

En juillet 1996, la fermeture progressive de l'ETAMAT est annoncée. Le site ayant été dédié au stockage de matériel pyrotechnique, il doit être nettoyé car des munitions et des engins explosifs se trouvent enfouis dans le sol. Les travaux de dépollution concernent tous les groupes de l'ETAMAT, sur une surface de 70 ha, et sont pris en charge par l'Etat français. Une étude préliminaire a estimé que les travaux devaient permettre de retirer 3 400 munitions, pour la plupart encore actives, et de détruire 211 bâtiments, 36 km de voies ferrées et 11 km de clôtures.

 

février 2007 - l'ex ETAMAT - les 4 photos qui suivent datent de la même époque

 

 

 

 

 

La quantité de munitions retrouvée lors de la 1re phase des travaux, supérieure à ce qui était initialement prévu, retarde l'avancement des travaux. Six mois après le début des travaux de dépollution sur la 1re tranche, plus de 12 000 "cibles" ont été trouvées, avec des munitions enfouies dans les fondations des bâtiments. La quantité d'engins retrouvée est largement supérieure aux 3 400 initialement prévus. Ainsi le coût et la durée des travaux nécessaires à la dépollution ont été revus à la hausse.

Calendrier de la dépollution : 1re tranche - dépollution terminée en 2012 / 2e tranche - dépollution terminée en 2013 / 3e tranche - dépollution prévue entre septembre 2014 et septembre 2015

 

février 2010 - l'ex ETAMAT - les 2 photos suivantes datent de la même époque

 

 

 

Lancé en 2005, le projet TIPER, parc des Technologies Innovantes pour la Production d’Energies Renouvelables, a pour objectif de développer un pôle lié aux énergies renouvelables dans le Thouarsais, sur les anciens terrains militaires de l'ETAMAT. Il permettra de développer un nouveau modèle de production d'énergie, plus respectueux de l'environnement et qui favorisera le développement économique du territoire.

Sur le territoire seront installées les techniques de production d'énergie renouvelables suivantes :

  • 2 parcs éoliens, l'un de 3 éoliennes à Mauzé-Thouarsais et l'autre de 3 éoliennes au nord de l'ex-ETAMAT, d'une puissance totale de 14,1 Mwc

plan des implantations des deux parcs éoliens

photomontage du parc éolien - vue de l'ETAMAT

  • 3 parcs solaires de 15, 16 et 21 hectares d'une puissance totale de 28,2 MW. Ces 3 parcs formeront le plus grand parc solaire de Poitou-Charentes. Il sera situé sur les groupes I, II et III de l'ex-ETAMAT

les 3 groupes de la centrale solaire

photomontage - vue aérienne

  • une usine de méthanisation (utilisation des sous-produits agricoles et agro-alimentaires appelés biomasse pour produire de l'électricité et de la chaleur) d'une puissance de 3 Mwc.

photomontage de l'usine de méthanisation

Par ailleurs, différentes formations sont proposées sur le territoire afin de former des spécialistes des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie, et un sentier des énergies renouvelables sera créé le long du parc TIPER. 
Ce sentier sera un espace de détente et de promenade en lien avec les énergies renouvelables pour sensibiliser aux enjeux de l'environnement. Il sera possible de découvrir l’ensemble des techniques de production d'énergie renouvelables installées sur le site.

 

Source et lien : http://www.tiper.fr

 

 

vues anciennes et vues récentes avec des compléments historiques
les dolmens de Puyraveau
photos de classe

  

erci de fermer l'agrandissement sinon.

 

 

https://www.stleger.info