les dolmens de uyraveau à St Léger de ontbrun
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Les dolmens de
Puyraveau sont situés sur la commune de
Saint-Léger-de-Montbrun, dans le nord du
département des Deux-Sèvres. Connus
depuis 1843, les monuments mégalithiques de
Puyraveau ont, à partir de 1964,
été "visités" par de
nombreuses personnes jusqu'à leurs fouilles
officielles en 1997 par F. Bouin. Les objets
archéologiques présents sur le site
ont été dispersés et ils
avaient alors disparu. Aujourd'hui, après un
travail d'enquête mené par un
étudiant en archéologie, V. Ard, les
collections ont été retrouvées
et regroupées pour une exposition
exceptionnelle au Musée des Tumulus de
Bougon, musée dédié à
la Préhistoire et au
Mégalithisme. Pour la 1re fois,
l'ensemble des découvertes de Puyraveau sera
présenté au public mais aussi aux
chercheurs. Les
mégalithes de Puyraveau ont livré des
collections d'une très grande richesse :
plus d'une centaine de poignards en silex et de
poteries, plus de trois cent pointes de
flèches, des perles et des
éléments de parures en
quantité. Leur état de conservation
est également exceptionnel, la plupart des
vases sont entiers et les objets en silex semblent
être juste taillés." Pour plus
d'informations : |
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les dolmens de Puyraveau
Épilogue d'une
magnifique histoire qui commence en 1964 quand des
adolescents, réunis dans un "club
archéologique et spéléologique",
entreprennent de "gratter" le site des dolmens de
Puyraveau, dans un champ de la commune de St Léger de
Montbrun. Les Indiana Jones en herbe
ont le nez fin : ils mettent au jour un incroyable
trésor, qui dormait sous les pierres depuis le
néolithique : des pointes de flèches, des
poignards en silex, des éléments de parure,
des vases... "C'est le plus riche
dolmen d'Europe", confirme Elaine Lacroix, le
conservateur du musée des Tumulus de Bougon
(Deux-Sèvres). Non seulement les objets foisonnent
mais la plupart sont intacts. Dans l'enthousiasme de leur
découverte et de leur jeunesse, les adolescents en
oublient la loi sur la protection du patrimoine
archéologique, qui interdit strictement de se livrer
à ce genre de fouilles sans en avoir ni les
compétences ni l'autorisation... S'ils tiennent
scrupuleusement un inventaire de leurs trouvailles, il n'est
pas dressé dans les règles de l'art. Leur
aventure tourne court. Les objets sont dispersés dans
différents musées ; certains sont
conservés en cachette par les adolescents
eux-mêmes, d'autres échangés.
"Personne n'a vu l'ensemble de ce dolmen
rassemblé", affirme Elaine Lacroix, à la
fois émue et heureuse d'avoir réussi cette
gageure avec le concours de son équipe des Tumulus et
l'aide précieuse d'un doctorant, Vincent Ard,
propulsé commissaire scientifique de l'exposition
"Puyraveau, le secret du dolmen". Vincent Ard, parti à
son tour en quête pour percer le secret de Puyraveau
et qui a retrouvé les adolescents à l'origine
de la découverte, désormais
sexagénaires. Certains décident de donner leur
collection personnelle au musée, d'autres acceptent
de la prêter. "Nous avons souhaité
réunir tous les objets dans cette grande vitrine pour
créer ce choc visuel, explique Elaine Lacroix.
C'est une petite exposition mais elle est grandiose par ce
qu'elle présente. C'est un scoop scientifique et
patrimonial". Bulletin
municipal 2013 |
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le dolmen II de Puyraveau après restauration
"Le musée des
Tumulus, dont les vingt ans seront
célébrés les 18 et 19 mai, a
inauguré, hier soir, une salle dédiée
au Dolmen II de Saint-Léger-de-Montbrun.
Épilogue dune magnifique
histoire. Tous les archéologues
vous le diront. Leur cauchemar, c'est le pillage. Pire, la
destruction de ces trésors de l'humanité les
hante. On mesure alors tout le bonheur d'Elaine Lacroix,
conservateur au musée des Tumulus de Bougon, en
inaugurant, hier soir, la nouvelle salle consacrée au
"Dolmen II" de Puyraveau. "Je suis un conservateur
heureux ?!" A l'aube de fêter les 20 années
du musée, en mai prochain, la battante gardienne du
temple des cultures néolithiques en
Deux-Sèvres a salué "la conclusion d'une
belle histoire qui avait pourtant mal
commencé". Car, qui se souvient que ce
dolmen du Thouarsais, situé à Puyraveau
(Saint-Léger-de-Montbrun), avait en partie
été pillé par quatre ou cinq chenapans,
en 1964, quasi-septuagénaires aujourd'hui ? On estime
que cette nécropole, constituée de quatre
dolmens successifs, abritait quelque 150 céramiques,
également plus de 150 pièces lithiques comme
ces poignards en silex du Grand-Pressigny, ou ces pointes de
flèches acérées par la main de l'homme
voici plus de 5 000 ans, et ces parements
semi-précieux en quartz. Ces
collections archéologiques issues de la
nécropole de Saint-Léger-de-Montbrun Hommage aux pilleurs
donneurs Incroyable paradoxe, voici
donc l'épilogue d'une très belle histoire,
comme un hommage à ces pilleurs qui ont fini par
donner. "Qui dit que, sans eux, ces pièces
n'auraient pas toutes été fichues en l'air par
des agriculteurs qui auraient voulu se débarrasser
des dolmens pour cultiver leurs terres ?" s'interroge
André Perrotin. Alerté à
l'époque, ce Thouarsais membre de la
Société préhistorique française,
s'était empressé de mettre une partie des
découvertes à l'abri. On estime à un
tiers l'ensemble de la collection issue des pillages, et
à 10% les pièces que l'on ne reverra
jamais. "Cette inauguration
marque aussi la fin d'un long travail d'enquête
réalisé dans un contexte de fouilles
atypiques" relève, non sans humour, le conseiller
général chargé de la culture, Bernard
Millet. Après les fouilles de 1997, le site
funéraire a enfin pu être restauré, sans
ses tables, hélas. Comment ces trésors
sont-ils arrivés derrière la nouvelle vitrine
de Bougon ? Grâce aux recherches de Vincent Ard,
doctorant, qui avait proposé cette exposition
provisoire, en 2009, au musée. Et grâce
à la pugnacité d'Elaine Lacroix, qui a
réalisé un vu, hier soir : rendre cette
exposition permanente." |
les fouilles réalisées en 1997
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collections archéologiques du dolmen II de Puyraveau
trésors du dolmen de Puyraveau
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impressionnante collection de
céramiques typiques du Thouarsais de l'époque
ne sont exposées que celles qui sont entières
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les bijoux sont aussi
présents - pas de pierres précieuses comme nous
l'entendons de nos jours,
mais les formes et les couleurs sont à la mode de
l'époque.
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les lames en silex montrent une grande variété de formes - les haches polies en matériaux très élégants
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innombrables pointes de flèches - plus de 200 au total
une partie des jeunes
ados à l'origine des trouvailles : Vincent
Ard
Yves, Claude, Daniel et Henri. Manque Gérard,
absent ce jour-là.
Voici 2 liens pour poursuivre le visite :
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erci de fermer l'agrandissement sinon.